Commission des forêts pour L'Amérique Latine
Commission des forêts pour L'Asie-Pacifique
Commission des forêts pour le Proche-Orient
En Amérique latine, la foresterie et les industries forestières étaient encore pratiquement dans l'enfance il y a à peine vingt ans. Les choses ont bien changé depuis, et la Commission des forêts pour l'Amérique latine, réunie pour sa neuvième session à Curitiba (Brésil) en novembre 1964, a estimé que les Etats Membres pouvaient être justement fiers des progrès accomplis ces dernières années, tels qu'ils ressortent des rapports nationaux d'activité présentés à la réunion et complétés par les déclarations des délégués.
Un long chemin reste toutefois à parcourir avant que les forêts de la région soient utilisées au mieux. Les améliorations futures devront être soigneusement planifiées. Une des fonctions du Groupe consultatif régional FAO/CEAL pour le développement de l'industrie forestière est de fournir sa collaboration à cet égard, tandis que les projets du Fonds spécial représentent maintenant une source d'aide de volume considérable. Examinant les perspectives futures, la Commission a manifesté un intérêt particulier pour le nouveau programme de coopération FAO/BIRD, qui devrait faciliter l'identification et la préparation de projets de nouveaux boisements et de développement industriel pouvant être acceptés par la Banque internationale ou ses organismes, l'Association internationale pour le développement, et la Société financière internationale.
Le Gouvernement du Brésil avait choisi comme siège de la session Curitiba, capitale de l'Etat de Parana, parce que cette ville est non seulement le centre de la zone du pin de Parana et d'un ensemble d'industries forestières, mais encore le siège de la nouvelle école nationale de foresterie instituée à l'Université fédérale avec le concours du Fonds spécial des Nations Unies et de la FAO. C'est pour ce dernier motif que la réunion a été ouverte par le Ministre de l'éducation du Brésil.
Les pays suivants avaient envoyé des délégations: Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, République Dominicaine, Guatemala, Mexique, Paraguay, Pérou, Trinité et Tobago, Uruguay, Venezuela, France (pour la Guyane et les Antilles), Pays-Bas (pour le Surinam), Royaume-Uni (pour le Honduras et la Guyane britannique), enfin les Etats-Unis d'Amérique.
M. V. A. Farah (Président du Conseil forestier fédéral du Brésil) a été élu Président de la session, ont été élus Vice-présidents MM. F. Basán (Directeur du service forestier du Pérou), E. Dabas (Directeur de l'administration forestière nationale de l'Argentine) et J. M. Gonzales (Assistant spécial du Sous-secrétaire aux forêts du Mexique). MM. A. de Miranda Bastos (Brésil) et E. Ezquierdo (Pérou) ont été designés comme rapporteurs, tandis que M. H. Reichardt, forestier régional de la FAO, a rempli les fonctions de secrétaire. Le Directeur général de la FAO était représenté par M. P. Accioly Borges, représentant régional adjoint; M. R. G. Fontaine, chef de la Sous-Division des politiques forestières, représentait la Division des forêts et des produits forestiers de la FAO.
La Commission devait notamment examiner les rapports de ses organismes subsidiaires et formuler des recommandations quant à la suite à leur donner. En ce qui concerne le rapport du Comité régional de la recherche forestière (Président: M. F. H. Wadsworth, de l'Institut de foresterie tropicale de Porto Rico), la Commission a instamment prié la FAO d'organiser un centre régional de formation en matière d'inventaires forestiers, activité qui avait déjà été demandée par: priorité à une session précédente. S'il était impossible d'obtenir des crédits du PEAT, on pourrait certainement trouver une aide auprès d'un programme bilatéral d'assistance technique. Le Mexique a renouvelé son offre d'accueillir le centre. La Commission a, en outre, prié instamment les Etats Membres de maintenir et d'intensifier leur aide à l'Institut latino-américain de recherche forestière de Mérida, Venezuela (Président: R. Viloria Diaz).
La Commission a approuvé les rapports des groupes de travail des produits forestiers (Président: F. Leniz, Chili), des parcs nationaux et de la faune sauvage (Président: I. N. Costantino, Argentine), et de l'aménagement des bassins versants (Président: J. Castellano, Argentine).
Une des grandes questions examinées était la place de la foresterie dans la réforme agraire en Amérique latine. Des documents de base avaient été préparés à ce sujet par M. Cesco Petrin, Conseiller régional de la FAO pour les aspects forestiers de la colonisation intérieure, et par la Sous-Division des études législatives de la FAO. En conclusion, la Commission a décidé de faire connaître son point de vue à la prochaine conférence régionale de la FAO pour l'Amérique latine (Chili, mars 1965) et d'organiser dès que possible un séminaire régional sur la politique d'utilisation des terres.
Il est intéressant à cet égard d'esquisser l'évolution de la base juridique sur laquelle repose la politique forestière dans la région. On peut distinguer une première période, au lendemain de la découverte des Amériques. En 1496, un décret royal sur «la conservation des forêts et des plantations pour le bien commun du peuple» partait du principe de la propriété souveraine de l'Etat sur toutes les terres, quel qu'eu fût l'usufruitier individuel. L'Etat pouvait imposer des restrictions en ce qui concerne par exemple l'abattage de certaines espèces d'arbres et ses décisions étaient universellement applicables.
Vers le milieu du XIXe siècle, la législation commença à admettre le principe du rôle protecteur de la forêt. Mais, en même temps, l'individualisme juridique de la Révolution française, s'ajoutant au libéralisme économique, avait provoqué le retour à la notion romaine de propriété, selon laquelle le propriétaire a le droit absolu et exclusif d'utiliser son bien et d'en disposer. Ce principe, sanctionné en France par le Code Napoléon, passa au cours de la deuxième moitié du siècle dans la constitution des pays latino-américains. L'aménagement de la forêt privée fut libéré de tout contrôle extérieur et au Brésil, par exemple, un décret de 1876 abrogea l'obligation des autorisations de coupe dans les forêts privées de maderas de lei (essences de valeur commerciale et dont l'abattage était auparavant limité par la loi).
Au siècle actuel, si la propriété demeure un droit, on considère qu'elle comporte également des devoirs et qu'elle peut légitimement être limitée pour des motifs d'utilité publique ou de nécessité sociale. L'Etat s'occupe par conséquent davantage des forêts privées et il a été promulgué une législation établissant et réglementant ses interventions et instituant les organes administratifs qui en sont chargés. Un des premiers exemples est la loi cubaine de 1923, qui définissait la réglementation des forêts privées ayant un rôle protecteur. La dernière loi en date, adoptée en 1963 au Pérou, confère à l'administration forestière le pouvoir non seulement d'administrer les forêts domaniales, mais aussi de procéder aux interventions qu'exige l'intérêt public sur toute terre boisée, quel que soit le mode de propriété.
Le thème central choisi par la Commission des forêts pour l'Asie-Pacifique pour sa sixième session était le développement des industries forestières et le rôle des résineux à croissance rapide pour la production du bois nécessaire à la région. Ceci explique que la Nouvelle-Zélande pays particulièrement intéressant à cet égard, se soit offerte pour accueillir cette session et que divers Etats Membres de la FAO étrangers à la région, mais où sont en cours de vastes programmes de plantation, avaient également été invités à y envoyer des représentants. Seul le Soudan a pu le faire mais la participation des pays de la région a été satisfaisante et des délégations particulièrement nombreuses sont venues du Japon et des Philippines. Les autres pays représentés étaient l'Australie (y compris les territoires de Papouasie et de Nouvelle-Guinée), l'Inde, l'Indonésie, la Corée, la Malaisie, la France (pour la Nouvelle-Calédonie), le Népal, la Thaïlande, le Viet-Nam, le Royaume-Uni (pour Hong-kong), et les Etats-Unis (pour les territoires sous mandat).
La session a été ouverte par M. R. G. Gerard, Ministre des Terres et des Forêts de la Nouvelle-Zélande, qui a suivi pendant plusieurs jours les travaux. A noter aussi la présence du chef du parti d'opposition, Sir Eruera Tirikatene, ancien Ministre des Forêts. M. N. A. Osara, Directeur de la Division des forêts et des produits forestiers de la FAO, représentait le Directeur général et c'est lui qui affirma que la Nouvelle-Zélande se montrait bien trop modeste à propos de ses réalisations dans le domaine forestier. «Nous sommes tous extrêmement curieux de visiter vos industries forestières, dont nous avons beaucoup à apprendre» dit-il au Ministre, au nom des délégués.
Un certain temps a été occupé par une discussion générale des tendances des ressources et des besoins en bois de la région. Un des délégués souligna la «rapidité surprenante» avec laquelle évolue la situation mondiale et le développement «explosif» de la demande pour tous les produits forestiers. Les pays de la région Asie-Pacifique seront forcément, en raison de leur nombreuse population et de leur développement rapide, un des principaux foyers de la demande future, dont un aspect est examiné dans l'article sur la Chine contenu dans le présent numéro.
Plusieurs pays de la région ont des ressources forestières appréciables, et même des excédents de bois¹, mais il leur est difficile de trouver les capitaux nécessaires pour les exploiter et les transformer, de manière à exporter ces produits sous une forme qui assurerait le maximum de profit.
¹ Voir FAO. Tendances et perspectives du bois d'uvre dans la région Asie-Pacifique, Genève, 1961. Ces pays sont: la Birmanie, la Thaïlande, le Cambodge, les Philippines, la Malaisie, la Papouasie et la Nouvelle-Guinée.
Sans s'attaquer à fond au problème, la Commission s'est accordée pour indiquer aux pays quelques mesures pratiques à prendre dans l'avenir immédiat:
a) Donner à la FAO des évaluations récentes de leurs ressources de bois et de leurs besoins futurs, pour lui permettre de reviser en la précisant son étude sur les tendances et les perspectives dans la région (les informations sont en effet indispensables pour une planification réaliste. La situation mondiale est une question à examiner par le sixième Congrès forestier mondial de 1966; quant à la situation régionale, elle doit être étudiée à nouveau à la prochaine session de la Commission. Celle-ci a accepté avec reconnaissance l'invitation du Gouvernement de la Corée, qui a offert de l'accueillir en cette occasion.b) Promouvoir la demande à l'égard des nombreux bois d'uvre encore inutilisés qui existent dans certains pays très boisés de la région. Il s'agit de pays tropicaux dont les forêts contiennent des centaines d'espèces, dont quelques douzaines à peine, représentant une toute petite partie du matériel sur pied, sont actuellement commercialisées. Ce vu a été formulé déjà bien des fois. Les intérêts commerciaux des pays producteurs devraient être représentés aux délibérations futures de la Commission sur ce point.
c) Veiller à ce que, à tous les niveaux de l'enseignement forestier, une place convenable soit faite aux questions de débardage, de transport et de commerce des bois. Il devrait être possible de réduire sensiblement les coûts dans ces domaines, ce qui se répercuterait sur le prix du produit fini. Une certaine proportion des forestiers diplômés devraient être encouragés à se spécialiser dans ces importants aspects de l'utilisation forestière et il faudrait aussi augmenter les possibilités de formation au niveau de la préparation professionnelle.
d) Actuellement, c'est l'économiste beaucoup plus que le sylviculteur qui intervient dans la création, l'aménagement et l'utilisation des forêts. Il s'ensuit que la planification industrielle doit être une des premières étapes, sinon la toute première, quand on envisage de classer et d'aménager les forêts existantes ou d'établir de nouvelles plantations.
La Commission a reconnu que de nombreuses difficultés restent à surmonter dans la région Asie-Pacifique avant que la foresterie puisse contribuer pleinement aux valeurs économiques et sociales. Les perspectives sont toutefois brillantes et même enthousiasmantes, et la Commission estime qu'un programme rationnel de développement forestier sera toujours un facteur significatif de progrès humain dans tout l'ensemble de la région.
Passant aux questions pratiques, la Commission a demandé que la Sous-Commission du teck de la FAO tienne dans un proche avenir une session à laquelle devraient être invités les Etats Membres de l'Afrique aussi bien que ceux de l'Asie. Le Président de cette Sous-Commission est de droit Shri Hari Singh, Inspecteur général des forêts de l'Inde, qui est aussi Président du Comité régional de la recherche en matière de sylviculture et d'aménagement forestier, dont il a exposé les travaux à la Commission. M. H. E. Dadswell (Australie), Président du Comité régional de la recherche sur les produits forestiers, a présenté lui aussi son rapport, dans lequel il prévoit un développement considérable des travaux du Comité dans les prochaines années. La disparition prématurée de M. Dadswell, en décembre, a porté un rude coup à ces espoirs et a bloqué les perspectives d'élargissement du programme de la FAO en matière de technologie du bois.
Le Bureau de la Commission a été constitué comme suit: Président: A. L. Poole (Directeur général du Service forestier néo-zélandais); Vice-présidents: Chong Supp Shim (Directeur du Bureau de foresterie de Corée); Inche Abdul Majud b. Haji Mohammed Shahid (Conservateur adjoint des forêts de Malaisie); Apolonio F. Rivera (Directeur p. i. des forêts, Philippines); MM. A. G. Hanson (Australie), D. Kennedy (Nouvelle-Zélande) et Inche Abdul Rahman bin Ali (Malaisie) ont été nommés rapporteurs. U Aung Din, forestier régional de la FAO, était Secrétaire de la session.
Il est fort à propos que la Commission des Forêts pour le Proche-Orient de la FAO ait tenu au Liban sa quatrième session (en juin 1964). En effet, la Commission s'intérese avant tout au reboisement de la région et le Liban fait des progrès rapides dans la restauration de ses grandes forêts de cèdres d'autrefois.
Une des raisons qui expliquent cet intérêt soudain pour la sauvegarde des cèdres fameux est l'importance touristique de ces arbres, le tourisme étant l'une des grandes activités économiques du Liban. Une autre raison est que le Liban, comme beaucoup de pays en voie de développement, a un Plan, qui est justement un «Plan vert». Ce programme décennal a deux objectifs principaux: premièrement, restauration et reboisement du Mont Liban (ce nom ne désigne pas un sommet isolé mais toute la chaîne qui forme l'épine dorsale du pays) et de la chaîne parallèle de l'Anti-Liban qui, quelque 80 km plus à l'intérieur des terres, borde la frontière syrienne; deuxièmement, l'amélioration des conditions de vie des petits paysans laissés à l'écart par l'essor économique du pays. (les deux desseins sont servis par l'assistance technique internationale (particulièrement du Fonds spécial des Nations Unies et de la FAO).
Des représentants des pays suivants ont assisté à la session de la Commission des forêts pour le Proche-Orient: Chypre, France, Irak, Jordanie, Liban, Libye Soudan, République arabe syrienne et Turquie. Des observateurs de l'Iran, du Royaume-Uni et des institutions des Nations Unies ont également assisté à la session. Le secrétariat était assuré par le fonctionnaire forestier régional de la FAO, M. Oedekoven.
Le Directeur des forêts et des ressources naturelles du Liban étant absent pour des raisons de force majeure, la Commission a élu un nouveau président, M. Hassan Kittani, Directeur général des forêts de l'Irak. MM. Abdul Hakim Siba'i, Directeur des forêts de la République arabe syrienne, et Zübeyir Akyilidiz, du Directorat général des forêts de Turquie, ont été élus à la vice-présidence et M. Andreas Polycarpou, Directeur du Département des forêts de Chypre, a été nommé rapporteur. A la séance d'ouverture, le Ministre libanais de l'agriculture a souhaité la bienvenue aux délégués au nom du pays hôte et M. A. R. Sidky, Représentant régional de la FAO, a pris la parole au nom du Directeur général de l'Organisation.
Les discussions les plus animées ont été consacrées au rôle multiple de la forêt et aux relations entre la forêt et les autres formes d'utilisation des terres. Dans la région, l'intégration d'une foresterie productive dans l'économie agricole doit être le concept fondamental des forestiers. La foresterie reste encore la plupart du temps reléguée aux terres les plus pauvres - et même là les administrations forestières ont du mal à éviter l'empiétement d'autres utilisations qui risquent de provoquer une dégradation définitive de ces terres. La Commission a souligné que les autorités et bureaux responsables de la planification de l'utilisation des terres devraient comporter une forte représentation forestière.
Examinant les rapports d'activité nationaux qui lui ont été soumis, la Commission a particulièrement noté les progrès accomplis dans la région en matière d'éducation forestière. Ces progrès devraient s'accompagner d'un effort parallèle dans le domaine administratif.
A Chypre, la douzième année scolaire du Collège de foresterie s'est achevée en juillet 1963. La création d'une troisième année d'enseignement est prévue pour fournir les connaissances forestières les plus récentes et permettre la spécialisation dans certains domaines. Les travaux d'agrandissement du Collège sont déjà commencés. D'autre part, de brefs cours de perfectionnement sont organisés à l'intention de stagiaires recrutés directement par le Service des forêts. Un film intitulé «The Forest of Typrus» a été produit en 1962. En Iran, un Institut des forêts et terrains de parcours, rattaché au Collège d'agriculture de l'Université de Téhéran, a été créé à Karadj, avec l'aide d'un projet du Fonds spécial des Nations Unies, qui subventionne également l'école de brigadiers forestiers de Gorgan. En Irak, une faculté forestière a été créée au Collège d'agriculture, avec l'aide de la République fédérale d'Allemagne, qui fournit du personnel enseignant, de l'équipement, des outils et du matériel de laboratoire. Depuis la dernière session de la Commission, douze étudiants ont reçu le diplôme de l'école de brigadiers forestiers pour le Proche-Orient de Lattaquié en Syrie, trente-huit ont reçu le diplôme de l'Institut supérieur de foresterie d'Abou-Graib; mais, après cette promotion, l'Institut fermera et les études seront limitées au niveau du Collège. En Jordanie, il est prévu que le Département des forêts recrutera d'ici 1970 neuf forestiers diplômés d'université et trente et un brigadiers forestiers. Au Koweït, en envisage de demander à la FAO deux bourses de perfectionnement en matière de foresterie et d'aménagement des parcours; quatre étudiants iront suivre les cours de brigadier forestier à Lattaquié. Au Liban et au Soudan, des projets du Fonds spécial des Nations Unies financent des bourses. En République arabe unie, des étudiants en agronomie de l'Université d'Alexandrie suivent un cours de foresterie générale. En Turquie, la création d'une nouvelle faculté forestière à établir dans l'Université d'Ege à Smyrne est prévue. Il faut signaler qu'outre l'école technique forestière de Duzce, en Turquie, deux nouvelles écoles du même genre s'ouvrent, l'une à Trébizonde et l'autre à Antalya. Si l'on ajoute le Collège forestier du Pakistan à Peshawar, on peut dire sans exagérer que l'amélioration de l'éducation forestière dans l'ensemble du Proche-Orient accélérera beaucoup les progrès futurs de la foresterie en général.
Des débats particulièrement intéressants ont porté sur les rideaux-abris (éléments de l'infrastructure) et les brise-vent (au niveau de l'exploitation agricole). Les avantages de ces derniers doivent être évalués non pas dans l'absolu, mais de façon globale, en tant que partie intégrante de l'économie de l'exploitation. La FAO essaiera d'organiser un autre centre de perfectionnement et voyage d'étude sur ce thème.
La Commission a décidé de fusionner en un nouveau groupe de travail le Comité de la recherche forestière et le Groupe de travail de l'enseignement forestier et d'élargir le mandat du Groupe de travail de l'aménagement des parcours forestiers pour tenir compte de tous les aspects pertinents des politiques forestières et des politiques de mise en valeur des bassins versants. Les programmes de travail de ces deux organismes subsidiaires ont été approuvés.
La Jordanie, l'Irak et la République arabe syrienne ont invité la Commission à tenir sa prochaine session sur leur territoire. La décision a été laissée au Directeur général de la FAO; en tout état de cause, il est peu probable que la prochaine session puisse se tenir en 1966, car le prochain Congrès forestier mondial doit avoir lieu justement en 1966. Pour des raisons indépendantes de la volonté de la FAO, les sessions de la Commission des forêts pour le Proche-Orient ont toujours été très espacées dans le temps. Cela est d'autant plus regrettable que l'utilité de ces réunions pour le progrès de la foresterie dans les régions en voie de développement semble être de plus en plus reconnue. Les réunions donnent en effet aux forestiers une occasion unique d'échanger des opinions sur différents problèmes d'intérêt commun et de bénéficier de leurs connaissances respectives.