Le Mali a formulé sa politique nationale de communication en 1993, la Guinée Bissau en 1995, le Burkina en 2001 et le Niger en 2002.
De la phase de formulation à celle de la mise en uvre, plusieurs événements ont marqué heureusement mais parfois malencontreusement, le processus de définition et de mise en uvre des politiques nationales de communication pour le développement de ces pays.
Les différentes étapes méthodologiques ont parfois du subir des avatars relatifs à des facteurs politiques, financiers, institutionnels et même simplement logistiques.
Cest fort du recul quoffre le temps à la réflexion que, Cheickna Hamalla Diarra, Francisco Barreto de Carvalho, Serge Théophile Balima et Daouda Diallo, qui ont eu à participer et ou à coordonner les exercices de définition des politiques nationales de communication pour le développement respectivement au Mali, en Guinée Bissau, au Burkina et au Niger, nous livrent ici les leçons et enseignements tirés.
En analysant les atouts et les contraintes quont connu les différentes étapes méthodologiques de lélaboration et de la mise en uvre des politiques nationales de communication pour le développement, les quatre auteurs ont fait des suggestions pour les pays qui sengageraient dans le même processus: quelles précautions prendre? Quels travers éviter?
Par exemple au Mali, la mise en uvre de la politique nationale de communication pour le développement sest faite progressivement; il eut fallu presque dix ans pour réaliser certaines activités; et là encore?
Le chemin qui reste est long à parcourir faute de ressources financières mais surtout à cause de la faible priorité donnée à la communication pour le développement dans les programmes de travail des Gouvernements et des ONG.
En fait, il ne sagit pas de formuler des projets et délaborer des stratégies de développement encore faut-il une réelle volonté politique pour la mise en uvre de ces programmes. Ce quil faut, aujourdhui, cest sengager résolument au niveau national.
Ce nest quainsi que lon pourra exploiter les ressources de la communication au service de la santé, de léducation, de lagriculture, de lalphabétisation, en un mot, au service développement du pays.
Dans chacun des pays, lélaboration des plans daction à court, moyen et long terme a été faite; il reste à les mettre en uvre dune manière systématique, coordonnée et volontaire.
En intégrant les plans daction dans les programmes prioritaires des décideurs des acteurs à la base et des partenaires au développement.
Jean-Pierre Ilboudo
Superviseur technique des projets de définition
des politiques de communication en Afrique Francophone et Lusophone