Création
d'un cadre approprié de politique générale
Plan d'action:
domaines de concentration des efforts
La stratégie générale proposée par le PCCI/ADRD repose
sur deux axes majeurs:
- élargir les options des populations de façon qu'elles
n'aient pas besoin de porter atteinte à leur environnement;
- créer conditions requises pour que les forces du marché
opèrent efficacement tout en prévoyant les mesures correctives nécessaires dans les cas
où le marché ne peut assurer une gestion viable des ressources naturelles.
Trois objectifs fondamentaux sont visés par cette
stratégie:
- la sécurité alimentaire en assurant un équilibre durable
entre auto-suffisance et autonomie;
- la création d'emplois et de sources de revenus dans les
zones rurales;
- la conservation des ressources naturelles (eaux, sol,
plantes) et la protection de l'environnement.
Dans les zones arides, semi-arides et sèches sub-arides,
la position particulière d'agriculteurs vivant en situation de quasi-subsistance exige
les options suivantes:
- décentraliser en confiant davantage de responsabilités au
niveau local, en incitant les communautés locales à prendre des initiatives au lieu de
compter sur une administration autocrate;
- attribuer des droits bien définis pour ce qui concerne
l'utilisation des ressources;
- atténuer la pression sur les ressources naturelles en
entreprenant des travaux d'amélioration, de restauration et de conservation des
ressources de manière à pouvoir les utiliser de façon plus productive; en encourageant
la demande pour des produits qui peuvent être obtenus avec des méthodes viables, et en
améliorant le rapport terres/populations grâce à la réforme agraire et, lorsque cela
est souhaitable et possible, en encourageant la transmigration;
- utiliser des technologies adaptées aux objectifs de
durabilité, afin d'atténuer la pression là où l'environnement est particulièrement
mis à l'épreuve; fournir des <<paquets technologiques» pour l'ensemble du
système d'exploitation, plutôt que d'aborder chaque problème séparément; chercher des
solutions dans les bonnes pratiques et le savoir-faire plutôt qu'en ayant de plus en plus
recours aux intrants externes et aux machines.
Le plan d'action comprend les éléments suivants:
Assistance pour l'analyse sectorielle des politiques. C'est le niveau supérieur où les résultats des analyses du
secteur agricole et des secteurs forêt et pêche sont transcrits en termes politiques
destinés à être pris en considération par les décideurs nationaux. De tels travaux
prennent en compte les stratégies existantes en matière de développement ainsi que
l'état des ressources disponibles ou potentielles et identifient les manques de ces
stratégies nationales dans le but de les rendre plus efficaces pour la réalisation des
objectifs désirés;
Assistance pour la planification et la programmation. Parmi l'ensemble des activités menées par la FAO, trois
domaines d'importance critique pour le développement durable sont sélectionnés:
- sécurité alimentaire et nutritionnelle;
- conservation et gestion durables des arbres et des forêts;
- pêche et pisciculture responsables et durables.
Développement rural intégré à deux niveaux.
- au niveau communautaire (participation des populations et
développement des ressources humaines);
- au niveau des propriétaires privés.
Conservation et usage rationnel des ressources naturelles indispensables à
un développement durable. Cela comprend: sol,
eau et ressources génétiques animales et végétales.
Usage sain d'intrants cruciaux et de technologies. Cela concerne essentiellement deux domaines:
- contrôle des épidémies;
- maintien de la fertilité des sols.
Ce plan d'action, adopté par la 102' session du Conseil
de la FAO en novembre 1992, sera mis en œuvre à travers les activités de Programmes
d'action sectoriels (PAS), dont la restructuration est en cours au sein de la FAO.
En première analyse, les Programmes d'action sectoriels
seraient les suivants:
- un programme d'ajustement sectoriel et structurel groupant
les activités de l'Organisation dans les domaines de l'analyse politique et des
services-conseils;
- un programme de sécurité alimentaire et amélioration de
la nutrition pour couvrir les activités en rapport avec les problèmes de nutrition;
- le Programme d'action forestier tropical tel que récemment
rénové avec une possibilité d'extension à d'autres types de forêts;
- un programme chargé des pêches et de la pisciculture
basé sur les éléments provenant de la Conférence mondiale de la FAO sur l'aménagement
et le développement des pêches;
- un programme de développement des ressources humaines
comprenant les aspects ressources humaines du Plan d'action sur la participation
populaire, le Plan d'action pour l'intégration des femmes dans le développement, le
Programme arbres, forêts et communautés rurales (FTPP) et le Programme pêches
artisanales;
- un programme de développement durable des systèmes
familiaux de production agricole incluant les projets de gestion des fermes et de
diversification de la production;
- un programme de système intégré de nutrition des plantes
incorporant le Programme engrais et les projets en cours dans ce domaine;
- un programme de lutte contre les insectes nuisibles;
- le Programme d'action international sur l'eau et le
développement agricole durable (IAP-WASAD) qui comporte un volet important de gestion des
ressources en eau des terres arides.
L'un des principaux objectifs poursuivis, en plaçant un
ensemble d'activités dans un Programme d'action sectoriel, est de donner à la FAO la
possibilité d'utiliser pleinement ses capacités et d'attirer suffisamment de fonds pour
un impact maximum. Une telle organisation répond au besoin de cohérence exprimé par la
communauté des donateurs qui préfèrent agir dans le cadre d'une approche «programme»
plutôt que de soutenir des projets non connectés les uns aux autres. Cela devrait
catalyser le soutien financier à ces programmes.
Enfin, l'émergence du PCCI/ADRD et des PAS contribuera
certainement à identifier clairement ces programmes d'action et à favoriser la
coopération et la coordination interinstitutions souhaitée vivement par la FAO.