GENERAL DISCUSSION (continued)
DEBAT GENERAL (suite)
DEBATE GENERAL (continuación)

subdesarrollados. Nos referimos especialmente al Programa de Cooperación Técnica, el cual, lejos de recibir incrementos según lo dispuesto por esta misma Conferencia, en la práctica sufre en estos momentos de disminuciones que no posibilitarán mantener tan siquiera el alcance del bienio anterior.

Asimismo, también consideramos que programas como Montes y Pesca, entre otros, deberían poder contar con mayores recursos, y en tal sentido solicitamos que se tomen todas las medidas posibles, incluyendo la obtención de recursos extrapresupuestarios, a fin de que todos los programas -fundamentales que ha priorizado la Organización puedan ejecutarse, de acuerdo a las necesidades de los países beneficiarios.

A pesar de que hagamos estos señalamientos a la distribución del Presupuesto de la Organización, la Delegación de Cuba no puede dejar pasar por alto esta oportunidad para elogiar la encomiable labor de la FAO, especialmente en la ayuda a los países del Tercer Mundo, para mejorar su situación alimentaria y nutricional, teniendo como punto de partida a la solución de los problemas más acuciantes que enfrenta la humanidad y que han sido puestos a la luz por importantes cónclaves celebrados recientemente.

El cumplimiento del Programa 21, aprobado por la Conferencia de las Naciones Unidas sobre Medio Ambiente y Desarrollo, ocupa un lugar destacado dentro de las labores que la FAO enfrentará en el próximo bienio. Para Cuba, que en sus recientes modificaciones constitucionales incluyó el cumplimiento del Programa de Acción de esta Conferencia, es una muestra de cómo la Organización aprovecha de la mejor manera sus posibilidades y potencialidades.

También nos congratula la dedicación de la FAO para dar seguimiento al Plan de Acción de la Conferencia Internacional sobre Nutrición, teniendo presente que el derecho a un nivel de vida adecuado, incluida la alimentación, nos compromete a todos a actuar con rapidez y solidaridad.

No quisiéramos terminar nuestra intervención sin destacar la importante labor que desempeña el Programa Mundial de Alimentos. Vemos complacidos cómo el PMA se ha convertido en uno de los mayores organismos de desarrollo y socorro en el mundo, siendo en estos momentos la fuente más importante de asistencia, a título de donación.

Quisiéramos además dejar constancia de nuestro reconocimiento al eficiente y dinámico trabajo del personal de la Secretaría del PMA, en la Sede y en el campo, y a su Directora Ejecutiva, Sra. Catherine Bertini, quien, además, está dando una mayor participación a las mujeres en las actividades del Programa.

Tenemos ante nosotros la extraordinaria posibilidad de ayudar al mejoramiento humano; en especial, de la lucha común contra la pobreza, de la lucha por el bienestar de todos y en especial de los más desposeídos, sin claudicaciones ni sometimientos a aquellas ideas que atenten contra los verdaderos intereses de los desposeídos de la tierra.

El éxito de esta Conferencia se medirá por las acciones que de ella resulten. Representamos a una gran parte de la humanidad, y ese deber moral, esa obligación política, esa responsabilidad excepcional e histórica, reclama decisiones, reclama medidas concretas y un compromiso que no es posible postergar.

Samir IMALHAYENE (Algérie): Monsieur le Président, permettez-moi tout d'abord de vous féliciter pour votre élection à la présidence de cette session ainsi que les membres du Bureau. Ma délégation est convaincue que sous votre conduite éclairée nos travaux seront couronnés de succès.

Je tiens également à adresser à M. Jacques DIOUF les vives et chaleureuses félicitations de mon pays qui se réjouit que la direction générale de notre Organisation revienne à un digne fils de l'Afrique et l'assure de son soutien actif dans l'accomplissement de cette lourde mais exaltante tâche.

Mon pays se joint à tous ceux qui ont rendu hommage à M. Edouard SAOUMA qui a su diriger avec doigté et persévérance cette Organisation pendant ces 18 dernières années.

Nous entamons les travaux de cette 27ème session à un moment où le monde traverse une transition historique marquée par de profonds bouleversements politiques et économiques. La fin de la guerre froide et l'avènement de rapports internationaux nouveaux ont conduit à des résultats significatifs en matière de désarmement et de règlement de certains conflits régionaux et out laissé espérer la libération de ressources supplémentaires au profit du développement.

Pourtant, Monsieur le Président, si le monde a changé, pour beaucoup de pays en voie de développement les réalités demeurent amères. Les nouvelles perspectives que devait leur ouvrir le nouvel ordre en formation tardent à venir. De même, la persistance d'un environnement économique des plus défavorables, l'aggravation de l'endettement extérieur et l'inadaptation de la coopération internationale conjugués à une croissance démographique non jugulée, ont réduit à néant les efforts méritoires consentis par ces pays, souvent au prix de sacrifices sociaux et politiques importants, en vue de procéder aux transformations structurelles que leur imposent l'évolution de l’économie mondiale et les exigences de leur propre développement.

Cette conjoncture a contribué à accélérer la dégradation de la situation alimentaire et nutritionnelle et la paupérisation de pans entiers des populations, particulièrement en Afrique qui connaît de véritables drames devant lesquels nous ne pouvons rester indifférents.

Dans le même temps et paradoxalement, la croissance des stocks se poursuit à un rythme effreiné dans les pays développés. C'est là assurément une illustration criante des déséquilibres de l'économie mondiale qui requiert une action urgente et solidaire de la part de la communauté internationale.

Participant d'une telle démarche, le Sommet de Rio de Janeiro et la Conférence internationale sur la nutrition ont rappelé que le développement agricole avec ses multiple facettes, notamment la sécurité alimentaire, la nutrition et la conservation des ressources naturelles, ne saurait se concevoir sans la promotion d'un développement durable et d'une croissance soutenue dans les pays en voie de développement.

Ces deux événements traduisent non seulement la prise de conscience de l'interdépendance des nations mais aussi la validité de l'approche multilatérale et la nécessité d'adopter des démarches intégrées qui tiennent compte de toutes les dimensions des problèmes auxquels l'humanité est confrontée.

Aussi est-il impérieux de replacer l'objectif du développement au premier rang de nos priorités. Cela est d'autant plus urgent que les

bouleversements issus de la fin de la guerre froide continuent de mobiliser l'essentiel des énergies et des ressources de la communauté internationale au détriment des pays en développement.

Dans ce contexte, il est important de réfléchir aux implications des récents bouleversements, non seulement pour les pays en voie de développement, mais aussi pour le système des Nations Unies dans son ensemble.

A cet égard, la FAO se devrait d'intégrer sa réflexion, son action, ses programmes de même que ses activités opérationnelles de développement dans ce cadre.

Au moment même où le monde s'engage dans une entreprise de rénovation globable, l'Algérie s'est engagée dans un processus de réforme économique jetant les fondements de l'Etat de droit tout en consolidant le processus démocratique.

C'est le lieu et l'occasion ici, pour mon pays, de réaffirmer son engagement à continuer à oeuvrer dans cette voie en dépit d'une conjoncture particulièrement défavorable. L'Algérie, qui fait face actuellement à une véritable entreprise de déstabilisation de ses institutions du fait du terrorisme, s'emploie de manière vigoureuse à lutter contre ce fléau qui a fait d'innombrables victimes.

Notre espoir est que la Communauté internationale dans son ensemble soutienne nos efforts en vue d'assurer les conditions de stabilité politique et de relance économique, nécessaires à la concrétisation des réformes structurelles exigées par les impératifs du développement et la satisfaction des besoins vitaux de la population.

C'est dans ce contexte difficile, et dans un environnement économique international adverse, que se situent les réformes engagées dans le secteur agricole. Ce dernier est caractérisé par une vulnérabilité sur le plan de la sécurité alimentaire se traduisant par une insoutenable facture alimentaire de l'ordre d'un tiers du montant de nos importations totales, mais aussi par une dégradation des ressources, du milieu et des écosystèmes agricoles.

Conscient de son importance dans les équilibres économiques du pays et des potentialités non négligeables qu'il recèle, le Gouvernement algérien a pris des mesures visant à réunir les conditions essentielles à la relance de ce secteur, fondées sur la liberté d'initiative des producteurs.

Au nombre de ces mesures, nous mentionnerons particulièrement:

1) La redéfinition des politiques foncières, axée sur la privatisation des terres qui vise à sécuriser les agriculteurs et les encourager à augmenter leur production.

2) L'organisation de la profession agricole pour lui permettre de jouer pleinement le rôle de véritable partenaire dans la prise de décisions à même de dynamiser le secteur.

3) La régulation économique par une organisation des structures et de l'environnement agricoles plus aptes à valoriser le travail productif et une correction des distorsions du système productif agricole.

En outre, l'Algérie a entrepris un vaste programme d'intensification de la production des terres marginales, la réhabilitation et l'extension de nouveaux périmètres dans le nord du pays ainsi qu'un programme de mise en valeur d'importantes superficies dans le sud.

Toutefois, malgré tous ces efforts, l'aléa climatique compromet souvent l'augmentation de la production agricole.

Ainsi les effets de la sécheresse, qui a sévi cette année sur une grande partie du territoire national, n'ont été limités que grâce à la mobilisation d'importants moyens de lutte contre cette calamité naturelle.

A ceci s'ajoute la menace d'une nouvelle invasion acridienne qui s'annonce des plus redoutables.

Face à la recrudescence de ce fléau, la mobilisation de notre Organisation a été remarquable et je tiens à saisir cette occasion pour lui exprimer tout notre espoir de voir cet élan de solidarité se poursuivre et se renforcer dans le proche avenir.

Dans le cadre d'une démarche concertée et globale de lutte contre le péril acridien, mon pays a organisé à Alger, le 27 septembre 1993, une réunion des ministres des pays du Maghreb et du Sahel chargés de la lutte antiacridienne.

J'ai reçu mandat des chefs de délégations de vous informer de l'ensemble des conclusions auxquelles nous sommes parvenus et tout particulièrement:

- la constatation que la lutte préventive contre le criquet pèlerin constitue la seule voie à même de maîtriser la recrudescence de ce fléau, d'où la nécessité de mettre en place une coopération organisée et pérenne entre les pays menacés de la région;

- la certitude que l'ampleur de la dégradation enregistrée dans le Nord-Ouest de l'Afrique exige des moyens considérables qui dépassent les possibilités de l'ensemble des pays concernés.

S'agissant de prévention acridienne, ma délégation insiste sur l'intérêt d'une action directe sur les zones de nidification de la mer Rouge, telles qu'elles ont d'ailleurs été identifiées à plusieurs reprises par votre Organisation.

Elle aura l'avantage de circonscrire le phénomène à la source et de réaliser une économie en coûts au profit des pays du Sahel et du Maghreb dans leur mobilisation contre les invasions acridiennes.

Il sied de souligner, à la faveur de cette Conférence, l'importance que nous accordons à la mise en oeuvre du projet interrégional de lutte préventive initié en 1988, ainsi que de celui relatif à la couverture météorologique des vastes zones sahéliennes encore dépourvues de stations météorologiques.

Enfin, qu'il me soit permis de mettre l'accent sur le rôle primordial que joue l'information dans toute stratégie de prévention et de lutte, ainsi que la formation des personnels techniques impliqués dans ces opérations.

Au cours de la présente session, la Conférence aura à adopter le projet de programme du travail et de budget pour le prochain biennium.

S'agissant des grandes orientations de ce programme, nous ne pouvons que noter avec satisfaction l'importance accordée au suivi de la CNUED de son agenda 21 et de la Conférence internationale sur la nutrition. L'agenda 21 exige de nous non seulement une mise en oeuvre rapide mais également un engagement ferme et concret de la part des pays développés. Son application constituera, à notre sens, un tournant important dans l'histoire de l'humanité et un jalon déterminant dans l'agencement du nouvel ordre économique mondial.

Mon pays, qui subit une dégradation des ressources naturelles, en est bien conscient, et les efforts qu'il mène au plan national ne lui permettent pas de venir à bout de l'érosion, des déboisements et des défrichements. Aussi un soutien est-il vivement souhaité des différents réseaux qui luttent activement contre la désertification et pour la remise en état des écosystèmes dont la fragilité est bien connue dans la région méditerranéenne.

Le plan d'action adopté par la Conférence internationale sur la nutrition constitue un acquis important dans le combat contre la faim et la malnutrition. Dans un monde de progrès et d'abondance, sa mise en oeuvre nous interpelle particulièrement et nous commande une action urgente et vigoureuse.

En revanche, compte tenu de ses faibles ressources, notre Organisation est dans l'obligation de limiter ses moyens et son champ d'action.

Il importe de relever à ce propos que si l'action de l'Organisation répond ainsi à l'exigence de rationalisation et aux priorités de l'heure, cela ne devrait pas se faire aux dépens des tâches essentielles qui lui sont confiées telles que les activités d'appui sur le terrain, la promotion de l'investissement et la coopération technique. C'est pourquoi nous estimons que si le processus de rationalisation est inéluctable, il ne faudrait perdre de vue la nécessité de disposer de mécanismes tels que les programmes de coopération technique auxquels nous reconnaissons une gestion tant souple permettant un financement continu du développement. Aussi mon pays insiste sur la nécessité d'accroître le niveau de ces programmes pour atteindre l'objectif fixé par la Résolution 9/89 de la Conférence.

Il est vrai que l'humanité traverse une période difficile mais nous mettons notre espoir en l'avènement d'un monde meilleur, de justice et de paix.

Notre Organisation peut apporter sa contribution à la réalisation de ce noble objectif pour peu qu'elle adapte ses modes de gestion et de fonctionnement aux besoins d'une communauté internationale qui aspire à un mieux-être.

A la veille de la célébration du cinquantième anniversaire de sa création, la FAO doit rester mobilisée pour faire face aux nombreux défis et pour s'engager résolument vers l'objectif salutaire d'édification d'un monde nouveau où chacun jouira d'un niveau de vie digne et décent.

Pour réaliser cet espoir, elle a besoin de la confiance et de l'appui de tous.

CHAIRMAN: We thank very much the distinguished delegate of Algeria for his statement. I now invite the distinguished delegate of Zambia to take the

floor, and whilst he takes the floor I ask you to note that Ambassador Laureau, Vice-chairman of this Conference, will now take the Chair.

Jacques Laureau, Vice-Chairman of the Conference, took the Chair
Jacques Laureau, Vice-Président de la Conférence, assume la présidence
Ocupa la presidencia Jacques Laureau, Vicepresidente de la Conferencia

N. MUKUTU (Zambia): It gives me great pleasure to congratulate you, Mr Chairman, most cordially on your election to preside over this important Conference, and to assure you of our full support as you discharge the important functions of your office. Mr Chairman, may I take this opportunity to pay Zambia's gratitude to the outgoing Director-General, Dr Edouard Saouma, who has dedicated much of his life to the service of providing food for mankind. He has been a man for the poor, and he has helped to transform the FAO into a source of hope for the survival of millions of people who always live under constant threat of hunger, starvation, degradation and even death.

I take this opportunity to welcome the new Director-General, Dr Jacques Diouf, and to congratulate him for being elected to this challenging task. I wish to assure him of my personal support and that of my Government and the people of Zambia. He is taking over at a time of rising expectations and yet also at the time of dwindling resources in the Organization. As you are aware, because of the prevailing economic difficulties in many member countries, FAO has not always received sufficient contributions with which to fulfil these increasing expectations. The first challenge he will face therefore, is to make do with the little resources available in the Organization. Obviously, that will entail good organization and efficient use of such resources.

This then brings me to the question: what kind of organization do we expect FAO to be? We do not wish to change the mandate of the Organization because it was already declared to be valid and sound by the FAO Review Mission of 1989. Rather, we would like to see more devolution of powers to regional and country offices in order to strengthen these offices so that they can deal with increasing challenges at local level. This is particularly important in getting FAO to assist Member Governments to respond rapidly to unforeseen circumstances such as insect pest attacks.

At the local level, we would like to see more capacity building and more expenditure of resources on innovations for enabling higher food production with much reduced inputs, reduced food losses with better nutrition, improved environment with better conservation and management of natural resources.

The role of FAO should be to act as a catalyst to provide technical expertise where it is lacking and to facilitate increased national execution of projects and programmes.

The Twenty-seventh Session of our Conference is taking place at a time of great economic and social-economic upheavals in many of our member countries. The on-going economic restructuring and the advent of political tranformation in many parts of the world have in the short term, brought about very many difficulties and indeed miseries. In some instances people's lives have been lost. As we meet here in Rome, the poor and starving populations all over the world have their eyes focused on us with

the hope that we can provide some of the solutions to their problems. This, to me, seems to be the major challenge of this Conference.

It is for this reason that I welcome the FAO global study entitled "Agriculture: Towards 2010", which is an update of the previous study issued in 1987. It is important that the study has chosen food security and nutrition together with sustainable agriculture and rural development as the underlying themes for discussion by the Conference.

We now live in a world where there is a delicate balance between the ever-increasing population and the increasingly diminishing natural resource base. This trend of development is going to be more worrying in developing countries, where the study predicts a population increase of 94 percent or 1.8 billion by the year 2010. It is unfortunate that sub-Saharan Africa, where chronic malnutrition is also predicted to prevail, is the region where we are going to maintain a higher rate of population increase of up to 3.2 percent.

If these predictions are anything to go by, we expect the gap between the rich and poor countries to grow even wider, and we are likely to see more instances of desertification and land degradation in sub-Saharan Africa, as the population will exert more pressure on land in search of increased means of survival. While the study presents us with a number of suggestions on how to address the issues of food security and nutrition on one hand, and sustainable agriculture and rural development on the other, the poor will be looking for practical approaches to end their poverty which is the major cause of all their problems.

In sub-Saharan Africa, the majority of people subsist on land, and governments usually have no alternative employment for them and they are therefore encouraged to engage in farming.

As this august house may be aware the Southern African Sub-Region was hit by a very serious drought in the period 1991/92 farming season which necessitated massive importation of food to assure food security. However, I am pleased to inform the Conference that Zambian farmers have demonstrated remarkable resilience during the 1992-93 season when they produced an all time record maize crop (over and above our requirements) in the aftermath of the unprecedented drought of the previous season of 1991/92. Record achievements were across the board in all other crops. It was not easy for our farmers to achieve this feat in 1993 as a good number of them - particularly in the southern half of the country which was the most hit by drought, suffered heavy crop losses and livestock diseases and losses. I must hasten to note, however, that this remarkable recovery was not an achievement of my Government alone. It was achieved with the assistance of donors - most of whom are gathered here.

At this juncture, I would like to record my Government's sincere thanks to all the donors who came to our aid and helped us to recover very quickly from the drought in 1992.

The agricultural sector is designed to be the mainstay of the Zambian economy with emphasis on promoting smallholder agriculture and strengthening existing services. Specific programmes are being developed to enhance the private sector's involvement in agricultural production, marketing, processing and export.

In this regard, the Conference may wish to know that my ministry has constituted a task force which is preparing an Agricultural Sector Investment Programme (ASIP). This task force comprises agricultural and other experts from government, private sector and non-governmental organizations (NGOs) . The principal aim of ASIP is to efficiently pool and utilize resources for the development of the agricultural sector on a priority basis. It is also intended to coordinate donor assistance.

The Investment Programme will have several key areas for investment - among them will be: agricultural research and extension, animal production and health, fisheries, food security and crop marketing, irrigation development and farm power, and a new products development. Donors would be accordingly invited to fund these key areas.

My Government is also paying greater attention to environmental concerns within the framework of environmentally-sound sustainable development. The most pressing environmental concerns include: the declining quality of water in Zambia's streams and rivers, especially in urban areas with heavy concentrations of population; declining quality of urban life due to inadequate facilties for the efficient disposal of solid waste; potential dangers posed by inadequate facilities for the disposal of waste; decline in wildlife population as a result of heavy illegal hunting, and deforestation due to an ever-growing demand for fuel wood and inappropriate agricultural practices.

The agricultural sector through wrong farming practices continues to contribute to a very large degree in the destruction of the natural resource base. In my country some 200 000 hectares of vegetation cover are cleared every year for farming purposes. This rate of destruction, if not followed by proper farming practices, will destroy the environment irreversibly. In this regard, the sustainable utilization of our natural resources is paramount for our survival.

Let me take this opportunity to welcome our nine new members, some of whom are my neighbours. I am confident that the new members will discharge their responsibilities fully and will help in strengthenig the FAO. We look forward to working and collaborating with them.

It is necessary to find long-lasting solutions in the conservation of nature by involving people at the grass-roots level in the decision-making process. People at this level need to be made aware that the sustainable utilization of the natural resource base is to their long-term advantage.

I would like to conclude by observing that in the past FAO had a lot of difficulties in discharging its responsibilities. This arose mainly from the lack of funds because of inadequate funding by Member Nations. As we confront the new challenges in the coming biennium, especially in the face of the tremendous difficulties taking place in some Member Nations, an assured source of funds for implementation of the agreed programmes and projects will be vital. In this regard we fully support the Programme of Work and Budget for the next biennium. In the future Zambia looks forward to an increased FAO budget.

A well-funded FAO (country-based) will be able to rise to the challenge of the needs of the millions of the rural poor. This should also improve the speed with which FAO can respond to urgent requests such as invasion by migratory pests of locusts and armyworms.

The focus of FAO's attention must be on food security both at the household and regional level. This is achieved optimally if, in fact, in the course of increasing agricultural production sufficient gainful employment opportunities are created.

Milan BERANEK (Czech Republic): Mr Chairman, ladies and gentlemen, the Czech Republic was admitted as an FAO member only a few days ago. I would like to assure you that it wants to be an active member from the very beginning .

We are aware that the global problems have increased and that many of them represent a potential threat to the world's very existence. Their constructive solution is a task facing mankind, the government of individual countries and also various bodies and authorities of the united Nations.

The FAO should play a substantial leading role in this field and should attempt to solve one of the most important problems on the earth, the elimination of hunger, poverty, and under-nourishment. This is why FAO's activities should be granted our full support.

The Czech Republic, within the scope of its possibilities, declares its support of such activities in the spirit of its humanitarian and democratic values.

We appreciate that FAO has recently been paying more attention to the further development of agriculture in the European region where the complex process of transition of agrosectors to a market economy in the Central and Eastern European countries is taking place.

In the Czech Republic huge structural changes in agriculture and rural areas have taken place in the last three years. Agriculture, which was very strictly centrally directed before 1989, has been changing within the framework of the new economic system. The transfer to a market economy has put a lot of pressure on the adaptability of agriculture under the new economic conditions. Renewal of private property is the fundamental aspect of transformation. The property of cooperatives is being transferred to private legal and physical entities. The state farms have been privatized by means of long-time leases with the long-term prospect of sale to private hands.

Private farmers have been managing more that 400 000 hectares of arable land and about 40 000 private farmers and 1 663 entrepreneur entities are now registered. The main problem of Czech agriculture is the excess of supply over demand and the decline in the foodstuffs market in the Czech Republic. We believe, as far as the Czech Republic is concerned, that these problems are only temporary and are connected with the transfer to a market economy. It is and should be in the interest of FAO to find a rapid solution to these problems.

Our Republic appreciates the technical cooperation and international experience of FAO in drawing up agricultural policy, the transfer of know-how, and the development of regions and the solution of selected technical problems.

We, on our side, offer our unique experience gathered during the transfer of a centrally managed economy to a market one with special attention to

agriculture and its privatization. Many of our highly qualified experts are ready to contribute to FAO activities in its headquarters and field programmes in various parts of the world. Our agricultural research has been, in certain fields, top level and this could be of interest not only to FAO but to its Member States as well.

The professionalism of our experts has been demonstrated in the Forest and Timber Committee, in the Fishery Committee and the Committee for Plant Genetic Resources. We are ready and able to offer the training facilities of some of- our institutes for FAO training programmes, for instance, the Institute for Tropical and Subtropical Agriculture of the Agricultural university in Prague or our Academy of Sciences.

In this context it is necessary for FAO to be aware of its irreplaceable role, its historical opportunity and its duty to contribute and assist Central and Eastern European countries in their transfer to a market economy, especially in so sensitive a field as agriculture.

It is our understanding that a more active development of cooperation between FAO and Central and Eastern Europe should not be at the cost of sacrificing FAO's fundamental function, which is to focus on assistance to the developing countries.

The Czech Republic will pay continuous attention to the FAO activities included in the Programme of Work and Budget for 1994-95. No doubt its realization will be a very complex process and will require an immediate and adequate response to the rapid political, economic and social developments in the world. This can be ensured only by improving the efficiency of the FAO activities and by introducing necessary reforms. It is one of the main tasks that the newly elected Director-General should implement immediately.

We are aware of the limited financial resources of the Organization and its difficult financial situation. FAO management should undertake the necessary measures without affecting negatively its professional level. The reforms should be carried out as rapidly as possible, and effective spending of both external and internal financial resources should be sought.

Our membership in the Organization means that the Czech Republic has become one of the most important Central and Eastern European contributors to FAO’s budget. We stand for transparency in FAO's finances and for zero growth of the budget. This should enable a large number of the member countries to meet their commitments on time and in full.

The Czech Republic does not and will not only passively follow FAO activities. I repeat that we want to take an active part in the Organization's work. We have shown our commitment to this also by hosting, last year, the Regional Conference for Europe which took place in our capital, Prague.

In concluding, let me wish the 27th Session of the FAO Conference and the future of FAO every success.

Ioan OANCEA (Roumanie) (Langue originale roumaine) : Au nom du Gouvernement roumain, il me revient l'honneur de vous adresser, Monsieur le Président, mes félicitations cordiales pour votre nomination dans cette importante

fonction de présidence de l'actuelle Conférence de la FAO qui débat de la situation et des perspectives mondiales de l'agriculture et de l’alimentation.

Je voudrais également exprimer les félicitations de la délégation roumaine aux autres membres du Bureau de l'actuelle session de la Conférence.

Nous sommes convaincus que les travaux de la Conférence, sous votre direction et avec la contribution de toutes les délégations présentes, auront un grand succès. Nous vous assurons, Monsieur le Président, de tout notre soutien.

En même temps, permettez-moi de transmettre, au nom du Gouvernement roumain, mes sincères félicitations au nouveau Directeur général de la FAO, M. Jacques Diouf, qui a été élu par la Conférence. Je lui souhaite le meilleur succès dans la coordination des activités de l'Organisation.

Le Gouvernement roumain exprime sa profonde satisfaction pour l'admission des nouveaux Etats Membres de la FAO et nous sommes convaincus que leur participation dans les activités de l'Organisation renforcera la qualité de la contribution à la réalisation des programmes FAO.

Nous nous félicitons également de l'entrée de l'Afrique du Sud dans notre Organisation.

Le Directeur général, M. Edouard Saouma, a présenté des documents très clairs, très circonstanciés, avec un contenu, et qui revêtent une importance vitale pour la solution des principales tendances et des politiques dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture mondiales, et pour la mise en pratique de programmes d'action nationaux et internationaux ayant en vue d'accroître la production et la consommation agro-alimentaire tout en assurant la sécurité alimentaire mondiale.

La délégation roumaine a étudié avec beaucoup d'attention ces documents, qui montrent une tendance d'amélioration de la situation de l'agriculture mondiale et de la nutrition mondiale. Cependant, les décalages existant entre le développement et les conjonctures locales font que l'on souffre de plus en plus de famine et de malnutrition. Dans ce contexte, le Gouvernement roumain se prononce pour l’adoption de mesures concrètes et urgentes en vue de résoudre ce problème.

Les mesures de priorité à cet égard sont l'arrêt des confrontations militaires, la libération des fonds matériels qui sont absorbés pour l'instant par l'industrie de l'armement et une affectation plus importante de ressources pour la solution plus rapide des problèmes alimentaires dans les pays qui sont les plus pauvres et ceux qui se trouvent actuellement en phase de développement et d'autres pays nécessiteux.

En ce qui concerne la Roumanie, nous avons orienté notre politique générale de développement économique et agro-alimentaire tout particulièrement vers la réorganisation et la modernisation de l’agriculture et de l'industrie alimentaire. La Roumanie a obtenu une production agricole satisfaisante malgré des conditions climatiques défavorables et les autres difficultés spécifiques aux économies en transition.

M. le Président, dès l'année 1990, la Roumanie s'est engagée dans un long processus d'ouverture et de démocratisation de la vie politique, économique et sociale. Jusqu'à présent, la privatisation, le processus de la réforme

s'est confronté et est encore confronté à l'heure actuelle, à une série de difficultés engendrées par les déséquilibres du régime passé, par le fait que la Roumanie est un pays en transition, par l'interruption du commerce avec les pays anciennement membres du CAEM, par l'insuffisance et la discontinuité des ressources financières et par la conjoncture économique mondiale défavorable.

La première priorité dans le processus de réforme a été la mise en application d'un cadre juridique qui était absolument nécessaire pour le fonctionnement des instruments et des mécanismes de l'économie de marché.

Dans l'agriculture, par le processus de la réforme, on a rétabli la propriété privée sur la terre: plus de 70 pour cent des superficies agricoles et plus de 80 pour cent des superficies cultivées sont passées au secteur privé.

Les options stratégiques de la politique agricole du Gouvernement roumain ont en vue la mobilisation des ressources agricoles pour l'assurance de la sécurité alimentaire de la population du pays, la réalisation d'un équilibre national entre productions végétale et animale.

L'objectif prioritaire du nouveau programme de réforme économique du Gouvernement de la Roumanie est l'arrêt du déclin et la relance de la production agricole, la garantie de ressources alimentaires nécessaires pour la consommation intérieure dès l'année 1993. Ainsi, la Roumanie a produit cette année plus de 14 millions de tonnes de céréales, soit une augmentation de plus de 3 millions de tonnes par rapport à 1992.

Les productions animales ont elles aussi augmenté en 1993 par rapport à 1992. Nous avons maintenant 4 millions de porcs, 13,6 millions d'ovins, 93,8 millions de volailles.

M. le Président, notre pays détient une superficie agricole d'environ 15 millions d'hectares, dont 75 pour cent sont des terrains arables, et 3,2 millions d'hectares sont des terres irriguées.

A présent, en vertu de la loi du fonds foncier N° 18/1992, approuvée par le Parlement européen, 79 pour cent de la superficie agricole est privée et 21 pour cent appartiennent à l'Etat. Le milieu rural représente 40 pour cent de la population totale.

La zone de montagne est une zone dont le potentiel doit être croissant. Elle représente une superficie agricole de plus de 3 millions d'hectares (pâturages et forêts) et est habitée par 3,5 millions d'habitants sur 75 localités. Par l'intermédiaire de la FAO, l'expérience des pays qui possèdent une agriculture de montagne bien organisée serait très utile pour accroître la production agricole et tout particulièrement du secteur zootechnique de cette zone de Roumanie.

Nous sommes conscients que pour l'avenir nous devons faire beaucoup et nous nous sommes proposés de mettre en oeuvre et de moderniser des terrains, de renforcer la mécanisation et la collaboration entre productions végétale et animale et d'autres activités productives, et ceci suivant un processus graduel.

Pour la réalisation des buts mentionnés, chaque pays doit intensifier son propre effort. La coopération internationale dans le cadre bilatéral et

multilatéral, sur le plan régional, départemental et interrégional, doit aussi être accrue. La FAO peut jouer un rôle important dans ce domaine.

D'après nous, les pays développés ont un rôle très important à jouer pour soutenir les efforts réalisés par les pays en développement, par l'aide de programmes concrets de la FAO, dans le domaine de la modernisation de l'agriculture dans ces pays. Ces programmes peuvent contenir l'idée, par exemple, de garantir l'accès des pays en développement et la transmission de la technologie agro-indutrielle la plus moderne. Ceci assurera la présence de la production et de la productivité dans ces pays.

Nous apprécions l'initiative de la FAO qui a organisé des réseaux scientifiques internationaux auxquels participe la Roumanie, de manière active, et qui comprennent les principales cultures agricoles, celles qui sont les plus importantes pour l'alimentation humaine comme le blé, le mais, le tournesol, le soja et également quelques espèces d'élevage.

A notre avis, les programmes de la FAO pour 1992-93 et 1994-95 ainsi que le plan à moyen terme proposent des actions très importantes. Ces programmes pour la période 1992-93, 1994-95 et, comme je le disais, le plan à moyen terme 1994-99 proposent des actions importantes comme l'organisation des échanges d'expériences, des réunions spécialisées, des cours d'instruction pour les experts au cours desquels on identifie et on propose des solutions pratiques pour les pays en développement pour leur permettre de résoudre tous leurs problèmes. On considère que ces actions doivent continuer et s'étendre dans tout le secteur agro-alimentaire. Dans ce but, la Roumanie est prête à transmettre son expérience dans la production de blé, de mais, de tournesol ainsi que d'autres cultures. Elle a la possibilité de recevoir, d'accueillir ces réunions de soutien de la FAO avec la participation de spécialistes des pays en développement.

Une première proposition est d'organiser en Roumanie un cours international de management sous l'égide de la FAO, pendant 15 à 20 jours, intéressant le secteur privé de notre pays.

Nous apprécions les propositions présentées par le Directeur général concernant le programme de travail, ainsi que les programmes et les objectifs de le FAO pour les court et moyen termes pour répondre aux besoins des pays en développement et en transition vers l'économie de marché.

En même temps, nous considérons qu'il est nécessaire d'intensifier les activités prochaines de l'Organisation qui puissent conduire à l'accroissement de l'efficacité de la production agricole dans ces pays.

Nour apprécions aussi la proposition de la FAO de persévérer dans ses actions pour ce qui concerne la prévention de pertes agricoles et cela est pour nous une initiative très importante.

Concernant le programme alimentaire mondial, la Roumanie l'a soutenu et le soutient encore. Dans ce contexte, on propose la création du Centre régional FAO pour l'Europe de l'Est qui serait situé en Roumanie. Dans la conception du Gouvernement roumain, les problèmes que je viens de citer doivent être reflétés dans le prochain budget de la FAO et la FAO doit coopérer avec d'autres organisations intéressées aux problèmes agricoles comme le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, le Conseil

mondial pour l'alimentation, les Commissions économiques, régionales et autres organisations du système des Nations Unies.

J'ai présenté en résumé quelques points de vue concernant la situation actuelle et les perspectives de l'alimentation et de l'agriculture en général, avec les problèmes qui ont été inscrits sur l'agenda de travail de cette Conférence.

En conclusion, nous voudrions mentionner que nous sommes conscients que pour solutionner les problèmes complexes auxquels est confrontée l'humanité, tous les pays du monde doivent participer de façon active et directe.

La Roumanie a décidé d'oeuvrer auprès des autres pays pour trouver des solutions viables et durables pour l'accélération du progrès de l'humanité, pour l'amélioration des relations de coopération, la détente et la paix dans le monde.

Permettez-nous de souhaiter plein succès aux travaux de la Conférence. Nous vous remercions pour l'attention que vous nous avez accordée. Merci, M. le Président.

Sra. Hirin GAVIRIA RINCON (Venezuela): Es para mí un honor representar al gobierno democrático y al Gobierno de Venezuela. Permítame Señor Presidente felicitarlo por su elección así como por el desempeño eficiente en esta Conferencia. Felicitamos igualmente al Señor Edouard Saouma por el trabajo realizado durante los últimos dieciocho años al frente de este importante organización mundial. Al nuevo Director General, Señor Jacques Diouf, nuestro respeto y apoyo en las duras tareas que le esperan.

El derrumbe del Muro de Berlín y el proceso de cambios en Europa del Este parecieron hechos que no solamente iban a dar término a la bipolaridad ideológica que dominó el Siglo XX, sino que anunciaban el fin de un mundo dividido en dos porciones, en aras de la globalización de la economía y de un reparto más equitativo de la riqueza.

Si bien la primera consecuencia, es decir, la globalización de la economía, se está realizando, la división entre países ricos y países pobres, entre poblaciones con standares de vida altos y colectividades víctimas de hambrunas y necesidades, se profundiza más día a día.

La crisis latinoamericana provocada por la deuda externa y la imposición de políticas de apertura asimétrica, ha tenido efectos perversos en nuestras colectividades pues al sacrificio que implica el pago de dicha deuda y su servicio, se suman las restricciones originadas por programas de ajustes de algún costo social.

Ya a casi una década de haberse iniciado esta política, las expectativas que se encadenaron con ella no se han cumplido y en muchos casos no se ven perspectivas ciertas de que ellas puedan concretarse a mediano plazo.

Latinoamérica no ha podido elevar sustancialmente su producción interna la cual sigue siendo apenas el 4.6 por ciento del Producto Interno Bruto mundial. Sus exportaciones más bien disminuyeron de 6.2 por ciento del total del mundo en 1985, a 4.9 por ciento para 1990 y en el mismo quinquenio sus importaciones se mantuvieron casi iguales, al bajar de 3.8 por ciento al 3.7 por ciento.

En el período 1987-1991 sus exportaciones agrícolas representaron apenas el 38 por ciento del total de bienes y servicios exportables, mientras que las importaciones de alimentos fueron para América Latina, en el mismo período, de 12 por ciento.

Este retroceso en el comercio alimentario ocurre a pesar de que la superficie dedicada a la agricultura ha crecido de 117 millones 213 mil hectáreas en 1970, a 153 millones 311 mil hectáreas en 1991 y la superficie sembrada bajo riego se ha incrementado en un 50 por ciento en estos últimos veinte años, al pasar de 10 millones 25 mil hectáreas a 15 millones, 889 mil.

Las políticas proteccionistas de los países desarrollados han influido de una manera determinante en la reducción relativa de la población agrícola con relación a la población total de América Latina. Para 1970 la relación, en números gruesos, era de 285 millones de habitantes de los cuales 117 millones, es decir 38 por ciento, vivían en el campo. Para 1992, de 466 millones de habitantes apenas 118 millones, es decir, 28 por ciento, habitan en el medio rural.

De acuerdo con las estadísticas del Fondo Monetario Internacional para 1990 las inversiones extranjeras directas en América Latina apenas significaron el 4 por ciento del total mundial, lo que demuestra el poco interés de muchas naciones desarrolladas en esta parte del universo, la cual, junto con el resto de naciones no desarrolladas alberga cerca del 60 por ciento de los habitantes del planeta.

Si el intercambio comercial se detalla por bloques, la situación se torna todavía más angustiosa, pues solamente mantiene una relativa estabilidad con Estados Unidos, mientras que con la Comunidad Europea y con Japón hay un descenso de casi cincuenta por ciento en los últimos veinte años.

En 1970 las importaciones y exportaciones de la Comunidad Europea provenientes o hacia Lationamérica representaban el 8.1 por ciento y el 7.21 por ciento respectivamente del total de esas actividades del viejo continente. En 1990, veinte años después, las cifras se habían reducido a 5.48 por ciento y 3.75 por ciento, respectivamente.

Con Japón, de importaciones latinoamericanas que representaban el 7.11 por ciento de su total para 1970, nos encontramos con un 3.93 por ciento para 1990. Y en cuanto a exportaciones, entre los dos decenios descendieron de 5.15 a 3.06 por ciento.

En materia agroalimentaria, nuestras naciones han venido cumpliendo con los procesos de liberalización de los mercados internos, pero, los grandes bloques económicos no aplican lo que predican, por lo que nuestras exportaciones se están viendo afectadas por medidas de diversa índole. El banano, el tabaco, las manzanas, el atún y muchos otros rubros de países de América Latina, están siendo afectados por diversas disposiciones, mientras que se nos exige aceptar todas las importaciones de alimentos, la mayoría de las cuales gozan de subsidios en sus naciones de origen y, por tanto, compiten deslealmente con nuestras agriculturas. Los escasos avances en el marco de las conversaciones de la Ronda Uruguay del GATT parecieran indicar que no se producirán cambios sustanciales en los países industrializados y que la división del mundo en dos bloques será cada vez más profunda.

Fue esta una de las razones que nos llevaron a constituir un mecanismo de intercambio de información y de discusión en el subcontinente. El Consejo

Asesor de Ministros de Agricultura de Latinoamérica, creado a mediados de Octubre en Caracas, servirá para ir cotejando estos hechos y para buscar posiciones comunes ante los problemas agroalimentarios que nos afectan.

Ya casi al inicio del Siglo XXI el mundo observa las ruinas del Muro de Berlín y ve con satisfacción el fin de la Guerra Fría. Pero paralelamente a estos signos de paz y unión, observa también con preocupación la depauperación de las comunidades no desarrolladas, a costa del enriquecimiento de los países más poderosos. Y no debe olvidarse que la miseria conduce a la desesperación y ésta a la violencia. Ya muchas de nuestras sociedades lationaméricanas han sufrido estas experiencias.

La imposibilidad de competir contra las tesorerías de los países desarrollados está reduciendo no solamente los mercados externos, sino también la propia producción interna. Haremos todo lo posible para que al lado del café, el cacao, las flores y las frutas y otros productos exportables, al menos en nuestros territorios permanezcan las siembras de maíz, de frijol, de papa y de trigo. Que la leche que alimente a nuestros niños provenga básicamente de nuestros rebaños y que una buena parte de las proteínas animales que se sirven en nuestras mesas hayan sido producidas con pastos de nuestras praderas.

Las voces que claman equidad se escuchan cada vez con mayor fuerza a fin de que podamos concurrir libremente a los mercados internacionales con nuestros productos, los cuales son cada vez de mayor calidad y competitividad. Claman estas voces porque se mantenga el empleo en nuestras zonas rurales, porque se fortalezcan los sistemas democráticos y porque podamos vivir en paz y contribuir con la paz mundial. Es hora de luchar para evitar una nueva y peligrosa bipolaridad: la bipolaridad agroalimentaria. Ojalá que estas voces sean oidas a su debido tiempo para impedir que predicciones negativas lleguen a concretarse.

La FAO deberá jugar un papel fundamental en este esfuerzo por reducir las gigantescas y crecientes diferencias entre ricos y pobres. Hemos aceptado el reto de competir libremente, a pesar de nuestras dificultades tecnológicas. No pedimos ventajas especiales ni tratamientos misericordiosos, pedimos una verdadera igualdad de oportunidades, para que cada quién pueda ocupar el puesto que le corresponde en la humanidad libre y sana del siglo XXI.

Mrs Gunhild OEYANGEN (Norway) : Mr Chairman, on behalf of the Norwegian delegation I would like to congratulate you and your Vice-chairman upon your elections.

I also want to congratulate the new Director-General, Mr Jacques Diouf. I would like to extend this congratulation to the entire African group. The election of an African to this post marks an important milestone in the history of FAO. It is a difficult and challenging task he is called to take on. Let me assure that Norway stands ready to cooperate actively to make the task as easy as possible.

I also wish the outgoing Director-General, Mr Edouard Saouma, a pleasant retirement and want to thank him for his long and wholehearted commitment to this Organization.

It is with great pleasure I welcome the ten new members of FAO. This marks another important step towards making FAO a fully universal organization.

The presentation to the Conference of the interesting study "Agriculture Towards 2010", on the future global agricultural situation, demonstrates clearly that the regional imbalances in food security are alarming. At the same time as some parts of the world are facing problems related to overproduction, the development in other parts of the world is being hampered by hunger, malnutrition and low food security. Nearly 800 million people regularly go hungry. This situation is not acceptable and shows that the challenges ahead are immense. FAO clearly has a role to play in international efforts to address these problems.

One of the main challenges is poverty alleviation, particularly in sub­-sanaran Africa where the vast majority of the population lives in extreme poverty. It is unacceptable that hundreds of millions of people live on less than a dollar a day, and that 40 000 children die each day of malnutrition and disease. I firmly believe that poverty is the root cause of malnutrition and low food security. Poverty alleviation is therefore a key element in any effort to improve the nutritional status of the population.

Durable solutions to the poverty problem have to come from the countries themselves. National governments should make greater efforts to improve the situation for the poorest segments of the population. The poor should be given increased access to land, technology and credit. Governments must also give higher priority to agriculture and food production in their general development policy. Emphasis needs to be put on agricultural education and human resources development for girls and women in particular.

The contribution of the international community is also vital. Development assistance targeted at the poor is an important tool in the struggle against poverty. But it is equally important to establish a more equitable trade system, allowing developing countries to participate in international trade on equal terms. My government looks forward to a successful conclusion of the Uruguay Round in GATT before the end of this year. Too much is at risk, especially for developing countries, by further delaying the completion.

Considerable changes have taken place in international relations since the last FAO Conference. The need for reform in the United Nations system is now widely accepted. We need a more dynamic, better focused, and more securely financed United Nations system that sets priorities based on present and future needs.

The United Nations system, FAO included, has an important role to play in turning development in a more encouraging direction. We have, however, seen that the United Nations system is suffering from inefficiency and coordination problems, and that the support for multilateral development cooperation has weakened in member countries. It is therefore an important task to re-establish the confidence in the multilateral system.

FAO is an important part of the system. One of the great challenges to the new Director-General will be, in cooperation with the member countries, to ensure that FAO in the future continues to play a vital role so that governments continue to seek assistance and advice from the Organization when need arises.

FAO has an important mandate in promoting development of the food sector and has been entrusted the task of implementing an extensive field

programme. The field programme is important for many developing countries; therefore, the quality of the programme must be ensured. Considerable changes in the field programme have been carried out during the last few years, but further improvement is needed to enhance the quality of field operations. We must make sure that the technical assistance is as effective as we would like it to be.

More emphasis must be placed on building up local capacity so the developing countries can administer their own development, even if this demands difficult adjustments in some international organizations.

The secretariat has proposed that the Conference modify the system for support cost calculation for Trust Fund activities. In previous discussions in the Council, several important Trust Fund donors have expressed doubts regarding the proposed system. I sincerely hope that the Conference does not make a decision on this issue without taking into account the need of FAO for financing of its field activities also in the future.

Turning to priorities, I want to emphasize the need to give top priority to the role of FAO as a leading global agency in food and agriculture. The Organization must concentrate its work on areas and tasks within its mandate where it has clear comparative advantages, and thereby strengthen the mutual reinforcement between operational activities and general professional competence.

The situation in the forestry sector has given reason for concern and calls for leadership by FAO. The Organization must put great emphasis on the role of global lead agency in forestry development. If the attention given to this sector is allowed to be further reduced, both the development of the forestry sector and FAO's future role in this area will be at risk.

Since the last FAO conference, a consensus has been reached on a consultative forum for the Tropical Forestry Action Plan. It is my sincere hope that this forum will function according to the intentions. Tropical forests, managed in a sustainable way, can constitute an important resource for development.

FAO also has a role to play as a leading international organization for the utilization and conservation of living aquatic resources. Fisheries and aquaculture are becoming increasingly important in satisfying global nutritional needs, contributing especially to a balanced diet.

I am pleased with the initiative FAO has taken to solve the problem created by the reflagging of fishing vessels to avoid international regulations. I also want to point out that FAO has a significant role to play in the elaboration of a code of conduct for responsible fishing.

Norway has long traditions in cooperating with FAO in the fishery sector for the benefit of developing countries. In addition to financing several Trust Fund projects, Norway and FAO have been cooperating since 1974 on the operation of the fishery research vessel "Dr Fridtjof Nansen." Norway has recently completed the construction of a new vessel which will start its operations from the beginning of 1994. I am pleased that FAO has been able to provide input to the planning of the vessel and the cooperation programme linked to its operation.

The main challenge in the agricultural sector is to modify existing production patterns so that they become more sustainable. Present methods

of agricultural production in several parts of the world axe not durable. Therefore, existing production patterns will have to be modified to become ecologically sustainable. At the same time, the volume of production must be increased to satisfy the rapidly growing world population. These challenges are among the most serious ones facing humanity today.

I have studied carefully the progress report on the implementation of FAO's Plan of Action for Integration of Women in Agriculture and Rural Development. I must repeat what I said two years ago, that we still have to maintain for a long time the priority given to these aspects of development. Since the International Women's Year in 1975, we have seen progress in some areas, particularly regarding the formal status of women. But this has not been matched by progress with regard to the actual situation of women. All forms of discrimination against women need to be stopped, for example in terms of access to education, land and productive assets, credit, income and services, decision-making and conditions of work and remuneration.

For too many women in too many countries, real development during recent years has only been an illusion. This issue is important, however, not only from an equality point of view, but also from an economic perspective. Women's contribution to economic development is critical, especially in the area of agriculture. A number of studies have shown that, particularly in the developing countries, their contribution needs to be reappraised and better utilized. Ensuring women's full participation in development will directly improve the living standards of her children and family.

There is need for a critical view on the organizational aspects of women in development activities in FAO. The WID focal point should, in my view, be given a more prominent place in the organizational hierarchy. Such a move would give women in development aspects a higher status in the Organization's work.

I was personally touched by hearing Ms Felicidad Lema Villareal in her speech upon receiving the B.R. Sen Award for 1993. I extend my warmest congratulations to her. Her nomination to the prize shows that women have a lot to offer this Organization, and her interesting experiences from China demonstrate fully that investment in women is worthwhile.

I will conclude by appealing to Mr Diouf to work actively for increasing the percentage of women professionals in the Organization, particularly at higher levels. It is good resource management to fully utilize the potential represented by the female part of the population. I am sure Mr Diouf will agree with me on this, especially since he is himself the father of four girls.

LE PRESIDENT: Nous vous remercions, Madame le Ministre de l'Agriculture de Norvège, pour cet appel en faveur des femmes. Et puisque vous êtes la seule femme ministre parmi nous, je pense que tout le monde aura bien compris l'appel.

Je passe maintenant la parole au Représentant de Malte.

Lawrence GATT (Malta): Mr Chairman, colleagues, ladies and gentlemen, may I first of all, Mr Chairman, congratulate you on your election to chair this important Conference.

I should also like to join other delegates in welcoming into our Organization the new Member Nations from Europe, Africa and Asia. With the admission of these new Member Nations, I am glad to see FAO is now approaching universality.

On this occasion, I should like to take the opportunity to congratulate the newly-elected Director-General, Dr Jacques Diouf, and to assure him of my Government's support and cooperation in the years ahead. The Director-Generalship of FAO is no bed of roses, and these are challenging times.

I have no doubt that he will seek to consolidate the achievements of his predecessor and introduce new measures and ideas for progress in food and agricultural production, leading to a sustainable improvement in human welfare.

I must here pay tribute to the outgoing Director-General, Mr Edouard Saouma, for his untiring efforts in leading this Organization through practical programmes, such as the Technical Cooperation Programme, which now constitutes an effective means of responding to urgent needs for technical assistance, particularly following emergencies, as well as being a unique instrument to provide finance for small innovative and pilot projects. Thus FAO has transformed its image into one of a forward-looking, dynamic organization with an active field focus, promoter and executor of projects conducive to sustainable agricultural development.

Mr Chairman, in order that we may take a positive view of the future, we are asked to direct our attention to two new areas of paramount importance in the multifunctional role of agriculture today. I am referring to the problems of malnutrition and food security, and of the environment and sustainable development. FAO has recognized the importance of these themes and designated them as top priority areas. Both themes have been the subject of two global conferences, UNCED held in Rio, and the International Conference on Nutrition, held jointly by our Organization, and WHO, here in Rome, in December 1992.

Malta, having actively participated in both conferences, is very concerned about the key issues treated there, and would not like to see these lost sight of. It accordingly urges the international community to continue to give priority to such issues, and cooperate in the implementation and follow-up of the strategies and plans of action agreed upon during these two important international meetings.

The problems of malnutrition and of the environment are interrelated. Lack of proper nutrition would tax heavily the human resources of any country. In an effort to improve the living standards of the people, very often governments, the private sector and the people concerned tend to harm the environment in doing so. In turn, a degraded environment would lead to the loss of potentially productive resources. In Maltese we have a saying "do not soil the spring from which you drink", which means that we have a direct responsibility and interest in safeguarding our natural resources.

It is therefore important to devise measures and policies that would lead to integrated resource management. A more integrated approach to problem solving would alleviate the pains of trade-offs, and direct the attention of policy-makers more towards global improvement. It seems to me that even in the educational and professional formation of both administrators and scientists, there is a need to move away from overspecialization.

On the subject of safeguarding national resources, I should like to welcome the Council's endorsement of the revised text (drafted by the Technical Committee) of the International Agreement on Vessels Fishing on the High Seas.

Malta has always taken the position that shared natural resources are a matter of common concern and, as such, should be subject to appropriate international regulation. When therefore the "Draft Agreement to Promote Compliance with International Conservation and Management Measures by Fishing Vessels on the High Seas" comes before the Conference later this Session, we will assure it of our unqualified support.

I have noted with interest the report entitled "Agriculture Towards 2010" prepared by FAO for consideration by this Conference. I must congratulate the authors for their sense of vision and thank them for highlighting for us the urgent need to effect institutional changes in order to accompany technological progress so that the research findings will leave the laboratory or the experimental stations and be applied in the farms themselves. Planning for resource use and management is the key to an effective institutional change.

The activities in research and technology development must be made more accessible to the small farmers through effective extension work. This implies a system of legally enforceable regulatory measures both at the national level and the international level. At the same time the process of both the planning phase and the creation of the right regulatory environment must involve the participation of the people at the grass-roots level and the community as a whole.

Conscious of these needs, the Government of Malta has recently enacted a Structure Plan that regulates land use and stimulates sustainability and promotes decentralization and public participation in this decision-making process. Simultaneously local councils have been established with responsibility for safeguarding the environment and promoting social development in each particular locality.

This application of the principle of subsidiarity is of paramount importance for the achievement of sustainable development, effective integrated resource management and improved food security.

Of course, I am not suggesting that national authorities or even international organizations do not have a responsibility in this respect. Neither do I mean that the need for research work, and technological improvement, is becoming less important. Nonetheless, I consider that such central activities must look into the needs of whole urban and rural contexts rather than concentrating on isolated initiatives.

Another topic I would like to refer to briefly is the growing international trend toward economic cooperation and integration on a regional basis, which is manifesting itself in various parts of the world. We welcome this trend, particularly in the European Region where it is most advanced with the coming into effect of the Maastricht Treaty, and we trust that European integration will be a widening process. We also favour closer cooperation between neighbouring countries such as in the Mediterranean, in the field of food production, productive systems and in environmental protection. In this connection, we were pleased to host recently in Malta both the FAO General Fisheries Council for the Mediterranean and the FAO European

Commission on Agriculture. We are always glad in Malta to .serve as a meeting point for international exchange and cooperation.

To conclude, I need hardly dwell upon the difficulties that global cooperationcan encounter as evidenced by the protracted delays in the finalization of the GATT negotiations. Of course, radical changes in long-established trading policies in the agricultural sector would no doubt cause difficulties and shocks to many farmers unless proper mechanisms are put in place to cushion the effects of more liberal trading policies. Without elaborating on this theme, I just wish to mention this point, in view of the far-reaching repercussions which the outcome of the Multilateral Trade Negotiations can have on nutrition and food security as well as on the environment and sustainable development.

I am confident, however, that with FAO's collective contribution and the concerted efforts of individual states these difficulties will be successfully overcome.

TAO SENG HUOR (Cambodge): Monsieur le Président, Excellences, Honorables Délégués, Mesdames, Messieurs, au nom de la Délégation du Gouvernement royal du Cambodge, je suis particulièrement heureux de vous présenter mes chaleureuses félicitations pour votre élection à la Présidence de cette vingt-septième session de la Conférence de la FAO. Mes félicitations s'adressent également aux membres du Bureau.

Ma délégation est convaincue que, grâce à votre sagesse et à votre compétence, les travaux de la présente session seront couronnés de succès.

Ma délégation saisit cette exceptionnelle occasion pour présenter, au nom du Gouvernement royal du Cambodge, sa profonde gratitude au Gouvernement et au peuple italien pour la chaleureuse hospitalité qui nous est offerte.

Je voudrais également, au nom de ma délégation, rendre un sincère hommage à S.E. M. Edouard Saouma, Directeur général de la FAO sortant, qui n'a cessé d'aider la population cambodgienne et dont les programmes reflètent ses efforts en faveur du développement agricole au Cambodge. Jusqu'à présent, la FAO a apporté une aide remarquable au Cambodge, dont:

- T.C.P.: le fonds propre de la FAO pour le plan de sauvegarde du bétail.

- Fonds fiduciaires: multilatéral

-Suède: 2 programmes de fourniture des engrais

- Pays-Bas: 2 programmes de fourniture des engrais,

- G.P.C. : programme du Gouvernement de la Belgique pour

- la protection et la gestion des forêts inondées.

- D'autres projets sont en cours de réalisation actuellement.

Je me permets d'exprimer mes vifs remerciements aux Gouvernements de la Suède, des Pays-Bas et de la Belgique qui ont apporté leur contribution au peuple cambodgien.

Qu'il me soit permis de saisir cette même occasion pour présenter au nom du Gouvernement royal du Cambodge, mes chaleureuses félicitations à S.E.M. Jacques Diouf, nouveau Directeur général de la FAO.

Ma délégation exprime sa volonté de continuer à coopérer sur une base constructive, dans le but de poursuivre les actions de coopération et de développement agricole dans le monde.

La présente session se tient à un moment où des changements profonds s'opèrent ça et là de par le monde sur les plans politique, économique et social.

S'agissant de la situation spécifique au Niger, l^fhistoire politique récente de notre pays est marquée par des événements majeurs tels que:

- la tenue de la Conférence nationale souveraine du 29 juillet 1991 au 3 novembre 1991;

- .l'adoption par le peuple nigérien de la constitution de la troisième République le 26 décembre 1992;

- .les élections législatives et présidentielles des 14 et 27 février 1993 et du 27 mars 1993.

Ce sont là, Monsieur le Président, des événements d'importance capitale qui sont le résultat de plusieurs années de lutte et de sacrifice du peuple du Niger pour l'instauration d'un ordre démocratique et républicain et l'amélioration des conditions de vie des populations nigériennes. Le processus démocratique, qui a abouti à l'adoption d'une nouvelle constitution et à la mise en place d'autorités démocratiquement élues crée les conditions de toutes les transformations politiques, économiques et sociales susceptibles de garantir un avenir meilleur au peuple nigérien.

Monsieur le Président, l'ordre du jour de la 27ème session de notre Conférence a prévu à son point 6 l'examen de la situation et des perspectives de l'alimentation et de l'agriculture.

Aussi je voudrais brièvement informer cette auguste assemblée sur la situation agricole et alimentaire du Niger. L'agriculture et l'élevage occupent plus de 70 pour cent de la population nigérienne.

Le Niger se trouve confronté à une dégradation de son potentiel productif résultant d'une situation climatique globalement défavorable sur les 20 dernières années et d'une pression foncière en rapide augmentation, liée à un accroissement démographique important.

La conjonction de ces facteurs a conduit à un doublement des surfaces cultivées en 25 ans, à une remontée des cultures vers les terres "marginales" et à une diminution des espaces pastoraux disponibles en zone intermédiaire. On arrive aujourd'hui à une situation quasi généralisée d'appauvrissement du capital terre, de diminution ou de disparition des jachères, de surexploitation des ressources ligneuses et de surpâturage.

Cette dégradation du potentiel productif se traduit par une situation alimentaire et nutritionnelle globalement difficile, caractérisée par une forte variabilité sur l'année et des résultats de campagne agricole très hétérogènes au cours de la même année.

En 1992, le bilan alimentaire a accusé un déficit de 232 734 tonnes, créant une situation alimentaire et nutritionnelle très critique dans plusieurs régions du pays, qui a conduit le gouvernement à solliciter l'aide de la communauté internationale et à opérer une ponction importante sur ses stocks de réserve.

Monsieur le Président, je voudrais profiter de cette occasion qui m'est offerte pour remercier très sincèrement au nom du Gouvernement du Niger et

à mon nom propre les pays et organismes amis qui soutiennent le Niger dans son combat contre l'insécurité alimentaire. Le Niger leur sait gré et leur exprime ses remerciements du haut de cette tribune.

Pour l'année 1993/94, la population nigérienne doit malheureusement encore faire face à des difficultés alimentaires.

En effet la campagne agricole qui vient de s'achever n'a pas répondu à nos attentes. Le niveau de production de céréales se situe, à niveau comparable, à celui de l'année dernière. Ce qui nécessite encore la mise en oeuvre d'un programme d'aide alimentaire.

Monsieur le Président, honorables délégués, Mesdames, Messieurs. Dans sa lutte contre l'insécurité alimentaire et pour l'amélioration des conditions de vie des populations, la politique agricole au Niger est faite dans le sens d'accroître qualitativement et quantitativement des productions agro-sylvo-pastorales dans le cadre de systèmes de production intensifiés, diversifiés et garantissant sur le long terme les équilibres écologiques. La mise en oeuvre de cette politique repose sur les stratégies suivantes:

- garantir aux producteurs la satisfaction de leurs besoins alimentaires et monétaires ;

- .assurer la sécurité alimentaire et rechercher, sur le long terme, l'auto-sufficance alimentaire;

- .garantir sur le long terme, le maintien et l'amélioration du potentiel naturel productif;

- .accroître la contribution des productions agro-sylvo-pastorales pour atteindre un équilibre de la balance de paiement.

Monsieur le Président, à cette politique agricole, s'ajoute une politique nationale de sécurité alimentaire dont les objectifs poursuivis sont:

- une disponibilité suffisante en denrées alimentaires;

- .une bonne stabilité de l'offre;

- .'accès assuré pour toutes les populations aux denrées alimentaires de base.

Cette politique de sécurité alimentaire repose sur un certain nombre de principes directeurs dont :

- une prise en compte des intérêts de tous les acteurs concernés par les filières alimentaires;

- des actions sur les court, moyen et long terme mis en oeuvre par:

* une cellule sécurité alimentaire chargée de l'exécution des études prospectives et de l'élaboration d'un programme complet de sécurité alimentaire du suivi et de la coordination de la mise en oeuvre des actions devant concourir à la sécurité alimentaire

*. une structure d'aide à la décision constituée à l'heure actuelle par le système d'alerte précoce;

- des actions décentralisées au sein des programmes élaborés par les comités régionaux et sous-régionaux de sécurité alimentaire et seules capables de prendre en compte les spécificités locales et le caractère avant tout micro-économique d'une véritable sécurité alimentaire;

- l'utilisation prioritaire des structures et projets existants plutôt que l'identification systématique de nouvelles interventions autonomes;

- un recours le plus restrictif possible à l'aide alimentaire et à la distribution de vivres;

- .l'injection de revenus et de crédit dans le milieu rural considérée comme un moyen privilégié pour permettre la transformation des systèmes de production et la diminution de la dépendance alimentaire des populations.

Ces politiques de production agricole et de sécurité alimentaire s'inscrivent dans une politique nationale de gestion intégrée des ressources naturelles. Elle procède d'une approche globale et pluridisciplinaire reposant sur un contexte juridique incitatif (le Code rural). Cette politique a pour objectif une transformation progressive des systèmes de production des éleveurs et des agriculteurs en vue de prendre en compte le respect sur le long terme, les équilibres écologiques fondamentaux.

Notre politique de gestion intégrée des ressources naturelles, dont la mise en oeuvre est coordonnée par une cellule de gestion des ressources naturelles, s'appuie sur une politique démographique adaptée et s'inscrit dans une démarche "Aménagement du territoire" permettant une vision à long terme et proposant une utilisation optimale du potentiel disponible garantissant ainsi un développement durable.

Monsieur le Président, malgré la multitude de contraintes qui pèsent sur le secteur rural, celui-ci constitue incontestablement encore un des piliers sur lesquels repose l'économie nigérienne.

Pour l'année 1991, la contribution du secteur rural au produit intérieur brut a été de 245,937 milliards de francs CFA, soit 37,44 pour cent du produit total. C'est pour permettre à ce secteur de contribuer davantage à l'économie nationale que le programme d'urgence, mis en place par le gouvernement de la troisième République, consacre une place importante aux actions en direction du monde rural.

Dans ce cadre, le déblocage des financements suspendus en raison des arriérés de paiement auprès de certaines institutions internationales a été une des premières préoccupations des nouvelles autorités de mon pays.

Une deuxième action en direction du monde rural inscrite au titre du programme est le parachèvement de la restructuration de notre mouvement coopératif qui débouchera très bientôt sur l'adoption d'un statut juridique approprié, lui permettant désormais de disposer d'une marge de manoeuvre suffisante pour garantir l'approvisionnement en intrants agricoles et la commercialisation des produits agropastoraux.

Monsieur le Président, au-delà du programme d'urgence qui se veut à la fois un programme de sauvegarde et de redressement de l'économie nationale, les nouvelles autorités de mon pays s'attellent à l'élaboration d'un plan de développement économique et social 1994-1998.

Pour le secteur agropastoral, ce plan mettra en place un train de mesures destinées à garantir des mécanismes appropriés pour le financement de la production agricole et la commercialisation des produits.

Monsieur le Président, honorables délégués, Mesdames, Messieurs. Après l'instauration d'une dynamique nouvelle née d'un nouveau contexte démocratique, l'objectif à court, moyen et long terme des autorités de la troisième République est de résoudre les problèmes institutionnels du monde rural et de mettre le secteur agricole à l'abri des aléas climatiques afin d'améliorer certaines tendances observées.

Selon la projection des tendances observées:

- les superficies totales cultivées en céréales seront de 9 250 000 ha en 2008 contre environ 5 000 000 en 1988.

- la production disponible en 2008 correspondra:

* en année normale à 3 263 000 tonnes de céréales

* n mauvaise année à 2 516 000 tonnes

* en bonne année à 3 617 000 tonnes

* en année moyenne à 3 145 000 tonnes

Selon l'hypotèse d'une fécondité constante de la population et sur la base des besoins céréaliers actuellement utilisés au Niger (250/200 kg) nous observerons :

* en année normale un déficit de 217 000 tonnes de céréales

* en mauvaise année un déficit de 992 000 tonnes

* en bonne année un surplus de 110 000 tonnes

* en année moyenne un déficit de 362 000 tonnes

Selon ces hypothèses le pourcentage de la couverture des besoins céréaliers sera de:

* 93 pour cent en année normale

* 72 pour cent en mauvaise année

* 103 pour cent en bonne année

* 90 pour cent en année moyenne

La recherche d'une meilleure performance de notre secteur rural, qui est un des axes de notre plan de développement 1994-1998, permettra sans aucun doute d'améliorer ces tendances pour éviter certains déséquilibes macroéconomiques qui pourraient surgir sur le plan de l'urbanisation et de la consommation alimentaire.

Monsieur le Président, je voudrais pour terminer évoquer un sujet qui me tient particulièrement à coeur: il s'agit de l'intégration des femmes dans le développement agricole et rural. Sur un plan global, les nouvelles autorités de mon pays ont fait la preuve de l’intérêt et de la considération qu'elles entendent accorder à la valorisation de la femme nigérienne. Cinq femmes occupent des postes dans le gouvernement dont certaines dans des domaines qui ne leur étaient pas traditionnellement dévolus.

Au Niger les femmes représentent plus de la moitié de la population totale (50,3 pour cent) et contribuent considérablement à l'équilibre alimentaire

et nutritionnel. Dans le cadre de leurs activités, les femmes rencontrent malheureusement encore certaines contraintes notamment:

- les difficultés d'accès à la propriété foncière;

- la faiblesse organisationnelle (insuffisance des groupements d'intérêts).

Au Niger la politique d'intégration des femmes dans le développement agricole et rural est une composante de la politique globale de promotion de la femme qui repose sur les axes suivants :

- le renforcement des structures de promotion de la femme;

- le développement de la capacité de décision et d'action afin de renforcer la place et le rôle de la femme dans le processus du développement.

Au Niger nous demeurons convaincus que la promotion de la femme passe par:

- sa libération des tâches quotidiennes harassantes;

- sa scolarisation, son alphabétisation et sa formation à tous les métiers;

- sa capacité à toutes les activités économiques, politiques et socioculturelles.

Je voudrais avant de terminer, Monsieur le Président, saluer l'admission de nouveaux pays au sein de notre Organisation en qualité de membres, ce qui vient ainsi renforcer et témoigner, s'il en est besoin, de la vitalité et du dynamisme de notre Organisation.

Vive la coopération internationale. Vive l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Je vous remercie .

Valdemar WARNER (Saint Kitts and Nevis): Mr Chairman, Director-General and other members of the head table, I bring you greetings from the Government of Saint Kitts and Nevis, and particularly the Hon. Minister of Agriculture who because of pressing matters of state could not be present.

I wish to congratulate you Mr Chairman for the professional and astute manner in which you have been conducting the affairs of Conference. I also wish to thank you, Mr Director-General, for your professional conduct of the affairs of the institution, and wish you all the best in your future years.

Additionally I wish to congratulate the Director-General-elect Mr Jacques Diouf on your election to lead this most prestigious organization. You have been elected at a time when there is a call for change. You have also been elected to lead us onto the threshold of the twenty-first century, and I may dare say, the first years of that era.

You came to us with a distinguished background and we have no doubt that you will use the experience and professionalism in carrying out the duties of your office, with the able assistance and sage advice of the many career professionals of the institution.

While one recognizes that many changes have taken place during the approximately fifty (50) years of its existence, we consider it important

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1 Texte reçu avec demande d'insertion au procès-verbal.

technology which is available in the developed countries, Jto see how it can be transferred and applied to meet the needs of the developing countries.

Saint Kitts and Nevis is among that group of countries referred to as small island states which are very vulnerable to the real threats of global warming and sea level rise. For a long time we have been aware of the fragility of our environment but it has been reinforced by the Rio Conference to the extent that all development projects are now subject to environmental impact assessment. This also holds true for agricultural projects, for as we seek to increase food production and productivity, we need to safeguard against degradation and deterioration of the environment, either through use of chemicals or unsound cultivation practices. The FAO, its associate members and member countries have a clear role to play in this area. We are therefore pleased that the FAO is concentrating on placing agriculture on an "ecologically sound basis".

Over the past four years, we in the Caribbean have been hearing much about the Tropical Forestry Action Plan (TFAP) . We strongly believe that the time has come for implementation of the plan and we urge FAO to mobilize the necessary resources to ensure there is no further degradation and depletion of our forest resources. Meanwhile through our own efforts and the assistance of a UNDP-funded, and FAO-executed agricultural diversification project, Saint Kitts and Nevis has re-established a forestry and tree crop nursery while we await execution of the TFAP.

This agricultural diversification project is bolstered by a World Bank funded agricultural support project. The principal aims of these two projects are:

- Livestock development

- Agro-forestry development

- Institutional strengthening

- Improvement and strengthening of agricultural engineering

- Farmer training and development of farmer associations

- Research in and development of regional and international markets

- Post-harvest handling

In closing, Mr Chairman, let me reiterate the appreciation of my country for the assistance received from the FAO since our joining the United Nations ten (10) years ago .

The meeting rose at 18.30 hours.
La séance est levée à 18 h 30.
Se levanta la sesión a las 18.30 horas.

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¹ Statement inserted in the verbatim records on request.