Allemagne (République fédérale), Autriche, Brésil, Chypre, Colombie, Danemark, Etats-Unis d'Amérique, Ghana, Italie, Ouganda, Pays-Bas, Royaume-Uni, Venezuela
Allemagne (République fédérale)
· Die Systeme der Waldbesteuerung und die steuerliche Belastung privater Forstbetriebe in einigen europaeischen Laendern (Les systèmes de taxation forestière et les charges fiscales qui pèsent sur les entreprises forestières privées dans quelques pays d'Europe) par W. Kroth (Bayerischer Landwirtschaftsverlag, Munich, 1960, 435 pages). Dans cet ouvrage, l'auteur a voulu montrer ce qui différencie les systèmes de taxation en Allemagne (Rép. féd.), en Autriche, en Finlande, en France, au Royaume-Uni, en Suède et en Suisse, pour une meilleure détermination de la charge fiscale qui pèse sur l'entreprise forestière privée et qui intervient fortement sur le pouvoir concurrentiel des entreprises.
Autriche
· Die Forstwirtschaft im nationalen und internationalen Raum (La foresterie sur le plan national et international), par W. Kossarz (Oesterreichischer Agrarverlag, Vienne, 1960, 135 pages). Manuel préparé pour l'enseignement de la politique agricole à l'Ecole supérieure d'agriculture de Vienne. L'auteur y étudie le rôle de la foresterie dans l'économie nationale d'un certain nombre de pays: Allemagne (Rép. féd.), Autriche, Canada, Etats-Unis, Espagne, Finlande, France, Grèce, Italie, Suède, Suisse, Tchécoslovaquie, U.R.S.S., et Yougoslavie, dont il expose les politiques forestières.
Dans la première partie, il considère la contribution que la foresterie peut et doit apporter à l'économie nationale. Il examine ensuite rapidement les problèmes de l'utilisation des terres et les facteurs de production en foresterie. Après avoir exposé le rôle protecteur de la forêt, il examine les bienfaits indirects qui dérivent de la foresterie.
L'exposé des politiques forestières des divers pays est précédé de notes sur l'organisation forestière, la superficie boisée, la composition des massifs et la législation sur laquelle repose la politique forestière de ces pays.
Brésil
· Un membre de la mission FAO en Amazonie a déclaré à son retour que ce pays n'est pas l'endroit dangereux décrit dans les romans. C'est la constatation de tous les forestiers qui travaillent et vivent dans la forêt tropicale. Jamais ses équipes de prospecteurs n'ont été attaquées par les animaux, à moins que ceux-ci n'aient été dérangés accidentellement. Ils ont ainsi, par exemple, trouvé bien souvent des traces de jaguar sur la piste, mais ces bêtes, qui s'approchaient souvent des camps par curiosité, n'ont jamais attaqué personne. Sa seule mésaventure fut lorsqu'il marcha sur un boa constrictor de quelque 5 mètres de long, qui attaqua alors le groupe mais fut tué par un des porteurs avec un pieu pointu.
Le chasseur qui accompagnait le groupe dans ses expéditions leur présenta les mets les plus divers: soupe de singe, dinde sauvage rôtie, antilope, pécari, viande de rongeurs et de crocodile. On leur fit manger aussi de l'anguille électrique et du piranha. Ce dernier est connu surtout par les histoires que l'on raconte sur la férocité avec laquelle il s'attaque à tout ce qui bouge dans l'eau. Cependant, les 40 membres de l'équipe se sont baignés chaque jour, dans toutes sortes d'eaux, sans jamais subir l'assaut des piranhas, bien qu'il s'en trouvât des bandes nombreuses. Ces poissons sont difficiles à capturer, car ils arrivent à tailler à coups de dents même un solide fil de fer.
Le plus gros problème est celui des petits insectes dont les membres du groupe ont souvent eu à souffrir, car ils provoquent toutes sortes de maladies. Les moustiques ne sont pas du nombre: en fait, sur une centaine de camps, un ou deux seulement ont été infestés par les moustiques.
Le groupe n'a eu que peu de rapports avec les Indiens; ils ont eu une seule occasion de rencontrer les membres d'une tribu dans l'un des centres créés par le gouvernement brésilien pour protéger la population indienne. Une fois, en parcourant une piste de 7 km taillée dans la forêt depuis la rivière, une équipe fut arrêtée par un barrage formé de deux jeunes arbres situés de part et d'autre du sentier, courbés en travers et attachés par une liane, auquel était suspendue une croix de bois. C'était un avertissement par lequel les Indiens notifiaient qu'ils ne voulaient pas d'étrangers sur leur territoire et que la consigne était de tuer les transgresseurs. Le chef de l'équipe renvoya le gros de ses hommes et attendit avec quelques-uns d'entre eux. Cependant, ils entendirent des cris de perroquet venant de divers points des alentours; les cris se rapprochaient lentement dans le sous-bois, aussi se hâtèrent-ils de déguerpir.
Le plus difficile était le passage des rapides, et il y eut des noyés dans plusieurs équipes d'exploration.
Chypre
· Si les cèdres du Liban sont célèbres dans le monde entier, ceux de Chypre sont à peu près inconnus. Ils sont cependant beaucoup plus nombreux, couvrent une superficie plus importante et sont protégés avec une bien plus grande sollicitude.
Dans l'antiquité, le bois des cèdres de Chypre était très recherché pour la construction des vaisseaux et les auteurs de l'époque le connaissaient bien. Il semble toutefois que les forêts de cèdres de cette île, comme celles du continent voisin, étaient à peu près complètement détruites, il y a déjà plusieurs siècles. Elles paraissaient tout à fait oubliées, alors qu'elles furent redécouvertes en 1879 par Sir Samuel Baker qui, visitant Chypre, envoya en Europe des spécimens de cèdres pour les faire identifier. On s'aperçut qu'ils appartenaient à une espèce particulière.
Le cèdre forme une des familles de conifères les mieux connues, mais il s'agit d'une famille très petite et noble qui ne compte que quatre espèces provenant de zones géographiques distinctes. Les caractères botaniques qui distinguent ces quatre espèces sont sans grande importance et tiennent au mode de développement et au feuillage. Il est donc possible, après tout, qu'il ne s'agisse que de formes géographiques d'un même arbre. Mais comme chacune d'elles a acquis des caractères qui paraissent constants, on les considère généralement maintenant comme des espèces particulières. Ce sont:
Le cèdre de Chypre (Cedrus brevifolia) qui n'existe à l'état naturel qu'à Chypre et dans un habitat extrêmement limité. C'est le cèdre le moins connu et il n'a guère été acclimaté ailleurs.Le cèdre du Liban (Cedrus libani) qui croît naturellement dans les montagnes du Liban et en Turquie, dans le Taurus.
Le cèdre de l'Atlas (Cedrus atlantica) que l'on trouve à l'état naturel dans l'Atlas marocain et algérien, en Afrique du Nord.
Le déodore ou cèdre de l'Himalaya (Cedrus deodora) qui est largement répandu en Inde, dans L'Himalaya occidental et central.
Le cèdre de Chypre présente de toute évidence des caractères très distincts et, botaniquement parlant, il est peut-être plus intéressant que les autres étant donné les limites étroites de son habitat naturel. On ne le trouve en effet actuellement que dans quelques endroits de la forêt de Paphos, par groupes d'arbres, associé à d'autres essences qui croissent naturellement dans la zone, comme le pin d'Alep, le platane, le chêne et l'arbousier. Actuellement on ne le rencontre qu'au-dessus de 1 000 m d'altitude. Il supporte bien le froid et souvent résiste bien sur les crêtes les plus exposées et battues par les vents et jusque dans la région la plus élevée de la forêt de Paphos. Aux plus grandes altitudes, il est le plus souvent associé au chêne nain (Quercus alnifolia) qui, comme le cèdre, n'existe à l'état naturel qu'à Chypre. Un des plus beaux bois de cèdres se trouve dans la vallée d'Irkasteratsa, qui est située dans les forêts de Paphos, et plus précisément sur le versant sud du mont Tripylos, entre le monastère de Kykko et la station forestière de Stavros. Une route forestière, dite la route des cèdres, a été ouverte dans ces lieux admirables. Mais jusqu'à présent peu de personnes en profitent pour aller voir cette belle vallée de cèdres et jouir du coup d'il de la forêt de Paphos qui l'environne.
Le pire ennemi du cèdre est la chèvre. Les jeunes plants sont encore très tendres et comme on a pu l'observer récemment, les chèvres les broutent au ras du sol. Dans les monts du Liban, on assiste actuellement aux dernières phases de la disparition du cèdre. Ceux qui restent encore sont recherchés comme bois d'uvre et bois de feu et l'on peut voir des arbres exploitables ébranchés ou même abattus simplement pour nourrir les chèvres. Ils pourrissent ensuite sur place. Un peu de protection contre le bétail permettrait aux cèdres de se reproduire bien vite et de se développer. Il est certain que les cèdres de Chypre auraient disparu de la forêt de Paphos, tout comme sont en train de le faire ceux du Liban, si des mesures de protection forestière n'avaient été appliquées dans cette île.
Colombie
· Le programme AID (Assistance for International Development) des Etats-Unis comprend un certain nombre de projets d'assistance technique qui exigent le concours de forestiers. Des postes de forestiers sont prévus pour les divers programmes d'amélioration des bassins versants et de plantation intéressant l'ensemble du pays. Un projet de réforme agraire, qui a pour but d'aider le gouvernement colombien dans les questions de colonisation intérieure et de mise en valeur des terres, comporte la présence d'une équipe de sept techniciens dont un conseiller forestier. Cette équipe a travaillé avec la Banque de l'agriculture principalement à des projets de colonisation intérieure dans les «Llanos» de l'est de la Colombie, et pourrait être mise à la disposition du nouvel institut de réforme agraire. Un projet intéressant l'inventaire des grandes ressources nationales occupe entre autres des spécialistes des inventaires fores tiers et son coût est évalué à 3,5 millions de dollars répartis sur quatre années. La plus grande partie des opérations d'exploration aérienne, d'échantillonnage du sol effectué par des équipes opérant sur le terrain d'inventaire forestier et des autres travaux connexes sera assurée sous régime de contrat.
Danemark
· La Station de contrôle de l'origine des graines et des plants d'essences forestières, qui a remplacé le Comité des semences de l'Association des forestiers danois, est actuellement l'organisme compétent en cette matière. Elle est placée sous la direction d'un comité mixte de techniciens de la Station danoise d'expérimentation forestière, de l'Arboretum du Collège royal de médecine vétérinaire et d'agriculture de Copenhague, de propriétaires forestiers, de négociants en graines forestières, de gérants de pépinières choisis par l'Association danoise de propriétaires de pépinières, de producteurs de graines, etc.
Sont soumis au contrôle les semences et plants provenant de peuplements porte-graines choisis par l'Association des forestiers danois et de vergers à graines 1 homologués par l'Arboretum, ainsi que les semences et plants d'essences forestières en provenance de l'étranger, si l'importateur le demande. Les grainetiers danois ne sont tenus de fournir un certificat d'origine que pour les lots de graines de plus de 100 g, et pour les lots de faines ou de glands de plus d'un kilogramme.
1 On entend par «verger à graines» une plantation formée de clones ou de seedlings choisis et réservée à la production des graines.
La Station de contrôle délivre des permis spéciaux pour la collecte des graines. Les certificats d'origine de couleur blanche pour les graines produites au Danemark ou importées; ils servent de base pour les certificats verts délivrés aux revendeurs pour le marché intérieur, pour les certificats jaunes établis pour les pépiniéristes danois et pour l'exportation et pour les certificats bleus relatifs aux plants obtenus avec ces graines.
Le financement de ce système de contrôle se fait à l'aide des cotisations annuelles des pépiniéristes (proportionnelles à la superficie cultivée) et des producteurs et grainetiers (correspondant à un certain pourcentage sur la marchandise facturée). Ces cotisations sont acquittées par l'achat de timbres à la Station de contrôle.
Etats-Unis d'Amérique
· L'Université Harvard a annoncé un nouveau programme de bourses de recherches en matière de ressources forestières, financé sur le Fonds Charles Bullard. Le montant des bourses peut aller jusqu'à 15 000 dollars et dépend de la situation professionnelle et des besoins du bénéficiaire.
Ce programme de bourses a pour but de mettre la recherche et les études scientifiques supérieures à la portée d'hommes capables de fournir soit comme chercheurs, soit comme administrateurs, une contribution importante à la foresterie et à la gestion du patrimoine forestier, entendues dans leur acception la plus large, c'est-à-dire sous leurs aspects scientifiques, économiques, politiques, administratifs et juridiques. Ces bourses sont accessibles aux personnes qui occupent un poste dans l'administration publique, dans l'enseignement et dans la foresterie privée; à celles qui possèdent des titres universitaires qui désirent en acquérir de plus élevés, et même à celles qui n'ont pas de titres supérieurs et n'en désirent pas. On se fondera pour choisir les boursiers sur leur aptitude à apporter une contribution importante au domaine général de la foresterie et sur la probabilité qu'une année d'études et de recherches à Harvard les aidera à réaliser cette contribution. Quant à l'évaluation elle se fera principalement d'après là valeur des réalisations professionnelles de l'intéressé et son curriculum scientifique.
Pour tous renseignements, s'adresser à:
Committee on the Charles Bullard Fund for Forest Research, Littauer Center 123, Harvard University, Cambridge 38, Mass., U.S.A.
Italie
· L'industrie du papier et l'intégration européenne, publié par l'Ente Nazionale per la Cellulosa e per la Carta (Rome, 1961, 415 pages) est un ouvrage conçu dans une perspective particulière: les effets que pourra avoir sur l'industrie européenne du papier une union entre les deux grandes associations d'Etats existant en Europe, c'est-à-dire la Communauté économique européenne (CEE) et l'Association européenne de libre-échange (AELE).
Les trois premiers chapitres contiennent une analyse de la politique et de la structure de ces deux groupes. Dans l'un et l'autre, il existe des différences d'intérêt et de points de vue en ce qui concerne le papier. Dans la CEE, certains pays voudraient surtout pouvoir acheter à meilleur compte du papier journal et, dans une moindre mesure, d'autres matières premières, tandis que les autres voudraient mettre en valeur leurs propres ressources en bois et en matières premières à la faveur de mesures de protection. Au sein de l'AELE également, les politiques sont parfois en désaccord. La Suède est un gros exportateur de pâte. Le Royaume-Uni et la Suisse craignent d'exposer leurs industries papetières à la concurrence suédoise, si les produits britanniques cessaient d'être protégés dans le cadre de l'AELE, le Royaume-Uni, pourrait ne plus être à même de soutenir la concurrence de son rival plus puissant.
Mais le problème ne consiste pas uniquement à se protéger contre des compétiteurs puissants. La demande de papier augmente rapidement. Il est peu probable que la production puisse s'accroître au même rythme. On estime que d'ici 15 à 25 ans la Suède et la Finlande ne feront plus autant figure de géants qui dominent le marché: à côté de ces deux principaux fournisseurs de matière première, il y aura place pour tous, et on aura même besoin de tous. Il est donc vital pour les pays importateurs de se constituer un patrimoine forestier. Ce serait pratiquer une politique à courte vue que d'exposer les industries des pays importateurs à une concurrence si acharnée qu'elles en seraient sérieusement affaiblies et risqueraient même, dans quelques secteurs ou régions, de devoir fermer. Une fois éliminées, il ne leur serait pas facile de repartir à zéro et d'ici là, les politiques de boisement des pays en cause auraient été sérieusement compromises, étant donné le lien évident qui existe entre la demande de bois et les plantations. Il est par conséquent indispensable d'assurer une paisible transition entre la situation actuelle et celle, probablement différente, qui se présentera dans une vingtaine d'années.
Ouganda
· Grâce à un crédit de 230 000 dollars octroyé par une fondation, l'Université de Cambridge (Angleterre) va installer un groupe Nuffield d'écologie animale tropicale dans les pares nationaux de l'Ouganda.
Des bâtiments scientifiques sont en construction à Mweya Lodge, dans le Queen Elizabeth Park. Le groupe scientifique s'occupera de toutes les questions d'écologie: de quoi vivent les animaux, quelles sont les plantes dont ils se nourrissent; il s'occupera aussi de certaines espèces comme l'hippopotame qui sont en train d'échapper au contrôle et de rompre l'équilibre. Quand il aura été installé, ce groupe scientifique apportera une contribution de premier ordre au problème de la protection de la faune africaine.
Pays-Bas
· Un Cycle d'études sur l'interprétation des photographies doit avoir lieu du 30 août au 5 septembre 1962 au Centre international de formation en matière d'inventaires aériens, à Delft. Voici quels seront les thèmes de discussion:
1. Photographie, matériel et techniques.
2. Géologie (y compris géomorphologie, hydrologie).
3. Sols (y compris classification des terres, conservation des sols).
4. Végétation (y compris foresterie, phytosociologie).
5. Géographie régionale et planification.
6. Glace.
7. Archéologie.
8. Océanographie et explorations côtières.
9. Ouvrages d'art.
Un représentant de la FAO fera un exposé sur les inventaires aériens dans les pays en voie de développement. Ce cycle d'études a pour but de mettre à profit les progrès rapides que fait actuellement l'interprétation des photos à des fins très diverses et de se préparer pour le dixième Congrès de la Société internationale de photogrammétrie, qui doit se tenir au Portugal en 1964.
Royaume-Uni
· Comme participation à la Campagne mondiale semences de la FAO, la Forestry Commission a organisé avec succès un cours de formation en matière de génétique forestière de production de sujets sélectionnés et de production des graines, du 9 au 13 octobre 1961. Dix-neuf participants de neuf pays ont pris part à des discussions de groupe sur les questions ci-après: génétique des arbres forestiers, utilisation des meilleures variétés connues; choix et traitement des semenciers, règles fondamentales de la production des graines, obtention et traitement des graines, création de vergers à graines et formation d'arboreta; production de nouveaux cultivars; programmes de production de plants sélectionnés; sélection de pieds-mères et application de la génétique et de la sélection en foresterie.
Les participants ont pu suivre diverses expérimentations et démonstrations sur le terrain: essais de provenance sur Pinus contorta; vergers à graines de mélèzes et épreuves de la descendance; expérimentation de variétés de peupliers; essais de provenance sur le sapin de Douglas; culture de chênes d'élite; sélection de hêtres d'élite, divers arboreta contenant des collections d'exotiques et diverses variétés d'arbres forestiers.
· Un rapport envoyé à la FAO relate les résultats extraordinaires obtenus en Angleterre avec des produits phosphatés, répandus par avion sur des plantations de sapins qui avaient été étouffées par la bruyère et les ajoncs. Les arbres qui, en 30 ans, avaient grandi d'à peine 75 cm, donnent maintenant, trois ans après le traitement, des pousses de 0,60 m à 1,50 m. L'utilisation d'herbicides sélectifs chimiques dans les forêts et dans les pépinières ont permis de réaliser des économies et d'éviter l'afflux excessif et l'embauche de main-d'uvre occasionnelle médiocre qui se produisaient alors que les travaux devaient être effectués à la main. L'emploi de la simazine aux doses voulues pour la destruction des mauvaises herbes dans les repiquages est ce qui, depuis bien des années, a le plus contribué à réduire les frais de pépinière. Ce procédé est maintenant appliqué partout où il est possible de le faire: dans une seule pépinière les frais ont pu être ainsi réduits de 2 000 livres sterling par rapport à l'année précédente.
L'élimination économique des déchets d'abattage, émondes et cimes d'arbres, dans les coupes entourées d'arbres sur pied, sera probablement résolue grâce à un type de hacheuse spécialement renforcée qui réduit les débris en un tapis de menus morceaux sous lequel on peut planter. Ce procédé est 70 pour cent moins cher que le brûlage.
Profitant d'un gros excédent de semis, on a essayé, plutôt que de les détruire, de les conserver en masse au repos en chambre froide pendant une saison. Un demi-million de plants de conifères, pour la plupart des seedlings 1 + 0 et 2 + 0, ont été conservés en vrac dans des chambres froides commerciales à la température de 1 à 2° C., de mars à la fin de juillet et repiqués ensuite en pépinière dans la première quinzaine d'août. A la fin de la saison, le pourcentage de survivance était en général excellent. Chez les plants repiqués, le pourcentage de survivance était au moins équivalent à ce que l'on obtient par le procédé habituel. Ce procédé offre donc la possibilité de conserver les excédents de plants et confère une plus grande souplesse au travail de pépinière.
Une nouveauté très intéressante dans la construction routière est l'emploi de la chaux pour fixer le sol. Au cours d'un voyage en Allemagne (Rép. féd.), effectué sous les auspices de la FAO, on a pu voir que le Service forestier allemand avait apporté à cette technique des perfectionnements intéressants, de telle sorte qu'elle pourrait offrir une alternative économique à la route empierrée quand les matériaux font défaut. Son principal avantage est qu'elle est applicable aux sols argileux compacts, et est moins que les autres conditionnée par le mauvais temps.
Venezuela
· Die Wälder Venezuela (Les forêts du Venezuela) par Kurt Hueck. (Ed. Paul Paray, Hambourg/Berlin, 1961, 127 pages, 56 illustrations, résumé en espagnol). Cet ouvrage est le résultat de plusieurs années d'étude de la flore forestière du Venezuela. De 1957 à 1959, Kurt Hueck a travaillé en qualité de forestier de la FAO à l'Institut latino-américain de recherches et de formation forestières et en collaboration directe avec l'Universidad de los Andes, à Mérida (Venezuela).
Cette étude des formations, des subformations et des types forestiers s'étend à la répartition géographique, à l'écologie et à la composition des principales espèces, à leur valeur économique actuelle et potentielle. Le texte est enrichi d'excellentes photographies, de cartes et de tableaux.