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Ressources forestières et leur utilisation
A la fin de la deuxième guerre mondiale, l'une des tâches les plus importantes au point de vue de l'économie du globe est de rendre compte de ses ressources, Il n'est pas facile de réunir des informations sûres. Aussi a-t-on pensé qu'il serait intéressant de présenter les chiffres et informations que l'on rencontre ça et là dans la presse, dans les recensements annuels, dans les rapports, dans les discours, etc., même, si ces chiffres ne sont pas à proprement parler nouveaux. Pour nos lecteurs, nous espérons cependant qu'ils constitueront des «nouvelles».
CANADA
Suivant des statistiques citées par le Maritime Lumber Bureau, les forêts du Canada renfermeraient au total 311 milliards de pieds cubes sur pied (8,8 milliards de m3). Sur ce total 191 milliards (5,4 milliards de m3) seraient dès maintenant accessibles. Le prélèvement annuel sur les forêts serait d'environ 3 milliards de pieds cubes dont 80% approximativement sont utilisés par l'industrie, le restant, soit 20%, constituant des pertes dues aux feux, aux insectes et aux maladies. La surface forestière totale renferme, estime-t-on, 2,50 milliards de board feet (1,1 milliard de m3) de bois de sciage accessible, dont la plus grande partie est constituée par de l'épicéa, Picea, et du sapin baumier, Abies balsamea.
Le Service forestier de la Colombie britannique a mis au point une méthode graphique simple qui permet de dire très rapidement quelle densité d'arbres à l'acre est susceptible de produire le plus gros accroisement. Le principe de cette méthode consiste à noter l'augmentation de la surface terrière en fonction du nombre d'arbres à l'acre correspondant à l'espacement moyen du groupe considéré. Les points obtenus sont reliés par une courbe. Une seconde courbe montrant les accroissements correspondant à l'acre est préparée à partir de la première en multipliant le nombre d'arbres à l'acre représenté par chaque ordonnée par l'accroissement relatif à chaque arbre correspondant à cette ordonnée et en notant la valeur ainsi obtenue. En général, le ré sultat obtenu est une courbe en forme de cloche dont le sommet représente le nombre d'arbres à l'acre qu'il convient de laisser dans le peuplement pour obtenir l'accroissement maximum correspondant à la période étudiée. D'après une étude effectuée à la Station d'expérience de Petawawa, pour une période s'étendant de 15 à 20 ans après la plantation, on a pu établir que l'accroissement maximum de surface terrière pour cette période est obtenu avec des plantations renfermant 600 arbres à l'acre.
En vue d'une étude sur les facteurs affectant la régénération naturelle sur les forêts exploitées et brûlées, le Conseil de la Recherche industrielle et scientifique de la Colombie britannique, a commencé en 1945 des recherches sur un terrain de cette nature qui fait partie de la forêt d'expérience de l'Université. On se proposa de déterminer le degré de la régénération naturelle sur la surface parcourue par le feu, et dos placettes furent choisies pour permettre une comparaison entre le peuplement d'origine et le peuplement régénéré. Douze placettes d'un quart d'acre furent choisies pour représenter: a) les types de la forêt primitive, b) les forêts secondaires, et c) les surfaces exploitées et brûlées en voie de régénération correspondant à des combinaisons variées de sol et de conditions topographiques à des distances diverses des arbres semenciers. Sur chaque placette, on prit note des conditions de climat et de sol, du nombre des semis et des souches de Douglas, Pseudotsuga taxifolia Britt., de cèdre, Thuja plicata Donn., et tsuga, Tsuga heterophylla (Raf.) Sarg., et la couverture du sol fut analysée. En outre, trois «samplings» par bande fournirent des renseignements sur la régénération.
ROUMANIE
Pour la Roumanie, les dernières informations évaluent la surface totale des forêts à 6.326.000 hectares. L'Etat est propriétaire de 1.595.000 hectares, les corporations possèdent 2.671.000 hectares, et les propriétaires particuliers 2.060.000 hectares. La production annuelle s'élèverait ainsi aux environs de 14 millions de mètres cubes. La surface des forêts représente à peu près 25% de la surface totale du pays et la surface par tête d'habitant ressort à 0,33 hectare.
CONGO BELGE
La surface total du Congo belge est de 234 millions d'hectares, dont 120 millions d'hectares ou 51,4% sont des forêts du type équatorial; 108 millions d'hectares ou 46,1% sont des savannes tandis que les lacs, rivières et ruisseaux occupent 6 millions d'hectares. Les terres agricoles y compris les pâturages comptent dans le total pour 14%, ou 33 millions d'hectares.
RHODÉSIE DU SUD
Notre reconnaissance de ressources en bois tendre s'est augmentée grâce à la découverte d'une forêt de «bois jaune» d'au moins un million d'acres d'étendue en Rhodésie du Sud sur la frontière portugaise. Deux espèces de vrai bois jaune se rencontrent sur cette surface. Les bois Jaunes, dont l'un est Podocarpus milanjianus et l'autre probablement Podocarpus latifolius, sont de vrais bois tendres susceptibles de fournir un excellent bois d'oeuvre.
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE
Le service de la Conservation du sol des Etats-Unis en vue de son programme d'étude a établi une classification des terres en huit types. Ces huit catégories (sujettes à changement) sont les suivantes: Classes 1, 11, et III - terres pouvant être cultivées de façon continue sous différentes conditions; Classe IV - terres principalement à l'état de pâturage et de prairie mais Pouvant éventuellement aussi être cultivées; Classes V, VI, et VII - terres que ne peuvent porter qu'une végétation permanente, herbes ou bois, par exemple; Classe VIII - terres qui ne peuvent porter qu'un type de végétation permanente sans récolte possible. Du recensement effectué, il ressort que, en dehors des 417.561,000 acres de terres cultivées (169,4 millions d'hectares), 88.581.000 acres à l'état de pâturage (35,8 millions d'hectares) doivent être destinées à une autre utilisation que des cultures suivies et qu'il y a 32.394.000 acres boisés (13,3 millions d'hectares) susceptibles de porter des cultures permanentes.
Environ 25 millions d'acres de propriétés forestières privées (10,1 millions d'hectares) sont inutilisées et nécessitent des reboisements. De nombreux autres millions ne sont que partiellement productifs. Les forestiers font actuellement de grands efforts pour remédier à cette situation; voici un exemple de la façon dont ils cherchent à résoudre ces problèmes sur le plan régional. Suivant les évaluations de Burt P. Kirkland de l'American Forestry Association, une augmentation des coupes annuelles dans la région du Douglas (Pseudotsuga taxifolia Britt.) des Etats de Washington et d'Orégon de 3,2 milliards à 13,1 milliards de board feet (14,5 millions de m3 à 59 millions de m3) et peut-être 20 milliards de board feet (91 millions de m3) est possible. Dans son rapport, il indique comment cette augmentation pourrait être obtenue sur la base d'un rendement soutenu à condition d'utiliser d'une façon intensive tous les produits de la forêt, de pratiquer régulièrement l'éclaircie des jeunes peuplements et de récupérer tous les arbres et peuplements mûrs sur les forêts fédérales et les forêts vierges. Kirkland estime qu'on pourrait compter sur un rendement permanent de 3,2 milliards de board feet en provenance des 320 milliards de board feet qui se trouvent sur les forêts publiques et les forêts privées aménagées, et sur 5 milliards de board feet provenant des autres forêts particulières «libres».
Aux Etats-Unis, une expérience d'exploitation en deux temps a été effectuée dans laquelle tous les tsugas de 16 pouces et au dessous (40,6 cm) à hauteur d'homme jusqu'à quatre pouces (10,2 cm) au sommet ont été enlevés comme bois de pâte avant la coupe régulière. Tout le matériel exploité est coupé à 40 pieds de long (12 m) et lié en faisseaux de huit cordes (2,7 stères) environ à l'aide de trois larges courroies d'acier. On obtient ainsi en moyenne huit cordes à l'acre. Les surfaces déjà exploitées feront l'objet d'une nouvelle exploitation avec un équipement identique, ce qui permettra d'élever le taux d'utilisation à un point qu'il n'aurait pas été permis d'imaginer il y a dix ans.
L'intérêt des bois tropicaux n'est pas confiné aux pays de la zone équatoriale, comme le montre le contrat passé par le Ministère de la Marine des Etats-Unis avec l'école forestière de l'Université de Yale pour l'étude des bois tropicaux et de leur possibilités d'emploi dans les constructions navales. Le plan de travail prévoit une série d'essais complets portant sur un groupe de bois choisis de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud, notamment la détermination de leur résistance mécanique, l'étude de leur résistance à la pourriture et d'autres propriétés importantes.
L'objet du programme est la recherche de bois de remplacement pour des essences telles que le teck, le chêne, etc. actuellement employées pour de nombreux types de construction navales.
La plus grosse bille d'acajou qui ait jamais été manufacturée a été sciée, à la scierie de Bayou Chico (U.S.A.). La bille pesait 16 tonnes, mesurait 16 pieds de long (4,9 mètres) et avait un diamètre de 8 pieds (2,4 mètres) au petit bout et 12 pieds (3,7 mètres) au gros bout. Elle cubait 4.000 board feet (18 m3) et aurait produit 88.000 pieds carrés (8.200 m2) de placage. Elle avait été importée du Honduras Britannique.
Atteignant près de 13 pieds (4 m.) de diamètre à la base, le plus gros Douglas Pseudotsuga taxifolia Britt. connu dans les annales du service forestier, a été coupé dans la forêt de Packwood au sud-est de Mont Ranier aux Etats-Unis. Ce vieillard avait 586 ans et aurait dû être coupé depuis longtemps car la pourriture avait commencé à ronger la base du tronc et une assez grande partie de la bille de pied. Cependant, la partie restante de la tige a été évaluée à 11.076 pieds cubes (313,5 m3), pouvant produire théoriquement 349.464 pieds carrés (32.465 m2) de contre-plaqué suffisant pour construire 58 maisons de 5 pièces, ou 132.012 board feet (311,5 m3) de sciage.
ALLEMAGNE
L'un des graves problèmes qui préoccupent les forestiers européens et de façon plus générale les économistes de ce continent est l'usage qui doit être fait des forêts de l'Allemagne. D'un côté, les pays ravagés par la guerre ont le sentiment très vif que l'Allemagne doit contribuer jusqu'à la dernière limite de ses possibilités à l'effort de reconstruction. D'un autre côté, de nombreux pays redoutent un épuisement excessif des ressources en bois de l'Allemagne et craignent les effets qu'il pourrait avoir sur la structure économique, générale de l'Europe et qui engage l'avenir dans un problème dont la solution nécessiterait au moins une centaine d'années.
D'après un article sur l'avenir des ressources forestières allemandes (Wood, dec. 1946, p. 333):
«La façon dont les Puissances occupantes traiteront les ressources forestières de l'Allemagne dans l'avenir immédiat peut affecter la structure économique de ce pays pour des générations dans l'avenir. Actuellement, les frontières artificielles créées par la répartition en zones d'occupation imposent aux forêts de la Zone britannique qui ne représentent que 15% de la surface total des forêts allemandes un fardeau disproportionné, car cette zone est la plus peuplée des quatre. Sur les 85% restant, la Zone russe possède 44%, la Zone américaine 29% et la Zone française 12%. Les Zones américaines et françaises envoient un peu de bois à la Zone britannique, mais comparé aux besoins industriels et domestiques d'une communauté de 22 millions d'habitants, le volume total ainsi obtenu est négligeable. Ainsi, pour satisfaire aux besoins les plus essentiels, les forêts de la Zone britannique doivent être sacrifiées. Le remède à cette situation déséquilibrée serait l'administration des ressources forestières de l'Allemagne comme un tout sans tenir compte des zones. De cette façon seulement, une équitable répartition du bois pourrait être obtenne, tout en assurant la conservation des grands massifs forestiers».
D'après un article sur le projet Hartz (Timber News, fév. 1947, p. 75):
«Après un recensement effectué en juillet 1946 par le service du contrôle du bois de l'Allemagne du Nord, des plans furent établis portant le nom de «Harz project». Ils prévoient la coupe blanche d'environ 13.000 acres (5.300 ha) renfermant plus de 3 millions de tonnes de bois de sciage d'épicéas âgés de plus de 80 ans. Le plan prévoit à la fois la production de grumes et de bois sciés.» Suivant la British Zone Review, un fait certain concernant l'aménagement des forêts ressort des travaux déjà exécutés. C'est que «la révolution des forêts allemandes de 120 ans est de 20 ans trop longue. Il est démontré qu'invariablement une grande quantité de bon bois est gâtée par la pourriture de la racine au delà de cent ans. Les Allemands n'ont pas laissé perdre cette leçon et ont dès maintenant adopté une révolution de cent anse.
Suivant de. nouvelles d'agences, il aurait été coupé dans la Zone américaine de l'Allemagne, une quantité de bois double de la normale, et même dans le Wurtemberg-Bade, il en aurait été coupé quatre fois plus. Dans cette dernière région, le volume exploité serait de 3,7 millions de festmeter dont 1,5 millions auraient été exploités comme bois de chauffage. Le volume de bois consommé ne représentait que le pouvoir calorifique de 200.000 tonnes de charbon.
ARGENTINE
L'Argentine a adopté un plan de cinq ans pour l'exploitation des forêts des territoires du Rio-Negro et de Chubut. Une commission spéciale a estimé la surface exploitable à 30.000 hectares d'où 40.000 m3 de bois pourraient être tirés. Trois commissions techniques ont entrepris des reconnaissances détaillées et étudient les méthodes d'utilisation rationnelles à appliquer.
U.R.S.S.
Pour satisfaire des besoins spéciaux, certaines essences font l'objet d'études particulières. C'est ainsi que l'U.R.S.S. cherche à se libérer de la nécessité où elle se trouvait avant la guerre d'importer quelque 20.000 tonnes de liège. Le plan établi prévoit la plantation annuelle de 2.500 hectares jusqu'à concurrence d'une surface totale de 75.000 hectares. Avant la guerre, 20 à 25 tonnes de glands étaient importées de Tunisie, d'Algérie, du Portugal, de l'Espagne et du Maroc pour compléter la production russe de trois tonnes par an. Les glands étaient généralement débarqués à Batoum sur la mer Noire. On les plantait alors en pots à l'automne et on les conservait en serres. Dès que les semis avaient atteint une hauteur de 10 centimètres, ils étaient transplantés en lignes de 6 par 8 mètres, ce qui représente 250 arbres à l'hectare.
Politique forestière
ROYAUME-UNI
Il a fallu l'expérience de deux guerres pour montrer que des politiques à longs termes sont nécessaires pour assurer un approvisionnement suffisant de bois aussi bien que de nourriture au Royaume-Uni. En 1939, l'Angleterre ne produisait que 4% de son bois, et lorsqu'il fallut entreprendre de vastes exploitations, on dut constater qu'une partie considérable des forêts souffrait encore des coupes effectuées pendant la première guerre mondiale. Pendant la seconde guerre mondiale, les importations de bois se sont trouvées considérablement réduites et la production du bois indigène a dû augmenter dans de fortes proportions. Les chiffres officiels suivants en sont la preuve.
La production annuelle de bois indigène était de 450.000 tonnes en 1935-1938. Elle est passé à 3.821.000 tonnes en 1943 tandis que les importations annuelles de bois qui s'élevaient à 9.662.000 tonnes en 1935-38 n'étaient plus que de 1.708.000 tonnes en 1943.
Il en résulte qu'il reste bien peu de bois mûr et que l'Angleterre s'est trouvée obligée de se rabattre sur le bois non encore arrivé à l'âge d'exploitation. Dans ces conditions et en raison du déficit mondial de plus en plus important du bois d'oeuvre, le reboisement et l'expansion des forêts s'imposaient. Au 30 septembre 1939 l'étendue des forêts nationales s'élevait à 1.144.000 acres (463.000 ha) (y compris les forêts de la Couronne). Ainsi donc sur les 5.000.000 d'acres (2 millions d'ha) que la Commission forestière se propose d'obtenir d'ici 50 nus, 3 millions (1.200.000 ha devront être obtenus par voie de reboisement des terrains nus (principalement de médiocres pâturages) en prenant garde de diminuer le moins possible la production agricole.
Les 2 millions d'acres (800.000 ha) restant figurant au programme de la Commission forestière doivent être obtenus à partir des forêts existantes. Ou bien celles-ci seront «dédiées» et aménagées suivant un plan approuvé lorsque leurs propriétaires seront susceptibles de bénéficier de l'assistance de l'Etat, ou bien elles seront acquises par l'Etat.
AUSTRALIE
Le Gouvernement de la Nouvelle-Galles du Sud a décidé de consacrer en 1947 au développement forestier un budget double de celui de l'année précédente. 310 milles (500 km) de routes neuves donneront accès à de nouvelles forêts. Les exploitations d'urgence de l'Hasting supérieur seront accélérées et, dans le courant de l'année 16.490 acres (6.670 ha) de feuillus et 8.960 acres (3.630 ha) de pin cyprès callitris spp. seront reboisés. On commencera aussi à planter du Hoop pine araucaria cunninghamii sur 327 acres (132 ha) dans la région de Tweed-Richmond et une certaine surface de forêts particulières sera achetée.
KENYA
Le plan de plantation pour le Kenya lancé en 1922 par le fondateur des «hommes des arbres» est mis en oeuvre par le service forestier du Kenya qui remplace soigneusement les arbres enlevés des forêts cri y replantant des essences convenables. Son activité est particulièrement importante car le bois du Kenya est utilisé non seulement pour la construction mais aussi comme substitut du charbon pour les chemins de fer.
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE
Un vaste programme de développement forestier des Etats-Unis a été proposé par l'American Forestry Association après un recensement national des effets des exploitations de guerre sur les forêts du pays.
Les principaux points du programme sont: le développement de la responsabilité de l'Etat et des propriétaires privés dans le traitement des forêts, y compris le développement de l'action de l'Etat pour s'opposer aux coupes destructives; la mise en oeuvre d'un projet de plantation record portant sur 20 millions d'acres (8 millions d'ha) pour les 12 prochaines années; l'intensification de la lutte contre l'incendie; et une vigoureuse compagne nationale pour l'éducation forestière comprenant notamment l'avis et l'assistance de l'Etat aux 4 millions de petits propriétaires forestiers qui contrôlent 75% des forêts exploitables des Etats-Unis. Le programme comporte spécifiquement les points suivants: protection des ressources forestières contre le feu, protection des forêts contre les insectes et les maladies, éducation du publie américain, éducation et assistance aux propriétaires forestiers, contrôle des méthodes destructives, plantation, impôt sur les forêts, recherche sur les forêts et l'utilisation du bois, crédits forestiers et assurances, production intensive du bois d'oeuvre, constitution de forêts coopératives à rendement soutenu, régime de la propriété, inventaires forestiers courants, et forêts décoratives et de tourisme.
NORVÈGE
Le parlement norvégien a voté à l'unanimité un crédit de 3,15 millions de couronnes (635.000 dolars des Etats-Unis), en faveur de la propriété forestière privée pour l'année fiscale 1946-47.
Sylviculture et reboisement
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE
Le mouvement des fermes forestières a commencé aux Etats-Unis sur la Côte Pacifique nord-ouest à Grays-Harbour, Washington, il y a cinq ans. C'est à ce moment qu'un morceau de forêt fut mis de côté et appelé la «Ferme forestière de Clemons». Ce fut le commencement d'une ère nouvelle dans l'aménagement forestier quoique de nombreux propriétaires se fussent déjà attachés à «faire pousser des arbres pour demain» bien avant que le programme connu sous le nom de ferme forestière ait commencé a être mis en oeuvre. Le mot «ferme forestière» suscita l'intérêt et l'émulation des propriétaires forestiers grands et petits. Dans les 5 années qui suivirent l'adoption officielle de ce titre, ce programme est devenu un facteur important de l'avenir forestier des Etats-Unis. Actuellement sur l'ensemble du pays les «fermes forestières» couvrent 12.922.231 acres (5.229.459 ha) répartis sur les quinze Etats qui ont adopté ce programme. Il existe 1.053 fermes dont l'étendue va de 5 acres (2 ha) à une surface quelconque. En fait, la ferme forestière la plus petite est précisément de 5 acres et la plus grande de 700.00 acres (283.000 ha) et toutes deux se trouvent dans le plus grand état des Etats-Unis, le Texas.
La production des pépinières devrait être augmentée dans - une forte proportion pour faire face aux besoins futurs. Devant cette situation, le service fédéral a prévu une production de plants de 3 à 10 fois supérieure à celle de 1946. En Géorgie, où 2 millions d'acres (800.000 ha) sont à boiser, on produira 30 millions de jeunes plants, qui seront distribués en 1947, aux deux pépinières d'Etat de Flowerly Branch et d'Albanie, cette dernière pépinière fournissant 70% de la production. Un autre Etat du sud-est, la Caroline du Sud, a acheté de nouveaux terrains et s'efforcera de produire 15 millions d'arbres en 1947, contre 2.175.350 en 1946.
Pendant une période de 5 ans l'Etat d'Orégon, de 1947 à 1952, imposera de 5 cents chaque milliers de board feet de grumes (4,53 m3) sortant de la forêt et cette taxe sera consacrée aux recherches relatives à la reconstitution des forêts et aux investigations d'ordre scientifiques des laboratoires de produits forestiers de l'Orégon. On estime que cette taxe portera chaque année sur 5 milliards de board feet (23 millions de m3) et 40% des sommes ainsi recueillies seront consacrées aux études sur la reconstitution des forêts, soit un total de 100.000 dollars des Etats-Unis.
CANADA
Au Canada, le Conseil des Recherches de la Colombie britannique, en collaboration avec l'Université de la Colombie britannique a commencé en 1945 un recensement des effets de divers facteurs, tels que la pluviosité, la lumière et l'ombre, l'emplacement des arbres semenciers, sur le réensemencement des surfaces exploitées, sur les essences qui constituent les forêts secondaires et sur les taux d'accroissement. Parallèlement à ce travail, des méthodes ont été imaginées pour le recensement sûr et efficace de l'extension et de la nature du réensemencement sur de vastes surfaces.
Une voiture de démonstration de l'Association forestière canadienne équipée en vue de la propagande pour le reboisement a été visitée par plus d'un million de personnes au cours des 25 dernières années. Elle a effectué 2.906 milles (4.676 km) sur les réseaux du Canadian Pacifique et du Canadian National et il a été tenu 338 meetings auxquels ont assisté 40.776 personnes. A temps perdu, le personnel a visité 194 fermes et leur a prêté son concours pour leurs plantations. Il a donné des informations complètes en réponse à plus de 300 lettres de fermiers. Le but de cette activité dans la région des prairies est d'enseigner aux fermiers la façon de constituer des ceintures d'abri qui sont indispensables pour créer de bons jardins potagers, pour assurer la production du bétail, et pour améliorer les conditions de vie.
FRANCE
En France, un Fonds forestier national alimenté par un prélèvement de 9% sur la valeur des produits forestiers financera le reboisement. Celui-ci portera sur quelque deux millions d'hectares dont un million sont d'anciens sols forestiers épuisés par le feu ou par les abus. Le programme de reboisement sera réalisé en dix ans.
NOUVELLE-ZÉLANDE
Le Rimu, Dacrydium cupressinum Soland, est l'essence la plus importante de la Nouvelle-Zelande pour le sciage. En 1942-43, elle a fourni à elle seule 198 millions de super feet (805.000 m3) sur une production totale de 341 millions (467.000 rus). Les peuplements de Rimu se recontrent sur toute l'étendue de la Nouvelle-Zélande, mais, leur taux d'accroissement étant très faible, ils risquent de se trouver rapidement épuisés. Les bois actuellement exploités sont âgés de 250 à 600 ans. Les forestiers estiment que 200 ans au moins seraient nécessaires pour obtenir de non veaux peuplements exploitables. Malheureusement, le Rimu ne donne que des semences peu abondantes et à longs intervalles. Sauf sur la côte ouest il ne se régénère pas naturellement. En outre la transplantation des semis, qu'ils soient naturels ou élevés en pépinières, est impossible. Il en va de même d'ailleurs, ou presque, pour le totara (Podocarpus totara D. Don.), le matai (Podocarpus spicatus R. Br.) et le pin blanc (Podocarpus dacrydioides A. Rich.). Devant cette situation, le service forestier a depuis longtemps effectué des plantations d'essences exotiques à croissance très rapide.
On effectue actuellement des essais a l'aide d'hélicoptères pour réensemencer des forêts exploitées. On utilisera dans ces expériences des pelotes de graines mélangées à des engrais, des hormones végétales et des substances toxiques pour les rongeurs.
Ces pelotes, de conception nouvelle rendent possible, dit-on, pour la première fois, le répandage aérien des graines forestières.
Incendies de forêts
FRANCE
De 1940 à 1946 les côtes sud-ouest de la France ont été parcourues par de vastes incendies qui ont causé de graves dégats dans les peuplements de pin maritime. Un décret du 20 mars 1947 a créé un corps de pompiers forestiers commun aux trois départements les plus touchés. Ce n'est pas un groupe de volontaires, mais un corps professionnel de spécialistes des incendies de forêts qui pourront être employés éventuellement à d'autres travaux, mais qui seront toujours disponibles dès qu'un incendie sera repéré. Le corps sera financé par le Fonds forestier national créé par la loi du 30 septembre 1946.
CANADA
Les pertes dues aux incendies de forêts en Colombie britannique pour l'année 1946 s'élèvent à 357.984 dollars canadiens, soit 25% seulement du chiffre de l'année précédente. Le volume marchand de bois brûlé sur les forêts accessibles est évalué à 63.992.000 board feet (279.000 m3) dont 16.150.000 (73.200 m3) peuvent être récupérés. 115 incendies, soit 30% du chiffre de l'année précédente ont été allumés par, la foudre et les dommages de ce chef sont évalués à 43.827 dollars canadiens. Pour 326 incendies la responsabilité repose sur les fumeurs, tandis que 117 ont été causés par des feux de broussailles. Les opérations industrielles, y compris les exploitations de bois, ont provoqué 38 incendies, et les campeurs en ont allumés 263. La Service forestier a attribué 10 incendies à la malveillance.
AUSTRALIE
La Commission forestière de Victoria, Australie, a effectué récemment une expérience de bombardement de feux de broussaille à Anglesea. Des avions ont semé des bombes de 750 lb. sur un véritable brasier de broussailles. Les résultats sont considérés comme des plus encourageants et des essais plus approfondis seront effectués prochainement.
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE
D'autre part des bombes à eau seront utilisées pour lutter contre les incendies de forêt dans la région nord-ouest des Etats-Unis. On utilisera deux types de bombes d'une contenance respective de 160 et de 300 gallons (606 et 1.136 litres). Elles peuvent être réglées de façon à éclater à 40 ou 50 pieds (12 ou 15 m) au dessus du sol ou à éclater au sol. On utilisera des bombardiers B-17.
Maladies des arbres forestiers
AUSTRALIE
Un grand nombre de bois australiens présentent la maladie du «coeur noir» qui diminue considérablement leur valeur d'utilisation. La Division de technologie du bois cherche à obtenir une connaissance plus approfondie de l'extension et des particularités de cette maladie. Si sa cause peut-être déterminée, il sera possible d'en protéger plus efficacement un grand nombre des jeunes plantations résineuses actuellement en cours.
NOUVELLE-ZÉLANDE
Suivant M. G. B. Rawling, entomologiste du Service forestier de l'Etat, les forêts de la Nouvelle-Zelande résistent particulièrement bien aux maladies. De nouvelles maladies ont pu être introduites pendant les années de guerre, mais il n'a découvert aucune nouvelle espèce et ne signale aucun champignon ou insecte déjà connus ayant causé des dégats de quelque importance.
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE
Aux Etats-Unis le charançon du cône du sugar pine, Conophtorus lambertianae, est normalement un insecte prédateur des cônes non arrivés à maturité. Néanmoins, on a découvert récemment qu'il perforait aussi les rameaux, circonstance qui avait échappé jusqu'ici aux observations et qui indique que, certaines années au moins, une partie de chacune des générations sortant des cônes se répand en forêt en août et septembre, et attaque alors les rameaux. Dans l'ensemble, l'attaque des rameaux n'est pas considérée comme particulièrement dangereuse, car la proportion du feuillage détruit est relativement faible. Cependant, cette observation présente un intérêt scientifique du fait qu'elle met en lumière une phase jusqu'ici non observée de l'activité saisonnière d'un insecte forestier bien connu.
Suivant le Dr. Roy R. Hirt, pathologiste forestier du Collège forestier de l'Etat de New-York, les études effectuées jusqu'ici n'ont pas encore permis de contrôler le chancre du chataignier d'Asie ni de découvrir un chataignier américain résistant au chancre. Il étudie actuellement les hybrides de chataigniers non seulement pour leur résistance à la maladie, mais pour leur caractère de croissance. L'un des buts plus importants est de découvrir les formes intéressantes aussi bien relativement à leur production de fruits sauvages que relativement à leur production de bois et pour l'élevage en verger.
Des expériences récemment effectuées sur une grande ferme forestière de l'ouest ont montré qu'il était possible de sauvegarder les bois en tuant les insectes qui les attaquent. Un répandage de DDT sur une forêt par avion a détruit 4.300.000 insectes prédateurs par acre.
Un nouvel enduit qui permet de guérir les blessures des arbres en un temps inférieur des 2/3 à celui qui est normalement requis, a été mis sur le marché.
Cet enduit renferme des asphaltes plastiques, de la résine, de la lanoline et des fongicides. Il empêche la dessication et la mort des cellules vivantes externes.
ROYAUME-UNI
On a estimé que tenant compte de la valeur des récoltes et des jeunes arbres détruits par le lapin en Grande-Bretagne, la production de chaque pied revient au moins à 1 livre sterling. Déduction faite du prix de vente des lapins, on estime que la perte totale s'élève à 140.000.000 de livres sterling.
Généralités
ROYAUME-UNI
La British Timber Development Association (Association britannique pour le développement de l'emploi du bois) a créé récemment un Bureau des Recherches sur la construction (Constructional Research Directorate). La définition de son but et de ses fonctions est intéressante puisqu'elle contient un programme pratique peur l'application directe des connaissances scientifiques dans l'industrie. Ce programme peut être résumé ainsi qu'il suit:
1. Recherches.- a) Recherches industrielles: aperçu général des problèmes intéressant l'industrie employant le bois; b) Recherches scientifiques: organisation et direction des recherches dans les laboratoires nationaux, universitaires, industriels et privés. Réunion et interprétation des résultats obtenus en Grande Bretagne et à l'étranger.
2. Expansion. - Expériences d'application des donées obtenues par (1.a) et (1.b) ci-dessus. Collaboration avec, ou utilisation, des laboratoires de recherches scientifiques ou des organisations industrielles pour l'étude des nouveaux matériaux, des méthodes de construction modernes, des nouvelles techniques et de nouveaux procédés de production. Construction expérimentale.
3. Elaboration de projets. - Elaboration des méthodes pour l'étude analytique des projets applicables au bois. Compilation et classification des données correspondantes.
4. Documentation. - Publication des résultats de (1), (2), et (3).
5. Standards. - Collaboration avec les comités de la British Standards Institution (Bureau des standards britanniques), les «Codes of Practice» (Règlements pratiques pour le bâtiment), les organisations professionnelles des ingénieurs, des constructeurs, etc.
6. Services consultatifs. - Information et assistance dans toutes les questions concernant l'utilisation du bois.
AUSTRALIE
Le Conseil australien des Recherches scientifiques et industrielles, ainsi que son Laboratoire pour les Produits forestiers, à Melbourne, ont continué leurs recherches sur la chimie du bois et de la fibre de bois dans le but de contribuer au développement ultérieur de l'utilisation des essences australiennes, et tout particulièrement de l'eucalyptus, dans la production de la pâte à papier, du papier, de la cellulose et dans les autres traitements chimiques du bois. La création d'une industrie du papier basée sur l'utilisation du bois d'eucalyptus à fibre courte pour la fabrication de la pâte obtenue mécaniquement, par le procédé à la soude ou par le procédé «Kraft» a été possible seulement grâce aux efforts et à la persévérance des savants australiens. Sans se laisser influencer par le pessimisme régnant parmi les techniciens europeens et américains, ils continuèrent leurs recherches avec la ferme volonté d'aboutir à un résultat positif. En effet, l'industrie du papier en Australie emploie actuellement 20.000 personnes environ et continue à se développer. De nouvelles fabriques ont été construites et la production a augmenté, ce qui permettra de réduire les volumes des importations du papier et de ses sous-produits de l'étranger.
Les autres directions, dans lesquelles se poursuivent les recherches du Laboratoire pour les Produits forestiers comprennent:
a) La conservation, moyennant imprégnation sous pression avec des substances solubles dans l'eau, du bois d'eucalyptus peu durable et qui ne peut pas être soumis au créosotage ordinaire. Ce travail acquiert toujours plus d'importance au fur et à mesure que les disponibilités des bois feuillus utilisés jusqu'à présent pour les traverses deviennent insuffisantes pour l'exploitation des voies ferrées existantes et pour la construction des lignes de chemin de fer prévue par le programme de l'unification de l'écartement des rails sur tout le territoire australien.b) Des recherches sur la possibilité d'utiliser des grumes de bois feuillu, et en particulier des essences appartenant aux différentes espèces de l'eucalyptus, dans la production du bois déroulé pour contre-plaqué. Comme résultat de ces recherches on a pu construire une fabrique utilisant le bois du karri, Eucalyptus diversicolor F. Muell. en Australie continentale. Il semble aussi probable que l'on pourra aussi bientôt utiliser le jarrah, Eucalyptus marginata Sm., à cette fin.
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE
Un Office de Recherches sur la construction et le bâtiment (Building Construction Research Board) a été créé aux Etats-Unis. Désormais tous les résultats des recherches techniques conduites sur le bâtiment y peuvent être réunis. Sa fonction principale est de propager les résultats les plus importants de ces recherches parmi l'industrie du bâtiment. Il mettra aussi à la disposition des personnes intéressées des locaux de réunion où elles pourront échanger leurs opinions et leurs idées, ainsi qu'un organe pour assurer le contact et la collaboration entre les différentes institutions effectuant en même temps des recherches sur le même sujet. L'Office n'a pas de laboratoires propres.
Un nouveau laboratoire, spécialisé dans les recherches sur le traitement du Douglas Pseudotsuga taxifolia Britt. et d'autres essences de l'ouest des Etats-Unis, a été ouvert près de la fabrique de Wauna, Orégon, de l'American Lumber & Treating Co. Les recherches porteront sur le traitement sous pression des sciages, l'imprégnation du bois avec des substances à base de résine, l'assemblage par encollage du bois comprimé pour obtenir de grands membres de structure et comprendront enfin des essais sur la résistance de ce matériau.
Une tendance très intéressante qui a commencé à se manifester non seulement aux Etats-Unis, niais aussi ailleurs, se reflète dans le programme d'enseignement du vieil Institut de Maryland pour les beaux-arts et les arts appliqués (Maryland Institute of Fine and Practical Arts). En effet, l'Institut à organisé des cours de préparation professionnelle pour les dessinateurs de meubles modernes. Dans ces cours on cherche surtout à apprendre aux élèves les modes d'emploi de nouveaux matériaux en ébénisterie.
La fabrication de la levure à partir du bois n'est pas un procédé nouveau. Toutefois le Laboratoire pour les Produits forestiers à Madison, Wisconsin (Etats-Unis), a cru utile d'étudier un des aspects les plus importants de cette fabrication - à savoir, son aspect économique. Le but poursuivi est celui d'élaborer une méthode de fabrication simple et peu coûteuse pouvant être introduite localement et qui permettrait d'utiliser du bois de qualité inférieure dans la fabrication d'une levure avec une teneur élevée en protéines. Elle permettrait aux fermiers de fabriquer eux-mêmes et à bon compte du fourrage et des aliments concentrés pour le bétail et les volailles et de résoudre ainsi facilement le problème de l'alimentation de leurs animaux.
Le Wooden Box Institute (Institut pour les caisses en bois) aux Etats-Unis a élaboré un nouveau type de caisses construites sans avoir recours aux clous. A leur place on emploie de la colle et une bande de tissu. En outre, on obtient une économie du bois en usant des parois d'une moindre épaisseur. Des essais ont démontré que les caisses ainsi fabriquées sont tout au moins aussi résistantes que les caisses communes assemblées à l'aide de clous, bien que la quantité de bois employée dans leur construction soit inférieure d'un tiers à celle utilisée pour les caisses clouées.
CANADA
Le Conseil des Recherches du Canada a complété la conversion de son activité du temps de guerre en celle du temps de paix. Les recherches poursuivant des buts militaires qui ont été poussées très loin, ont été interrompues ou ont vu leur but modifié pour pouvoir correspondre aux besoins toujours croissants de l'industrie du temps de paix. Un Service de Recherches sur le bâtiment a été créé. Il s'occupera du problème de l'habitation au Canada dans toute son ampleur. Un Règlement national pour le bâtiment a été publié pour servir de modèle dans la rédaction de lois municipales supplémentaires. Une loi-modèle sur la réglementation des systèmes de construction clans les différentes zones du territoire a été aussi rédigée. L'élaboration d'un système de construction modulaire des maisons préfabriquées a permis de réduire considérablement leur prix de revient.
SUÈDE
Des écoles spéciales ont été fondées aussi en Suède portant non seulement sur la technique de leur métier, mais aussi sur celle de la prévention des accidents ainsi que sur les lois les intéressant et les règlements et statuts des unions ouvrières. En outre, des études particulières sur le côté psychologique et alimentaire du travail forestier y ont été organisées.
Outillage industriel
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE
Un nouveau modèle de scie à ruban a été construit aux Etats-Unis. Il diffère entièrement des modèles courants par le fait que les biseaux de ses dents sont tournés alternativement à droite et à gauche. Cette caractéristique présente, à ce qu'il paraît, les avantages suivants: 1) la scie est bien équilibrée, 2) les surfaces de coupe sont meilleures, 3) les oscillations sont éliminées, 4) on réalise une économie de temps dans le montage et l'aiguisage, 5) on réalise aussi une économie d'énergie et de travail.
Un nouveau modèle de scie anglaise a été mis dernièrement sur le marché. La scie a une lame à section circulaire ce qui lui permet de fonctionner dans toutes les directions. Ses dents forment une spirale parfaite. A ce qu'il paraît elle peut scier toutes les espèces de bois, ainsi, que les métaux légers et les matières plastiques.
Un outil portable pour l'aiguisage des scies à dents en métal dur que l'on emploie sans avoir besoin de démonter la scie, a été introduit récemment sur le marché. Il a un dispositif de blocage qui permet de monter solidement sur la scie le moteur de l'instrument pour l'affûtage et d'ajuster rapidement l'angle de limage. Son poids ne dépasse pas 8 livres (4 kg environ) et il peut être facilement et rapidement monté sur la scie.
Un nouvel outil a été introduit dans les travaux de récupération du bois usé au cours des travaux de démolition. Il permet de récupérer presque entièrement et sans le fendre le bois des vieilles charpentes, des planchers, des toitures, des encadrements des portes et des fenêtres, etc., des édifices que l'on abat. Ce bois, par conséquent, peut servir à nouveau. Le dispositif soulève les revêtements des parquets et toutes les autres parties construites en bois avec une telle précision qu'aucune fêlure ou éclat ne se produisent, de sorte que le matériel récupéré conserve sa valeur. Il soulève aussi aisément et sans causer aucun dommage des sections entières de parquet assemblé par tenon et mortaise ainsi que des sections de revêtements de bois en planches superposées. Le dispositif est d'un emploi très facile et peut être manipulé aisément. Il permet de déblayer dans une heure une quantité de bois trois ou quatre fois supérieure à celle que l'on aurait pu obtenir en employant les vieilles méthodes de démolissage. Par conséquent, il permet aussi de réaliser des économies sur le coût de la main-d'oeuvre.
Vu que pendant la guerre l'armée des Etats-Unis a été un des plus grands usagers du bois de cale et d'emballage les autorités militaires ont fait construire un dispositif vraiment remarquable en ce qui concerne l'économie de temps et d'argent qu'il permet de réaliser. Cette machine transforme la tâche difficile de rendre propres à l'usage des vieilles planches, des panneaux de bois, des sciages et des liteaux usés en une opération aussi simple que celle de l'empilage de tout ce bois renouvelé. Une seule machine semblable peut traiter 2.000 board feet (4,7 m3) de bois par heure et elle peut en extraire de 250 à 300 livres (113 à 136 kg environ) de clous par jour.
Un encombrement réduit et la possibilité d'être surveillée par un seul homme sont les caractéristiques principales d'une nouvelle machine pour le débitage des poteaux qui produit par minute 60 poteaux d'angle à section triangulaire, de 1-3/8 à 9/16 de pouce (3,49 cm) et de longueur pouvant atteindre 24 pouces (61 cm). Une autre caractéristique intéressante de la machine est un dispositif de protection qui recouvre toutes ses parties mobiles.
Un nouveau modèle de machine pour l'écorage des poteaux a aussi été realisé. La nouvelle machine peut décortiquer 2.000 pieds (610 m) de poteaux par heure, c'est-à-dire un poteau de 40 pieds (12 m) par minute et, par conséquent, permet d'éliminer la coûteuse opération de l'écorçage des poteaux télegraphiques à la main. Une série de couteaux rotatifs actionnés par l'air comprimé enlève l'écorce des poteaux et rend leur surface très lisse.
Une grue pour bois de pâte a été construite dans le but de décharger directement le petit bois des véhicules de livraison dans la machine où il est traité. Son emploi permet d'exécuter d'une façon économique la récupération du petit bois et d'augmenter le rendement en pâte. Quelquefois l'économie réalisée atteint 20%.
Aux Etats-Unis un pont de chargement a été construit en utilisant presque exclusivement des parties de tracteur usées. La «chaîne» y est fixée à l'un des bouts par les pignons du tracteur et passe à l'autre bout sur les cylindres d'avant. Un moteur de 5 chevaux-vapeur fournit l'énergie nécessaire pour son fonctionnement. Une grue soulève les billes du bassin et les pose sur le pont. La scierie qui utilise ce dispositif a deux scies circulaires de 60 pouces (1,52 m) à la tête. On croit qu'elle pourra fournir 45.000 board feet (106 m3) par équipe.
CANADA
Une Ecole de Scierie, de classification et de mesurage des bois a été fondée au Canada à Duchesnay, dans la Province de Québec. Le programme d'études peut donner une idée de l'importance et de l'orientation de l'école. Il comprend les cours suivants: a) cours de construction, d'entretien et d'opération d'une scierie (2 périodes de neuf mois); b) cours de débitage et de sciage de grumes (neuf mois); c) cours de délignage et d'éboutage des bois débités; d) cours de mesurage et de classification des bois ronds et sciés (neuf mois); e) cours de séchage artificiel et à l'air libre des produits de sciage (quatre mois et demi); f) cours d'utilisation des sous-produits (quatre mois et demi); g) cours d'affûtage des scies (quatre mois et demi); h) cours de mesurage des bois ronds (quatre mois et demi).
Une protection en verre blanc pour les scies à main a été construite par un scieur canadien. Elle représente un grand perfectionnement par rapport aux protections communes en filet métallique et permet de voir clairement et d'une façon ininterrompue le déroulement du travail et surtout le scieur de queue. Elle protège ce dernier des objets et des éclats qui pourraient voler dans l'air. On la monte de façon à éliminer la reflection de la lumière; elle peut être complètement retournée de haut en bas et, par conséquent, nettoyée aisément.
Un autre dispositif de protection a été installé dans quelques scieries au Canada. Il s'agit d'un éliminateur de poussière à distance ou d'un agitateur pour les réservoirs de combustible qui permet d'éviter la nécessité d'y entrer pour enlever à la pelle ou pour détacher d'une autre manière la sciure accumulée.
Conservation et séchage
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE,
Une étude d'ensemble consacrée aux traitements de préservation du bois de certaines essences de la côte occidentale des Etats-Unis a été entreprise par le Laboratoire pour les Produits forestiers de l'Orégon, à Corvallis. L'Association américaine des conservateurs de bois (American Wood Preservers' Association) qui élabore les standards officiels pour les différents traitements auxquels on soumet ce matériau, a demandé la collaboration du Laboratoire dans le but de réunir une documentation technique sur les méthodes de traitement en usage du bois de tsuga et du Douglas de montagne.
Le Laboratoire pour les Produits forestiers du Ministère de l'Agriculture des Etats-Unis a annoncé que ses chimistes ont réussi à obtenir un bois non sujet au gonflement. Le nouveau traitement consiste à placer le bois dans un «bain de vapeur», la vapeur étant obtenue par la vaporisation de la pyradine, un dérivé du goudron et du charbon, et un acide analogue à l'acide acétique. Cette vapeur pénètre les cellules du bois et provoque leur gonflement, mais ce gonflement reste permanent.
Aux Etats-Unis, le Bureau national des Standards à Washington a réussi à obtenir du bois ignifuge, en le soumettant à un traitement chimique approprié. Le mélange utilisé contient des sels d'ammonium, du borax et de l'acide borique. L'inflammabilité du bois imprégné avec cette solution est réduite de 33% environ.
Pour remédier à la grande rapidité avec laquelle le bois se décompose sous les climats tropicaux et semi-tropicaux, un constructeur d'automobiles américain a réussi à éliminer cet inconvénient dans une fourniture de voitures pour Hawaii, en construisant le châssis en bois comprimé et en utilisant dans le montage des colles à base de résines au phénol qui résistent à l'action de l'humidité et des agents de putréfaction. Les parties de structure lamellées faites avec du bois semblable ont une plus grande résistance et se fendent moins facilement que les parties en bois massif.
On a annoncé aux Etats-Unis la découverte d'une méthode pour le séchage du bois par ébullition. La formule employée pour la fabrication du liquide a été brevetée. Le bois est plongé dans le liquide à une température de 250° F (121° C). Vu que les planches éclateraient à une température voisine de 260° F (127° C), on recourt à un thermostat pour contrôler avec précision la température de la solution. Il semble que le bois ne travaille, ne se courbe et n'éclate pas au cours du traitement et que la même solution peut être utilisée pendant un temps indéfini.
CANADA
Une nouvelle substance protectrice qui a été obtenue au Canada et qui a été employée par les armées alliées sur nue vaste échelle, semble pouvoir réduire considérablement les dommages causés par la décomposition du bois et des tissus. Cette substance assure une imprégnation très efficace du bois et empêche les cryptogames et les insectes de pénétrer dans les tissus cellulosiques, bloquant ainsi l'accès au terrain vulnérable sur lequel ces parasites trouvent leur nourriture. Soit action est permanente, c'est-à-dire que la durée du bois, grâce à son influence, petit être prolongé quelquefois jusqu'à cinq à six fois sa durée normale. Le bois ainsi traité peut être peint soit par les procédés communs, soit par vaporisation ou par immersion. Le coût du traitement est très bas.
AUSTRALIE
Un nouveau dispositif pour le séchage du bois a été créé par la Division des Produits forestiers du Conseil australien des Recherches scientifiques et industrielles. Il s'agit d'un appareil pour le séchage préliminaire du bois qui opère par progression, mais qui toutefois élimine la nécessité de déplacer périodiquement le bois qui se trouve à l'intérieur. Une autre caractéristique intéressante est constituée par un dispositif qui permet d'utiliser les gaz d'échappement comme moyen de chauffage. L'appareil pour le séchage préliminaire est capable de traiter des chargements multiples de bois d'une hauteur de 8 pieds (2,4 m) et d'une longueur de 35 pieds (11 m). Le but spécifique que l'on atteint est celui d'assurer le séchage préliminaire du bois vert et de le préparer en réduisant soit degré d'humidité jusqu'au 25-30%, au séchage à l'étuve.
Le Contre-plaqué et le collage
CANADA
Un type tout à fait nouveau de lambris, composé d'une couche de l'épaisseur d'un pouce (2,5 cm) de contre-plaqué facette fixé sur un tissu a été mis sur le marché au Canada. L'expérience a démontré qu'il peut être appliqué tant sur des surfaces courbes que sur des surfaces planes pour la décoration des murs, le revêtement des pièces de mobilier, etc., et qu'il permet d'obtenir un très bel effet. En outre il peut être peint à volonté. Il est fabriqué en feuilles de 24 pouces carrés (155 cm2 environ) et, grâce à la forme en «V» du côté extérieur des feuilles on obtient des joints invisibles et un parfait agencement des angles extérieurs ou intérieurs.
Un autre type nouveau de panneau fabriqué à partir du bois a été créé. Sa surface supérieure est eu contre-plaqué recouvert à l'intérieur d'un enduit obtenu par pulvérisation des déchets du bois rendus compacts à l'aide d'une résine. Ce traitement rend la surface du panneau dure, lisse et durable. Les fabriques existantes n'emploient, à ce qu'il parait, que des «déchets propres», c'est-à-dire de la sciure, de la sciure fine de sablonnage et d'autres «poussières» de bois que l'on obtient au cours de la fabrication du contre-plaqué. On affirme que des feuilles de contre-plaqué de n'importe quelle épaisseur peuvent servir de base pour la couche imprégnée de résine. Si le contre-plaqué qui forme la couche inférieure du panneau est du type qui peut être utilisé à l'air libre et si la colle employée est imperméable à l'eau, les panneaux finis peuvent servir tant pour l'intérieur que pour les parties extérieures des constructions.
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE,
Aux Etats-Unis on a produit un nouveau panneau composé d'un matériau lamellé et imprégné de résine, assemblé et disposé par couches de cellules hexagonales et recouvert d'un revêtement en lainière d'aluminium ou de contre-plaqué. On affirme que la panneau est extrêmement solide et léger.
Un nouveau type de cylindre en bois lamellé pour calandres peut être désormais produit aux Etats-Unis et utilisé dans la fabrication des papiers ´peints et de la toile. Il pourra remplacer les cylindres en bois massif actuellement en usage, dont la construction demande quatre ans. Ces nouveaux cylindres en placages d'érable durs et fins assemblés à l'aide de colles imperméables à l'eau, permettent d'éliminer les défauts dus au «travail» u bois et, en conséquence, rendent sûr le fonctionnement des calandres.
Un nouveau type de parquet lamellé a été réalisé récemment. On affirme qu'il possède toutes les qualités du parquet ordinaire en bois feuillu. Les lames du nouveau parquet se composent d'une triple couche de feuilles de placage de bois feuillu lamellé transversalement ayant 12 pouces (30,5 cm) de largeur et qui peuvent être obtenues dans chaque longueur désirée. Elles sont fabriquées par pression et encollage en partant du petit bois et de rebuts du bois inutilisable dans la fabrication de lames de parquet ordinaire. Vu que leur largeur (30,5 cm) est supérieure à celle des lames communes qui ne dépasse pas 2-3/4 de pouces (7 cm environ), leur pose demande moins de travail et leur prix est relativement réduit.
Un nouvel usage a été, trouvé pour le bois d'aune surâgé et trop mûr pour pouvoir être destiné à un emploi courant; on l'utilise à présent pour la décoration des intérieurs, où les taches produites par les champignons ou l'humidité, ainsi que les marques causées par l'âge permettent d'obtenir de beaux effets décoratifs. Le producteur de ce nouveau matériel a pu, en effet, s'apercevoir bien vite qu'il aura plus de clients qu'il n'en pourra contenter.
Un nouveau traitement a été élaboré qui permet d'assurer la protection efficace du poli, de la beauté et de la couleur du mobilier des maisons d'habitation, des hôtels et des bureaux, contre les taches produites par l'eau, l'alcool, la chaleur des fourneaux électriques, des récipients contenant des liquides chauds ou des brûlures de cigarettes ou cigares allumés.
On sait déjà depuis plusieurs années que si une légère feuille d'aluminium est insérée entre le bois dont est fait une pièce de mobilier et la feuille de placage qui en recouvre la surface, cette feuille métallique absorbe la chaleur d'une cigarette allumés et appuyée sur le meuble, assez rapidement pour éviter qu'elle laisse une trace sur la surface du meuble, à condition que, cette surface soit résistante à la chaleur. Toutefois certaines difficultés ont empêché l'application pratique de ce phénomène. A présent un nouveau procédé de fabrication a été élaboré; il se base sur une nouvelle technique de collage qui permet de fixer une feuille d'aluminium (dont l'épaisseur ne dépasse 0,002 pouce (c'est-à-dire 0,508 mm) spécialement traitée entre la feuille supérieure et inférieure du contre-plaqué à l'aide d une adhésif préparé à froid, en éliminant ainsi l'opération coûteuse de la compression à chaud. Puisque l'aluminium est collé, au bois par un adhésif appliqué à froid, tout danger de dilatation de l'aluminium est éliminé ainsi que toute déformation du bois qu'elle aurait pu provoquer.
Les progrès accomplis par l'application du chauffage à haute fréquence dans l'industrie du bois et les possibilités qui en dérivent, ont été discutés par une conférence, organisée à Seattle (Etats-Unis les 16 et 17 janvier 1947 sous les auspices du Collège forestier de l'Université de Washington et de la, Division pour l'Education des adultes et les Services de propagande. La conférence examina les divers aspects du chauffage à haute fréquence avec référence spéciale à la réduction du prix unitaire de fabrication et à la possibilité d'exécuter certains travaux qui n'auraient pas pu être faits autrement. Soit emploi est particulièrement avantageux dans la fabrication de petites pièces ainsi que des pièces en bois lamellé recourbé, telles que les chevrons des combles, les parties de l'armature des toits, etc. Les difficultés que rencontre l'application de la chaleur fournie par un courant à haute fréquence en ce qui concerne la détermination de la longeur d'onde voulue ont fait aussi l'objet de discussions. Les propriétés et les caractéristiques des colles qui peuvent être employées par le nouveau procédé ont été aussi discutées par un comité spécial qui a pu réunir une intéressante documentation sur ce sujet.
Une nouvelle colle synthétique à base de phénol a été produite. Elle possède les caractéristiques nécessaires pour son emploi dans le collage à hautes fréquences. D'après ce qu'affirme soit fabriquant elle permet aussi d'éliminer le plus grand inconvénient de ce procédé, c'est-à-dire qu'elle ne projette pas d'étincelles lorsqu'elle touche les électrodes et, en même temps, elle permet d'utiliser le maximum de puissance pour obtenir un séchage rapide de la colle.
Depuis que la farine des coquilles de noix broyées finement à un tel degré que 90% des particules peuvent passer à travers un tamis à 325 mailles, est devenu d'un usage général, on a pu s'apercevoir qu'elle présente d'autres avantages que celui d'être bon marché. Ces avantages peuvent être résumés ainsi qu'il suit: a) la farine des coquilles de noix est dense, tenace, nonhygroscopique et ne gonfle pas lorsqu'elle est mouillée; b) elle ne possède pas des caractéristiques abrasives et n'émousse pas, par conséquent, les outils tranchants; c) les moisissures et les cryptogames ne se propagent pas dans les colles synthétiques contenant de la farine des coquilles de noix; d) elle permet d'étendre plus facilement et plus uniformément la colle à l'aide de dispositifs mécaniques; e) ses particules minuscules remplissent et bouchent les pores du bois.
ROYAUME-UNI
La possibilité de coller ensemble des métaux et de coller les métaux sur le bois a toujours intéressé les techniciens et elle a déjà été appliquée dans les constructions aéronautiques. Elle représente un progrès d'une certaine importance. Un nouveau procédé anglais récemment élaboré permet de réaliser par collage des joints entre parties métalliques, ainsi qu'entre parties métalliques et parties en bois ou en substances plastiques. Le joint ainsi obtenu résiste à l'action de l'eau et des solvants, maintient sa solidité pendant un temps indéfini et à une température variant entre 40 et 60° C. Son exécution ne nécessite pas l'emploi d'une main-d'oeuvre spécialisée et ses possibilités d'application sont variées.
L'Industrie de la pâte et du papier
CANADA
Au cours de l'assemblée annuelle de l'Association canadienne pour la pâte et le papier (Canadian Pulp and Paper Association) tenue à Montréal le 30 Janvier 1947, on a annoncé la découverte d'un procédé qui permet de détacher l'écorce des arbres destinés à la fabrication de la pâte tandis qu'ils sont sur pied. Les substances chimiques utilisées dans le procédé, dont les propriétés ont été étudiées par des chimistes gouvernementaux, vont être appliquées maintenant sur une vaste échelle par les fabriques de pâte et de papier pour en déterminer définitivement l'efficacité.
Le nouveau procédé permettra de continuer le décorticage des arbres pendant tout l'été et l'automne.
Parmi les substances expérimentées, l'arsénique soluble, le sulfamate d'ammonium, l'acide sulfamique et le chlorate de soude ont permis d'obtenir les meilleurs résultats. On les applique aux arbres sous forme do pâte au cours de la «saison de la sève», c'est-à-dire au printemps et au commencement de l'été. L'arsénique, en comparaison avec les autres composés chimiques expérimentés, permet d'enlever l'écorce plus rapidement et plus radicalement; il offre, en plus, une protection efficace contre le bleuissement et les insectes qui souvent attaquent les arbres morts. Les expériences ont été faites sur les espèces suivantes servant à la fabrication de la pâte: l'épicéa, le plu, le sapin et le bouleau. On a traité aussi des troncs de cèdre destinés aux poteaux télégraphiques.
Les arbres tués sur pied par les substances chimiques sèchent jusqu'à un certain degré avant d'être abattus; la réduction du contenu en humidité varie selon le temps qui passe entre le traitement et la coupe.
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE
On affirme que la lignine récupérée au cours de la fabrication de la pâte et du papier, Peut améliorer la qualité du caoutchouc synthétique «Buna-S». Ce dernier produit peut être fabriqué à Un prix qui lui permet de faire la concurrence à la gomme naturelle. En remplaçant par la lignine le noir de suie employé pour l'amélioration du «Buna-S», on peut obtenir ce produit dans une gamme de couleurs très étendue.
La fabrication d'un nouveau type de papier possédant des propriétés speciales grâce auxquelles les cartes militaires se conservent dans l'eau, la fange et la boue des champs de bataille a été introduite dès le début de la guerre par le Génie de l'Armée des Etats-Unis en collaboration avec le National Bureau of Standards. Une grande résistance à l'humidité, obtenue par suite de son imprégnation avec une nouvelle résine synthétique, constitue la principale caractéristique de ce papier qui peut résister à des conditions, sous lesquelles les autres papiers se désintègrent. Bien qu'il ait été destiné à la fabrication de cartes militaires, tout permet de supposer qu'il peut être employé à maints usages du temps de paix, comme, par exemple, à la fabrication de draps de lit, de tapis pour salle de bain, d'essuie-mains lavables, d'emballages pour la viande fraîche et les légumes, ainsi que pour l'impression d'affiches exposées à ciel ouvert.
Le Bureau des Standards américain conduit des recherches afin d'établir quelles étaient les matières premières actuellement disponibles qui pourraient être employées dans la fabrication de ce papier. Les chiffons n'ont pas été pris en considération, de sorte que les expériences ont été limitées aux types de pâte à papier existant dans le commerce, à savoir: trois types de pâte blanchie au sulfate, la pâte blanchie au sulfite, ainsi que la pâte obtenue des essences feuillues par les procédés à la soude et au sulfite. Le procédé de fabrication du papier résistant à l'humectation est pareil à celui servant à la production du papier ordinaire, la seule différence étant un cycle de battage plus réduit et l'imprégnation avec des résines.
Le Professeur R. G. Tyler du Laboratoire des Installations sanitaires (Sanitary Engineering Laboratory) de l'Université de Washington a élaboré nu système qui permet de lutter contre la pollution des cours d'eau à l'aide d'une pompe qui introduit, à travers des diffuseurs poreux de l'air comprimé dans les eaux souillées en rétablissant ainsi leur contenu en oxygène. L'installation a été expérimentée sur la rivière Flambeau au Wisconsin et a donné des résultats satisfaisants. Les fabriques de pâte ont été accusées dernièrement par les naturalistes et les chasseurs de causer de grands dommages au stock des poissons dans les rivières et les cours d'eau par suite du déversement des eaux résiduaires de la fabrication contenant des substances toxiques. L'installation du professeur Tyler permettra de parer à cet inconvénient.
Industrie du bâtiment
FRANCE
Un nouveau type de planchéiage présenté à l'Exposition du Dois tenue à Paris en septembre 1946, est composé, de petites frises de 11 cm de longueur, 2,24 cm de largeur et 1 cm d'épaisseur. Ces frises comportent dans leur sens longitudinal une demi-queue d'aronde de 2 mm de hauteur. Elles sont posées directement sur une chape en ciment et elles y adhèrent par une colle spéciale qui a la particularité de rester souple. Par la technique de sa fabrication ainsi que par sa contexture, l'emploi de ce nouveau type de planchéiage permet au débit du bois une utilisation plus rationnelle de la matière première et l'élimination de tous ses défauts. Son emploi permet aussi de réaliser une économie dans les transports. Un wagon de 10 tonnes ne peut transporter, en effet, que 600 m2 environ de parquet ordinaire. Le même wagon transportera 1.600 m2 du nouveau planchéiage. Un parquet ordinaire occupe une hauteur normale de 8 cm, taudis que le nouveau parquet occupe une hauteur totale maxima de 1.5 mm, ce qui représente un gain de 6,5 cm par étage.
CANADA
On devait construire pour un atelier de réparation au Canada un plancher pouvant supporter une charge utile de 500 livres (2.400 kg) par mètre cube. Ce plancher devait être posé sur des solives pleines à une distance de 5 pieds (1,5 m) l'une de l'autre, ayant une poutre de 25 pieds (7,6 m) et étant appuyées sur des a piliers en ciment posés sur une fondation en ce même matériau. Il était hors de question de trouver des solives en bois massif qui auraient les dimensions nécessaires, taudis que la substitution aux poutres en bois de poutres en fer ou de solives en ciment aurait augmenté considérablement le coût de la construction. Le problème a été résolu moyennant l'emploi d'une armature en poutres de bois assemblées à l'aide de joints annulaires, également en bois. Ces joints se composent de deux semelles; la semelle supérieure comprend à son tour deux pièces de 4 par 16 pouces (10,2 cm x 40,6 cm) chacune, taudis que la semelle inférieure est constituée de deux pièces de 4 par 12 pouces chacune (10,2 cm x 30,5 cm). Le bois employé a été du sapin Douglas ordinaire sélectionné, du type S4S. Les diagonales de 3 pouces (7,6 cm) ont été doublées. Les semelles supérieures ont été assemblées à l'aide de joints sans moyen en fer malléable. Le plancher lamellé constitué de planches de sapin de 2 pouces par 6 pouces (5,1 cm x 15,2 cm) a été traité avec une substance spéciale pour en assurer la conservation. Lorsque sa construction a été achevée, on a fait passer un tracteur de 25 t. sur le plancher sans provoquer aucune déformation.
Un nouveau type d'assemblage des échfaudages a été créé au Canada. Il emploi des pièces d'angle métalliques et des joints en métal comme supports. Il paraît que ce système permet nue économie de 75% du temps du montage et du démontage, de 90% dans l'emploi des clous et dans le transport, ainsi que la complète récupération du bois utilise.
ROYAUME-UNI
Une firme anglaise a réussi à construire des solives en assemblant de petits sciages de façon à économiser environ 10% du débit du bois normalement requis pour leur production. En même temps le, procédé permet d'économiser 42% du bois qui devait être importé dans le passé. Le système de construction des solives est simple et ne diffère pas de celui appliqué normalement, mais il convient de faire observer que les pièces verticales sont assemblées à l'aide de colles aux résines synthétiques qui résistent à l'humidité et aux intempéries. Des essais conduits par le Collège technologique de Belfast (Belfast College of Technology) ont démontré que les solives possèdent en effet toutes les caractéristiques indiquées par leur fabriquant et qu'elles peuvent être construites en grande partie avec du bois provenant des fausses coupes d'essences nationales qui jusqu'à présent ne pouvait être utilisé que comme bois à brûler.
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE
Le professeur L. Grondal de l'Université de Washington a conduit des expériences très intéressantes dans le but de trouver une essence qui pourrait remplacer le cèdre rouge du Pacifique, Thuja plicata Donn., dans la fabrication des bardeaux. Il a fait couper des bardeaux dans du bois de sapin du Pacifique, Abies amabilis (Dougl) Forb., et les plongea dans une solution d'urée dimétanolique dans le but d'en diminuer l'hygroscopicité. A ce qu'il paraît, les bardeaux ainsi fabriqués acquièrent après le séchage l'aspect exact du cèdre rouge et la couleur pénètre toute la masse du bois. Des recherches ont été faites aussi pour établir s'il était possible de remplacer par le bois du sapin du Pacifique celui du Pinus ponderosa dans la construction de futailles.
A la suite d'une expérience récemment exécutée, on a pu constater qu'en faisant glisser une forte flamme d'une lampe à souder pendant 20 minutes sur la surface des bardeaux en sapin rouge du Canada, ces bardeaux non seulement ne s'enflamment pas facilement, mais ont tendance à étouffer plutôt qu'à alimenter ou à propager le feu. Le fait qu'ils sont légers réduit aussi le danger de l'écroulement des toits. De plus, une toiture en bardeaux de cèdre, si elle est exécutée en bonne règle ne se détériore pas par décomposition ou pourriture; les bardeaux ne peuvent que s'user graduellement, mais en Grande Bretagne cette usure nécessiterait environ 60 ans. Des essais ont aussi démontré que les bardeaux en bois de cèdre sont 21 fois plus imperméables à l'eau que les tuiles ordinaires en argile et qu'un toit construit avec des bardeaux offre une plus grande résistance contre les tempêtes et les ouragans. L'économie du bois dans la construction d'un toit recouvert de bardeaux est de 40% cri moyenne en comparaison avec un toit en tuiles. En plus, il a un bel aspect et n'a pas besoin de réparations.
D'après une déclaration de M. Tyler S. Rogers, président du Conseil des producteurs américains (Producers' Council) cette organisation, ainsi que l'Institut américain des architects (American Institute of Architects) ont activement appuyé la coordination dans le domaine modulaire. Le Bureau américain des Standards a officiellement approuvé le module de 4 pouces mis à la base de tout le projet d'unification, ainsi que les mesures établies pour la plupart des matériaux de maçonnerie, des encadrements en bois et en métal des portes et des fenêtres, et d'autres matériaux de construction. De cette façon la partie extérieure des ouvrages en maçonnerie peut être actuellement construite en Amérique avec des matériaux, dont les dimensions ont été unifiées. Des projets de construction ne maisons, basés essentiellement sur l'emploi de matériaux à modules unifiés, pourront permettre de grandes économies dans le bâtiment. Le Ministère du Commerce américain a accordé un subside à l'Association pour le module (Modular Service Association) dans le bat d'encourager les recherches sur les dimensions et l'unification des modules dans la construction, ainsi que l'introduction sur le marché des matériaux fabriqués selon les nouveaux modules unifiés, dont l'emploi permettra de réaliser d'importantes économies de travail et de matériel.
AUSTRALIE
L'industrie de l'élevage des huitres en Australie rencontre de grandes difficultés dans son approvisionnement en bois approprie pour les parcs à huitres. Il paraît que les bois produits par l'éclaircie des forêts de pins cyprès, Callitris spp., possèdent les propriétés nécessaires pour fournir le matériel des pieux des parcs aux huitres. En effet, 10.000 pieux semblables ont été déjà fournis à la Division de la Pêche à Cornulla pour être expérimentés dans ce but. Les besoins de l'industrie de l'élevage des huitres en pieux pour ses pares se traduisent par plusieurs millions de pièces chaque année et si l'on réussit à établir que le bois des Callitris spp. se prête à la fabrication de ces pieux, on obtiendra un double bénéfice, celui d'utiliser les produits d'éclaircie des forêts de Callitris spp. et celui de fournir un matériel indispensable à l'industrie de l'élevage des huitres en Australie.
Utilisation des déchets
ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE
Un nouveau procédé a été récemment inventé et breveté aux Etats-Unis. Il permet de fabriquer du bois synthétique en partant du son obtenu des gousses des graines de coton traitées avec un composé résineux. Le procédé consiste dans un broyage fin des gousses suivi de leur mélange avec un produit résineux extrait du bois de pin. Le produit ainsi obtenu est ensuite soumis à nue compression à chaud pour obtenir un panneau de structure homogène. Le produit résineux est extrait du bois à l'aide d'un hydrocarbure contenu dans le goudron du charbon qui est pratiquement insoluble dans les hydrocarbures du pétrole.
Une substance plastique à base de bois plus légère que le liège a été produite aux Etats-Unis. Il s'agit d'un produit spongieux, formé d'un acétate de cellulose cellulaire. Il est tellement léger que 4 pieds cubes (0,11 m3 de ce matériel peuvent être aisément balancés sur le bout des doigts. Toutefois sa résistance approche celle des matériaux de construction et on affirme qu'une valise construite avec au matériel, dont le coeur est formé par cette substance, peut supporter le poids d'un homme adulte. Il paraît aussi que sa remarquable solidité, se double d'une capacité d'isolation contre la chaleur et le froid, comparable à celle des matériaux isolants rigides, tels que le liège, le bois de balsa, etc.
Un nouveau type de panneau en fibres produit en nue quantité équivalente à 70 millions de board feet (165.000 m3) de sciages par an sera fabriqué bientôt aux Etats-Unis. Il s'agira de panneaux de construction pour l'isolation thermique et de panneaux pour l'isolation acoustique.
Les deux procédés de fabrication exigent deux méthodes séparées et distinctes de fabrication de la pâte. On a pu combiner une haute proportion de fibres courtes obtenues du sapin Douglas, Pseudotsuga taxifolia Britt., avec nue moindre pro portion de fibres longues pour obtenir un panneau souple, mais ayant une résistance supérieure. Les expériences en laboratoire ont donné de bons résultats. Le procédé élaboré prévoit non seulement l'utilisation de copeaux, de résidus et de déchets des scieries et des fabriques de contre-plaqué, mais aussi d'autres matériaux forestiers éventuellement, tels que les bois d'éclaircie, etc. On affirme que la fabrique, grâce à nue meilleure utilisation du bois disponible pourra occuper nu nombre d'ouvriers supérieur de 35%, qui produiront une quantité supérieure de, .35% de matériel utilisable par chaque millier de board feet (4,53 m3) de grumes.
Un fabriquant américain de poutres compressées a réussi, moyennant l'emploi d'un haut fourneau et d'un système de ventilateurs, à réduire de 50%, le degré d'humidité des copeaux et des déchets du bois, c'est-à-dire à obtenir un matériel contenant de 6 à 10% d'humidité et propre à être employé dans la, fabrication de poutres compressées. Le procédé tout entier est basé sur une circulation continue et rapide du matériel à travers nu système de ventilation à froid et à chaud. Il permet d'accélérer le procédé de fabrication vu que le cycle est complétée en quelques secondes.
Un nouveau procédé a été élaboré pour obtenir des produits à partir des déchets du bois, tels que copeaux, écorce, rameaux d'arbre, etc. Le procédé permet de fabriquer à peu près tous les articles pour lesquels le bois naturel a été utilisé Jusqu'à présent. Des établissements industriels qui appliqueront le procédé en question ont déjà été, construits à Detroit et dans la Nouvelle Angleterre aux Etats-Unis; d'autres seront bâtis en Angleterre, Australie et Amérique du Sud.
Une méthode ingénieuse a été, élaborée pour transformer les déchets du bois en des bijoux fantaisie. Un fabricant de meubles américain a utilisé à cette fin une vieille presse qui se trouvait dans son atelier, avec laquelle il fait à présent des épingles et des broches ornées de têtes d'animaux sculptées en bois. En outre il utilise un vieux tour pour tourner des centaines de bracelets en bois. La seule dépense supplémentaire que lui a demandé, la nouvelle installation, a été, l'acquisition de couleurs.
Le Laboratoire pour les Produits forestiers de l'Orégon a annoncé l'élaboration d'un procédé qui permet de transformer en panneaux les déchets du Pin ponderosa. On espère que le procédé pourra être appliqué industriellement. Le laboratoire a communiqué qu'en attendant, le procédé a déjà été appliqué sur une vaste échelle dans la principale région de cette essence dans l'Etat de l'Orégon. Un million de dollars a été trouvé pour financer l'entreprise qui produira 50 tonnes de panneaux par jour. On espère que le procédé pourra aussi être appliqué avantageusement dans des installations moins importantes de la partie orientale de l'Etat.
Selon un communiqué de la Commission forestière de la Caroline du Sud (South Carolina State Forestry Commission) on a réussi a fabriquer des briques réfractaires en partant des déchets du bois et de la sciure. Ces matériaux sont mélangés avec de l'argile avant la cuisson des briques; pendant cette dernière ils brûlent en laissant les briques extérieurement intactes, mais contenant des cavités remplies d'air, ce qui les rend beaucoup plus légères.
L'Institut polytechnique de Brooklyn à New York a élaboré un procédé de fabrication de panneaux résistants pour le revêtement des murs, des plafonds, des meubles, des cabines de bateau, etc. La matière première est essentiellement composée de déchets de liquo-cellulose que l'on fait passer de préférence à travers un tamis à mailles de 1/8 de pouce (3 mai) ou de copeaux ayant une épaisseur inférieure à 1/16 de pouce (1,6 mm) que l'on mélange avec des substances chimiques qui les rendent plastiques. Ces substances plastifiantes coûtent environ 35 cents par livre aux Etats-Unis, mais il semble que l'on puisse les obtenir facilement partout où il y a des fabriques de produits chimiques. On peut aussi utiliser à l'aide du même procédé d'autres résidus du bois, tels que la sciure, l'écorce des arbres, etc. Le coût de la fabrication dépend en premier lieu de la main-d'oeuvre disponible et du degré de mécanisation de l'équipement. On a pu constater qu'aux Etats-Unis, en utilisant des déchets du bois achetés à raison de 7 dollars par tone, on peut fabriquer des panneaux d'une épaisseur de 3/16 de pouce (4,8 mm) à un prix de revient en fabrique de moins de 21/2 cents par pied carré (0,09 m2).
AUSTRALIE
Au cours des travaux de réarmement du navire à moteur Wanganella de 10.000 tonnes, on avait besoin de remplir un espace d'une épaisseur considérable pour niveler un plancher en vue de la construction d'un rouf et de la transformation de deux cabines pour les jeux d'enfants. Le nivellement de la surface du plancher était nécessaire pour pouvoir le recouvrir de linoleum. On avait besoin pour l'exécution de ce travail d'un matériel possédant une densité réduite, mais en même temps une résilience et une résistance suffisantes pour résister aux mouvements du navire à la mer. On a pu constater qu'un ciment à base de sciure pouvait fournir le matériau désiré tout en assurant une bonne isolation acoustique et thermique des quartiers de l'équipage. Pendant sa préparation et sa pose, on a pu constater que son mode de fabrication et d'emploi était à peu près semblable à celui du ciment ordinaire et que son prix était plus avantageux que celui des autres matériaux qui auraient pu être employés à sa place.
La Commission forestière britannique apporte son appui à une conférence qui se tiendra le 27 novembre 1947 en vue d'envisager les mesures destinées à empêcher l'introduction de l'Ips typographe et autres insectes prédateurs avec les bois importés d'Allemagne.
La première réunion d'une organisation appelée «Fédération européenne des Fabricants d'emballages eu bois,» s'est tenue à Paris le 14 mars 1947. Les délégués de la Belgique et de la Hollande y ont pris part et le groupe britannique a annoncé son intention de participer à cette organisation. M. Moretton a été nommé Président provisoire. Les buts de cette nouvelle organisation ont été définis à sa première réunion: répartition de la matière première, échelle des prix et salaires.
A la dernière réunion de la Commission française du Peuplier, il a été suggéré de constituer une Commission internationale du Peuplier. La motion a été appuyée par les délégués belges, hollandais et suédois et par beaucoup d'antre pays. La FAO est restée en contact avec la Commission française du Peuplier, et accueillerait avec la plus grande faveur la mise à exécution de cette suggestion.
Le 6ème Congrès forestier scandinave s'est tenu en Norvège du 16 au 21 juin 1947. Le Directeur norvégien des Forêts de l'Etat, K. Srhus, a été nommé Président, MM. J. Mathiesen et Niels N. Thlen, Vice-Présidents et M. W. Opsahl, du Ministère de l'Agriculture norvégien, sera Secrétaire général.
Le Département des Ressources naturelles de la Chambre de Commerce des Etats-Unis accordera soir appui à cinq conférences forestières régionales en 1947. La première a eu lieu à Portland les 6 et 7 mars 1947.
Un Congrès du bois américain, le premier congrès national de scieurs depuis 25 ans, s'est tenu à Chicago, du 16 au 18 juin organisé, par les soins de l'Association nationale des Manufacturiers de Washington, D. C.
Lord Robinson abandonnera bientôt ses fonctions de Directeur général des Forêts, mais restera à la présidence de la Commission des Forêts, qu'il occupe depuis 1932.
M. W. L. Taylor, actuellement Directeur général adjoint le remplacera comme Directeur général.
Le Major W. Newland Hillas a été élevé de la vice-présidence à la présidence de la Fédération du Commerce des sciages de Grande-Bretagne. Le Major Hillas est Directeur général de la W. N. Hillas and Co. Ltd.
M. Norman A. Wright sera le nouveau vice-président de la Fédération.
Sir Edwin Plowden dont on a annoncé la nomination comme Premier Officier du Plan auprès du Gouvernement, était autrefois membre de l'Association britannique de la Pâte de bois, ou il représentait la C. Tennant Sens and Co. Ltd., firme dont il était le directeur. Sir Edwin, qui fut fait K.B.E. l'an dernier, était Ingénieur en chef des Constructions aériennes pendant la guerre.
On a annoncé la mort de M. Ernest W. Tickle, éditeur de «Wood and Plywood». C'est en 1930 que ce professionnel du bois, qui avait derrière lui des années d'expérience, était devenu éditeur de cette publication anglaise bien connue.
J. D. Long, qui est resté sept ans membre du personnel de l'Association du Contre-plaqué de Douglas, à Tacoma, Washington, a démissionné de ce poste pour se rendre en Colombie, Amérique du Sud. Il y participera à la mise eu oeuvre d'un programme de génie rural.
Jan C. MacQueen, autrefois membre du Service forestier de la Colombie britannique est entré à la C. D. Shulz and Co., Vancouver, C. B. En outre de ses fonctions d'ingénieur et de forestier, il se spécialisera dans le problème du contrôle des incendies.
Señor S. Aguilar a été nommé Directeur général des Forêts du Mexique.
Le Dr Alf Langsaether et le Dr Elias Mork ont été nommés Professeurs a l'Institut des Recherches forestières norvégien.
M. T. Ruden est devenu chef de la Section d'Arboriculture à l'Institut des Recherches forestières norvégien.