Cette piste, de 600 m de long qui relie la route nationale à la station, était en très mauvais état en 1982. Après avoir subi un empierrement massif, elle a été rechargée en latérite. La base Armco sur le marigot Doyle, partiellement emportée en octobre 1982, a été remplacée en mai 1983. Quatre éléments de base en béton d'un diamètre de 500 ont été récupérés et placés à l'entrée du périmètre de reboisement. La station assure maintenant un entretien régulier (empierrement léger et rechargement de latérite) environ deux fois par an.
Jusqu'en avril 1984, l'accès routier à la station butait sur le marigot Ngokolo (qui alimente la station), franchissable surtout avec des mobylettes. Cet état de choses provoquait des manipulations importantes de poissons et de matériaux et occasionnait de grandes pertes de temps.
Les moyens nécessaires ont été finalement rassemblés en avril 1984 et les travaux ont rapidement été exécutés (en trois semaines) de manière à les terminer avant les premières crues.
A la fin de 1984, un deuxième pont, de gabarit inférieur a été construit sur le Ngokolo pour avoir un accès routier plus aisé entre le nouvel étang P6 et le reste de la station, particulièrement en ce qui concerne le magasin d'aliments et le bâtiment de travail. Se référer à l'annexe 1 pour ce qui est des implantations et des coûts de ces ouvrages.
Suite à la construction du premier pont, on a développé un réseau de pistes d'environ 850 m à l'intérieur de la station (voir carte 2).
Grâce aux moules de buses (Æ 150 et 200) disponibles à la station, on a établi une série de passages busés sur les canaux, permettant de relier les points essentiels de la station.
En 1982, les bâtiments disponibles pour le travail consistaient en un magasin d'aliments; un bâtiment comportant une salle de cours non fermée, un secrétariat, un magasin pour le matériel et une ancienne cage à fauve non utilisée.
La majeure partie des infrastructures réalisées concerne les élevages associés dont les canards en premier lieu.
2.2.1.1 Canardières
Deux canardières sur pilotis, avec plancher en claire-voie et toit de tôles centrées ont été construites sur P4 et P5 (18 et 16m2) (voir annexe 2). Après un an et demi d'exploitation (septembre 1984), il a été décidé de ne conserver qu'une canardière (sur P4) et de transformer, à faibles frais, celle de P5 en poulailler.
A la fin de 1984 la clôture extérieure en bambou et le grillage à poules étant fort abîmés nécessitèrent une réfection.
2.2.1.2 Poulaillers
Trois poulaillers ont été établis initialement sur B1 (14 m2), P2 (30 m2) et B2 (14 m2) (voir annexe 3).
Leur conception est identique à celle des canardières. Ils n'en diffèrent que par la pose d'un grillage à poules jusqu'au toit alors que les canardières sont ouvertes.
Les poulaillers sont alimentés gravitairement en eau par un tuyau PVC muni d'une vanne d'un demi pouce branché sur le canal d'amenée d'eau.
2.2.1.3 Poussinières
Le logement des canetons et poussins pendant les premières semaines a été résolu à moindres frais en récupérant l'ancienne cage située sur la rive gauche du Ngokolo à l'entrée de la station. Cette situation, qui aurait dû être provisoire, étant donné les difficultés d'accès, de nettoyage et d'approvisionnement en eau, perdura jusqu'à fin 1984.
La construction d'une poussinière à trois loges, branchée sur le canal d'amenée d'eau, a été envisagée entre B1 et le magasin d'aliments, mais une seule partie des matériaux a été acquise jusqu'ici. La poursuite des spéculations “volailles” impliquerait la construction de cette poussinière en 1985.
2.2.1.4 Porcherie
Initialement prévue en trois loges et un petit magasin, elle en compte finalement cinq, dont une de mise-bas et le magasin. Cette modification a été notamment imposée par l'obligation de se doter de reproducteurs, le principal fournisseur de porcelets d'engraissement ayant disparu du marché.
La porcherie (voir annexe 4) est située sur la digue mitoyenne B3-P1. Elle est alimentée gravitairement en eau par le canal principal sur un bord de digue. Les eaux usées, récupérées le long de l'autre bord sont dirigées à volonté en bout de digue sur l'un des quatre bassins suivants: P1, B3, B4, B5.
Endéans les quatre mois (avril 1985), une seconde extension pour l'engraissement (deux loges à ajouter aux deux actuelles), située en contrebas sur la digue de B5, sera nécessaire pour abriter les portées des trois truies reproductrices.
Une complication inattendue est venue des nombreux animaux (cabris, volailles, etc.), propriété du personnel de la station, et qui errent dans celle-ci. Un grillage à poules a été installé au-dessus des murs pour empêcher les animaux de pénétrer dans les loges.
Le magasin comprend deux pièces dont une pour le broyeur; il a été agrandi de deux pièces. En attendant la finition du bâtiment de travail, une des quatre pièces a servi à l'entreposage du matériel de vidange, les céréales, le tourteau et le broyeur occupant chacun une pièce.
L'ensemble du magasin est construit en briques locales de terre séchée. Seule une partie a pu être crépie.
Initialement destiné au seul stockage des poissons en bac bétonné, ses fonctions ont été élargies de manière à:
conserver les poissons destinés à la vente en petits bacs de 0,6 m3 (prélèvement aisé);
nettoyer facilement les volailles (table, eau courante, foyer pour chauffer l'eau);
préparer les carcasses de porc (mise à mort, trempage dans l'eau chaude, nettoyage);
pouvoir vendre le poisson de manière plus aisée (isolément par rapport aux acheteurs).
La disposition des installations permet de travailler entièrement à l'abri des intempéries. Les caractéristiques du bâtiment sont reprises en annexe 5.
Cette partie, prévue dans le budget FENU, a été fortement délaissée, faute de movens. A l'exception de deux pièces supplémentaires à la maison d'un moniteur, seules les réparations urgentes ont été effectuées.
A la mi-1982, la station comptait 33 étangs pour une surface de 151 ares (tableau 1). Sur les 33 bassins, 8 étaient destinés au stockage (série C: 5 ares) et 8 à la production d'alevins (10 ares). Il a alors été décidé de:
construire des bacs de stockage en remplacement (partiel) des étangs C (voir la section 2.2.3 et l'annexe 5);
aménager certains étangs C pour la production;
fusionner progressivement les étangs A et de toutes manières les réfectionner de façon urgente.
A1-A2-A3 en partie ont été les premiers bassins fusionnés à fin 1982 pour former P4 (12,95 ares) sur lequel a été placée la première canardière. Le reste de A3 a été agrandi (formant P5) du marécage qui se trouvait en tête de station et où coulait le marigot Ngokolo qui a été dévié de son lit (dynamitages effectués par l'armée française).
La fusion de A4, A5, A6 (devenant P6) a été effectuée manuellement et mécaniquement (aide de l'armée française). De même pour C1, C2 transformés en B9.
La nouvelle situation des étangs (178 ares) se trouve au tableau 1. On notera une augmentation de 27 ares (18 pour cent) entièrement consacrée à la production.
Une série de systèmes d'alimentation et de vidange ont également été construits, améliorés ou réparés (voir rapports d'activités semestriels pour plus de détails).