40. Le Secrétariat a présenté le document COFI:AQ/I/2002/5 qui attire lattention sur limportance daméliorer les données et les statistiques aquacoles ainsi que les normes de collecte pour le développement et laménagement de laquaculture et la communication à cet égard. Le document fournit par ailleurs un aperçu des travaux réalisés par la FAO en matière dinformations et de données aquacoles. Le Comité sest félicité de la qualité du document et a remercié le Secrétariat.
41. Les différentes interventions des délégués concernant les données et les statistiques au titre des points du jour précédents attestent de la pertinence des questions présentées dans ce document. Le Sous-Comité a reconnu quil importe de disposer de statistiques de bonne qualité et a invité instamment les Membres à collaborer plus étroitement avec la FAO pour la collecte et lanalyse des informations, des données et des statistiques liées à laquaculture. Il a souligné que cela permettrait de décrire la situation du secteur et den suivre lévolution aux fins de lélaboration de politiques et de la gestion du secteur.
42. Le Sous-Comité a reconnu les différents besoins en matière de données aquacoles de ses Membres; il a été suggéré quil fallait au minimum collecter et communiquer les données suivantes:
Estimations en poids de la production totale de poissons, selon les espèces de forte importance commerciale, lenvironnement aquatique et les types demplacement.
Estimations de la valeur totale de la production aquacole départ exploitation selon les espèces.
Prix unitaires départ exploitation (prix des produits) selon les espèces.
Nombre et type dinstallations, leur emplacement et leur taille.
Nombre de travailleurs et importance de la main-duvre dans laquaculture, quelle soit permanente ou temporaire.
Données permettant de vérifier la contribution de laquaculture au développement rural.
Estimation des données sur la consommation nationale des produits aquacoles.
Données sur les quantités et la valeur des exportations.
Estimations des revenus nets de laquaculture.
43. Le Sous-Comité a estimé que la qualité des statistiques de la FAO sur les pêches et laquaculture sétait améliorée ces récentes années, mais sest inquiété de la précision et de la fiabilité des données reçues. Le délégué norvégien a suggéré que la FAO évalue la qualité des données quelle reçoit et diffuse, et quelle fasse rapport au Sous-Comité, à sa prochaine session, sur la manière dont on pouvait, le cas échéant, améliorer la fiabilité des données.
44. Le Sous-Comité a reconnu que la FAO sétait constamment efforcée de formuler et de faire accepter une définition pratique de laquaculture acceptable sur le plan international, ce qui était essentiel pour établir une différence nette entre la production de laquaculture et celle des pêches de capture. A cet égard, le Sous-Comité a souligné quil fallait des définitions claires des pêcheries reposant sur laquaculture et des nouvelles technologies (par exemple, il faut une plus grande harmonisation des systèmes de production, comme lengraissement des thons). Plusieurs délégations se sont particulièrement inquiétées de la situation actuelle en matière de communication de données sur lengraissement des thons, ce qui augmente lincertitude des statistiques utilisées pour gérer les ressources. Il a été souligné que lamélioration de la communication à cet égard est nécessaire pour garantir lefficacité des mesures de conservation des ressources prises par les organisations régionales de la pêche.
45. De nombreux délégués ont noté que laide de la FAO était nécessaire pour lélaboration de normes et de directives unifiées en vue de la collecte de données. Les doubles emplois dans ce domaine devraient être évités, le nombre et la disponibilité du personnel des pêcheries pour les activités statistiques étant souvent limité dans de nombreux Etats Membres. Il fallait notamment incorporer laquaculture dans les systèmes pertinents de collecte de données existants au niveau national (par exemple, recensement agricole, enquêtes sur la consommation et la main-duvre). Certains délégués ont fait observer quil fallait identifier les méthodologies les plus appropriées pour la collecte de données dans chaque système de production, étant donné la grande diversité rencontrée dans laquaculture.
46. Le Sous-Comité a souligné que la formation et lenseignement en matière de collecte, danalyse, de stockage, de gestion et de diffusion des données étaient indispensables pour garantir la disponibilité de données de bonne qualité. Certains délégués ont demandé à la FAO de continuer à les aider à renforcer les capacités nationales dans ce domaine par le biais de son Programme de coopération technique. Compte tenu des ressources limitées disponibles, le Sous-Comité a reconnu que lorganisation dateliers régionaux était un outil économiquement rationnel pour fournir une formation sur les systèmes dexploitation des informations statistiques.
47. Plusieurs délégués ont mentionné la Consultation technique sur lamélioration des informations concernant la situation et les tendances des pêches de capture qui sest tenue à Rome (Italie) du 25 au 28 mars 2002; celle-ci est convenue dun projet de stratégie internationale dans ce domaine qui sera soumis au COFI en 2003. Laquaculture ne pouvant être intégrée dans cette stratégie, le Sous-Comité a suggéré délaborer une approche analogue pour améliorer linformation sur la situation et les tendances de laquaculture.
48. Certains délégués ont noté que le caractère incomplet des informations communiquées affectait la qualité des statistiques sur les pêches et l'aquaculture de la FAO. LOrganisation devrait donc poursuivre ses efforts visant à faciliter la communication et améliorer ses études statistiques et ses procédures de communication avec les Membres. A cet égard, le Sous-Comité a été informé des activités du Groupe de travail de coordination des statistiques des pêches (CWP) au sein duquel lEurostat, lOCDE et la FAO, notamment, travaillent à lharmonisation des aspects de qualité et daccessibilité des données. La Communauté européenne a informé le Sous-Comité que ses Membres avaient lobligation de communiquer des informations sur la production aquacole. À cette fin, seule la première partie du questionnaire de la FAO était utilisée. Une deuxième partie devrait être examinée de plus près pour étudier les définitions proposées par la FAO ainsi que le concept de la confidentialité.