51. A sa trente et unième session, le CCFAC est convenu de demander des observations afin de réviser le document de travail sur lemploi de colorants dans les aliments pour examen à sa présente session[26].
52. Le Danemark a présenté succinctement le document, en soulignant quil fallait éviter que lajout de colorants ne trompe les consommateurs sur lidentité ou la qualité des aliments. On a également fait observer que les produits nétant pas tous emballés, les consommateurs navaient pas toujours accès aux informations que létiquetage peut fournir. Le Danemark a noté que lajout de colorants était particulièrement important dans les cas où les consommateurs avaient des problèmes dallergie, dintolérance ou dhypersensibilité.
53. Le représentant de Consumers International a estimé que les critères demploi des colorants devraient être plus rigoureux. Il était aussi davis que le principe de précaution devrait aussi sappliquer à lemploi des colorants dans les aliments, notamment ceux qui sont frais, non transformés, les produits alimentaires de base, ainsi que les préparations et aliments pour nourrissons.
54. Plusieurs délégations ont indiqué quelles étaient favorables à lidée détablir une liste daliments de base pour lesquels le CCFAC ne confirmerait pas laddition de colorants. Ces délégations ont estimé quil fallait être particulièrement attentif à lemploi de colorants dans les aliments non emballés et dans les aliments servis dans les restaurants, car ils nétaient en général pas étiquetés. Le Secrétariat du Codex a fait observé que les normes du Codex ne sappliquaient pas à la restauration ni au commerce de détail et que ces questions relevaient des gouvernements nationaux.
55. Cependant, la majorité des délégations étaient davis que les principes énoncés dans le document sappliquaient à lensemble des additifs alimentaires, y compris les colorants. Les mêmes critères devraient sappliquer à létablissement de doses demploi maximales pour les colorants comme pour tous les autres additifs alimentaires. Il a été noté que ces critères figuraient déjà dans le préambule à la Norme générale pour les additifs alimentaires.
56. Létiquetage a été considéré comme un outil dinformation important des consommateurs sur la présence de colorants dans les aliments, notamment lorsque des réactions dintolérance, dhypersensibilité ou dallergie sont possibles. Le Secrétariat du JECFA a informé le Comité que le JECFA évalue les données concernant les propriétés allergisantes, lintolérance et lhypersensibilité en relation avec les additifs alimentaires, y compris les colorants, lorsque ces informations sont disponibles.
57. Le Secrétariat du Codex a aussi noté que la Commission, à sa vingt-troisième session, avait adopté une liste daliments et dingrédients, connus pour causer des réactions dhypersensibilité, qui devraient toujours faire lobjet dune déclaration, en tant quamendement à la Norme générale du Codex pour létiquetage des denrées alimentaires préemballées[27]. Il a été indiqué quà lavenir, les ajouts à cette liste ou les suppressions seraient examinés par le Comité sur létiquetage des denrées alimentaires préemballées en tenant compte des avis fournis par le JECFA.
58. Compte tenu de ce qui précède, le Comité a décidé de clore les discussions sur lemploi de colorants dans les denrées alimentaires, étant entendu quelles se poursuivront dans le contexte de la NGAA et au sein du Comité du Codex sur létiquetage des denrées alimentaires.