Comité consultatif FAO de l'enseignement forestier
Liste des membres du Comité consultatif FAO de l'enseignement forestier
Cours de formation d'instructeurs
Projets d'éducation et de formation forestières PNUD/FAO
Mouvements de personnel
Développement de l'éducation et de la formation professionnelle forestières en Afrique tropicale
Les membres du Comité consultatif FAO de l'enseignement forestier, qui a tenu sa quatrième session à l'université d'Ibadan (Nigeria) en juillet 1969, ont été heureux d'avoir pu voir fonctionner un projet FAO d'enseignement forestier. Le département des forêts de l'université a en effet été créé dans le cadre d'un projet du Fonds spécial du Programme des Nations Unies pour le développement, projet dont l'exécution a été confiée à la FAO.
Invité à évaluer le projet, le comité a semblé satisfait de ce qu'il a vu et s'est félicité de trouver dans les projets et programmes de la FAO le reflet de maintes suggestions et recommandations déjà formulées par lui. Ail a notamment constaté que l'enseignement est planifié de façon plus réaliste, en fonction du développement prévu de la foresterie et des industries forestières dans les divers pays et régions.
Enseignement post-universitaire
Mais dans certains domaines, le progrès est lent. C'est ainsi que le comité, tout en approuvant l'expansion rapide des programmes de la FAO pour la formation de cadres subalternes plutôt que de cadres supérieurs, regrette que la promotion des études forestières post-universitaires ait si peu progressé dans les pays en voie de développement depuis sa dernière session. Cela s'explique certainement en partie par les multiples occasions offertes d'effectuer des études post-universitaires dans les pays développés, phénomène éminemment positif en lui-même, mais qui ne devrait pas faire oublier aux autorités qui accordent des bourses les possibilités et les avantages d'études accomplies dans le pays ou la région même d'où le candidat est originaire. Le comité est toutefois convenu qu'il fallait encourager les pays en voie de développement à profiter au maximum des possibilités d'études post-universitaires à l'étranger, particulièrement en Amérique du Nord et en Europe, et il a suggéré que la FAO entreprenne un inventaire des établissements offrant de telles possibilités, peut-être à l'occasion de la réédition du Répertoire mondial des écoles forestières. Cet inventaire devrait porter sur les divers types d'études postérieures au diplôme universitaire, y compris les cours de recyclage et les études ad hoc sur des sujets spéciaux, et non pas seulement la préparation de diplômes supérieurs.
Le comité a approuvé ce que fait l'Organisation for Tropical Studies, aux Etats-Unis, pour développer l'enseignement post-universitaire dans les pays tropicaux eux-mêmes. Les études post-universitaires de foresterie tropicale - particulièrement sur des aspects tels que l'étude des sols tropicaux, l'écologie, la mensuration, la sylviculture et l'extraction du bois - doivent être encouragées dans des institutions situées sous les tropiques, ayant de fortes liaisons universitaires et à même de desservir un espace plurinational. Soulignant la nécessité de créer dans les pays en voie de développement des centres d'études forestières post-universitaires destinés à desservir plus d'un pays, le comité n'a pas perdu de vue les difficultés que suscitera le choix de l'emplacement idéal. Ail faudra tenir compte des différences de milieu, de la diversité des situations économiques ainsi que de considérations politiques et utiliser au mieux les possibilités de développer progressivement les institutions de niveau universitaire existant déjà.
Le comité a pris note des progrès réalisés par la FAO dans l'analyse du coût de l'enseignement forestier par étudiant, particulièrement au niveau moyen, où cette analyse est plus difficile qu'au niveau supérieur. II faudra poursuivre l'étude de cet aspect, en y incluant les coûts de l'enseignement tant directs qu'indirects. Tout tableau des coûts et des bénéfices de l'enseignement forestier sera fallacieux s'il porte sur une période de rodage durant laquelle l'institution n'a pas encore atteint sa maturité et s'il ne permet pas d'établir une comparaison avec les autres moyens d'atteindre des objectifs analogues sur le plan de l'éducation.
Le comité a noté avec satisfaction que la FAO s'était efforcée de promouvoir la production et la diffusion plus large de manuels convenables dans le cadre de ses projets de terrain. Mais ces efforts sont généralement sporadiques et la question n'est pas suivie systématiquement.
Projet de consultation mondiale sur l'éducation et la formation forestières
Les vues du comité concernant les études régionales de la FAO sur l'éducation et la formation forestières sont exposées dans un autre article.
Le comité a réaffirmé son accord sur l'idée d'une consultation mondiale consacrée à la teneur de l'enseignement forestier actuel, eu égard aux progrès rapides de la science et de la technique ainsi qu'à l'évolution du rôle de la profession forestière. Dès 1970, la FAO convoquera à Copenhague une conférence mondiale sur l'enseignement et la formation agricoles, en collaboration avec l'OIT et l'Unesco. Cette réunion devrait donner des indications utiles sur ce qu'il conviendrait de faire ultérieurement pour le secteur forestier. De l'avis du comité, le nombre des thèmes devra être strictement limité, à dix par exemple, choisis de préférence parmi ceux qui n'ont pas été traités lors de précédentes réunions internationales. Les problèmes des pays en voie de développement méritent une attention particulière, mais il ne devrait pas être nécessaire de les traiter séparément de ceux des pays développés.
Le Comité consultatif FAO de l'enseignement forestier, Ibadan, Nigeria, 1969.
La consultation devrait porter sur l'enseignement forestier pris au sens le plus large du terme, c'est-à-dire en y englobant à la fois l'aménagement des terres forestières et les industries forestières, et s'articuler autour de trois sujets principaux: la foresterie sous le rapport de l'environnement, la foresterie industrielle et la science du bois et les produits forestiers.
D'autres importants sujets de discussion pourraient être une stratégie nouvelle pour attirer les fonds d'aide extérieure vers l'éducation et la formation forestières, l'évaluation des coûts et des bénéfices de l'enseignement forestier et le rôle du forestier dans le développement économique.
Les membres du comité ont émis de nombreuses suggestions concernant l'organisation de la consultation, qui seront prises en considération par les organisateurs le moment venu. Les membres du comité se sont déclarés prêts à participer aux préparatifs, particulièrement en ce qui concerne le choix des auteurs et la sélection des documents. Mais étant donné la dispersion de ses membres, le comité a confié la responsabilité d'ensemble de l'organisation de la consultation au secrétariat de la FAO et au pays hôte, lorsque celui-ci aura été choisi.
Président
Dr J. W. B. Sisam
Dean, Faculty of Forestry
University of Toronto
Toronto 5
CANADA
Membres
Sr. Dn. I. N. Costantino
Sub-Administrador General de Bosques
Pueyrredón 2446
Buenos Aires
ARGENTINE
Pr. J. D. Ovington
Head, Department of Forestry
The Australian National University
P. O. Box 4
Canberra, A. C. T. 2600
AUSTRALIE
Pr. Haroldo Frenzel
Escola Nacional de Florestas
Ministerio de Educação e Cultura
Universidade do Paraná
Caixa Postal 672
Curitiba, Paraná
BRÉSIL
Sr. Dn. Hernán Cortés
Director, Escuela de Ingeniería Forestal
Universidad de Chile
Seminario 160
Santiago
CHILI
Pr. Dr Gerhard Speidel
Bertholdstr. 17
78 Freiburg im Breisgau
RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D'ALLEMAGNE
Dr Eino Saari
Professor em. of Forestry Economics
University of Helsinki
Metsätalo
Unioninkatu 40B
Helsinki
FINLANDE
J. Pourtet
Ingénieur général du génie rural, des eaux et des forêts
Direction des forêts
1ter, avenue de Lowendal
Paris 7e
FRANCE
A. K. Owusu-Afriyie
Chief Conservator of Forests
Ministry of Forestry
P. O. Box 527
Accra
GHANA
The President, Forest Research Institute and Colleges
Dehra Dun
INDE
Bijan Bavandi
Director-General for Training
Ministry of Natural Resources
Teheran
IRAN
Eiji Nara
Chief, Research and Extension Section
Forestry Agency
Ministry of Agriculture and Forestry
2-1 Kasumigaseki, Chiyoda-ku
Tokyo
JAPON
A. M. Oseni
Director, Federal Department of Forestry Research
Ibadan
NIGERIA
Dr Ing. Ion Damian
Prorector, Institutul Politehnic
Brasov
ROUMANIE
Don M. Prats Zapiraín
Dirección General de Montes, Caza y Pesca Fluvial
Ministerio de Agricultura
Paseo Infanta Isabel, 1
Madrid 7
ESPAGNE
Mohamed Ahmed El Rashid
Principal, Forest Rangers' College
Khartoum
SOUDAN
Pr. Thiem Komkris
Dean, Faculty of Forestry
Sasetsart University
Bangkhen, Bangkok
THAÏLANDE
Pr. S. D. Richardson
University College of North Wales
Department of Forestry
Bangor, North Wales
ROYAUME-UNI
Dr James S. Bethel
Dean, School of Forestry
University of Washington
Seattle
Washington 98105
ETATS-UNIS
Dr Carlos Claverié Rodriguez
Profesor, Facultad de Ciencias Forestales
Universidad de los Andes
Mérida
VENEZUELA
Un cours de formation d'instructeurs forestiers a été organisé en Suède en mai et juin 1969 à l'intention de participants provenant de la région d'Asie. Ce cours s'inscrit dans le programme de la FAO en matière d'éducation et de formation pour les pays en voie de développement. Organisé sous les auspices du gouvernement suédois par l'office suédois pour le développement international (SIDA), il était dirigé par M. Lars Sjödahl, du service des forêts suédois. Les 13 participants provenaient des pays suivants: Birmanie, Ceylan, Corée, Inde, Iran, Malaisie, Philippines, Taïwan et Thaïlande.
Le cours avait pour objet d'enseigner aux participants des méthodes modernes fondées sur les derniers principes de la psychologie et de la pédagogie et de leur faire connaître la vaste gamme des auxiliaires d'enseignement qui existent aujourd'hui et la façon de s'en servir.
Après s'être réunis le 1er mai à Stockholm pour suivre un programme d'orientation, les stagiaires se sont rendus à la Skogsbruksskola à Vallmotorp, près de Katrineholm, pour le cours proprement dit qui comprenait cinq parties: psychologie pédagogique, auxiliaires d'enseignement, leçons de démonstration, méthodes d'enseignement et exercices pratiques.
Les cours de psychologie traitaient des techniques d'étude et de l'enseignement programmé. Dans les cours consacrés aux auxiliaires pédagogiques, les stagiaires ont appris à utiliser les films et films fixes, les projecteurs et rétroprojecteurs, divers types de machines à copier, le magnétophone et le flanellographe. Les stagiaires ont assisté à des leçons de démonstration, données par le personnel de l'école professionnelle forestière aux élèves de l'école. Le système de notation adopté pour les principaux aspects de la leçon (teneur, organisation et méthode) a été expliqué et, après chaque leçon, on a procédé à une évaluation au moyen de discussions par groupes et par classes et rédigé un sommaire des points les plus importants.
En matière de méthodes pédagogiques, les types d'enseignement possibles, leur application à diverses situations pédagogiques et leur adaptation en fonction du niveau des étudiants, ont été étudiés au cours de conférences et de discussions.
Les exercices pratiques consistaient en leçons faites par chaque participant devant les autres stagiaires. Ces leçons étaient enregistrées sur magnétophone et évaluées aussitôt après au cours de discussions portant sur les méthodes d'enseignement adoptées, le plan et l'organisation de la leçon et l'utilisation des auxiliaires d'enseignement. Des enregistrements de télévision à circuit fermé ont également été faits pour permettre aux participants de juger de l'effet qu'ils font et de s'exercer à illustrer leur enseignement par des attitudes et gestes appropriés.
On a insisté sur l'importance que présente une définition précise des objectifs de l'enseignement et sur la nécessité d'inciter les élèves à prendre une part active au processus d'acquisition des connaissances. Les diverses méthodes d'enseignement ont été traitées de façon approfondie et l'utilité de varier ces méthodes selon les situations pédagogiques a été mise en évidence. On a appelé l'attention sur le rôle que peuvent jouer les auxiliaires d'enseignement tant pour assurer une certaine variété que pour mettre en lumière des points particuliers.
En appliquant les principes de la psychologie, on a pu situer dans une juste perspective les méthodes démontrées et indiquer la façon de les adapter en fonction des besoins de chaque élève ou de chaque situation pédagogique. La brièveté du cours et l'hétérogénéité de la formation des participants n'ont pas permis d'approfondir les problèmes particuliers, mais on a pu étudier des critères pour la recherche de solutions locales. Compte tenu des limites de temps, le cours marque un progrès dans le domaine de la formation pédagogique des instructeurs et ouvre aux participants la voie vers des études plus poussées.
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Date d'achèvement |
Argentine |
Institut de formation en matière d'aménagement des forêts et des bassins versants |
Avril 1968 |
Brésil |
Faculté forestière nationale, Curitiba |
Décembre 1969 |
Inde |
Création de quatre centres de formation en matière d'exploitation forestière |
Août 1969 |
Jordanie |
Formation et démonstration en matière de boisement et d'aménagement forestier |
Mars 1969 |
Pakistan |
Programme national de formation et de recherche forestières |
Juin 1969 |
Philippines |
Démonstration et formation en matière d'a ménagement des forêts, des terrains de parcours et des bassins versants |
Janvier 1970 |
Soudan |
Centre de recherche et d'enseignement forestiers |
Avril 1968 |
Projet régional (Syrie) |
Ecole de brigadiers forestiers pour le Proche-Orient, Lattaquié (maintenant institut forestier arabe sous les auspices de la Ligue des Etats arabes) |
Décembre 1968 |
Projet régional (Venezuela) |
Institut latino-américain de recherche et de formation professionnelle forestières, Mérida (maintenant institution autonome) |
Décembre 1960 |
AFRIQUE |
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Cameroun |
Ecole de formation de spécialistes de la faune et de la flore sauvages |
1973 |
République centrafricaine |
Centre forestier de formation professionnelle et de démonstration |
Mai 1973 |
Congo (Brazzaville) |
Centre forestier de formation professionnelle et de démonstration |
Décembre 1971 |
Gabon |
Institut national d'études forestières du Cap Estérias |
Mars 1973 |
Guinée |
Centre forestier de formation professionnelle et de démonstration |
Octobre 1971 |
Guinée |
Ecole nationale d'agriculture, Kindia (y compris formation professionnelle forestière) |
Juin 1974 |
Libéria |
Collège d'enseignement agricole et forestier, université du Libéria |
Décembre 1973 |
Mauritanie |
Centre de formation et de vulgarisation agricoles, Kaëdi (comprend la foresterie) |
Octobre 1970 |
Maroc |
Centre d'éducation et de formation forestières |
Janvier 1974 |
Nigeria |
Ecole forestière, université d'Ibadan |
Août 1970 |
Ouganda |
Ecole de brigadiers forestiers |
Décembre 1970 |
Tanzanie |
Collège d'aménagement de la faune sauvage africaine, Mweka |
Mai 1970 |
ASIE ET EXTRÊME-ORIENT |
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Afghanistan |
Formation et démonstration en matière d'amélioration des forêts et des terrains de parcours |
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PROCHE-ORIENT |
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Irak |
Centre de recherche, de démonstration et de formation forestières |
Avril 1972 |
Iran |
Institut forestier et école de gardes forestiers, université de Karadj |
Juin 1971 |
Liban |
Enseignement, formation et recherche en matière forestière |
Mai 1972 |
AMÉRIQUE LATINE |
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Projet régional (Costa Rica) |
Institut interaméricain des sciences agricoles, Turrialba |
Septembre 1970 |
Colombie |
Institut national de sylviculture et école de gardes forestiers |
Novembre 1972 |
Cuba |
Institut de recherche et de formation forestières |
Août 1974 |
Equateur |
Centre de formation forestière |
Novembre 1971 |
Honduras |
Ecole forestière |
Juin 1974 |
Mexique |
Programme agricole intégré d'éducation, de recherche et de vulgarisation agricoles, Chapingo |
Février 1970 |
Pérou |
Recherche et formation forestières, Universidad Agraria |
Novembre 1970 |
Trinité-et-Tobago |
Ecole d'agriculture et de foresterie |
Juin 1973 |
Comme l'annonçait le dernier numéro d'Unasylva. la Division des forêts et des industries forestières de la FAO est devenue le Département des forêts, qui comprend la Division des ressources forestières et la Division des industries et du commerce des produits forestiers.
Le Sous-Directeur général chargé du nouveau département est M. B. K. STEENBERG (Suède), qui vient de recevoir la médaille d'or de l'Association technique de l'industrie de la pâte et du papier des Etats-Unis (TAPPI). C'est la première fois que cette distinction va à un lauréat étranger à l'Amérique du Nord.
M. Jack C. WESTOBY (Royaume-Uni), ancien Directeur adjoint de la Division, devient Directeur de la coordination des programmes, tandis que M. L. E. HUGUET est nommé Directeur du Service des opérations.
M. R.G. FONTAINE (France), qui dirigeait la Sous Division de l'aménagement forestier, passe à la tête de la Division des ressources forestières et M. P. J. VAKOMIES (Canada), qui a dirigé la Sous-Division des industries forestières de 1963 à 1965, est promu Directeur de la Division des industries et du commerce des produits forestiers.
Ainsi, 25 ans après se trouvent mises en uvre les recommandations formulées à propos des structures du personnel par M. Henry S. Graves et ses collègues du Comité technique des forêts et des produits forestiers primaires et approuvées ensuite par M. Lester B. Pearson, Président de la Commission intérimaire qui a créé la FAO.
M. Jean VINZANT, qui prend sa retraite en mai 1970, avait siégé au Comité technique alors qu'il faisait partie du Conseil français des approvisionnements en Amérique du Nord. Ail a ensuite été membre de la délégation française à la première Conférence de la FAO tenue à Québec. Par la suite, il devait entrer à la FAO en 1946 en qualité d'assistant personnel de M. Marcel Leloup, premier Directeur de la Division des forêts de l'époque, alors que la FAO était installée à Washington. Depuis le transfert de l'Organisation à Rome, M. Vinzant a été étroitement associé à toutes les activités de la FAO intéressant les machines et l'équipement forestiers.
Un séminaire sur le développement de l'éducation et de la formation forestières en Afrique tropicale, qui a eu lieu à Accra du 7 au 10 juillet 1969, a réuni des responsables des services forestiers et des écoles forestières des pays francophones et anglophones. Les participants ont fait le point de la situation: moyens disponibles, systèmes appliqués, problèmes rencontrés. Ils ont étudié les méthodologies mises au point pour chiffrer les besoins de personnel qualifié dans la foresterie et les industries forestières; ils ont examiné le type de personnel nécessaire, les tâches à accomplir et les conditions nécessaires à l'efficacité du travail et cherché à définir l'effort nécessaire tant à l'échelon national qu'au niveau de l'aide multilatérale et bilatérale et de la coopération intrarégionale pour faire évoluer l'éducation et la formation forestières dans le sens le plus favorable à la foresterie et aux industries forestières.
Le séminaire était dirigé par M. A. Owusu-Afriyie, Chef du Service des forêts du Ghana. Des observateurs d'Amérique du Nord et d'Europe et des membres du Comité consultatif FAO de l'enseignement forestier y ont participé.
De l'avis des participants il serait utile pour les gouvernements ainsi que pour les institutions d'aide bilatérale et multilatérale de pouvoir se référer à un plan d'ensemble qui les aiderait à améliorer et renforcer, voire à créer ex novo des institutions de formation forestière dans la région.
Les orateurs ont insisté sur la nécessité de relier les plans et programmes au système d'éducation générale, notamment en utilisant les moyens de formation existants dans les disciplines connexes et en alignant les qualifications exigées à l'entrée ainsi que la durée des cours sur celles qui sont fixées pour des professions avec des possibilités d'emploi analogues. La teneur de l'éducation et de la formation forestières devra être constamment réexaminée et modifiée en fonction des progrès scientifiques et techniques intéressant aussi bien la foresterie que le cadre socio-économique. La recherche est essentielle pour la modernisation et le progrès de l'enseignement forestier.
Toutes les fois que cela sera possible, il faudra instituer dans la région même des programmes d'enseignement post-universitaire sans pour autant méconnaître la stimulation qu'apportent le contact d'étudiants de niveau post-universitaire de diverses formations, la fréquentation de différentes institutions d'enseignement supérieur et la possibilité de tirer parti de l'expérience et des moyens des institutions établies de longue date dans les pays développés.
La coopération qui existe déjà entre les pays de la région dans le domaine de la formation forestière devrait être renforcée encore par divers moyens: échange d'étudiants et de personnel enseignant de résultats de la recherche et de publications, mise en place d'institutions communes de formation professionnelle.
On pourrait améliorer l'efficience du personnel enseignant par des cours sur les auxiliaires audio-visuels les techniques pédagogiques et la planification de l'enseignement, par des salaires suffisants et par la publication de manuels appropriés aux conditions locales. Les écoles professionnelles sont du ressort des divers pays mais les organisations internationales sont invitées à offrir une aide accrue dans ce domaine.
De l'avis des participants, il faut, en ce qui concerne le personnel qualifié pour le secteur des forêts et des industries forestières, tenir davantage compte de la demande réelle que des besoins estimés. L'écart entre les deux se réduirait graduellement si l'on adaptait la teneur de la formation en fonction de besoins jusqu'à présent négligés, tels que ceux de l'exploitation forestière et des industries forestières, si les cours théoriques étaient complétés par des programmes dynamiques d'éducation du public et de relations publiques dans le domaine forestier, et enfin si les plans de développement de la forêt et des industries forestières tenaient dûment compte des ressources humaines.
Le séminaire a accepté le principe sur lequel est fondée la méthodologie utilisée pour évaluer les besoins de personnel qualifié, à savoir que la planification du développement forestier doit être liée à celle de l'éducation forestière. On a toutefois reconnu que les méthodes d'évaluation des besoins de personnel ne présentaient pas la même complexité et n'exigeaient pas la même précision selon les objectifs visés. La FAO est invitée à continuer son travail dans ce domaine et à encourager les Etats Membres à entreprendre ou poursuivre des évaluations nationales des besoins de personnel qualifié pour le développement des forêts et des industries forestières. Dans cette tâche, il faudra éviter toute rigidité, l'évaluation valant surtout par le réexamen constant des opérations tant en forêt que dans les industries forestières, et par le réalisme qu'elle pourra inspirer au stade de la planification et de l'enseignement forestier.
L'examen des perspectives à court et à long terme d'une utilisation optimale du personnel qualifié a mené à certaines grandes conclusions: l'éducation et la formation forestières doivent être conçues comme un système dont tous les éléments s'équilibrent, depuis la formation des ouvriers forestiers et l'éducation du public jusqu'à la formation professionnelle, technique et supérieure; et une bonne formation au niveau universitaire est l'élément crucial du système.
On a relevé la nécessité de concilier, dans l'éducation et la formation forestières, les exigences des tâches à accomplir pour atteindre les objectifs du développement forestier avec, d'une part, les aspirations légitimes des étudiants qui souhaitent poursuivre leur formation et, d'autre part, les possibilités d'emploi du personnel de formation technique et supérieure dans d'autres domaines. Les programmes d'enseignement devront tenir dûment compte des besoins propres aux industries forestières et être constamment révisés en fonction des rapides progrès scientifiques et technologiques qui affectent les forêts et les industries forestières tant dans le secteur public que dans le secteur privé, afin d'attirer des sujets de valeur dans les écoles forestières, de retenir les techniciens et les cadres supérieurs, et de compenser, le cas échéant, la durée relativement longue des études forestières.