Après avoir présenté le contexte et la situation forestière du Territoire, où le recul des forêts est spectaculaire du fait des pressions anthropiques, des actions prioritaires en faveur des ressources génétiques de la forêt pour les essences les plus importantes ont pu être dégagées.
Il ressort de cette analyse que toute action visant la conservation et la gestion durable des forêts ne pourra réussir sans un minimum de réglementation forestière, outil d'une véritable politique forestière du Territoire. Or, actuellement, le Territoire traverse une crise financière grave qui se traduit par un recentrage des actions entreprises où ni la forêt ni l'environnement ne sont considérées comme prioritaires. Les moyens doivent être recherchés ailleurs. Il est de plus évident que les autorités coutumières ont un rôle fondamental à jouer car elles sont aujourd'hui les seules compétentes en matière de foncier.
La création de forêts protégées, dont le statut reste à définir et qui devra s'inspirer du mode de protection traditionnel autrefois en vigueur, est une priorité pour la conservation in situ des essences les plus importantes et les plus fragiles. La conservation ex situ de ces mêmes essences est un complément indispensable qui doit être mis en uvre le plus rapidement possible avec des plantations.
Il est donc très souhaitable que le Territoire puisse collaborer, sur ce domaine notamment, avec les autres îles du Pacifique de manière à acquérir rapidement les techniques nécessaires (production de matériel génétique, techniques de plantation) pour la mise en uvre de la conservation ex situ des essences les plus importantes et les plus fragiles.