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Le monde forestier

Renforcer la foresterie internationale

Les délégués réunis à Rome du 18 au 21 octobre 1983 pour la 6e session du Comité FAO de la mise en valeur des forêts sous les tropiques sont convenus de proposer au Directeur général un élargissement du mandat du comité, notamment dans les domaines de l'échange d'information et de la coordination des activités internationales en matière de foresterie tropicale. Selon eux ledit comité constitue l'organisme approprié pour «suivre en permanence les activités internationales et améliorer la coopération et l'harmonisation des programmes entre FAO. PNUE. Unesco et les autres membres de la communauté forestiers internationale».

Le comité s'est également déclaré préoccupé de voir diminuer sans cesse la part de fonds alloués aux forêts dans le Programme ordinaire de travail et budget de la FAO et a instamment invite les pays donateurs à aider plus généreusement la foresterie tropicale par le biais d'accords multilatéraux aussi bien que bilatéraux.

Etant donné son rôle accru dans la foresterie internationale, le comité se réunira déconnais tous les deux ans au lieu d'environ une fois tous les trois ans comme dans le passé. Depuis sa création en 1966, il a siégé en 1967. 1969.1974, 1976 et 1980. Sa prochaine session se tiendra en 1985, dans un lieu qui reste à déterminer. Il n'est pas envisagé d'augmenter le nombre de ses Etats membres - actuellement de 45. Pour la 6e session, Mauro Silva Reis (Brésil) a été élu président, et Mohamed Darus (Malaisie) et Alphonse Rakotomanampison (Madagascar) vice-présidents.

Le comité a formule un certain nombre d'autres recommandations visant à élargir son mandat et à intensifier les activités forestières internationales. Il a recommandé notamment: (1) que la composition des délégations reflète une gamme plus étendue des aspects socio-économiques, scientifiques et environnementaux de la mise en valeur des forêts tropicales; (2) que la FAO continue d'aider à la création de réseaux régionaux et interrégionaux destinés à appuyer la coopération technique entre pays tropicaux en développement; (3) que les services forestiers nationaux redoublent d'efforts pour pénétrer les dirigeants et le grand public de l'importance que revêt la mise en valeur des forêts tropicales, du point de vue social, économique et environnemental; (4) que les problèmes hautement prioritaires soient identifiés et énoncés, afin de présenter à la communauté internationale des donateurs une série de programmes de développement clairement définis.

L'AGROFORESTERIE AU COSTA RICA: une voie multiple vers le développement

Le comité a également examiné deux grands points de l'ordre du jour: (1) la foresterie au service du développement des communautés rurales, et en particulier la production de bois pour l'énergie et les systèmes agro-sylvopastoraux; (2) l'amélioration de l'utilisation et de la commercialisation des bois tropicaux. En ce qui concerne le premier de ces points, le comité a formulé quatre recommandations: (1) que des fonds supplémentaires soient alloués pour aider la recherche et la formation dans ce domaine, surtout dans le cas des pays qui doivent choisir des essences appropriées et appliquer des systèmes agro-sylvopastoraux sur de grandes surfaces et dans des conditions pédologiques et climatiques très diverses; (2) que l'on s'attache plus particulièrement à moderniser la formation des vulgarisateurs forestiers de manière à y inclure toute la gamme des activités agro-sylvo-pastorales; (3) que les gouvernements consacrent davantage de temps et d'argent pour étudier et résoudre les problèmes des populations vivant dans les forêts tropicales et aux alentours et que l'on intensifie les efforts. à l'échelon local pour intégrer la foresterie et l'agriculture aux fins de la conservation, ainsi que de la production de bois de feu, d'aliments et de fibres; et (4) que l'on utilise les initiatives lancées par les organisations internationales pour stimuler la recherche et l'action en vue d'instituer des systèmes agro-sylvo-pastoraux au niveau des villages pour la production de bois de feu.

Le comité a également formulé deux recommandations touchant à l'amélioration de l'utilisation et de la commercialisation des bois tropicaux: (1) que la FAO enquête sur de nouvelles techniques d'exploitation et de transformation conduisant à une utilisation plus complète des ressources forestières tropicales et qu'elle diffuse ces renseignements; (2) que la FAO, en collaboration avec les gouvernements et les organisations internationales intéressés, poursuive la collecte et l'analyse d'informations sur les réalisations et les pratiques en matière de commercialisation des produits forestiers dans le contexte du développement rural en vue de formuler ensuite des concepts et des lignes d'orientation dans ce domaine.

Inauguration d'un centre de reboisement en Thaïlande

Le 11 novembre 1983, un nouveau centre de recherche et de formation pour le reboisement désigné sous le nom de Sakaerat Field Station a été inauguré officiellement dans le nord-est de la Thaïlande, au cours d'une cérémonie présidée par le Premier Ministre. Prem Tinsulanond.

Cette station, qui a été financée en partie par des dons et des programmes d'assistance technique du gouvernement japonais, sera gérée par le Service forestier royal de Thailande. Le Directeur général dudit service Chamnong Pothisaro a fait remarquer lors de la cérémonie d'inauguration que cette station constituait un des éléments d'un programme à long terme visant à créer des centres de recherche et de formation analogues à travers tout le pays l'objectif ultime étant d'accroître la couverture forestière du pays la faisant passer de 80 millions de rai (12,8 millions d'ha), soit 30 pour cent de la superficie du pays. à 120 millions de rai (19,2 millions d'hectares).

PEPINIERE DE POMMIER AU PAKISTAN: encourager la foresterie pour améliorer l'alimentation

LE PREMIER MINISTRE DE THAILANDE, PREM TINSULANOND inaugurant un centre forestier

Le centre comprend des salles de classe, des dortoirs, des laboratoires, des ateliers et une pépinière, tous financés par l'aide japonaise, ainsi que d'autres bâtiments et des installations de service construits par le gouvernement thaïlandais.

Les objectifs particuliers de recherche et de formation de cette station de terrain portent sur les techniques de pépinière la classification des stations, le choix des essences, les techniques de plantation et d'entretien, la mécanisation, la protection des forêts et l'agroforesterie. Elle complète une Station centrale de recherche et de formation forestières déjà établie à Bangkok.

Conférence sur les investissements forestiers

«Investissements forestiers - besoins et possibilités», tel sera le thème de la 12e Conférence forestière du Commonwealth qui se tiendra à Victoria, Colombie britannique (Canada), du 9 au 25 septembre 1985. L'objet de cette conférence est de discuter des mesures à prendre pour garantir les multiples avantages sociaux, économiques et environnementaux que peut procurer un investissement forestier bien conçu, utilisant les terres, la main-d'œuvre, le savoir-faire et les connaissances scientifiques disponibles.

Les thèmes de la conférence seront les suivants: (1) types d'investissements nécessaires; (2) sources de financement et autres ressources; (3) comment employer au mieux les ressources financières et autres; (4) la voie du progrès: la coopération au sein du Commonwealth.

Pour plus amples renseignements, écrire à: R.N. Burgess, Secretary, Office of the Standing Committee on Commonwealth Forestry, Forestry Commission, 231 Corstorphine Road, Edinburgh EH12 7AT, Ecosse (Royaume-Uni).

L'IUFRO et les pays en développement

En septembre 1981, John Spears, de la Banque mondiale et Marco Flores Rodas, Sous-Directeur général et Chef du Département des forets de la FAO, proposèrent lors du 17e Congrès mondial de l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) que cet organisme se voie attribuer un rôle élargi en vue d'appliquer les sciences forestières à la solution des problèmes du tiers monde. Comme suite à cette proposition, le congres avait recommandé:

· une extension des recherches en vue d'une contribution maximale de la forêt au développement rural à la production d'énergie et à la conservation:

· une coopération avec la Banque mondiale et la FAO selon les suggestions formulées par les gouvernements et les organismes internationaux;

· un financement de la recherche forestière dans les pays en développement en vue notamment d'accroître la capacité des institutions nationales;

· toutes autres dispositions pouvant appuyer les institutions nationales de recherche.

En mai 1982, à sa première réunion faisant suite au Congrès de Kyoto, le Comité exécutif de l'IUFRO désigna une commission chargée d'étudier les possibilités d'élargissement du rôle de l'IUFRO et de consulter des organismes nationaux et internationaux donateurs potentiels. Cette commission était présidée par le vice-président du Comité exécutif et se composait de M.M. Paulo Galvao (Brésil). Riccardo Morandini (Italie). Salleh Mohamed Nor (Malaisie). El Hadji Sene (Sénégal) et Jeffery Duriez (Royaume-Uni).

La commission a recommandé le recrutement d'un coordinateur spécial, ainsi qu'une série de réunions de travail destinées à mobiliser les informations scientifiques et techniques pour résoudre les grands problèmes forestiers des régions en développement, et à identifier les domaines appelant un complément de recherche.

Bob Buckmann
IUFRO News

Le palmier à huile, nouvelle source d'énergie

La Malaisie projette une usine pilote pour la conversion de l'huile de palme en carburant diesel. Ce carburant a des propriétés de combustion et d'allumage ainsi qu'une stabilité chimique comparables à celles des carburants diesel traditionnels. Les véhicules peuvent l'utiliser sans modification du moteur. La pollution et la corrosion sont réduites sans qu'il v ait perte de puissance. En ce qui concerne les prix de revient, la conversion est économiquement viable si l'on utilise comme matière première la stéarine de palme brute, qui est moins chère que l'huile de palme brute. L'usine pilote actuellement à l'étude aura une capacité annuelle d'environ 22000 barils (3,5 millions de litres); son expansion est prévue après études de faisabilité complémentaires.

EXAMEN PLUS ATTENTIF DU PALMlER A HUILE: comment convertir l'huile de palme en carburant diesel

Far Eastern Agriculture
Mai-juin 1983

Rénovation des forêts tropicales

"On lit souvent à l'heure actuelle des déclarations selon lesquelles chaque année tant de milliers ou de millions d'hectares de forêts tropicales humides «sont bouleversés», «en voie de déboisement», «irrémédiablement dégradés par la culture itinérante», ou simplement «disparaissent». A cette liste il faut encore ajouter un des clichés le plus fréquemment cités, mais qui est de tous le plus simpliste, le plus fallacieux et le plus nuisible, à savoir que la forêt tropicale est une ressource non renouvelable .

La réalité, bien sûr, est tout autre. Il n'y a aucune preuve à l'appui de l'hypothèse selon laquelle la forêt secondaire, même protégée? ne peut évoluer écologiquement pour retrouver la richesse spécifique de la forêt primaire. En fait, les rares témoignages que l'on peut avoir à cet égard justifient plutôt l'hypothèse inverse. On a trouvé des tessons de poterie et autres vestiges d'occupation humaine ancienne dans ce que l'on supposait être des forêts tropicales primaires. En outre, tous les forestiers qui travaillent sous les tropiques savent quel est l'extraordinaire pouvoir de récupération des écosystèmes de forêt tropicale humide.

Dans la plupart des cas, l'interaction de l'homme et des écosystèmes forestiers sous les tropiques, sauf dans les zones plus sèches proches des grandes villes, ne se solde ni par l'élimination totale de la forêt, ni par la destruction des superficies boisées, ni par la disparition des arbres. De même que dans les régions tempérées du monde, autrefois et aujourd'hui, cette interaction est beaucoup plus complexe, et ses résultats revêtent plusieurs formes qui vont de l'instauration de régimes d'aménagement stables portant sur des forêts et des productions forestières très variées à la conversion des terres boisées à d'autres usages. Qui oserait affirmer que les forêts secondaires résiduelles d'Europe occidentale et les forêts feuillues riches en essences diverses du nord-est des Etats-Unis parcourues par l'exploitation, qui maintenant se régénèrent vigoureusement et recolonisent les terres agricoles abandonnées, n'ont aucune valeur de conservation?"

Laurence Roche
Ecologie et aménagement forestiers

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Collection d'articles sur les problèmes spécifiques que pose la création d'industries papetières dans les pays en développement aux différentes stades, depuis la planification de l'usine jusqu'à la commercialisation du produit, et rapport succinct des débats consacres à cette question par le Comité consultatif de la pâte et du papier.

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