Les thèmes majeurs, choisis en collaboration avec les chefs de station et chefs de programmes, ont été traités par les stations radios dans les quatre localités. Ces thèmes sont: Jeunesse et Sida, Exode des jeunes, Jeunes face à la drogue et à l'alcool, Trafic d'enfants, Mariage précoce, Dépigmentation des jeunes filles et Excision des filles, Certains thèmes sont communs à toutes les localités.
Les fiches denquêtes ont permis aux différentes radios de la zone Mali sud de recueillir les réactions des auditeurs. Lutilisation de ces fiches correspond à la méthodologie danalyse préconisée par le projet GCP/MLI/020/NET. Les résultats sont quantitatifs et qualitatifs. Ils permettent lanalyse critique des émissions et la détermination des points forts et faibles.
Chaque groupe a répondu aux questionnaires. Les réponses obtenues soit à laide des fiches soit avec les «focus group» ont permis d'acquérir des données sur lécoute, la compréhension et limpact des émissions. Voir en annexe 3 les fiches denquêtes.
Chaque station a défini sa méthode denquête et ses fiches. Des fiches denquête dun autre type ont été préparées et utilisées concernant les résultats sur linformation et la sensibilisation des jeunes.
Résultats denquête sur lécoute et la compréhension
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Nombre de personnes contactées |
Nombre de personnes qui ont écouté et donné leur avis sur les émissions |
Nombre de personne qui nont pas écouté les émissions ou qui se sont abstenues de répondre |
Bla |
360 |
263 |
66 |
% |
100 |
70,30 % |
29,70 % |
L'importance de la non-écoute des émissions sur le rap, l'excision et le mariage précoce sexplique par le manque de motivation affichée des populations pour ces sujets. Lexcision est encore un problème de société dans la localité. Tous les adultes, indépendamment de leur âge ou sexe, préfèrent garder leurs opinions.
Des fiches spécifiques indiquaient la finalité de lenquête, concernant linformation ou la sensibilisation des jeunes. Voir en annexe 3. Ces enquêtes ont porté sur les six émissions produites dans le cadre du protocole et avec les «focus group» constitués de jeunes de 15 à 26 ans.
Les résultats sur linformation, la sensibilisation, lécoute, la compréhension et lévaluation de limpact des émissions au niveau socio-économiques ont été obtenus sur la base les questionnaires qui ont été élaborés et distribués aux focus groupe pour permettre lévaluation des émissions.
Dans la zone Mali sud, malgré lirrégularité des programmes, la radio est bien écoutée. Mais, la radio Bendugu est la seule à émettre dans cette zone. Selon les résultats de la méthodologie utilisée pour la réalisation des activités de létude, il ressort que les thèmes majeurs ont bien été répertoriés en fonction des besoins en information et communication des jeunes.
L'évaluation a eu lieu dans les différents chefs lieux des cercles et villages après la production et la diffusion des émissions en collaboration avec les groupes d'écoutes collectives.
La production radiophonique, par localité, est jugée satisfaisante comme lest le choix des thèmes.
En conclusion, les radios du Mali sud ont franchi un grand pas. Elles ont utilisé des méthodes nouvelles, simples et accessibles. Elles se sont rapprochées du terrain et des auditeurs.
Jeunesse et Sida
A Bla, la production et la diffusion par «Radio Bendugu» de lémission sur le Sida en milieu jeune ont été au centre du débat. L'émission a intéressé les jeunes. Elle apportait des informations sur les modes de transmission du Sida et sur sa protection. Le Sida se transmet de manières diverses. Les jeunes savaient que le Sida se contracte au cours de relations sexuelles. Il existe dautres modes de transmission: dune mère à un ftus par une femme déjà contaminée; en employant une seringue pour deux personnes et si une est déjà infectée. Comme il nexiste pas de médicaments pour guérir le sida. il a été demandé aux jeunes de se protéger.
A Bougouni, Kolondiéba et Koutiala les jeunes garçons interrogés étaient âgés de 15 à 25 ans. Ils connaissaient le Sida. Ils savaient que le Sida est une maladie très grave et incurable. Laspect meurtrier du Sida est bien connu car il tue beaucoup de personnes et en particulier les jeunes. Les jeunes connaissent aussi les différents modes de transmission et de protection. Il faut être fidèle, sabstenir ou utiliser le préservatif. Une femme porteuse du virus ne doit pas avoir denfant.
Les jeunes sont tous d'accord pour se protéger en utilisant le préservatif, mais aussi ils acceptent tous conseils de nature à les aider. Ils craignent beaucoup cette maladie incurable. Au niveau de lenquête, sur 30 personnes interrogées dans les «focus group», les résultats montrent que les jeunes ont été positivement sensibilisés. Lutilité de lémission est démontrée. Lémission a beaucoup porté sur l'information, lavertissement et les explications sur le Sida. Lobjectif était la sensibilisation.
Sur lapport socio-économique, il ressort que le Sida frappe les populations et particulièrement la jeunesse. Il savère que tous en ont conscience. Les jeunes sont prêts à tout faire pour se protéger de cette pandémie. Les chiffres sur les malades du Sida sont alarmants. Le Sida est la première cause de mortalité des jeunes. Parmi les localités frappées au Mali, Koutiala est la ville où le taux de Sida est le plus élevé, près de 4 % de la population.
Le mal est grandissant en Afrique. Cependant, des médicaments existent. Ils atténuent leffet du virus. Mais ils coûtent très chers: de lordre de 400 000 F CFA par mois. Il est préférable que les jeunes changent de comportement et dattitude. Les jeunes demandent aux médias de les accompagner dans leur sensibilisation des personnes. Ils souhaitent que létat simplique afin daugmenter la mobilisation pour la lutte contre le Sida. Lenquête montre que les jeunes craignent le Sida et que beaucoup dentre eux utilisent le préservatif.
Les trente personnes interrogées répondent: que le Sida est mortel, quil ne se guérit pas, quil faut être fidèle ou utiliser le préservatif. Plusieurs jeunes ont confirmé quils prendront les dispositions liées à leur protection: lutilisation du préservatif, la fidélité vis à vis de leur partenaire.
La cible préférée du Sida est la jeunesse qui constitue la majorité de la population malienne. Tout le monde en a conscience. Les jeunes sont prêts à tout faire pour se protéger. Ils sont demandeurs de plus d'informations sur le Sida. Ils déclarent que le Sida a créé des problèmes sociaux dramatiques et nest pas laffaire des infirmiers. Ils sont tous concernés. Ils doivent changer de comportement. Une femme porteuse du Sida doit demander à son partenaire de porter le préservatif comme dailleurs un homme malade du Sida.
Les enquêtes effectuées sur le Sida attestent que ce taux est en constante progression du fait de la proximité de Kolondiéba avec la Côte dIvoire. Cest la résultante de lexode. Le mal est bien là et plus particulièrement dans le milieu jeune. Un comité de lutte contre le Sida a été mis en place à Kolondiéba. Toute personne qui doute de sa santé peut le consulter. Ce comité laidera à surmonter ses problèmes.
Au niveau des observations sur la conception et la diffusion de l'émission, il ressort que l'émission a été comprise et écoutée par les jeunes car diffusée à des heures approriées. Les jeunes responsables sont toujours attentifs aux conseils.
En conclusion, l'émission a été bien conçue, comprise et adaptée au contexte actuel. Lutilité de cette émission était la sensibilisation des jeunes pour lutter contre le Sida, le message retenu est la protection contre le Sida.
Exode des jeunes
A Bougouni les motifs du départ des jeunes ont été évoqués. Les jeunes de Bla, Kolondiéba et de Koutiala ont presque tous exprimé leur regret quant à «l'accaparement» des ressources familiales par les chefs de famille, polygames pour la plupart et incapables d'équité entre leurs épouses. Les enfants ne reçoivent pas dargent après la récolte. Démunis et démotivés, ils pensent qu'il est préférable de tenter sa chance en ville ou à l'étranger. Les jeunes font des reproches aux parents. Ils remarquent que les parents ne pensent pas aux jeunes. Leurs pères ne songeraient quà épouser de nouvelles femmes. Toutes ces situations expliquent lexode rural.
Selon les jeunes, rien ne freinera cet exode tant que les parents ne changeront pas de comportement et nassumeront pas leur responsabilité. Les jeunes partent, non parce quils naiment pas leur village mais parce quils nont pas de choix. Ce sont les conclusions des jeunes de la localité de Bougouni.
Certains parents pensent quil faut faire des efforts en direction des jeunes. Il faut prendre les jeunes en charge pour limiter lexode. Par rapport au contenu de lémission, les débats se sont orientés sur le départ des jeunes du village pour la ville.
Lémission a intéressé les jeunes. Le but était la sensibilisation des parents et des jeunes.
Les messages retenus sont: l'exode n'est pas utile, tout ce qui est dit sur lexode est vrai.
Les causes de lexode sont nombreuses. Depuis quelques années, la pluviométrie insuffisante dans la région a conduit à de faibles récoltes. Les populations passent des moments très difficiles avec un appauvrissement voire une famine. Ces situations conduisent à lexode.
Les parents sont obligés de laisser partir en ville leurs enfants pour chercher du travail alors quils ils savent bien que lexode est pénible.
Pour les trente personnes interviewées, l'exode constitue une vraie préoccupation. Il tend à diminuer puisque globalement négatif à leurs yeux. Il a aussi baissé en raison de la volonté de l'état déradiquer le problème, grâce à une campagne de sensibilisation. Cependant, certains jeunes partent sans objectif précis, dautres pour apprendre un métier et revenir au pays travailler ou encore travailler pour avoir de largent et revenir au village. Bien que conscients des problèmes, les jeunes estiment que les conditions de vie au village les poussent à partir. Ils doivent apprendre des métiers pour rester au village car sans formation aucune, ils ne peuvent pas gagner leur vie.
Dans la localité, certaines activités rémunératrices existent telles lagriculture, la vente de charbon et autres. Aujourd'hui, beaucoup de jeunes ont pris conscience des conséquences de lexode rural. Ils préfèrent travailler sur place dans les villages pour bâtir leur avenir en oubliant l'aventure.
La principale cause est la pauvreté puis la mauvaise gestion des biens de la famille qui pousse certains jeunes à partir. Mais aussi, les jeunes cultivateurs ne sont pas considérés. Seuls les exilés bénéficient de considération. Malheureusement certains partent et ne reviennent plus jamais
Selon les réponses obtenues sur les questionnaires des fiches, lémission a été écoutée. La finalité recherchée de lémission a été axée sur la sensibilisation. Concernant les résultats de cette finalité, deux sont négatifs et quatre positifs.
Au niveau apport socio-économique, les jeunes ont compris qu'il faudrait se méfier de l'exode hasardeux, puisquils ne gagnent rien. La majorité répond qu'elle a déjà vécu le phénomène, mais qu'elle n'est pas prête à reprendre cette aventure. L'émission a donc atteint son objectif de sensibilisation.
Sur le plan de limpact, il faut mobiliser, sensibiliser et former les jeunes. Au niveau observations, critiques sur la conception et la diffusion, l'émission a été bien conçue.
Excision des filles
A Bougouni comme dans les autres localités, lexcision est une pratique très ancienne. Aujourdhui, des questions sont posées autour de cette pratique, en lien avec les problèmes de santé. Traditionalistes et modernistes ont des points de vue différents. Les interviewés ont gardé une réserve mais certains se sont quand même exprimés. Soit ils affirment ne connaître aucune conséquence de l'excision sur la santé de la fille, soit ils admettent quil ny a aucune raison de pratiquer lexcision Les infirmiers suggèrent la suppression.
Lémission avait un but informatif notamment à propos des conséquences sur la santé de la fille. Lanalyse des fiches denquête montre que les parents nécoutent pas les conseils contre lexcision.
Mariage précoce
Dans la localité de Kolondiéba, selon les points de vue exprimés, il ressort que le mariage précoce nest pas indiqué pour la petite fille. Celle-ci ne comprend pas les enjeux de la vie de couple. Les parents, eux, ont le souci de préserver leur fille dune éventuelle grossesse. Il semble que cest lopinion des jeunes filles. Malgré une évolution certaine, le mariage précoce continue. Il apparaît un conflit de génération. Les jeunes désirent prendre en main leur destinée alors que certains parents, particulièrement en campagne, préfèrent donner leurs filles en mariage au bas âge, entre 12 et 14 ans. Les parents craignent la naissance dun enfant et veulent respecter les traditions.
La majorité des jeunes interrogés est contre le mariage précoce à cause des conséquences sur la santé de la petite fille.
Les jeunes filles ont entendu parler du mariage précoce à la radio. Elles napprécient pas cette coutume. Elles ont été réceptives au message. Elles demandent une accentuation de la sensibilisation des maris et des parents.
Les points de vue diffèrent: pour les jeunes filles de plus de 19 ans, le mariage précoce est le mariage avant lâge de 15 ans; pour les personnes de plus de 60 ans, le mariage précoce est le mariage avant quune jeune fille donne un enfant illégitime à la famille. Il faut sauvegarder lhonneur de la famille.
La pauvreté contraint aussi à ce type de mariage. Les moyens financiers obtenus aident au mariage du grand frère.
Les parents semblent ignorer les conséquences sur la santé de la petite fille: à laccouchement, mort de lenfant, de la mère ou des deux. Ils ne savent pas si leur fille aura un bon ou un mauvais mari..
Lobjectif dinformer est atteint. Mais il est trop tôt pour constater une diminution du mariage précoce.
Certaines jeunes filles ne souhaitent pas ce mariage car elles ont pris connaissance des conséquences sur leur santé. Autrefois, les filles dormaient chez une personne âgée qui les contrôlait et les éduquait. Aujourdhui, elles refusent et savent qu'elles devront faire face aux réactions de leurs parents.
Les filles pouvaient rester cinq ans sans être conduite chez leur mari, jusquà lâge de la puberté. Lorsquun accord était conclu, la petite fille se rendait chez les parents du garçon. Elle apprenait ainsi à connaître ses beaux-parents et à shabituer à leur vie.
Du point de vue des parents, ce type de mariage ne posait pas de problème contrairement à ce qui se passe de nos jours. Du point de vue des jeunes, il y a plus dinconvénients que davantages. Une fille de 13 ans mariée à un homme beaucoup plus âgé le craint. Elle ne peut pas sexprimer, car son mari devient presque son père. En cas de problèmes, les parents ont des regrets.
Une fille qui reste jusquà 18 ans chez ses parents sera prête à supporter les difficultés du foyer. Le mariage précoce empêche la fille de poursuivre ses études. Pour les garçons son développement peut sarrêter.
Les jeunes estiment que la radio et les autorités doivent continuer à expliquer les risques du mariage précoce afin de les aider.
Au niveau apport socio-économique, le message a été bien compris. Le contenu de l'émission a été construit autour de lincidence du mariage précoce sur la santé de la fille
La sensibilisation des parents aux conséquences du mariage précoce est importante.
Au niveau de suivi et de lévaluation, lenquête a utilisé les fiches dévaluations sur lécoute et la compréhension.
Au niveau des observations et des critiques sur la conception et la diffusion de l'émission, il ressort que lémission doit donner beaucoup plus d'informations sur la santé. Le message principal retenu est celui déviter de donner en mariage la petite fille. Une fille ne devrait pas se marier avant lâge de 15 ans.
La finalité recherchée a été atteinte: sensibilisation des jeunes et des parents. L'émission correspondait aux besoins dinformation communication des jeunes.
L'émission a été intéressante selon les parents et les jeunes.
Grossesses précoces
Il nest pas rare de voir une petite fille de 12 ans contracter une grossesse. Les jeunes daujourdhui sont impatients. Les garçons ont également leur part de responsabilité.
Qui accuser? Les parents, les filles, les garçons, la localité? Radio Benso a conduit une discussion sur ce problème avec des jeunes, filles et garçons.
Selon certains avis, les filles seraient responsables à cause de leur comportement
Pour éviter ses grossesses, certaines jeunes filles savent quil faut utiliser des méthodes modernes et traditionnelles de contraception: calendrier menstruel, planning familial, écoute des conseils. Elles pensent qu'il faut plutôt sensibiliser les parents et les maris sur les conséquences mortelles de la grossesse précoce.
A Koutiala, sur les trente personnes, deux n'ont pas voulu se prononcer. Les autres savent pourquoi et comment éviter les grossesses précoces et sont prêtes à s'investir. Nous pouvons conclure que l'émission correspondait aux besoins des populations.
Dépigmentation des filles
Dans toutes les localités, même si les filles connaissent les dangers de la dépigmentation, elles semblent hésiter quant à l'arrêt de cette pratique.
Les filles expliquent pourquoi elles aiment changer leur couleur. A la question de savoir si elles sont prêtes à conseiller celles qui continuent la dépigmentation, la réponse est négative.
La dépigmentation est-elle dangereuse? Faut-il l'arrêter? Certaines disent oui, les autres non.
Toutefois elles sont également prêtes à les abandonner. Dans la localité de Koutiala, les résultats des jeunes interrogés donnent deux positifs et quatre négatifs.
Or, presque toutes les filles utilisent les produits de dépigmentation. C'est donc un échec car persiste le comportement: l'utilisation des produits.
La finalité recherchée est la sensibilisation des jeunes filles sur le danger des produits de dépigmentation sur l'organisme.
Sur le plan social, l'émission a donné beaucoup d'informations sur les dangers de la dépigmentation mais il semble que l'arrêt de cette pratique dépend d'autres phénomènes.
La dépigmentation affaiblit la peau et lempêche de lutter contre certaines maladies. Elle occasionne des petites ou grandes plaies et des boutons. Les filles ont été informées sur les conséquences de la dépigmentation par les médecins. La dépigmentation n'est pas nécessaire. Le message retenu a été que les filles doivent s'abstenir de cette habitude. Les résultats, montrent que lémission a bien expliqué les dangers de la dépigmentation. Mais, cette émission n'a pas convaincu sur le danger de la dépigmentation.
Au niveau de l'utilité, elle peut permettre aux filles de réfléchir grâce à linformation, à la sensibilisation et à léducation.
Au niveau observations et critiques sur la conception et la diffusion, l'émission a été bien conçue et adaptée au contexte actuel.
Jeunes face à la drogue et à lalcool
La jeunesse de Kolondiéba ne fait pas dexception à la règle sur la consommation de lalcool et de la drogue, ce fléau et ce danger pour la jeunesse.
Pourquoi les jeunes gens tombent-ils facilement dans la consommation des stupéfiants? Les trente personnes enquêtées savent que l'alcool et la drogue ont des conséquences néfastes sur l'homme. La drogue détruit lavenir des jeunes. Sa consommation conduit à une perte de considération dans la famille et de respect. Les jeunes estiment quils connaissent les méfaits de la drogue et de lalcool.
Après la production et la diffusion de lémission sur les quatre localités, les jeunes affirment quils ne succomberont pas.
La consommation de la drogue est un phénomène de société. Les jeunes voyagent beaucoup et sont tentés. Linfluence de léducation et du milieu est importante. Les jeunes veulent une interdiction de la drogue car la consommation est en lien avec le marché de la drogue. Ces jeunes ne souhaitent pas que leurs amis deviennent alcooliques ou drogués, préférant un fou à un drogué. Le drogué ou lalcoolique est capable de tout, il ne se maîtrise plus..
Pour enrayer ce phénomène, il faut lutter contre la pauvreté des jeunes. Cest à travers le magazine de la santé que le phénomène de la toxicomanie, bien connu des jeunes, a été évoqué à Bougouni.
Pour expliquer la toxicomanie des jeunes, la parole a été donnée à trois dentre eux, âgé de 18 à 20 ans afin quils sexpriment sur le problème. Etre toxicomane, cest être consommateur de drogue, de bière, dalcool et de cigarettes.
Cela conduit à un comportement de délinquant. La toxicomanie est aussi le fait de prendre des produits qui mettent les jeunes hors deux-mêmes. Ce sont les explications des jeunes.
Ce phénomène est très développé à Bougouni. Les jeunes connaissent également les méfaits de la drogue. La drogue rend fou, irresponsable et les drogués sont marginalisés dans la société. La toxicomanie détruit moralement, mentalement et physiquement les jeunes.
Les jeunes expliquent pourquoi ils se droguent: recherche du plaisir; désir doublier les soucis face au désuvrement et au chômage; influence du milieu et manque de loisirs pour les jeunes.
Les jeunes se droguent sans ignorer les conséquences de leur acte. Ils ont bien l'intention d'arrêter mais peuvent-ils le faire? Il faut que létat prenne ses responsabilités. Les conséquences sont trop néfastes pour la santé et lavenir des jeunes.
A Marsala et à Sitin les jeunes connaissent les méfaits de la drogue et de l'alcool. De nos jours jeunes gens et jeunes filles consomment la drogue.
Dautres conséquences que celles déjà citées existent. Un chauffeur drogué ou alcoolique peut provoquer des accidents.
Les résultats de lenquête sur lévaluation donnent cinq positifs et un négatif. Ils montrent que les jeunes connaissent les méfaits de la drogue et de l'alcool. Ces jeunes sont prêts à tout faire pour sensibiliser ceux qui abusent de la drogue et des stupéfiants et à s'investir dans la lutte contre ce fléau.
Dans lensemble, les jeunes ont bien été sensibilisés par lémission.
Selon eux, cette émission sera très utile aux populations pour comprendre le danger, les raisons de l'intense consommation de la drogue et du trafic à Koutiala. Cette localité est un carrefour du trafic de drogue.
Le message retenu est de surveiller les enfants en bas âge.
Au niveau des observations et des critiques sur la conception et la diffusion, l'émission a été bien conçue et adaptée.
En terme dapport sur le plan socio-économique, les jeunes estiment quils ont compris.
Ils feront tout pour suivre les conseils et sensibiliser ceux qui ignorent les problèmes posés par lémission. Ils estiment enfin que ces émissions les aideront au niveau des changements dattitudes et de comportements face à la drogue.
Trafic d'enfant
Les jeunes ont tous entendu parler du trafic denfants à la radio mais ils sont surtout prêts à mobiliser lopinion et lutter contre cette pratique au niveau de leurs villages. Ils avouent que le trafic d'enfants constitue un danger pour leurs villages. Ils souhaitent une plus forte sensibilisation des parents.
Sur trente personnes interviewées, une seule affirme n'avoir jamais entendu parler du trafic d'enfants.
Le trafic consiste à transporter les enfants afin de les faire travailler pour le compte dautrui. Il existe entre le Mali et la Côte dIvoire. Les parents devraient empêcher le départ de leurs enfants en exode mais ils les poussent à partir pour des raisons économiques.
Les transporteurs sont aussi responsables de cette situation. Les enfants leurs sont confiés sous prétexte dun emploi garanti par lui.
Le trafic d'enfants est devenu une source de profit et les modalités daction sont connues.
Après lémission, le message retenu est de mieux surveiller et protéger les enfants, l'exode ne peut pas être la solution à la pauvreté.
Au vu des résultats de lenquête, le trafic apparaît comme un drame, lié à la pauvreté. Cependant, depuis que l'ensemble des médias en a fait un sujet majeur, le trafic semble régresser. Les jeunes ne semblent plus prêts à voyager sans en informer les parents.
Pour affronter ce problème, une stratégie de lutte contre le trafic denfants a été mise en place. Les responsables des ONG promettent de s'investir pour enrayer le phénomène.
Du côté des critiques sur la conception et la diffusion de l'émission, il apparaît quelle a été bien conçue.