perspectives alimentaires | No.4, décembre 2005 | |
système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture(SMIAR) | ||
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Taux de fret maritime(Contribution du Conseil international des céréales) Les taux de fret du vrac sec ont continué d’augmenter en septembre et pendant la première moitié du mois d’octobre. Cela tenait à l'accroissement de la demande de minerai et de céréales en Chine, ainsi qu’à des expéditions importantes de céréales et de soja en provenance d’Amérique du Sud. La hausse des prix du pétrole brut a conduit à un accroissement des expéditions de houille à chaudière, en tant que source d’énergie de remplacement. Les conditions de chargement dans le Golfe des États-Unis se sont progressivement améliorées après les graves perturbations qu’avait engendrées l’ouragan Katrina dans le golfe du Mississipi. L’ouragan Rita, qui a essentiellement sévi dans le golfe du Texas, a eu des effets moins dévastateurs. À partir de mi-octobre, les taux dans l’Atlantique et le Pacifique ont commencé à fléchir du fait d’une capacité de tonnage excédentaire dans un premier temps et d’une baisse provisoire des prix du combustible de soute par suite de la correction opérée sur le marché du pétrole brut. Vers fin octobre, on notait d’autres signes de reprise, les demandes concernant les dates de livraison différée étant plus nombreuses, en particulier en ce qui concerne les navires modernes. Depuis début septembre, le Baltic Dry Index (BDI) a gagné 402 points (15,3 pour cent) pour clore à 3 033 points le 11 novembre. Dans le Pacifique, les taux d’affrètement au voyage sur le marché Panamax, après avoir atteint des niveaux élevés fin septembre (23 000 dollars EU par jour), sont retombés à 15 000-17 000 dollars EU début novembre en raison de l’excédent de navires et de l’affaiblissement de la demande en minerai de fer en Chine, où la production d'acier a reculé. La baisse de la demande de céréales en raison des flambées épidémiques de grippe aviaire survenues en Asie a également suscité des inquiétudes. Toutefois, on s’attendait à ce que la demande de minerai et de céréales en Chine relance le marché pendant les dernières semaines de l’année. Dans l’Atlantique, le volume des nouvelles activités a augmenté au fur et à mesure que les installations de chargement des ports du Golfe des États-Unis, qui avaient été affectées par l’ouragan Katrina, étaient progressivement remises en état. Sur cette période, le taux de fret des céréales sur le principal trajet Golfe des États-Unis-Japon a augmenté de 6 dollars EU pour passer à 45 dollars EU la tonne, tandis que les taux d’affrètement au voyage sur ce trajet auraient atteint, selon les rapports, entre 26 000 et 27 000 dollars EU par jour, ce qui représente une hausse par rapport aux 22 000 dollars EU signalés fin août. En septembre et pendant la première moitié du mois d’octobre, les taux du marché Capesize se sont raffermis sous l’effet d’une bonne demande en minerai. Dans l’Atlantique, le principal taux de fret du minerai de fer en provenance du Brésil et à destination de la Chine était coté à 32 dollars EU la tonne, soit 9 dollars EU de plus que fin août. Mi-octobre, les taux d’affrètement à temps dans le Pacifique ont été relevés, passant à 35 000 – 40 000 dollars EU par jour, contre 18 000 dollars EU fin août. Mais le marché a ensuite été un peu plus déprimé en raison d’une capacité de tonnage excédentaire. Les taux Handysize se sont tout d’abord raffermis par suite de la demande soutenue de céréales en provenance d’Amérique du Sud, le taux de fret des céréales en provenance du Brésil et à destination de l’UE (Anvers-Hambourg) étant coté à 37 dollars EU la tonne, ce qui représente une hausse de 10 dollars EU. Dans le Pacifique, les taux au voyage ont atteint à un moment 22 000 dollars EU par jour, contre 16 000 dollars EU fin août. Toutefois, dans l’Atlantique, les taux Handysize ont reculé dans l’ensemble durant la seconde moitié du mois d’octobre par suite de l'insuffisance de la demande de céréales en provenance du Golfe des États-Unis. En revanche, les taux sont restés fermes en Europe, en particulier pour les cargaisons en provenance de la mer Noire. Aux États-Unis, les taux appliqués au trafic des péniches sur le fleuve Mississipi ont retrouvé des niveaux proches de la normale et sont supérieurs de près de 400 pour cent au taux tarifaire, contre 800 pour cent en septembre, où le trafic des péniches avait été gravement perturbé par l’ouragan Katrina. |