6 - Approche de la mise en valeur des produits forestiers non ligneux


6.1 Collaboration pluridisciplinaires
6.2 Priorités relatives aux zones géographiques et aux produits
6.3 Stade de la mise en valeur d'un produit
6.4 Education, formation et recherche


6.1 Collaboration pluridisciplinaires


La mise en valeur des PFNL doit être placée dans une optique pluridisciplinaire appliquée en collaboration avec des spécialistes compétents de la FAO et d'autres organisations nationales et internationales. Au sein du Département des forêts une étroite collaboration avec des spécialistes de la Division des ressources forestières et du programme de foresterie communautaire sera essentielle. On trouvera respectivement aux Tableaux 5.1 et 5.2 un exposé des interactions initiales appropriées avec d'autres départements de la FAO et d'autres institutions.

6.2 Priorités relatives aux zones géographiques et aux produits


L'avantage que comporte le choix d'une région humide pour la mise en valeur est qu'elle comprend une vaste gamme de produits d'origine végétale et animale qui peuvent être mis en valeur. Mis à part le Sahel, où les efforts portent sur la remise en état et la survie plutôt que sur l'amélioration, les régions arides offrent des possibilités de mise en valeur, et, lorsque celles-ci sont présentes, elles peuvent être très avantageuses. Il faudrait envisager d'urgence de mettre en place des projets concernant des produits non ligneux dans la zone soudanienne subhumide, immédiatement au sud du Sahel, pour aider à lutter contre l'avancée du désert.

Le choix de produits prioritaires pour la mise en valeur, indépendamment de la région géographique, dépend de trois besoins vitaux, à savoir nourriture et boisson, fourrages et médicaments. En règle générale, ces produits devraient avoir la priorité par rapport aux autres produits énumérés aux tableaux 1.1-3, car les avantages de leur mise en valeur devraient profiter à une population plus nombreuse. Les produits qui ont des probabilités d'accroître les revenus, de créer des emplois en milieu rural et de répondre à ces besoins fondamentaux devraient bénéficier de la priorité la plus élevée. On trouve au Chapitre 4 une description des produits pouvant bénéficier en priorité d'une mise en valeur.

6.3 Stade de la mise en valeur d'un produit


Les différents stades de la mise en valeur d'un produit, de sa découverte initiale à sa commercialisation, sont indiqués à l'Annexe A. Le programme de la FAO concernant les PFNL peut dans certains cas lancer et coordonner ces étapes au niveau du projet. Les nouvelles activités de mise en valeur de PFNL ont plus de probabilités d'être identifiées dans le cadre d'un grand projet que d'être demandées directement par le pays intéressé.

Une collaboration avec d'autres départements de la FAO peut être instaurée et, le cas échéant, des groupes consultatifs peuvent être constitués pour orienter ce processus. Ces groupes se composeraient selon toute probabilité de représentants de la FAO, d'institutions nationales du périmètre d'un ou plusieurs projets, et de spécialistes internationaux dans un domaine particulier.

Avant de prendre ce genre d'initiative, il faudrait constituer un dossier indiquant l'état actuel des connaissances sur un produit donné, rassemblant les informations non seulement dans toute l'aire de distribution de la plante ou de l'animal en question, mais aussi sous l'angle de l'aménagement durable des ressources. La meilleure façon d'opérer consiste à confier cette tâche à un consultant engagé pour une brève durée qui connaisse le produit. Il faudrait s'efforcer de compléter les services du consultant et les instances institutionnelles pour appuyer les efforts dans ce domaine.

6.4 Education, formation et recherche


On évoque plusieurs fois au Chapitre 2 la nécessité d'éduquer les populations des pays en développement à mieux apprécier la valeur de leurs propres ressources naturelles, ainsi que de renforcer certains moyens de formation et de recherche.

Le cas échéant, une formation devrait être organisée dans tous les domaines nouveaux dans lesquels les connaissances sont nécessaires et un appui technique devrait être donné aux institutions de recherche compétentes. Des expositions appropriées pourraient être organisées à l'intention du public et des responsables. Il faudrait faire connaître au plan local et national l'utilisation durable des PFNL. Cela demande la collaboration de la Sous Division de la recherche, de la formation et de l'enseignement.