ANNEXE D
CONSEILS DE GESTION ÉMANANT DU SOUS-COMITÉ DE LÉVALUATION DES STOCKS (SCSA) CONCERNANT LES ESPÈCES DÉMERSALES ET PÉLAGIQUES[9]
ESPÈCES DÉMERSALES
Évaluation du stock de merlu (Merluccius merluccius) Sous-région géographique 7 golfe du Lion (évaluation effectuée en 2002)
PÊCHERIES: Le merlu (Merluccius merluccius) est une des espèces démersales les plus importantes pour les pêcheries commerciales du golfe du Lion. En 2001, lespèce était exploitée par 113 chalutiers français, 95 bateaux à filets maillants français, 26 chalutiers espagnols et 20 palangriers espagnols. Les chalutiers capturent principalement des juvéniles vivant sur la plateforme continentale tandis que les bateaux à filets maillants et les palangriers exploitent les adultes qui vivent sur le talus et dans les zones ne se prêtant pas au chalutage. Les quantités débarquées proviennent des chalutiers à hauteur de 80 pour cent et leur volume total est resté stable entre 1988 (2941 tonnes) et 2001 (2693 tonnes). Pendant la même période, le nombre total de chalutiers est tombé de 196 à 139 tandis que celui des bateaux à filets maillants passait de 20 à 95 et celui des palangriers de 13 à 20. Pendant certaines périodes, les rejets peuvent représenter une part non négligeable des prises totales de merlu dEurope du point de vue du poids comme de celui du nombre d'individus.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Évaluation du stock partagé par la France et lEspagne de merlu (Merluccius merluccius) dans le golfe du Lion, approche comparative. Groupe de travail franco-espagnol (IFREMER - IEO - CMIMAICM). L'analyse par cohorte de la longueur (LCA) et l'analyse du rendement par recrue (Y/R) ont été mises au point pour une pseudo-cohorte moyenne (1998-2001). Les résultats ont été comparés à ceux dune analyse analogue effectuée antérieurement pour la période 1988-1991. Ces travaux avaient pour objectif danalyser la dynamique du merlu dans le golfe du Lion et de comparer le mode dexploitation et le taux dexploitation sur dix ans.
ÉTAT DU STOCK: État général de la ressource: surpêche de croissance. Les valeurs de la biomasse ont eu tendance à diminuer entre les périodes 1988-91 et 1998-01, mais sont restées stables de 1998-2000 à 1998-01. La biomasse sétablit actuellement à 2,37 pour cent de la biomasse vierge. En ce qui concerne les femelles, si la biomasse courante des femelles diminue de 68 pour cent, le rendement maximum par recrue sétablirait à 1,6 fois la valeur actuelle. Il existe un risque de surpêche de recrutement. Le nombre de femelles reproductrices du stock actuel a été estimé à environ un million dindividus contre 20 millions dindividus pour le stock vierge. Le stock de reproducteurs semble en diminution par rapport aux résultats de lanalyse précédente (de 1988-91).
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL (2002): pour éviter la surpêche de recrutement, réduire leffort de pêche des palangriers et des bateaux à filets maillants afin daugmenter ou au moins de maintenir le SSB. On pourrait réduire leffort de pêche en imposant des interdictions temporaires de la pêche à la palangre et au filet maillant pendant la période de reproduction maximum, en réduisant le temps de sortie en mer et/ou le nombre de bateaux de pêche et/ou la puissance des moteurs. Une analyse de transition a montré que pour réduire la surpêche de croissance, la mesure de gestion la plus appropriée serait lamélioration de la sélectivité des chaluts (longueur à la première prise fixée à 20 cm LT). En outre, on pourrait envisager une réduction de leffort de pêche daprès lanalyse du rendement par recrue, une réduction denviron 80 pour cent de F serait nécessaire pour obtenir le rendement par recrue maximum suivant le régime de pêche actuel; cependant, compte tenu de la brève période couverte par la base de données, une réduction de 20 pour cent est recommandée. Cette réduction serait toutefois encore bien insuffisante pour assurer loptimum biologique du stock. On pourrait réduire leffort de pêche en imposant des interdictions temporaires de la pêche à la palangre et au filet maillant pendant la période de reproduction maximum, en réduisant le temps de sortie en mer et/ou le nombre de bateaux et/ou la puissance des moteurs. Il convient de noter que toute réduction de leffort ou amélioration de la sélectivité entraîne des pertes à court terme mais des gains à moyen terme.
COMMENTAIRES ET CONSEILS DU SCSA (2002): Le SCSA a souscrit à lévaluation et aux recommandations. Il a souligné que les deux solutions suggérées - réduction de leffort de pêche et accroissement de la longueur à la première prise - constituent des mesures de gestion indépendantes et complémentaires pour atteindre les objectifs de gestion prévus.
COMMENTAIRES ET CONSEILS DU SCSA (2003): Sur la base de lévaluation exécutée en 2002, le SCSA a maintenu les recommandations qu'il avait entérinées en 2002, considérant que la réduction de leffort et laccroissement de la longueur à la première prise constituaient des mesures de pression indépendantes et complémentaires pour atteindre les objectifs prévus. En outre, le Sous-Comité a été informé quun palangrier français exploitant le merlu a commencé dopérer dans la sous-région et il a recommandé dinclure le suivi de cette embarcation dans lévaluation de lannée prochaine.
Évaluation du stock de merlu (Merluccius merluccius) Sous-région géographique 9 - mer Ligurienne et mer Tyrrhénienne Nord (évaluation effectuée en 2003).
PÊCHERIES: Le merlu (Merluccius merluccius) est lune des espèces les plus importantes de la sous-région 9 en raison du volume des prises et de leur valeur commerciale. Il est capturé suivant différentes stratégies et au moyen de différents engins (chalutage de fond, filets maillants, hameçons). Dans la sous-région, plusieurs flottilles basées dans différents ports exploitent cette espèce. Les modalités de pêche varient selon les ports en fonction des méthodes de capture appliquées.
La pression dexploitation dans les zones de pêches proches des différents ports est très variable. Environ 150 chalutiers et un nombre plus limité dembarcations de pêche artisanale exploitent cette espèce. Les quantités débarquées dans la sous-région se chiffrent à environ 500 tonnes par an.
Les rejets dindividus de lespèce de trop petite taille ont été évalués dans des sous-zones particulières et peuvent être considérés comme importants. Toutefois dans certaines régions, les rejets et les débarquements dindividus trop petits ont diminué récemment en raison des contrôles imposés.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Les données provenaient denquêtes par chalutage (programmes nationaux et MEDITS) ainsi que d'enquêtes dévaluation des prises comportant le rassemblement de données sur la répartition des prises par taille. On a eu recours à lanalyse par cohorte de la longueur et à lanalyse du rendement par recrue pour évaluer létat des stocks dans la région ainsi quà des simulations de modification de la taille des mailles de filet. Toutes les analyses ont été effectuées avec application de différentes hypothèses concernant la mortalité naturelle.
ÉTAT DU STOCK: Lévaluation de 2003 a concerné une zone plus vaste quen 2002 qui couvre presque toute la sous-région 9. Lespèce est désormais considérée comme surexploitée. Les taux de capture et les captures totales ont en général présenté des tendances négatives au cours des dix dernières années. Le volume actuel de la biomasse du stock de reproducteurs par rapport à la biomasse vierge est considéré comme trop bas de façon générale de sorte quune surpêche de recrutement est à craindre. Cependant, l'estimation du stock actuel obtenue au moyen denquêtes par chalutage semble indiquer une augmentation de la biomasse de lespèce dans la plupart des zones de la sous-région géographique 9. La contradiction entre les tendances dégagées grâce aux enquêtes par chalutage et les données commerciales peut sexpliquer au moins en partie par les changements d'espèces visées intervenus dans le cas de certains segments de la flottille.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL: Les données utilisées pour lévaluation proviennent dune année de suivi des débarquements à un mois dintervalle (année 2000). Dans chaque port abritant une flottille qui exploite le merlu européen, des données mensuelles sur les quantités débarquées et la composition par taille ont été collectées pour établir la structure par taille des prises annuelles totales par port et par engin. Une analyse par cohorte de la longueur a été utilisée pour estimer le coefficient de mortalité par pêche et le nombre dindividus en mer par taille. La contribution de chaque engin au coefficient F a ensuite été calculée. Deux hypothèses différentes concernant la mortalité naturelle ont été utilisées dans lanalyse: en premier lieu, une valeur constante de M et en deuxième lieu un coefficient de M fondé sur lhypothèse dun rapport inverse avec lâge. Des analyses prévisionnelles prenant léquilibre comme hypothèse ont ensuite été exécutées pour évaluer les conséquences des modifications de la pression dexploitation et de la sélectivité.
La différence de tendance de la biomasse ressortant des enquêtes par chalutage et des quantités débarquées commerciales pouvait sexpliquer par le fait que, ces dernières années, les pêcheurs ne se regroupent pas dans les zones d'alevinage où la densité est plus forte, ce qui peut provoquer une réduction des taux de captures commerciales. En conséquence, la répartition par fréquence de longueur des captures commerciales débarquées dans certains ports a changé.
La situation de surpêche de croissance est confirmée par cette étude. La longueur des individus de lespèce à la première prise est trop faible et la pression dexploitation très forte. La fraction survivante actuelle de la biomasse du stock de reproducteurs (% SSBo) est extrêmement réduite dans les deux hypothèses (mortalité faible constante et mortalité inversement liée à lâge), ce qui indique quil existe un véritable danger de surpêche de recrutement du stock.
La réduction nécessaire de la mortalité due à la pêche devrait atteindre environ 70 pour cent si la dimension actuelle des mailles de filet nest pas modifiée. Si cette dimension des mailles de queue est portée à 60 mm (maille étirée) la réduction nécessaire pour amener la biomasse de reproducteurs à un niveau plus sûr (environ 30 pour cent du stock vierge) devrait être de lordre de 60 pour cent. Au niveau très élevé actuel de pression, les simulations indiquent que le fait de porter la dimension autorisée des mailles à 60 mm entraînerait une amélioration à long terme de plus de 30 pour cent du rendement par recrue alors que lamélioration serait négligeable en ce qui concerne la survie du stock de reproducteurs.
On peut assurer la réduction de la mortalité due à la pêche par le biais dune diminution considérable de la capacité de lactivité ou de la flottille; on pourrait aussi créer des zones protégées là où la densité de jeunes individus est très élevée.
COMMENTAIRES ET CONSEILS DU SCSA: Le Sous-Comité a souscrit au diagnostic de surexploitation et sest déclaré préoccupé par le faible niveau de la biomasse de reproducteurs qui est bien inférieur au niveau de sécurité biologique généralement admis. En conséquence il a recommandé de réduire de 60 pour cent la mortalité par pêche et daméliorer les modalités dexploitation. La diminution de leffort de pêche par le biais dune réduction considérable soit de la capacité, soit de lactivité des flottilles, constitue dans ce cas un moyen plus efficace datteindre un objectif de gestion de renforcement de la biomasse de stocks reproducteurs; celle-ci pourrait être portée à une valeur plus sûre (environ 30 pour cent) dès que le nouvel équilibre serait réalisé. Laugmentation de la dimension autorisée des mailles de filet (jusquà 60 mm) entraîne, si elle nest pas associée une réduction de la mortalité par pêche, une amélioration modeste de la biomasse de reproducteurs tout en provoquant une amélioration notable du rendement par recrue.
Il faut formuler ici un dernier commentaire concernant limportante réduction des flottilles qui a eu lieu au cours des trois dernières années (jusquà 30 pour cent dans certains ports); il est probable que cette réduction a entraîné une diminution sensible de la mortalité par pêche par rapport aux chiffres de lévaluation. En fait, les données disponibles pour lévaluation de létat du stock correspondent à la situation de lannée 2000 et cette réduction récente na pu être prise en considération dans les analyses présentées ici. En conséquence, les évaluations à venir qui tiendront dûment compte de cette réduction des flottilles et utiliseront de nouvelles données provenant des pêcheries, devraient faire apparaître une situation moins critique des stocks.
Évaluation du stock de Mullus barbatus sous-région géographique 9, mer Ligurienne et mer Tyrrhénienne Nord (évaluation effectuée en 2002)
PÊCHERIES: Mullus barbatus figure parmi les espèces commerciales les plus précieuses de la région et fait partie dune série exploitée par les flottilles de chalutage de fond qui pêchent près des côtes; lespèce est particulièrement recherchée pendant certaines périodes où elle est concentrée près des côtes. Les captures sont effectuées principalement au moyen de chaluts de fond (trois versions différentes). La pression de pêche sur lespèce varie dans les différentes sous-zones de la sous-région 9 en fonction de limportance des flottilles qui exploitent les différentes zones ainsi que de leurs objectifs traditionnels. Les captures de Mullus barbatus sont plus abondantes pendant la période postérieure au recrutement (septembre à novembre). Environ 150 embarcations capturent cette espèce et les quantités débarquées atteignent environ 350 tonnes par an. Les rejets dindividus de taille insuffisante sont en général négligeables car, juste après le recrutement, les individus de petite taille sont encore concentrés dans la bande de 3 milles interdite au chalutage. Quelques captures illégales ont donc lieu.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Les données proviennent denquêtes par chalutage (programmes nationaux et MEDITS) ainsi que d'enquêtes dévaluation des captures qui comportent la collecte de données sur la répartition des prises par taille. On a utilisé lanalyse par cohorte de la longueur, des modèles de production composites et lanalyse du rendement par recrue pour évaluer létat des stocks de la zone. Des évaluations ont été effectuées séparément pour les différentes unités opérationnelles présentes dans la zone.
ÉTAT DU STOCK: Lespèce est considérée comme exploitée intégralement et même surexploitée dans certaines zones car leffort de pêche des différentes flottilles varie en fonction des zones. Le volume actuel de la biomasse de reproducteurs est considéré comme trop bas par rapport à la biomasse vierge de sorte quil pourrait exister un risque de surpêche de recrutement. Les taux de capture et les captures totales ne présentent aucune tendance nette sur les dix dernières années. Toutefois, l'estimation de la taille actuelle du stock obtenue au moyen denquêtes par chalutage semble indiquer une augmentation de la biomasse de lespèce dans la plupart des sous-zones.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL (2002): Les mesures de gestion suivantes ont été recommandées: interdiction de la pêche dans certaines zones et interdictions temporaires, limitation de leffort de pêche, fixation d'une taille minimale pour les poissons débarqués, modification des engins de pêche, contingents et restrictions au commerce. Il a également été recommandé dinterdire totalement la pêche dans la zone de 3 milles afin de protéger les juvéniles tout de suite après la période de recrutement.
COMMENTAIRES ET CONSEILS DU SCSA: Sur la base de lévaluation de 2002, le SCSA a maintenu les recommandations formulées lannée dernière: réduction de leffort de pêche surtout dans les zones et pendant la saison où les juvéniles recrutés récemment se concentrent, éventuellement par application dune interdiction de pêche saisonnière pendant la fin de lété et le début de lautomne. Cette mesure de gestion devrait également entraîner une modification de la taille de première prise.
Évaluation du stock de Mullus barbatus sous-région géographique 10 - mer Tyrrhénienne Sud et Centre (évaluation effectuée en 2003)
PÊCHERIES: Mullus barbatus figure parmi les espèces de valeur commerciale élevée de la zone et fait partie dune série d'espèces exploitées par les flottilles de chalutage de fond qui pêchent près des côtes. Aucune donnée sur les captures commerciales ni aucune information sur les flottilles na été communiquée au Groupe de travail des espèces démersales.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Données provenant denquêtes par chalutage de projets MEDITS et SAMED de lUnion européenne. Lindice dabondance (poids et nombre dindividus au kilomètre carré suivant la méthode de la surface balayée), composition par taille en mer ventilée par sexe, ventilation par sexe, croissance à maturité, mortalité naturelle et totale. Analyse de fréquence de la longueur, coefficient Chen & Watanabe, formule Alagaraja, courbe des captures convertie en fonction de la longueur, simulation de différents scénarios avec application dun modèle dynamique de pool.
ÉTAT DU STOCK: On peut supposer que lespèce fait lobjet dune exploitation intégrale et dune surpêche de croissance. Les estimations de labondance de la biomasse ne font apparaître aucune tendance significative.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL: Les données collectées pendant les enquêtes par chalutage MEDITS effectuées entre 1994 et 2001 ont été utilisées pour établir des indices estimatifs dabondance et des paramètres biologiques et démographiques par application des protocoles normalisés adoptés pour le projet SAMED. En outre, on a procédé à une simulation des conséquences des modifications des scénarios dexploitation (mortalité totale et sélectivité des engins) au moyen dun modèle dynamique de pool dans lequel un élément de stochasticité a été introduit.
Les indices dabondance (nombre dindividus et poids au kilomètre carré) nont présenté aucune tendance temporelle. La modélisation a indiqué que laccroissement de la taille à la première prise donnerait moins de résultats positifs que la réduction de la mortalité totale. Suivant une hypothèse modérée (longueur de 140 mm à 50 pour cent de la maturité), lanalyse a fait apparaître, suivant le scénario actuel, un rapport de 12 pour cent entre la biomasse moyenne vierge du stock de reproducteurs et la biomasse moyenne du stock de reproducteurs. Comme les enquêtes par chalutage de fond MEDITS ont eu lieu pendant la saison de reproduction de lespèce, labsence de tendance significative des indices dabondance serait un signe de stabilité de la fraction de la population composée de reproducteurs.
La tendance plutôt constante de la biomasse ressortant des enquêtes par chalutage associée aux indications tirées du modèle dynamique de pool pourrait faire penser que le renouvellement naturel des stocks nest pas compromis malgré la mortalité totale élevée (plus du double de la mortalité naturelle). On peut supposer quil y a surpêche en croissance de lespèce.
Une réduction de 10-15 pour cent de la mortalité totale qui pourrait amener le rapport SSB/SSBo (rapport entre la biomasse du stock de reproducteurs et la biomasse moyenne du stock de reproducteurs vierge) à une position plus sûre pourrait probablement être réalisée par lapplication des interdictions géographiques et saisonnières actuellement en vigueur.
COMMENTAIRES ET CONSEILS DU SCSA: Le Sous-Comité a entériné la recommandation du Groupe de travail visant à réduire de 10-15 pour cent la mortalité totale, mesure qui pourrait améliorer le rapport SSB/SSBo. Cette réduction pourrait être assurée par lapplication des interdictions géographiques permanentes déjà en vigueur complétée, en cas de besoin, par des interdictions temporaires. Malgré la tendance stable de l'indice dabondance relative, le Sous-Comité précise quil ne formule aucune observation concernant la viabilité du stock.
Évaluation de létat du stock de Mullus barbatus sous région géographique 3 - mer dAlboran Sud (évaluation effectuée en 2003).
PÊCHERIES: Les principales espèces démersales exploitées sont Mullus barbatus, Trachurus trachurus et Parapenaeus longirostris, et des sparidés comme Pagellus acarne et Mullus barbatus fournissent 40 à 50 pour cent des quantités débarquées despèces démersales.
Lexploitation est assurée par une flottille côtière composée principalement de chalutiers qui travaillent à proximité des ports de base et font des sorties de un à trois jours en mer. Le nombre de bateaux varie de 90 à 120 suivant lannée et la pêche est pratiquée à des profondeurs inférieures à 200 mètres.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Le suivi des ressources est fondé sur les statistiques de débarquement, les données biologiques rassemblées dans le cadre dun programme d'échantillonnage organisé dans les deux principaux ports de débarquement. Une analyse de la répartition par fréquence des longueurs tirée déchantillons de poissons débarqués a été exécutée au moyen de modèles analytiques (LCA) en ce qui concerne les principales ressources exploitées par la flotte marocaine de Méditerranée (Sous-région géographique 3).
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL: On a utilisé lanalyse de rendement par recrue pour étudier le comportement des populations à différents niveaux dexploitation. Une situation de surexploitation a été constatée. Les ports retenus pour l'échantillonnage (Nador et Al-Hoceima) représentent 86 pour cent des quantités totales despèces démersales débarquées en Méditerranée par le Maroc. Il ny a pas de rejets. On a déterminé la saison de recrutement grâce à lanalyse de la répartition mensuelle de fréquence des longueurs. Les captures effectuées au moyen dautres engins, à lexception des chaluts, sont négligeables.
Il a été recommandé de réduire leffort de pêche dans les zones côtières, par exemple par transfert dune partie de leffort vers des zones de pêche plus éloignées des côtes.
COMMENTAIRES ET CONSEILS DU SCSAG: Le Sous-Comité a souscrit à lévaluation et à la recommandation du Groupe de travail mais il a attiré lattention de ce dernier sur la nécessité de présenter des chiffres lorsquune recommandation est formulée. Dans ce cas, tenant compte du document de travail soumis au Groupe, le Sous-Comité a estimé quune réduction de 60 pour cent de leffort de pêche actuel devrait être recommandée. Il a également recommandé dutiliser un point de référence plus prudent, par exemple FO.1, en même temps que Fmax.
Évaluation du stock d'Aristaeus antennatus dans la Sous-Région géographique 1 - mer dAlboran Nord (évaluation effectuée en 2003)
PÊCHERIES: Aristaeus antennatus est une des ressources les plus importantes exploitées par chalutage de fond dans la mer dAlboran. La pêche a lieu sur le talus, à des profondeurs comprises entre 400 et 800 m. Pendant la période 1976-2001, les quantités débarquées se sont établies à environ 300 tonnes, atteignant un maximum de 517 tonnes en 1991 et un minimum de 115 tonnes en 2001. La dimension des prises moyenne était de 27 mm LC et au cours des dernières années, les captures ont diminué denviron 50 pour cent par rapport aux derniers tonnages maximums.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Létat des pêcheries de Aristaeus antennatus a été analysé sur la base des moyennes des années 2000-2002 et pour lensemble de la population (mâles et femelles). Lévaluation de la ressource exploitée a été effectuée au moyen de méthodes basées sur la longueur et lâge (LCA et VPA) et de lanalyse du rendement par recrue. Les captures ventilées par taille et par longueur ont été converties en données relatives à lâge et une analyse de pseudo-cohorte a été exécutée.
ÉTAT DU STOCK: La pêcherie paraît stable sur la base des spécimens adultes. La méthode basée sur lâge a fait apparaître que lâge moyen des captures était supérieur à lâge moyen du stock mais les courbes de rendement par recrue ont fait apparaître une situation de surpêche dans toutes les zones. En outre, on a constaté un effort de pêche très élevé sur la biomasse de reproducteurs.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL: Lanalyse du rendement par recrue a fait ressortir un niveau dexploitation plus bas et indiqué que leffort optimal se situait aux environs de la moitié du niveau actuel. Une analyse de transition portant sur 15 ans avec un facteur de réduction de leffort de 25 pour cent pour la première année pourrait permettre daugmenter la biomasse des stocks de 35 pour cent par rapport à la valeur actuelle. De façon générale, la longueur moyenne des individus capturés était supérieure à celle de première maturité. La mortalité due à la pêche ventilée par âge a tendance à augmenter de la classe 2 à la classe la plus âgée, et la classe dâge 0 a probablement un faible taux daccessibilité. Il a été recommandé de maintenir leffort au niveau actuel et, si possible, de le réduire.
COMMENTAIRES DU SCSA: Le Sous-Comité a noté que le stock fait lobjet dune exploitation intégrale et que la biomasse se situe actuellement à environ 13 pour cent de la biomasse vierge. Une réduction de leffort de 25 pour cent pourrait permettre daugmenter la biomasse de 35 pour cent en trois ans par rapport à sa valeur actuelle. Le Sous-Comité a souscrit à la recommandation du Groupe de travail tendant à maintenir leffort de pêche au niveau actuel et, si possible, à le réduire conformément aux indications tirées de lanalyse.
Évaluation du stock d'Aristaeus antennatus dans la sous-région géographique 5 - Îles Baléares (évaluation effectuée en 2003)
PÊCHERIES: Aristaeus antennatus est une des ressources les plus importantes exploitées par chalutage de fond dans la zone des îles Baléares. La pêche a lieu sur le talus à des profondeurs comprises entre 400 et 800 m. Du point de vue de la biomasse, elle représente en moyenne 5 pour cent des captures totales mais fournit 30 pour cent des recettes totales des pêcheries. Le rendement des chalutages variait de 3 à 14 kg/heure et était particulièrement élevé en hiver et au printemps. La diminution de la taille à la première prise en 1997 et laugmentation du nombre de juvéniles dans les captures peuvent être attribuées à un changement de stratégie de pêche qui a eu pour effet daccroître leffort dexploitation des individus de petite taille. Les débarquements se sont établis à 170 tonnes en moyenne au cours des trois dernières années. Le CPUE moyen variait de 25 à 45 kg par embarcation et par jour. La taille moyenne des poissons débarqués atteignait 29 mm LC.
SOURCES DES CONSEILS DE GESTION: Létat de la pêcherie a été analysé sur la base de la moyenne des années 2000-2002 et pour lensemble de la population (femelles et mâles). Lévaluation de la ressource exploitée a été effectuée suivant des méthodes fondées sur la longueur et lâge et lanalyse du rendement par recrue. Les captures ventilées par taille et longueur ont été converties en données par âge et une analyse de pseudo-cohorte a été effectuée.
ÉTAT DU STOCK: Lanalyse basée sur lâge a montré que lâge moyen des captures était supérieur à lâge moyen du stock mais les courbes du rendement par recrue dans toutes les zones ont révélé une situation de surpêche. En outre, on a constaté un effort de pêche très élevé en ce qui concerne la biomasse du stock de reproducteurs.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL: Les quantités débarquées sont restées à peu près stables pendant les trois années étudiées mais une tendance régulière à la réduction s'est dégagée. Lanalyse du rendement par recrue fait ressortir une situation dexploitation intégrale et indique que leffort optimum serait proche de la moitié de leffort actuel. Une analyse de transition sur 15 ans avec réduction du facteur deffort de 25 pour cent pendant la première année a montré que la biomasse du stock pourrait être accrue de 32 pour cent par rapport au niveau actuel.
De façon générale, la longueur moyenne des poissons capturés était supérieure à la taille de première maturité. La mortalité par pêche ventilée par année a tendance à augmenter de la classe 2 à lannée la plus élevée; la classe dâge 0 a probablement un faible taux daccessibilité. Les captures ont diminué denviron 50 pour cent par rapport aux derniers tonnages maximums au cours des trois dernières années. Il a été recommandé de maintenir leffort au niveau actuel et, si possible, de le réduire.
COMMENTAIRES DU SCSA: Le Sous-Comité a pris note de la situation dexploitation intégrale du stock et relevé que la biomasse représente actuellement environ 16 pour cent de la biomasse vierge. Une réduction de 25 pour cent de leffort pourrait permettre daugmenter la biomasse de 32 pour cent au maximum par rapport au niveau actuel en trois ans. Le Sous-Comité a souscrit à la recommandation du Groupe de travail tendant à maintenir leffort de pêche au niveau actuel et, si possible, à le réduire conformément aux indications ressortant de lanalyse.
Évaluation du stock d'Aristaeus antennatus dans la sous-région géographique 6 - Nord de lEspagne (évaluation effectuée en 2003)
PÊCHERIES: Aristaeus antennatus qui est une des ressources les plus importantes pour le chalutage de fond dans cette sous-région est exploité sur le talus à des profondeurs comprises entre 400 et 800 m. Les captures ont atteint récemment à 114 tonnes par an en moyenne et la taille moyenne des individus était de 26 mm LC.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Létat des pêcheries a été analysé sur la base de la moyenne des années 2000-2002 et pour lensemble de la population (femelles et mâles). Lévaluation de la ressource exploitée a été effectuée au moyen de méthodes basées sur la longueur et lâge et de lanalyse du rendement par recrue. Les captures ventilées par longueur et par taille ont été converties en données ventilées par âge et une analyse de pseudo-cohorte a été effectuée.
ÉTAT DU STOCK: Lanalyse a montré que lâge moyen des individus capturés était supérieur à lâge moyen du stock mais les courbes de rendement par recrue ont indiqué une situation de surpêche dans toutes les zones. En outre, on a constaté un effort de pêche très élevé pour la biomasse de reproducteurs.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL: Les résultats de lévaluation ont fait ressortir une exploitation intégrale sur la base des spécimens adultes. Les quantités débarquées sont restées à peu près stables pendant les trois années étudiées mais une tendance régulière à la réduction sest dégagée. Lanalyse du rendement par recrue a indiqué que leffort optimal se situerait à peu près à la moitié du niveau actuel. Une analyse de transition sur 15 ans avec réduction du facteur deffort de 25 pour cent pendant la première année a montré que la biomasse du stock pourrait être accrue de 36 pour cent au maximum par rapport au niveau actuel.
De façon générale, la longueur moyenne des individus capturés était supérieure à la taille de première maturité. Il a été recommandé de maintenir leffort au niveau actuel et, si possible, de le réduire.
COMMENTAIRES DU SCSA: Le Sous-Comité a noté que le stock est exploité intégralement et que la biomasse actuelle représente environ 12 pour cent de la biomasse vierge. Une réduction de 25 pour cent de leffort pourrait faire augmenter la biomasse du stock de 36 pour cent par rapport au niveau actuel en trois ans. Le Sous-Comité a souscrit à la recommandation du Groupe de travail tendant à maintenir leffort au niveau actuel et, si possible, à le réduire conformément aux indications ressortant de lanalyse.
Évaluation de létat du stock de Trachurus trachurus sous-région géographique 3 - mer dAlboran Sud (évaluation effectuée en 2003)
PÊCHERIES: Les principales espèces démersales exploitées sont: Mullus barbatus, Trachurus trachurus et Parapenaeus longirostris, ainsi que des sparidés comme Pagellus acarne. La contribution de cette espèce aux quantités débarquées de poissons démersaux atteint 40 à 50 pour cent.
Lexploitation est assurée par une flottille côtière composée principalement de chalutiers qui opèrent à proximité des ports de base et les sorties en mer durent de un à trois jours. Le nombre dembarcations varie de 90 à 120 suivant les années et la pêche a lieu à des profondeurs inférieures à 200 m.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Le suivi des ressources est fondé sur les statistiques de débarquement, les données biologiques collectées dans le cadre dun programme d'échantillonnage organisé dans les deux principaux ports de débarquement. Une analyse de la distribution par fréquence de la longueur tirée déchantillons des débarquements a été exécutée au moyen de modèles analytiques pour les principales ressources exploitées par la flotte marocaine de Méditerranée.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL: On a utilisé lanalyse du rendement par recrue pour étudier le comportement des populations à différents niveaux dexploitation et on a ainsi constaté une situation dexploitation intégrale. Les ports de léchantillon (Nador et Al-Hoceima) représentent 86 pour cent du volume total despèces démersales débarquées sur la côte méditerranéenne du Maroc. Il ny a pas de rejets. La saison de recrutement a été déterminée au moyen dune analyse de la répartition mensuelle de la fréquence des longueurs. Les captures dues à dautres engins, à lexception des chaluts sont négligeables. Au Maroc, ce sont presque exclusivement les chalutiers démersaux qui capturent le chinchard (Trachurus trachurus).
Le Groupe de travail a recommandé de ne pas augmenter leffort de pêche.
COMMENTAIRES ET CONSEILS DU SCSA: Le Sous-Comité na formulé aucun commentaire. Il a recommandé au Groupe de travail que lévaluation soit présentée espèce par espèce. Il a également recommandé dutiliser un point de référence plus modéré comme FO.1 en même temps que Fmax.
Évaluation de létat du stock de Parapenaeus longirostris sous-région géographique 3 mer dAlboran Sud (évaluation effectuée en 2003).
PÊCHERIES: Les principales ressources démersales sont les suivantes: Mullus barbatus, Trachurus trachurus et Parapenaeus longirostris, ainsi que des sparidés comme Pagellus acarne. Cette espèce fournit 40 à 50 pour cent des quantités débarquées despèces démersales.
Lexploitation est assurée par une flottille côtière composée principalement de chalutiers qui opèrent à proximité des ports de base et font des sorties en mer de un à trois jours. Le nombre dembarcations varie de 90 à 120 selon lannée et la pêche se pratique à des profondeurs inférieures à 200 m.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Le suivi des ressources est basé sur les statistiques de débarquement, les données biologiques rassemblées dans le cadre dun programme d'échantillonnage organisé dans les deux principaux ports de débarquement. Une analyse de la répartition de la fréquence des longueurs tirée déchantillons de poissons débarqués a été exécutée au moyen de modèles analytique (LCA) pour les principales ressources exploitées par la flottille marocaine en Méditerranée (sous-région géographique 3).
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL: Lanalyse du rendement par recrue a été utilisée pour étudier le comportement des populations à différents niveaux dexploitation. La crevette rose se trouve en situation de sous-exploitation. Les ports faisant partie de léchantillon (Nador et Al-Hoceima) représentent 86 pour cent des quantités totales despèces démersales débarquées dans les ports méditerranéens du Maroc. Il ny a pas de rejets. La saison de recrutement a été déterminée grâce à lanalyse de la répartition mensuelle de fréquence des longueurs. Les captures au moyen dautres engins, à lexception des chaluts, sont négligeables.
Le Groupe de travail a recommandé de transférer une partie de leffort de pêche des zones côtières vers des zones plus profondes.
COMMENTAIRES ET CONSEILS DE SCSA: Le Sous-Comité na pas formulé de commentaires. Il a recommandé que le Groupe de travail rassemble les évaluations pour les mâles et les femelles de façon à obtenir une évaluation de lensemble du stock et formule des conseils au sujet de ce stock.
Évaluation du stock d'Aristaeomorpha foliacea dans la sous-région géographique 11 - Sardaigne (évaluation effectuée en 2002)
PÊCHERIES: Cette espèce est capturée principalement par chalutage en eau profonde. Au cours des 12 dernières années, on a constaté que le nombre de chalutiers qui l'exploitent dans la sous-région est passé de 59 à 70.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Lévaluation a été effectuée au moyen dune analyse du rendement par recrue relatif par application du taux dexploitation (E) comme indicateur de leffort de pêche. Les données ont été collectées au cours denquêtes par chalutage. Le niveau actuel dexploitation a été dérivé destimations de Z et M.
ÉTAT DU STOCK: Daprès cette analyse, E est actuellement très proche de Emax.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL: Aucun conseil de gestion na été formulé.
COMMENTAIRES ET CONSEILS DU SCSA: Sur la base de lévaluation effectuée en 2002, le Sous-Comité a maintenu la recommandation tendant à ne pas accroître leffort de pêche. Il a demandé au Groupe de travail de fournir des chiffres sur le taux dexploitation actuel.
Évaluation du stock de Nephrops norvegicus sous-région géographique 9 - mer Ligurienne et mer Tyrrhénienne Nord (évaluation effectuée en 2002).
PÊCHERIES: Nephrops norvegicus est une espèce très importante à valeur commerciale élevée qui est exploitée par une partie variable de toutes les flottilles qui pêchent pendant toute lannée dans la sous-région 9. Les quantités débarquées dans la région natteignent pas 100 tonnes par an. Lespèce est capturée au moyen de chaluts de fond italiens traditionnels à 250-500 m de profondeur. Une quarantaine de navires exploitent lespèce dans la région. Il ny a pas de rejets dans le cas de cette espèce car la taille de presque tous les individus capturés est à peu près égale ou supérieure à la taille autorisée.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Les données ont été rassemblées au cours denquêtes par chalutage (programmes nationaux et MEDITS) ainsi que denquêtes dévaluation des prises comportant la collecte de données sur la répartition par taille des captures de 1985 à 2001. On a utilisé lanalyse par cohorte de la longueur et lanalyse du rendement par recrue pour évaluer létat des stocks de la région.
ÉTAT DU STOCK: Lespèce est considérée comme intégralement exploitée; le taux d'exploitation par les différentes flottilles varie selon les zones. Les taux de capture ont présenté des tendances positives en général pendant les dix dernières années. Le niveau deffort et le mode de pêche actuels paraissent appropriés pour assurer la durabilité de la ressource et des pêcheries.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL: Aucune recommandation spécifique na été formulée.
COMMENTAIRES ET CONSEILS DE SCSA: le Sous-Comité na pas formulé de recommandations. Il a été informé que leffort visant les langoustines a augmenté récemment.
PETITES ESPÈCES PÉLAGIQUES
Évaluation du stock de Engraulis encrasicolus dans la sous-région géographique 1 - mer dAlboran Nord (évaluation effectuée en 2002)
PÊCHERIES: Les anchois et les sardines sont les principales espèces recherchées par la flottille de bateaux à senne tournante dans la mer dAlboran Nord. Dautres espèces moins importantes du point de vue économique sont également capturées: Chinchard (Trachurus spp), maquereau (Scomber spp), hareng de lAtlantique (Scomberesox saurus) sardine dorée (Sardinella aurita). Dans la région de la Méditerranée Sud (du détroit de Gibraltar au cap de Gata) la flottille diminue constamment depuis 20 ans, tombant de plus de plus de 230 embarcations en 1980 à 120 en 2001. La flottille actuelle a une jauge brute moyenne de 17,2. Le Groupe de travail na étudié que la zone de pêche de la baie de Malaga qui fournit 85 pour cent des débarquements totaux. Après le minimum de 1993, les quantités débarquées ont marqué une légère reprise en 1996, mais elles ont accusé une nouvelle diminution au cours des dernières années et sont tombées au niveau le plus bas en 2000. Enfin, une forte augmentation des débarquements a été enregistrée en 2001 ainsi quun accroissement des valeurs CPUE qui ont alors atteint le chiffre le plus élevé depuis 1995 malgré les limitations volontaires du volume débarqué appliquées par les pêcheurs pour maintenir les cours du marché.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Informations provenant des pêcheries: quantités débarquées et tendance CPUE. Une enquête acoustique a été effectuée en 2000 et 2001.
ÉTAT DU STOCK: Lestimation de la biomasse dans la baie de Malaga effectuée dans le cadre de lenquête de 2001 (13 210 tonnes) représentait une forte augmentation par rapport à lannée précédente (1 716 tonnes). Étant donné que la majeure partie du stock est concentrée dans cette zone, cette estimation peut être considérée comme représentative pour toute la mer dAlboran Nord.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL (2002): Étant donné que leffort de pêche a déjà été sensiblement réduit en ce qui concerne le nombre dembarcations (qui est tombé de 185 en 1985 à 120 en 2001) et compte tenu du bon recrutement de 2001, il serait souhaitable de maintenir leffort au niveau actuel. Cependant, compte tenu des fluctuations importantes du stock et des classes dâge peu nombreuses dont se composent les captures (pratiquement 0 et 1 seulement), il serait nécessaire de poursuivre le suivi du stock.
COMMENTAIRES DU SCSA (2002): Le Sous-Comité a souscrit à lévaluation et a recommandé que, même si la situation du stock semble avoir changé en raison de lexcellent recrutement de lannée dernière, leffort de pêche soit maintenu au niveau actuel.
OBSERVATIONS DU SCSA (2003): Étant donné quaucune évaluation n'a été soumise en 2003, le Sous-Comité a demandé au Groupe de travail de mettre à jour l'évaluation existante. Il a en outre été informé quune interdiction de pêche temporaire est imposée pour les sennes tournantes au printemps depuis quelques années.
Évaluation du stock dEngraulis encrasicolus dans la sous-région géographique 6 - Espagne Nord (évaluation effectuée en 2002).
PÊCHERIES: Les principales espèces recherchées par la flottille de bateaux à senne tournante dans la région du nord de lEspagne sont lanchois et la sardine. Cette dernière est lespèce qui fournit les captures les plus abondantes mais lanchois est plus recherché en raison de sa valeur économique élevée. La flottille compte actuellement 191 bateaux à senne tournante, soit 12 pour cent de moins que lannée dernière, de 32,60 de jauge brute moyenne. Les quantités débarquées ont atteint un maximum denviron 22 000 tonnes en 1994, mais ont ensuite fléchi pour tomber à 6 000 tonnes en 2000, chiffre le plus bas des 15 dernières années. Les débarquements danchois représentent 80 pour cent des captures totales de lespèce en Méditerranée espagnole.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Enquêtes acoustiques exécutées de 1990 à 1993 et de 1995 à 2001 entre le cap La Nao et le cap Creus (Tramontana).
ÉTAT DU STOCK: La période pendant laquelle les enquêtes ont été exécutées correspond à la saison de recrutement de lespèce. La principale zone de recrutement se trouve entre Barcelone et le sud du delta de lÈbre. Les enquêtes ont indiqué que dans cette zone le recrutement avait été très faible de 1996 à 2000 mais que la population semblait avoir enregistré une reprise en 2001, atteignant ainsi à peu près à la moitié des chiffres de 1992, année de lestimation maximale. L'estimation de la biomasse établie pour lensemble de la zone en 2001 (27 000 tonnes) atteignait le double de celle de 2000.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL (2002): Compte tenu des importantes fluctuations enregistrées par le recrutement, qui ont un effet direct sur la biomasse totale du stock, il a été recommandé que leffort de pêche soit maintenu à son niveau actuel.
COMMENTAIRES DU SCSA (2002): Le Sous-Comité a souscrit à lévaluation et a recommandé de ne pas augmenter leffort de pêche.
COMMENTAIRES DU SCSA (2003): Comme aucune évaluation na été soumise en 2003, le Sous-Comité a invité le Groupe de travail à mettre à jour l'évaluation existante; il a en outre été informé quune interdiction de pêche temporaire était appliquée aux bateaux à senne tournante au printemps depuis quelques années.
Évaluation du stock dEngraulis encrasicolus dans la sous-zone géographique 7-6 Nord - golfe du Lion et Catalogne Nord (évaluation effectuée en 2003 suivant des méthodes hydroacoustiques)
PÊCHERIES: Le stock danchois du golfe du Lion et de la Catalogne Nord est exploité à la fois par la flottille espagnole et la flottille française. Il s'agit en majorité de bateaux espagnols à senne tournante qui pêchent de nuit à la lampe dans le golfe du Lion. Pour le moment, il ny a pas de conflit avec les chalutiers français qui opèrent uniquement de jour. Les prises se situent entre 5 000 et 6 000 tonnes par an mais la production est fonction de la demande du marché. Lorsque les cours du marché sont bas, les chalutiers pêchant les espèces pélagiques réorientent leur activité vers les ressources démersales qui sont surexploitées. Des méthodes décho-intégration sont utilisées chaque année depuis 1993 pendant lété dans le golfe du Lion afin dévaluer le volume et les variations des ressources danchois, de sardines et dautres espèces pélagiques dintérêt commercial. Létat de la population danchois dans cette zone paraît saméliorer car, depuis deux ans, on a observé une augmentation de la biomasse de reproducteurs (48 000, 70 000 et 112 000 tonnes respectivement en 1999, 2000 et 2001). En revanche, la biomasse des sardines paraît rester stable.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Les indices de biomasse et dabondance tirés par des méthodes directes des enquêtes françaises et espagnoles (1990-1993 et 1995-2001) sont analysés et combinés ainsi que des séries relatives aux captures et à leffort de pêche pour la période 1993-2001.
ÉTAT DU STOCK: Biomasse considérable et captures relativement faibles.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL (2003): Tenant compte de limportance de la biomasse disponible de ce stock partagé et des prises relativement faibles, le Groupe de travail a recommandé de maintenir leffort de pêche au même niveau et de continuer à établir une évaluation annuelle du stock en raison des fortes variations du recrutement danchois qui peuvent entraîner dimportantes fluctuations naturelles du stock.
COMMENTAIRES DU SCSA: Le Sous-Comité a souscrit à lévaluation et a recommandé de ne pas augmenter leffort de pêche.
Évaluation du stock dEngraulis encrasicolus sous-région géographique 17 - Adriatique Nord (évaluation effectuée en 2003)
PÊCHERIES: Lanchois (Engraulis encrasicolus, L.) est une des espèces commerciales les plus importantes de la mer Adriatique. La pêche des petits pélagiques est largement pratiquée dans le nord et le centre de l'Adriatique et la sardine est exploitée par les flottilles italienne, slovène et croate. La flottille italienne de cette zone se compose denviron 132 chalutiers pélagiques à buf (volante), soit 66 couples, qui pêchent principalement entre Trieste et Ancône, et denviron 36 embarcations à «lampara» (bateaux à senne tournante utilisant des lampes) qui opèrent principalement en Adriatique centrale. La réglementation en vigueur en Italie est appliquée. Depuis 1988, linterdiction de la pêche au chalut s'applique également aux chalutiers à buf pêchant à profondeur moyenne pendant lété (environ 45 jours de fermeture entre juillet et septembre), mais elle nest pas applicable aux bateaux à senne tournante. La pêche est suspendue le samedi et le dimanche.
La biomasse du stock danchois de l'Adriatique estimée par VPA dans le texte du programme de recherche FAO-ADRIAMED-SP a accusé des fluctuations marquées pendant la période étudiée (1975-2002). Après leffondrement de 1987, elle a actuellement tendance à évoluer de façon positive mais na pas encore retrouvé les volumes élevés antérieurs.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Formulaire dévaluation du Comité scientifique consultatif associé à CPUE (méthode Laurec-Shepherd).
ÉTAT DU STOCK: La biomasse du stock danchois de lAdriatique estimée par VPA a accusé des fluctuations considérables pendant la période étudiée (1975-2002). Elle sest effondrée en 1987 et présente maintenant une tendance positive mais na pas encore retrouvé les anciens chiffres les plus élevés. Les captures actuelles représentent environ 22 pour cent de la biomasse estimative.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL: Compte tenu de cette situation et également du fait que les captures actuelles (22 150 tonnes en moyenne, pendant la période 2000-2002) représentent environ 22 pour cent de la biomasse estimative, le niveau de leffort de pêche ne devrait pas être augmenté.
COMMENTAIRES DU SCSA: Le Sous-Comité a souscrit à lévaluation et a recommandé de ne pas augmenter leffort de pêche. Dans ce contexte, il a également estimé que les membres de la CGPM devraient fournir des chiffres à jour sur limportance et les caractéristiques des flottilles et des engins qui exploitent ce stock afin détablir le niveau actuel de leffort de pêche. Il a noté, que dans le cadre du projet ADRIAMED, une évaluation analytique conjointe couvrant lensemble de lAdriatique Nord et une écho-enquête couvrant le nord de cette zone ont été effectuées pour la première fois. Il a recommandé dassocier les résultats obtenus par ces deux méthodes pour la prochaine évaluation.
Évaluation du stock dEngraulis encrasicolus dans la sous-région géographique 22 - mer Égée (évaluation effectuée en 1999 et présentée en 2002)
PÊCHERIES: Une flottille de bateaux à senne tournante basée dans les ports dAlexandropoulis, Kavala et Thessalonique, (Grèce) opère dans la zone. On ne dispose pas de données au sujet de leffort de pêche, des tendances des captures, des quantités débarquées ni des rejets.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: On a appliqué la méthode DEPM pour établir une estimation de la biomasse de reproducteurs dans une zone comprise entre la côte de Thrace au nord et les îles de Samothrace et Thásos au sud.
ÉTAT DU STOCK: La biomasse de reproducteurs a été estimée à 13 180 tonnes en 1999.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL (2002): Aucun commentaire.
COMMENTAIRES DU SCSA (2002): Le Sous-Comité a recommandé au Groupe de travail délargir la zone étudiée de façon à englober toute laire de reproduction du stock afin dobtenir une estimation plus précise. Il a également recommandé que les différents groupes du Groupe de travail des petits pélagiques qui travaillent dans la même zone utilisent une méthodologie normalisée afin dobtenir une évaluation plus précise de la biomasse de reproducteurs.
COMMENTAIRES DU SCSA (2003): Étant donné quaucune évaluation na été soumise en 2003, le Sous-Comité a invité le Groupe de travail à mettre l'évaluation existante à jour. Il a en outre été informé quil existe des informations sur les flottilles, les tendances des prises et les rejets et il a donc recommandé que ces informations soient mises à la disposition du Groupe de travail.
Évaluation du stock de Sardina pilchardus dans la sous-région géographique 1 - mer dAlboran Nord (évaluation effectuée en 2002).
PÊCHERIES: L'anchois et la sardine sont les principales espèces exploitées par la flottille de bateaux à senne tournante dans la mer dAlboran Nord, qui capture également dautres espèces dimportance économique moindre: Trachurus spp., maquereau (Scomber spp.), Scomberesox saurus et sardine dorée (Sardinella aurita). Dans la région de la Méditerranée Sud (du détroit de Gibraltar au cap Gata), la flottille diminue constamment depuis 20 ans, tombant de plus de 230 embarcations en 1980 à 120 en 2001. La flottille actuelle a une jauge brute moyenne de 17,2. Le Groupe de travail na étudié que la zone de pêche de la baie de Malaga qui fournit 85 pour cent des quantités débarquées totales. Les quantités débarquées ont atteint un maximum denviron 6 000 tonnes en 1991-92 puis sont tombées à 1 000-2 000 tonnes en moyenne en 1994-98. À partir de 1998, les quantités débarquées et les CPUE ont eu tendance à augmenter, atteignant en 2000 et 2001 des valeurs supérieures à celles des années antérieures.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Informations provenant des captures et tendances des CPUE.
ÉTAT DU STOCK: Inconnu.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL (2002): Compte tenu des informations disponibles, il ne paraît pas nécessaire de recommander une réduction de leffort de pêche concernant ce stock.
COMMENTAIRES DU SCSA (2002): Aucun commentaire na été formulé.
COMMENTAIRES DU SCSA (2003): Étant donné quaucune évaluation na été soumise en 2003, le Sous-Comité a prié le Groupe de travail de mettre à jour lévaluation existante. En outre, il a été informé quune interdiction temporaire de la pêche à la senne tournante est imposée au printemps depuis quelques années.
État du stock de Sardina pilchardus dans la sous-région géographique 3 - mer dAlboran Sud (évaluation effectuée en 2003)
PÊCHERIES: La sardine est une des espèces les plus fortement exploitées en Méditerranée marocaine. Elle fournit environ 80 pour cent des quantités débarquées totales de petits pélagiques. À lheure actuelle, lespèce est pêchée par 141 bateaux à senne tournante ayant une jauge brute moyenne de 40 tonnes et disposant dune puissance de 450 CV en moyenne. Les embarcations travaillent toute lannée, cinq à six jours par semaine et restent en mer 12 à 15 heures par journée de pêche. Deux ou trois opérations de pêche peuvent être effectuées dans l'espace d'une journée. Les quantités débarquées ont accusé des fluctuations importantes pendant la période 1984-2000, atteignant un maximum denviron 28 000 tonnes en 1987 et un minimum denviron 9 300 tonnes en 1998. Leffort de pêche (nombre de journées de pêche*jauge brute) a également varié pendant la période 1992-2000 et a enregistré un maximum en 1993 et un minimum en 1998. Il a augmenté en 1999 et 2000.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: On a appliqué la méthode LCA à la répartition par fréquence des longueurs annuelle pour la période de 1990-2001 tirée des débarquements commerciaux. Le port retenu pour l'échantillonnage était Al-Hoceima, port le plus important du point de vue des quantités de sardines débarquées sur la côte méditerranéenne du Maroc. Les données concernant les paramètres de croissance de Von Bertalanffy ont été établies par estimation pendant les écho-enquêtes effectuées en 1998 par lEspagne dans la mer dAlboran.
ÉTAT DU STOCK: La biomasse de sardines a diminué pendant la période 1993-1997 puis elle a évolué de façon positive depuis 1998. Daprès les résultats, le taux optimum de mortalité par pêche (F0,1) correspond à 60 pour cent du taux actuel. Le stock est donc surexploité. Il na pas été possible détablir une estimation du taux Fmax parce que la courbe de rendement par recrue ainsi obtenue était une asymptote.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL (2002): Il na pas été proposé de conseils ni de recommandations de gestion.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL (2003): La production annuelle de sardines sur la côte méditerranéenne du Maroc est estimée à 14 000 tonnes par an débarquées par une flottille de 141 bateaux qui effectuent plus de 15 000 sorties par an. Daprès lestimation de la biomasse effectuée à lInstitut de Nador au moyen dune analyse par cohorte de la longueur, le stock a accusé une réduction considérable de 1992 à 1997 puis présenté une tendance légère à s'accroître de 1998 à 2001. Le taux de mortalité le plus élevé a été observé pour les individus dune longueur supérieure à 16 cm.
COMMENTAIRES DU SCSA: Le Sous-Comité a recommandé de poursuivre les analyses sur la base des données disponibles. En outre, compte tenu de la tendance des captures à diminuer malgré laccroissement de leffort de pêche pour ce stock, le Sous-Comité a recommandé que le Groupe analyse de manière approfondie les recommandations que lui ont adressées les scientifiques marocains[10].
Évaluation du stock de Sardina pilchardus dans la sous-région géographique 6 - Nord de lEspagne (évaluation effectuée en 2002)
PÊCHERIES: Les deux principales espèces exploitées par la flottille de bateaux à senne tournante dans la zone du nord de lEspagne sont lanchois et la sardine. La sardine fournit les prises les plus abondantes mais lanchois est particulièrement recherché en raison de sa valeur économique. La flottille se compose actuellement de 191 bateaux à senne tournante, soit 12 pour cent de moins que lannée dernière, ayant un GRT moyen de 32,60. Les quantités débarquées de sardines ont augmenté depuis les années 70 et ont atteint un maximum de 53 000 tonnes en 1994. Elles ont ensuite diminué, tombant à 38 000 tonnes en 2000.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Enquêtes acoustiques ECOMED effectuées en 1990 et 1993 et entre 1995 et 2001 entre le cap La Nao et le cap Creus (Tramontana).
ÉTAT DU STOCK: Entre 1990 et 2001, la biomasse estimative a varié de 200 000 tonnes en 1992 à 50 000 tonnes en 2000. Elle a été estimée en 2001 à 97 000 tonnes, soit le double de lannée précédente. Le recrutement a atteint un maximum en 1991 et 1992 et a été particulièrement faible en 2000 et 2001.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL (2002): Compte tenu du niveau actuel de la biomasse et des prises, ainsi que du faible recrutement constaté au cours des deux dernières années, il serait souhaitable de ne pas accroître leffort de pêche.
COMMENTAIRES DU SCSA (2002): Le Sous-Comité a souscrit à lévaluation et aux recommandations.
COMMENTAIRES DU SCSA (2003): Étant donné quaucune évaluation na été soumise en 2003, le Sous-Comité a demandé au Groupe de travail de mettre à jour lévaluation existante.
Évaluation du stock de Sardina pilchardus dans la sous-région géographique 7 - golfe du Lion (évaluation effectuée en 2003)
PÊCHERIES: La sardine est exploitée dans le golfe du Lion par 120 chalutiers opérant à profondeur moyenne qui passent à la pêche despèces démersales lorsque les cours du marché sont bas, et par huit bateaux à senne tournante travaillant dans la zone. Le nombre de chalutiers concernés change de mois en mois selon lespèce visée. Le volume moyen des prises déclarées dans le formulaire dévaluation des stocks pertinent atteint 9 000 tonnes pour la période de 1999-2001.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Depuis 1993, la méthode décho-intégration est appliquée chaque année dans le golfe du Lion afin destimer limportance et les variations des stocks de sardines et dautres espèces pélagiques dintérêt commercial.
ÉTAT DU STOCK: La ressource est considérée comme faisant lobjet dune exploitation modérée.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL: Sur la base de ces résultats, la biomasse de lespèce est considérée comme stable et sa valeur moyenne pour la période 1999-2001 a été estimée approximativement à 76 000 tonnes.
COMMENTAIRES ET CONSEILS DU SCSA: Le Sous-Comité a recommandé de poursuivre les recherches pour établir des estimations de la biomasse et de leffort de pêche.
Évaluation du stock de Sardina pilchardus dans la sous-région géographique 16 - Canal de Sicile (évaluation effectuée en 2003)
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL (2003): Les évaluations de la biomasse tirées de six écho-enquêtes effectuées entre juin 1998 et juillet 2002 dans le canal de Sicile ont été présentées. Les populations de sardines et danchois ont toutes deux enregistré des fluctuations considérables d'une année à l'autre, passant denviron 36 000 tonnes en juillet 2000 à 6 000 tonnes en 2002 dans le cas des sardines et de 7 000 tonnes en 1998 à 23 000 tonnes en 2001 dans le cas des anchois. En ce qui concerne particulièrement cette dernière espèce, ces chiffres font penser quil faudrait également tenir compte de la répartition par âge des captures (faible proportion de juvéniles), et de linfluence de la variabilité des facteurs environnementaux sur le recrutement annuel. Les évaluations acoustiques correspondent approximativement aux quantités débarquées (par les bateaux à senne tournante et les chalutiers à buf pêchant à profondeur moyenne) rassemblées à Sciacca (principal port de base dans la sous-région 16 pour les débarquements de petits pélagiques) pendant lannée suivant les campagnes dévaluation. La tendance à diminuer que présente depuis peu la biomasse des sardines fait penser quil conviendrait détudier les risques liés aux effets négatifs éventuels sur cette population de la pression que dautres engins de pêche font peser sur l'espèce aux stades larvaires pendant lhiver (de janvier à mars).
COMMENTAIRES DU SCSA: Sur la base des résultats présentés au sujet du stock de sardines local, le Sous-Comité a recommandé que le Groupe de travail soumette un formulaire dévaluation où figureraient les séries chronologiques de données sur lestimation de la biomasse, les caractéristiques des flottilles et les captures de façon à établir une évaluation correcte des stocks de sardines et danchois et à formuler des mesures de gestion. Il faudrait évaluer avec soin limpact des pêcheries locales sur les larves ou les juvéniles de l'espèce et communiquer les résultats obtenus à la prochaine réunion du Groupe de travail.
Évaluation du stock de Sardina pilchardus dans la sous-région géographique 17 - Adriatique Nord (évaluation effectuée en 2003)
PÊCHERIES: La sardine (Sardina pilchardus, Walb.) est lune des espèces dintérêt commercial les plus importantes de la mer Adriatique. La pêche aux petits pélagiques est très largement pratiquée dans le nord et le centre de lAdriatique et la sardine est exploitée par les flottilles italienne, slovène et croate. La flottille italienne qui opère dans le nord et le centre de lAdriatique se compose denviron 132 chalutiers pélagiques (volante) (66 couples) basés dans les ports de la côte comprise entre Trieste et Ancône et denviron 36 bateaux à senne tournante pêchant à la lampe (lampara) qui opèrent principalement dans la mer Adriatique centrale.
Régime des pêches (réglementation en vigueur en Italie): Depuis 1988, la fermeture de la pêche au chalut sapplique également aux chalutiers à buf à des profondeurs moyennes pendant lété (environ 45 jours de fermeture entre juillet et septembre), mais n'est pas applicable aux embarcations à senne tournante. La pêche est interdite le samedi et le dimanche.
Tendances des quantités débarquées: Les quantités débarquées de sardines ont diminué au cours des dernières années (1997-2001).
Rejets: Aucune information nest disponible pour les dernières années (2000 et 2001). Pendant les années antérieures (1987-1999), un projet de recherche spécialisé a permis destimer à environ 2 000 tonnes le volume annuel de rejets.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Formulaire dévaluation VPA du Comité consultatif scientifique associé à la CPUE commerciale (méthode Laurec-Shepherd) pour une série chronologique 1975-2002.
ÉTAT DU STOCK: La biomasse des sardines estimée selon la méthode VPA a atteint un volume maximum entre 1983 et 1985 puis a accusé un fléchissement progressif pour tomber à sa plus faible valeur en 1999. En 2000 et surtout en 2001 elle a augmenté. Les captures représentent actuellement environ 18 pour cent de la biomasse estimative.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL (2002): Il est recommandé dassurer le suivi des rejets en mer et dadopter des stratégies commerciales pour accroître la consommation humaine de sardines de façon à diminuer ces rejets. Le nouveau programme de recherche appuyé par la FAO et ADRIAMED qui sintitule «Collecte de données et système déchantillonnage biologique pour les petits pélagiques en mer Adriatique (Adriamed-SP)» est en cours dexécution. Les données rassemblées grâce à ce projet permettront daméliorer lévaluation des populations de petits pélagiques en mer Adriatique.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL (2003): La biomasse du stock de sardines estimée selon la méthode VPA dans le cadre du programme de recherche FAO-ADRIAMED-SP a atteint un volume maximum entre 1983 et 1985 puis elle a constamment diminué pour tomber à son niveau le plus bas en 2001. Compte tenu de cette situation et aussi du fait que les captures actuelles (19 300 tonnes en moyenne pour la période 2000-2002) représentent environ 19 pour cent de la biomasse estimative, leffort de pêche ne doit pas être augmenté par rapport à son niveau actuel. Étant donné la faiblesse de la demande de sardines en Italie, des rejets peuvent avoir lieu en mer et il a donc été suggéré de les surveiller.
COMMENTAIRES ET CONSEILS DU SCSA: Le Sous-Comité sest déclaré préoccupé par la tendance constante à diminuer des estimations de la biomasse établies depuis 20 ans et il a donc recommandé dappliquer des mesures de prudence, notamment de réduire leffort de pêche, pour renverser cette tendance et de faire baisser le taux dexploitation au-dessous de son taux actuel de 0,4[11]. Le Sous-Comité, sachant que lanchois est lespèce visée par la flottille italienne alors que les flottilles slovène, albanaise et croate recherchent les sardines, a également recommandé de mettre en uvre dès que possible des mesures de gestion harmonisées pour les petits pélagiques dans cette sous-région. Dans ce contexte, il a en outre estimé que les membres intéressés de la CGPM devraient fournir des chiffres à jour sur limportance et les caractéristiques des flottilles de pêche et des engins qui exploitent ce stock afin de déterminer le niveau actuel de leffort de pêche.
Évaluation du stock de Sardina pilchardus dans les sous-régions géographiques 20 et 22 - mer Ionienne orientale et mer Égée (évaluation effectuée en 2002)
PÊCHERIES: Une flottille de bateaux à senne tournante basée dans les ports de Volos, Chalkis, Corinthe et Patras (Grèce), opère dans la zone. On ne dispose pas de données sur leffort de pêche ni sur les tendances des captures, des quantités débarquées ou des rejets.
SOURCE DES CONSEILS DE GESTION: Le document comporte une estimation de la biomasse des stocks de sardines dans la mer Égée centrale et la mer Ionienne orientale basée sur la méthode DEPM.
ÉTAT DU STOCK: La biomasse totale de reproducteurs a été estimée à 19 826 tonnes en 2000.
CONSEILS ET RECOMMANDATIONS DE GESTION DU GROUPE DE TRAVAIL: Aucun commentaire na été formulé.
COMMENTAIRES DU SCSA: Lévaluation a été considérée comme préliminaire. Le Sous-Comité a recommandé dorganiser et de réaliser un programme à long terme destimation de la biomasse et de présenter une nouvelle évaluation.
[9] Texte extrait du rapport du
SCSA, réunion de Nicosie (Chypre), 3 - 6 juin 2003 [10] - Réduire la pression de pêche pendant trois ans - Imposer une interdiction temporaire en janvier - Créer des zones fermées dans la lagune de Nador et la baie dAl-Hoceima - Interdire la pêche en mai dans la zone comprise entre Kariat Arkmen et les îles Chafarinas [11] Point de référence pour les petits pélagiques Patterson, K. 1992. Fisheries for small pelagic species: an empirical approach to management targets. Rev.Fish Biol.Fish.,2:321-338. |