TRAÇABILITÉ
110. La délégation japonaise a présenté un document concis sur la question de la traçabilité[30] dans lequel elle notait que cette question avait été soumise à divers comités du Codex dont le CCFICS, le Comité sur les poissons et les produits de la pêche, le Groupe spécial sur lalimentation animale et le Groupe spécial sur les aliments dérivés des biotechnologies, ou était en cours dexamen par ceux-ci. Elle a ajouté que le concept de traçabilité intervenait dans un large éventail de questions relevant du domaine alimentaire. Elle a en outre remarqué quil nexistait à ce jour aucun forum dans le cadre de la Commission du Codex Alimentarius où ce concept ait été débattu de manière approfondie et que le Codex navait toujours pas défini lobjet ni le cadre de ce concept. La délégation japonaise était davis quétant donné limportance de ce concept dans le contexte des systèmes dinspection et de certification des importations et des exportations alimentaires, il conviendrait quil soit examiné par le Comité. Le Comité a remercié la délégation japonaise davoir attiré lattention sur cette question et est convenu que les points soulevés devaient être abordés dans le cadre du Codex.
111. À la demande du Président, le Secrétariat a fait observer que différents comités et groupes spéciaux du Codex avaient entrepris ou entreprenaient des travaux liés à la traçabilité, notamment les Comités sur lhygiène alimentaire, létiquetage des denrées alimentaires, les additifs alimentaires et les contaminants en plus des organes subsidiaires mentionnés par le Japon. Le Secrétariat a noté que les modalités requises pour les systèmes de traçabilité semblaient relever du mandat du CCFICS alors que lexamen dune définition du concept sappliquant à lensemble du Codex incomberait logiquement au Comité sur les principes généraux.
112. La représentante de la Commission européenne a déclaré que la traçabilité était un instrument de gestion des risques et à ce titre devrait être examinée par le Comité sur les principes généraux. Elle a ajouté que cette question nintéressait pas exclusivement la sécurité sanitaire des aliments. Par exemple, dans le domaine des produits biologiques ou des aliments prétendant être «sans OGM», il sagissait dassurer lintégrité du produit pour des raisons liées à la confiance des consommateurs. Au vu de la portée générale du concept de traçabilité, la représentante de la Communauté européenne a recommandé que le Comité sur les principes généraux en établisse la définition et donne les grandes orientations dans ce domaine.
113. La délégation canadienne, appuyée par plusieurs autres délégations, a déclaré que le statut et lapplication du concept devraient faire lobjet dun document de travail général soulignant les problèmes et les opportunités rencontrés par le Codex. La délégation de la République de Corée a déclaré quil sagissait dune question importante pour les systèmes de sécurité sanitaire des aliments intervenant dans le commerce international. Le représentant de lInternational Association of Consumer Food Organizations a proposé denvisager une «approche par la base», qui permette de dégager une définition plus générale de lapplication pratique du concept par des comités particuliers dans le cadre de leur mandat. La délégation des Etats-Unis était davis que laccent devrait être placé sur lobjet et lapplication du concept plutôt que sur sa définition. La délégation néo-zélandaise était davis que tout document de travail devrait identifier lexpérience actuelle dans lapplication du concept au niveau national et présenter des exemples.
114. Le Comité est convenu quaux termes de son mandat, il lui incombait denvisager des travaux dans ce domaine et quun débat de fond à ce sujet devrait être organisé à sa prochaine session. Au vu de lintérêt et de la portée de la question à léchelle du système, le Comité a recommandé que le Secrétariat prépare un document concis pour examen par la Commission du Codex Alimentarius à sa prochaine session afin dobtenir ses orientations dans ce domaine. Dans lintervalle, les autres comités et groupes spéciaux pertinents, y compris le Comité sur les principes généraux, seraient informés de cette recommandation.