Monsieur le Président, Mesdames les Ambassadrices et Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames et Messieurs les délégués, Mesdames, Messieurs,
Bonjour. Soyez les bienvenus à cette vingt-sixième session du Comité des pêches.
C'est une fois encore très réconfortant de vous voir si nombreux. Votre présence témoigne, selon moi, de l'importance accordée aux pêches à l'échelle mondiale et de l'intérêt des travaux du Comité des pêches.
Cette session est assombrie par le tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé les pays de l'océan Indien et coûté la vie à des centaines de milliers de personnes. Je vous invite à vous joindre à moi pour observer une minute de silence en leur mémoire.
Outre son coût en vies humaines, le tsunami a également eu des conséquences dévastatrices sur les moyens de subsistance de millions de personnes. Les communautés de pêcheurs ont été particulièrement affectées.
Heureusement, la réaction de solidarité a été extraordinaire partout dans le monde. La FAO a été très active pendant la phase des secours immédiats. Il faut maintenant songer à répondre aux besoins à moyen et long termes et travailler au redressement et à la remise en état du secteur des pêches ainsi que des moyens de subsistance des communautés de pêcheurs affectées.
Les pays concernés et la communauté internationale sont aujourd'hui confrontés au défi qui consiste à utiliser de manière judicieuse et efficace les ressources considérables qui ont été mobilisées.
A cette fin, la FAO aide les pays à évaluer leurs besoins, à élaborer des stratégies appropriées et à mettre en place des mécanismes efficaces de coordination de l'assistance. Dans tous ces domaines, nous travaillons en étroite collaboration avec les gouvernements des pays affectés, avec leurs communautés de pêcheurs, avec d'autres organisations internationales, ainsi qu'avec les donateurs des secteurs public et privé. Nous attendons avec intérêt votre avis sur cette question et tout conseil que vous pourriez nous donner.
Monsieur le Président,
Avant d'appeler votre attention sur les autres questions inscrites à l'ordre du jour, j'ai le plaisir de présenter le nouveau Secrétaire du Comité des pêches, M. N'diaga Gueye, récemment nommé Chef du Service des institutions internationales et de liaison. M. Gueye a participé activement aux sessions précédentes du Comité en tant que représentant de son pays, le Sénégal, et connaît donc bien le fonctionnement du Comité des pêches.
Monsieur le Président,
La mise en oeuvre du Code de conduite pour une pêche responsable et des plans d'action internationaux demeure une question d'importance majeure. Comme de coutume, nous avons préparé un rapport complet sur cette question. Lorsque vous examinerez ce point, nous savons déjà que vous accorderez une attention particulière à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, ainsi qu'aux moyens d'assurer un suivi, un contrôle et une surveillance efficaces des activités de pêche. Plusieurs consultations techniques ont été organisées l'an dernier, dont les conclusions et les recommandations ont un impact direct sur cette question. Tout d'abord, la Consultation technique chargée d'examiner les progrès accomplis dans la mise en oeuvre du Plan d'action international visant à prévenir, à contrecarrer et à éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et du Plan d'action international pour la gestion de la capacité de pêche et de promouvoir leur pleine application, qui s'est tenue à Rome en juin 2004; deuxièmement, la Consultation technique sur l'utilisation des subventions dans le secteur des pêches qui l'a immédiatement suivie; et enfin, la Consultation technique chargée d'examiner les mesures du ressort de l'Etat du port dans le contexte de la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, qui s'est tenue à Rome en août 2004. Je souhaite également souligner que les conclusions de votre débat sur la pêche illicite, non déclarée et non réglementée seront communiquées à la Réunion ministérielle qui aura lieu samedi.
Le commerce international est une autre question capitale.
La croissance considérable du commerce international du poisson et des produits de la pêche a donné lieu à l'élaboration d'un cadre réglementaire important qui rend difficile l'accès aux marchés étrangers pour nombre de pays en développement. Outre des contraintes comme le renforcement des normes de sécurité sanitaire et de qualité, ces pays doivent faire face aux effets de l'utilisation des nouvelles technologies ainsi qu'à une concurrence accrue découlant de la mondialisation et de la libéralisation du commerce.
Le Comité est invité à examiner ces questions et d'autres soulevées par le Sous-Comité du commerce du poisson à sa neuvième session en février 2004 et à adopter des conclusions et recommandations appropriées.
Dans ce contexte, la question de l'écoétiquetage revêt une importance majeure. Le Comité des pêches est invité à examiner les conclusions de la Consultation technique qui s'est achevée la semaine dernière sur cette question. Tout donne à penser que le Comité fera un pas en avant dans ce domaine en adoptant, le cas échéant, les Directives internationales relatives à l'écoétiquetage du poisson et des produits de la pêche provenant des pêches de capture marines proposées par la Consultation technique.
Monsieur le Président,
Le Sommet mondial de l'alimentation et la Déclaration du Millénaire citent deux objectifs importants qui intéressent les travaux du Comité, à savoir la réduction de moitié de la faim et de la pauvreté.
A cet égard, l'aquaculture contribue dans une très large mesure à satisfaire la demande croissante de poissons et de produits de la pêche. L'aquaculture est aussi une source de travail et de revenus, notamment dans les pays en développement. Toutefois, pour être durable, le développement de l'aquaculture et des pêches fondées sur l'élevage doit être géré de manière responsable. À cette fin, le Sous-Comité de l'aquaculture a adopté au cours de sa dernière session plusieurs recommandations importantes sur lesquelles vous serez invités à donner votre avis.
Les pêches artisanales jouent elles aussi un rôle de plus en plus important, malgré de nombreuses contraintes humaines, technologiques et financières, dans la réalisation des objectifs du Sommet mondial de l'alimentation et de la Déclaration du Millénaire. Or, les communautés d'artisans pêcheurs demeurent parmi les plus démunies et les plus vulnérables.
Pour donner suite aux recommandations adoptées par le Comité des pêches à sa dernière session, en 2003, le Comité est invité à proposer des stratégies visant à créer un environnement propice au relèvement social et économique de millions d'artisans pêcheurs.
Monsieur le Président,
Je souhaite également appeler l'attention du Comité sur les questions suivantes.
Tout d'abord, la question des pêches en eaux profondes, qui préoccupe de plus en plus la communauté internationale: il faut agir de toute urgence en raison des caractéristiques des ressources ciblées et de leurs écosystèmes, ainsi que des faiblesses et des lacunes du régime de gouvernance en vigueur.
La question des captures accidentelles de tortues de mer est une autre question d'actualité. L'automne dernier, une Consultation technique s'est tenue à Bangkok sur ce sujet avec quelque succès, puisqu'elle a adopté des recommandations que le Comité des pêches ne manquera pas d'approuver.
Enfin, la question des zones marines protégées. Ces zones peuvent constituer un outil précieux pour la conservation et l'utilisation durable des ressources hydrobiologiques et de leur écosystème, à condition de reposer sur des bases scientifiques sûres.
Monsieur le Président,
Comme de coutume, vos recommandations seront dûment prises en compte pour la formulation du Programme de travail et budget 2006-2007 de l'Organisation.
J'ai le plaisir d'annoncer que depuis la dernière session du Comité, la situation en ce qui concerne les contributions extrabudgétaires s'est sensiblement redressée, notamment en ce qui concerne FishCode, autrement dit le Programme de partenariat mondial du Département des pêches pour la mise en oeuvre du Code de conduite pour une pêche responsable.
Je voudrais remercier tous les donateurs qui ont augmenté leurs contributions, ainsi que les nouveaux donateurs qui se sont fait connaître depuis. Leur soutien est très apprécié.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les délégués,
Malgré un ordre du jour chargé, j'espère que les délégués trouveront le temps de participer aux événements parallèles qui sont organisés pendant la session et de visiter l'exposition qui se trouve dans l'Atrium.
Pour conclure, permettez-moi de répéter que la FAO apprécie à leur juste valeur vos conseils éclairés et vos avis fondés sur l'expérience. Je vous souhaite une session constructive et fructueuse.
Je vous remercie.