Table des matières Page suivante


OBSERVATIONS

I. PECHES MARITIMES

1. Production

1. D'après le recensement des pêches maritimes, le répertoire des pêcheurs et l'inventaire du matériel employé en septembre 1962, il existait alors 291 pirogues réparties entre 115 propriétaires, et 491 pêcheurs permanents utilisant environ 500 engins de pêche.

On comptait en outre chez les pêcheurs migrants 82 propriétaires, 300 pêcheurs utilisant 172 pirogues et environ 700 engins de pêche. Les effectifs varient largement selon que la pêche est plus ou moins bonne. Au cours de la campagne, les prises des pêcheurs migrants peuvent avoisiner 40 pour cent de la prise totale annuelle. Les cet engin exige une main-d'oeuvre nombreuse pour le halage; son efficacité et sa robustesse laissent à désirer. Les pêcheurs migrants utilisent de préférence des filets maillants en nylon, de trois types différents; ces engins exigent moins de main-d'oeuvre et un investissement total moins élevé, mais leur utilisation requiert de plus grandes qualités de pêcheurs et de marins. Les pêcheurs locaux travaillent seuls ou en famille; quatre coopératives créées pour l'achat du matériel de pêche connaissent un succès limité. Il n'existe pas de coopératives pour le traitement ou la commercialisation du poisson. L'âge moyen des pêcheurs est assez élevé, et il faudrait recruter pour l'industrie des jeunes gens dynamiques.

La pêche se pratique surtout à partir de la côte ou des plages à l'aide du pompando, du yovodo et nu nenkpeli. Jusqu'à une distance de 5 km de la côte et une profondeur de 20 m, on utilise les filets maillants (tonga, awli et watsa). On pêche aussi à la ligne les espèces démersales dans la zone des récifs située entre 20 et 30 km du rivage. D'après le volume moyen des prises et la quantité totale de matériel utilisée, la production annuelle atteindrait au maximum 5 000 tonnes.

Pour ce qui est des stocks susceptibles d'être pêchés au chalut, espèces pélagiques ou poissons de récif, les ressources demeurent pratiquement inconnues et presque intactes. Le pays comptant seulement 45 km de côtes, la pêche à la senne de plage est limitée. Elle ne peut être fructueuse que si des bancs migrants se trouvent sur le passage du filet. L'exploitation des ressources ichtyologiques au large dépend surtout des conditions suivantes: bateaux tenant la mer, bons mouillages et services à terre bien organisés. De février à juillet, de gros brisants, des vents violents et de forts courants entravent les opérations, même si les pêcheurs utilisent des pirogues motorisées.

D'après la composition des prises, un grand nombre de jeunes poissons appartenant à des espèces pélagiques et démersales sont capturés à la senne de plage. Cela dénote la présence au large de stocks dont il faut évaluer l'abondance et les possibilités en vue d'une exploitation commerciale. A l'heure actuelle, des chalutiers étrangers opèrent dans ces eaux et débarquent leurs prises à Lomé. Ces conditions semblent justifier du point de vue économique l'activité d'une petite flottille de petits chalutiers (de 15 m au maximum) qui pourraient aussi pratiquer d'autres méthodes de pêche. Une étude du plateau continental, effectuée en 1963 et 1964 au titre de l'aide bilatérale française, délimitait les zones de pêche au chalut.

2. Bateaux et engins de pêche

Se procurer une pirogue n'est pas chose facile. On achète des bateaux d'occasion dans les territoires voisins. Il faudrait mettre en service un bateau “tous temps” destiné à la pêche côtière et permettant aussi de faire un peu de pêche au large; ce bateau, qu'il faudrait pouvoir construire sur place, devrait être léger et peu coûteux, avoir un faible tirant d'eau pour franchir la barre, et pouvoir aller jusqu'à 30 km en mer. Il serait bon d'équiper les pirogues de moteurs hors-bord, ce qui permettrait d'accroître leur mobilité, ainsi que la durée de la pêche, tout en réduisant l'effectif des équipages et augmentant les bénéfices individuels. Toutefois, les difficultés naturelles dues à la barre et aux brisants compromettent l'efficacité des opérations.

Les pêcheurs ont beaucoup de mal à se procurer des engins. Il arrive que pendant des mois les filets soient introuvables en magasin; lorsqu'on peut en acheter, ils coûtent environ 60 pour cent de plus que dans les territoires voisins. Les pêcheurs locaux sont donc désavantagés par rapport à leurs concurrents migrants qualifiés, et l'effort d'investissement et de production dans l'industrie s'en trouve également compromis. Une firme européenne a créé dans le pays une filiale qui vend des engins de pêche et en fabriquerait éventuellement. Des démonstrations ont attiré l'attention des pêcheurs sur les avantages qu'offrent les filets en fibres synthétiques (robustesse, légèreré, élasticité, non-absorption de l'eau, résistance à l'usure et à la moisissure).

3. Bateaux à moteur

Les deux premiers pêcheurs à s'équiper de moteurs hors-bord n'ont pas obtenu de résultats spectaculaires, les techniques de l'emploi des moteurs pour les opérations en mer n'étant pas encore au point. Toutefois, en 1964, d'autres expériences encourageantes ont incité 17 pêcheurs à en faire autant, avant même qu'ait débuté le projet CMCF de motorisation. L'achat d'un moteur représente un gros investissement, et pour que la motorisation se généralise il faudrait que les recettes permettent de récupérer, et au-delà, l'argent dépensé pour le carburant et l'entretien. C'est là une première étape vers l'emploi de bateaux à moteur utilisant des engins de pêche mécanisés. Ces bateaux peuvent prendre plus de poisson, mais au stade actuel l'investissement est risqué, car il n'existe pas de bons mouillages ni d'installations à terre assurant un déchargement facile, des réparations rapides ou le ravitaillement nécessaire. De toute évidence, il faut entreprendre des études et des essais poussés pour mettre au point un prototype particulièrement bien adapté et qui puisse être adopté par les pêcheurs locaux. Si l'on disposait d'un port pour ces bateaux, on pourrait pratiquer la pêche toute l'année.

4. Statistiques

On dispose de données sur les importations des produits de la pêche, des engins et autre matériel de pêche débarqués au port. Pour ce qui est des produits de la pêche ou du matériel franchissant les frontières, les renseignements sont incomplets. On a estimé la production sur la base du matériel recensé. Il n'existe pas de statistiques commerciales, et, vu la désorganisation actuelle du marché du poisson, cet état de choses risque fort de se prolonger. Les recettes que diverses agglomérations urbaines et rurales tirent de la taxe sur les ventes sont sans rapport direct avec la quantité de produits vendus, et les produits ne sont pas classés par catégorie.

5. Traitement, commercialisation et commerce extérieur

Ce sont les femmes et les enfants des pêcheurs qui sont chargés des opérations suivantes: collecte du poisson sur la plage, salage, séchage, fumage et vente du produit traité. Il s'agit là d'une entreprise individuelle ou familiale menée par des procédés traditionnels. Bien souvent, les produits se conservent mal. Actuellement, le circuit de commercialisation du poisson est insuffisant, mais, semble-t-il, par fidélité à la tradition et aux liens familiaux, les pêcheurs sont hostiles au changement. De bonnes coopératives de vente pourraient contribuer fortement à élargir les débouchés.

A la ville comme à la campagne, les marchés sont dépourvus d'installations spéciales pour la vente du poisson, étals ou installations sanitaires. Le poisson frais, fumé, séché et salé est vendu pêle-mêle dans un même coin du marché, qui ne comporte généralement ni sol cimenté ni poste d'eau. Comme, dans les campagnes les jours de marché ne sont pas les mêmes partout, les marchands vont de village en village vendre les produits traités. Il n'y a pas de débit équipé pour la vente dans des conditions hygiéniques du poisson frais d'origine locale, réfrigéré sur glace. Dans les quantités consommées, la part du poisson fumé est d'environ 80 pour cent, et les consommateurs demandent surtout du poisson traité. Des possibilités croissantes semblent cependant s'offrir à la vente du poisson frais, qui serait sans doute stimulée si elle pouvait se faire dans de meilleures conditions d'hygiène. Le développement des ventes de poisson congelé importé a eu pour effet d'élargir les débouchés que peut trouver le poisson frais, dans les campagnes reculées comme dans les villes.

Si l'on étudie la structure de la distribution, on constate que les prix montent à mesure qu'on s'éloigne de la côte, qu'ils augmentent à la saison des pluies et qu'ils diminuent dans certaines zones où, en période de sécheresse, il est plus facile de se procurer du poisson dans les cours d'eau voisins dont le niveau baisse. Le transport coûte cher. Un tarif ferroviaire réduit, comme celui dont bénéficient certains produits agricoles, permettrait sans doute d'abaisser les prix de détail dans le nord du pays.

Le traitement du poisson - qui se pratique à l'échelle individuelle - met en oeuvre des méthodes très rudimentaires. Le procédé le plus répandu est le fumage. Le produit est souvent excellent, mais sa qualité n'est pas uniforme car on ne traite que de petites quantités à la fois. Les tranches de gros poisson sont placées audessus d'un feu ouvert; les autres poissons sont traités dans des fumoirs en terre où ils sont soumis à une température de 60 à 120°C pendant 48 heures au maximum. Qu'il s'agisse des procédés, de la durée du fumage ou d'autres caractéristiques, rien n'est normalisé, et la quantité de combustible utilisée semble excessive par rapport au volume du poisson traité. Les travaux de M. Piatek, expert de la FAO en matière de traitement du poisson au Nigeria, apporteront à cet égard des renseignements utiles. On peut améliorer dans une certaine mesure les techniques locales de fumage et la distribution des produits fumés, de façon à diminuer les pertes en cours de traitement et de commercialisation. Toutefois, avant d'introduire du matériel de fumage perfectionné, il faut procéder à des essais dans les conditions locales.

Quant aux petits poissons, on les fait habituellement sécher au soleil, sur la plage, où les températures peuvent atteindre 48°C. Les grains de sable adhèrent au poisson, qui est généralement déshydraté en 2 à 4 jours. L'emploi d'aires de séchage en ciment et de cadres permettrait d'accélérer le processus et d'améliorer la qualité.

Généralement, le salage est peu efficace. Il est rare que le poisson soit complètement éviscéré, ouvert ou mis en saumure. Le poisson mis à sécher sur la plage n'échappe pas entièrement à la putréfaction, et il attire les mouches. Le sel, qui coûte cher, est utilisé avec parcimonie. Aux endroites où la chair est épaisse, le sel ne pénètre généralement pas bien et la conservation est mauvaise. Lors du salage, les normes de l'hygiène ne sont pas respectées, mais on pourrait améliorer les procédés sans trop dépenser pour le matériel, à condition de pouvoir se procurer à meilleur compte les quantités voulues de sel.

Sur chaque marché, on traite en quantités limitées les petits poissons de presque toutes les espèces, et aussi les crevettes, en les faisant cuire dans l'huile. C'est cette préparation qui rapporte le plus. Les produits séchés au soleil, salés et fumés sont aussi d'un bon rapport. Toutefois, il y a beaucoup de perte car, transporté sur de longues distances, le produit fumé s'émiette.

Pour le ravitaillement de l'arrière-pays, le secteur “traitement” est essentiel. La rentabilité dépend des facteurs suivants: effort de normalisation permettant de traiter de plus grandes quantités; utilisation collective des fumoirs, des séchoirs, etc., combustible et sel bon marché, tout cela concourant à une production normalisée.

Pour entreposer le poisson réfrigéré sur glace et le poisson congelé, actuellement importé, les installations faisaient défaut. Une société d'importation a construit à Lomé des chambres frigorifiques pouvant contenir une trentaine de tonnes de poisson congelé. Des locaux plus vastes sont prévus dans les entrepôts frigorifiques de l'abattoir situé dans la nouvelle zone portuaire. Les approvisionnements de glace sont insuffisants et le stockage du poisson coûte cher. Quant à instituer une chaîne du froid équipée de camions frigorifiques et vendant le poisson réfrigéré ou congelé à l'intérieur du pays, l'entreprise serait apparemment risquée à cause des handicaps suivants: longues distances à couvrir, routes médiocres, ressources en électricité limitées et préférence du consommateur pour le poisson fumé ou séché. Il serait sans doute plus pratique de saler ou de fumer sur la côte même, dans de bonnes conditions d'hygiène, des poissons de qualité, et d'expédier dans l'arrière-pays, en lots moins volumineux, ce produit sec et moins périssable.

On note depuis peu une tendance à l'accroissement des importations de poisson congelé, principalement fumé, destiné à la vente dans l'arrière-pays et très demandé en morte-saison. En équivalent de poisson frais, les quantités importées (1962) s'élèvent à 1 500 tonnes, sur lesquelles le Gouvernement perçoit environ 6 millions de francs CFA (24 000 dollars) de droits de douane. On pourrait envisager d'abaisser ces droits sur certains types de poisson pendant la morte-saison ou de relever le tarif lorsque le produit importé concurrence la production locale pendant la campagne. En juillet 1964, une taxe de 16 pour cent sur le poisson congelé a été rétablie. Bien que, dans l'ensemble, le Togo soit insuffisamment approvisionné en poisson, il continue d'en exporter de petites quantités (moins de 200 tonnes), pour une valeur d'environ 14 millions de francs CFA (56 000 dollars E.U.). Ce commerce est surtout le fait des pêcheurs migrants et ne représente pas vraiment les exportations d'entreprises locales. Les importations de poisson congelé sont passées à 6 000 tonnes en 1964. Tout en créant de nouveaux débouchés, elles ont concurrencé la production locale.

II. PECHES CONTINENTALES COTIERES

En août 1963, on a procédé à un recensement complet des villages de pêcheurs sur le lac Togo et la lagune. Environ 5 300 pêcheurs permanents vivent dans 37 villages. Ils disposent d'environ 1 900 petites pirogues et utilisent 8 900 éperviers. Bien que cet engin soit de loin le plus répandu, on emploie aussi d'autres procédés: filets maillants simples, sennes trainantes, chaluts à main pour la pêche à la crevette, nasses pour crabes, pièges à poisson en bambou, casiers, barrages et lignes multiples avec hameçons amorcés. Ces trois derniers procédés sont utilisés pour la pêche de la crevette, qui se pratique surtout la nuit (pêche aux feux). Chaque village possède désormais un chef de pêche assisté d'un adjoint; tous deux sont choisis par le chef de village et les pêcheurs. Bien souvent, le conseil des anciens des chefs de village adopte des “règlements” applicables à la pêche locale (dates et méthodes autorisées). Vu la dispersion des efforts individuels et les quantités pêchées, divers groupes ou communautés devraient unir leurs efforts pour perfectionner les méthodes et installer des dépôts d'engins de pêche, des fumoirs, etc., qui desserviraient plusieurs villages.

Les succès obtenu au Dahomey par la méthode de pêche “akadja”, en milieu similaire, a incité à l'adopter en certains points du Lac Togo. Une “akadja” expérimentale de l hectare a été créée. La petite pirogue monoxyle actuellement employée, faite de Bombax ou de Ceiba, n'offre que des possibilités limitées, et sa construction revient assez cher. Un petit canot en planches, de 6 m de long et de 1,5 m de large, serait plus économique, plus spacieux et plus stable et pourrait être équipé d'un petit moteur hors-bord de 3½ ch. Comme 2 000 pirogues environ sont utilisées sur le lac, une flottille améliorée pourrait obtenir des résultats spectaculaires.

La prolifération des plantes aquatiques risque de provoquer l'envasement progressif des parties moins profondes de la lagune, et de réduire l'aire du plan d'eau disponible pour la pêche et le transport tout en compromettant la production de poisson et la lutte contre les moustiques. Il faut prendre à cet égard des mesures pratiques à long terme, qui intéressent aussi bien la santé publique et les transports que les pêches.

Il n'existe pas de statistiques de la production. Le Service des pêches devrait établir chaque année une estimation de la production en vue d'analyser les tendances de la pêche lacustre.

Le niveau des eaux du lac, varie considérablement à la saison des grandes pluies, mais on pourrait dans certains secteurs pratiquer l'élévage du tilapia et du mulet, dans ce milieu saumâtre, en récoltant le poisson des étangs avant le début des pluies et des inondations annuelles.

En certains points du lac et de la lagune, les fonds rocheux sont couverts d'huîtres que les riverains récoltent de façon quasi continue. On pourrait poser des casiers flottants pour recueillir le naissain et aussi étudier le cycle de reproduction, le taux de croissance et l'écologie, jetant ainsi les bases d'un élevage ostréicole. Avec le temps, cette activité peut devenir rentable pour les villageois si elle est entreprise à une échelle suffisante.

Les principaux cours d'eau où la pêche est plus ou moins pratiquée sont le Mono l'Oti et, dans une certaine mesure, le Haho et le Sio. Les pêcheurs utilisent, outre l'épervier, des barrages, ainsi que des nasses et des hameçons fixes. Tout dépend du niveau des eaux. La pêche, abondante pendant la saison sèche, est pratiquement impossible en période d'inondation. Huîtres et palourdes d'eau douce sont récoltées en certains points du lit de ces cours d'eau. La maladie dite “cécité des fleuves” (oncocercose) sévit dans plusieurs zones riveraines, ce qui explique peut-être que la pêche y soit peu pratiquée. Les cours d'eau ne peuvent guère produire plus d'une centaine de tonnes de poisson par an. A l'heure actuelle, la production de l'arrièrepays n'atteint sans doute pas 10 tonnes.

Les deux principaux cours d'eau délimitent en partie les frontières avec le Dahomey et le Ghana. Les plans d'aménagement des bassins fluviaux, les mesures de lutte contre l'empoisonnement ou toute autre activité intéressant les pêches exigent donc une coordination avec les pays voisins. Il faut à long terme étudier plus avant le potentiel halieutique des cours d'eau et les espèces appropriées, en particulier celles qui se prêtent à la pisciculture. Les propositions relatives à la construction de barrages hydro-électriques et à la création de lacs artificiels doivent tenir dûment compte de leurs incidences sur les ressources halieutiques.

Une enquête pourrait déterminer si le lac Elia et certains plans d'eau plus petits, qui sont actuellement très peu exploités, méritent de l'être davantage.

III. LA PISCICULTURE AU TOGO MERIDIONAL (Palimé-Atakpamé)

1. Alevinières d'Etat

Dans la zone bien arrosée et approvisionnée en eau, on comptait à la fin de 1962 50 étangs de pisciculture créés par le Gouvernement. Ils sont généralement de petite dimension (50 à 400 m2). Les alevinières d'Etat produisent des alevins Tilapia melanopleura, T.zillii et T. macrochir, qui sont distribués gratuitement aux propriétaires d'étangs privés sur leur demande. Dans cette région, l'eau a un pH de 7 à 7,8 avec des températures avoisinant 28°C. On nourrit surtout les alevins avec des pelures de fruits et de légumes, des feuilles de manioc et des résidus de meunerie du blé ou du riz. D'après les données disponibles sur les rendements, il semble que le poids total du poisson contenu dans les étangs, et les taux de reproduction et de croissance soient généralement peu élevés. Parfois, le débit de l'eau traversant les étangs est si fort que celle-ci entraîne une partie des aliments destinés au poisson. Il convient d'établir une distinction nette entre les centres de production et de distribution d'alevins et ceux qui doivent servir aux démonstrations d'élevage commercial. Le personnel du Service des pêches doit apprendre, dans le cadre du programme de vulgarisation, à inculquer aux pisciculteurs des méthodes uniformes et éprouvées. Le taux de charge préconisé était d'un alevin au m2 (soit 10 000 alevins à l'hectare). Ce chiffre a été rarement atteint dans la pratique. De toute façon, ce taux de peuplement permettrait seulement de produire des poissons de petite taille. Il serait plus pratique d'adopter un taux de 1 000 alevins (de 5 à 8 cm de long) à l'hectare.

Pour mettre au point une méthode piscicole uniforme, il faut expérimenter l'emploi de compost, d'engrais vert, de déchets animaux et d'engrais. Il faut aussi étudier les taux de croissance pour effectuer la récolte au stade optimum. Le taux de conversion de la nourriture donnée aux poissons n'a pas été calculé. Il est rare que les poissons des étangs soient alimentés quotidiennement. L'épervier n'est pas recommandé pour la récolte; on utilise de plus en plus le carrelet et la senne traînante, lorsque les eaux sont basses, pour prélever les alevins destinés au repeuplement ou le poisson de taille marchande. Il est bon de drainer l'étang lorsqu'on le peut.

Il existe des étangs d'alevinage ou de démonstration dans les localités suivantes: Kodji, Lavié, Tovié, Missahoué, Gouderé, Agbanon, Elé, Sodo, Amlamé, Kougnohou, Badou, etc., les meilleurs étant ceux d'Agbanon, Amlamé et Missahoué. Beaucoup d'autres centres rassemblent en fait de nombreux étangs privés autour d'une seule alevinière d'Etat. Les fonds étant limités, il paraît souhaitable de confier la gestion des alevinières d'Etat à des groupes privés ou à des particuliers lorsque l'exemple du Gouvernement commence à être suivi.

2. Etangs privés et programme de vulgarisation

Avec l'aide et les conseils du personnel du service des forêts, des particuliers ont créé 466 étangs. En général, ceux-ci sont de petite dimension (100 m2 environ); on évalue à 18 000 francs CFA (72 dollars E.U.), le coût de la main-d'oeuvre nécessaire à leur construction; cette dépense n'est amortie qu'au bout de plusieurs années, ce qui ne favorise pas l'essor de la pisciculture.

Les centres de perfectionnement, comme par exemple l'école d'agriculture de Tové, et les centres de formation de la jeunesse de Glidji et de Tsevié, qui enseignent les techniques d'utilisation des terres agricoles, devraient aussi donner une formation pratique en matière de pisciculture aux futurs cultivateurs ou moniteurs des services forestiers, agricoles ou autres. De nombreux étangs scolaires ont été mal entretenus ou abandonnés. Lorsque l'endroit s'y prête, des institutions, hôpitaux ou prisons par exemple, peuvent fort bien construire des étangs de pisciculture qui géreraient des groupes de “jeunesse pionnière”.

Depuis longtemps, on n'organise plus d'expositions ni de journées spéciales pour encourager la pisciculture; il faut rétablir ces manifestations dans le cadre du programme de vulgarisation, sans négliger pour autant d'autres moyens. La pisciculture est mal coordonnée avec les autres pratiques culturales. Il convient d'expérimenter l'utilisation de déchets animaux et la culture des berges d'étang lorsque les conditions s'y prêtent.

On a créé aux abords du barrage hydro-électrique de Kpimé un lac d'une soixantaine d'hectares qui est en cours d'empoissonnement. Une fois le peuplement assuré, il faudra organiser l'exploitation rationnelle des ressources du lac.

IV. PECHES CONTINENTALES DU TOGO CENTRAL ET SEPTENTRIONAL (de Sokodé à Dapango)

On pratique un peu la pêche dans le Mono supérieur et dans les affluents de l'Oti et du Kara. A certaines saisons, de nombreuses rivières sont à sec; dans le district de Sokodé, les cours d'eau ne sont alimentés que de 6 à 8 mois par an, dans la région de Mango-Dapango de 5 à 6 mois, et dans les savanes proches de Mango la pêche est possible pendant 2 à 3 mois. C'est pourquoi l'on a construit une soixantaine de petits barrages, les réservoirs ainsi formés étant utilisés à des fins domestiques et agricoles. A proximité, des stations de pisciculture alimentées par l'eau des réservoirs ont été installées; les plus importantes se trouvent à Nâ, Touaga, Aquidabadé, Aledjo-Kedara, Sara, Kpewa et Soumdina; d'autres à Lama Kara, Tchitchao, Saoudé et Agoulou ne sont pas encore pleinement opérationnelles.

La station de Nâ occupe 1,5 ha, dont 11 300 m2 pour 13 étangs. Elle sert surtout au repeuplement, mais aussi à la démonstration commerciale. Par le passé, les ressources en eau étant limitées et l'écoulement non contrôlé, cette station ne fonctionnait que de 6 à 8 mois par an, plusieurs des grands étangs étant abandonnés; elle ne pouvait donc malheureusement pas remplis le rôle prévu pour elle à l'origine. Bien aménagée, cette station constitue le principal centre piscicole du Togo, où l'on peut procéder à toutes sortes d'expériences sur l'alimentation du poisson, les taux de peuplement et l'emploi d'engrais pour accroître la productivité. Par la suite, l'approvisionnement régulier des étangs en eau a été assuré, ce qui a permis de les utiliser en 1963/64 et de remettre en état le plus grand étang de production. On y trouvait les variétés suivantes: Tilapia macrochir, T. galilaea, T. nilotica, T. zillii et T. melanipleura. Le fait que ces espèces soient mêlées dans les étangs complique inutilement les expériences, d'autant que les employés subalternes ont peine à les distinguer l'une de l'autre. Désormais, chaque station limite ses expériences à une seule espèce.

Il existe d'autres stations dans la zone centrale, notamment Aledjo-Kedara, Aguidabadé, Kpewa et Sara (cinq étangs chacune). Alimentées en eau toute l'année, elles avaient recueilli le poisson de la grande station de Nâ lorsqu'elle était à sec. D'autres centre où les fortes pluies saisonnières ont endommagé les barrages de retenue, sont tombés en ruine, notamment à Malfa-kassa, Agoulou, Lamakara, Saudé et Tchitchao.

Il serait bon que plusieurs petites stations procèdent à des essais de reproduction et d'alimentation, chacune avec une espèce différente. Une partie de chaque centre est réservée à l'alevinage pour que les stocks nécessaires d'alevins soient issus de poissons robustes et choisis, le frai étant provoqué délibérément plusieurs fois par an. Certains centres ont commencé à produire des poissons comestibles.

Il convient de rouvrir dès que possible les deux stations de Lamakara et Tchitchao pour peupler d'alevins les réservoirs du district de Dapango, l'une et l'autre pouvant produire T. nilotica et T. galilaea, respectivement.

Le centre de Touaga à Dapango occupe 0,6 ha, les 12 étangs ayant une superficie totale de 4 200 m2 environ. Cette station, alimentée continuellement en eau et élevant cinq espèces de tilapias, outre l'Heterotis niloticus, a permis d'empoissonner les réservoirs du district de Dapango. L'alevinière doit produire au maximum pour repeupler les cinquante réservoirs. En outre, il faut réserver certains étangs à l'étude d'espèces indigènes, en particulier Labeo et Alestes spp., qui pourraient à l'avenir servir à l'empoissemment des réservoirs.

Dans cette région, certains des réservoirs sont parfois à sec; lors de leur remise en eau, il faut aussi les empoissonner à nouveau. La station de Touaga pourrait fournir environ 45 000 alevins de tilapia par an. Comme les plus gros tilapia capturés dans le réservoir sont des T. zillii, il serait préférable d'utiliser cette espèce, qui paraît le mieux s'accommoder du milieu, pour la reproduction et le peuplement. Il convient de tenir à jour des statistiques des quantités pêchées dans les réservoirs. Dans certains d'entre eux, T. nilotica et T. galilaea doivent faire l'objet d'essais comparés. Il faut aussi prélever des Labeo et des Alestes dans les eaux sauvages ou les réservoirs aux fins d'observation, d'étude et éventuellement de sélection et d'élevage.

En outre, la station est bien située pour servir de cadre aux premiers essais sur l'intégration de la pisciculture avec les pratiques agricoles. (On réalise actuellement des plans d'irrigation liés à l'existence de réservoirs, et intéressant la culture du riz et des légumes). Il conviendrait aussi d'utiliser à titre expérimental les engrais artificiels, l'engrais animal provenant du centre d'élevage de Nassabli, et les déchets végétaux disponibles (tourteaux d'oléagineux, graines de coton, etc.) pour accroître la production de cette petite station.

De nombreux réservoirs ont été empoissonnés progressivement depuis 1957. Leur population a fortement grandi sans être pratiquement dérangée, sauf lorsqu'ils sont tombés à sec. Si les tilapias continuent à proliférer sans que la pêche réduise leur effectif, les réservoirs seront bientôt surpeuplés de petits poissons. Comme il y a pénurie de protéines animales dans la région, il faut instituer une pêche réglementée pour que ces poissons servent à l'alimentation des villageois, sans appauvrir les stocks, ni déranger les adultes ou les nids en période de frai (de juin à août).

La pêche ne constitue pas une activité traditionnelle dans la région où il n'existait pas de plans d'eau permanents avant que les réservoirs soient construits. Des pêcheurs migrants exploitent actuellement les ressources des cours d'eau et des lacs. Il faut initier les villageois aux méthodes efficaces de pêche - pêche au filet maillant, à l'épervier - et leur apprendre à fabriquer et entretenir leurs engins de pêche. Il faut s'efforcer aussi d'éliminer les crocodiles installés à demeure dans certains réservoirs. Si la pêche était bien réglementée et les stocks satisfaisants, ces réservoirs devraient produire de 200 à 300 kg par hectare et par an, soit au total 200 tonnes au moins.

La pêche fluviale pratiquée avec des méthodes simples doit fournir un appoint précieux pendant la saison sèche. Des moniteurs de pêche, installés dans les villages peuvent contribuer à intensifier cette activité, qui assurerait aux habitants une activité de complément et leur procurerait le poisson dont ils ont grand besoin du point de vue nutritionnel. C'est à quoi s'emploient actuellement les volontaires du Corps de la paix et les groupes de “jeunesse pionnière”. Ces moniteurs doivent aussi contribuer à l'évaluation du programme en notant les quantités prises dans les réservoirs et les cours d'eau. La pêche fluviale devrait produire 100 tonnes de plus par an.

Autrefois, aucun règlement ne limitait ou n'interdisait l'emploi d'ichtyotoxiques et d'explosifs auxquels ont largement recours les pêcheurs migrants. Lorsque les villageois seront eux-mêmes devenus des pêcheurs, ils s'opposeront à ces pratiques nuisibles. La nouvelle loi sur les pêches les interdit désormais.

De nombreux réservoirs sont envasés à cause de l'érosion des terres avoisinantes, probablement due à la pratique de brûlage dans les campagnes et sur les collines, et en raison du ruissellement rapide des eaux après les fortes pluies. De ce fait, le sol est appauvri et l'efficacité des réservoirs amoindrie. Dans cette région, il importe de coordonner les programmes de conservation des pêches et les autres mesures applicables à l'utilisation des terres et des euax.

V. ADMINISTRATION DES PECHES

Auparavant, la responsabilité du développement des pêches incombait au Service vétérinaire et au Service des forêts. Faute de personnel qualifié ou d'une nette répartition des tâches, ces services n'ont pas toujours joué le rôle consultatif et promotionnel qui leur était dévolu. Leur contribution a été fort précieuse, mais il est clair aussi que leur personnel, peu nombreux, s'occupe d'abord, par définition de la lutte contre les maladies animales et des forêts, les pêches maritimes ou continentales ne représentant pour lui qu'un surcroit de travail. Pendant l'exécution du projet, le gouvernement a mis sur pied un Service des pêches, organisme consultatif chargé de promouvoir le développement de l'industrie.

Pour mettre en oeuvre un programme dans ce domaine, le mieux est en général de s'assurer le concours actif des professionnels. C'est pourquoi l'on a créé un Comité consultatif où sont notamment représentés les pêcheurs. Tenant compte de ses recommandations, le Gouvernement a arrêté de nombreuses mesures pour stimuler l'essor et l'organisation de l'industrie. Une ordonnance relative à la réglementation et au développement des pêches dans tout le territoire a été promulguée; elle a force de loi.

1. Objectifs généraux

A la fois guide et conseiller technique des pêcheurs, le Service doit gagner leur confiance et aussi celle des consommateurs, se faisant l'avocat des uns et des autres, et rendant possible une augmentation des disponibilités de poisson sain offertes au public à des prix raisonnables. Il lui faut notamment faire la démonstration de techniques nouvelles, évaluer les meilleures mêthodes de pêche et de traitement, améliorer la commercialisation, organiser les pêcheurs en coopératives pour l'achat en gros des articles nécessaires à leur travail, le traitement ou la vente des produits, assouplir le crédit et mobiliser les communautés de pêcheurs sous le signe de l'effort personnel.

2. Crédit

La principale source gouvernementale d'aide financière aux pêcheurs est le Crédit du Togo, dont les prêts sont accordés par l'intermédiaire de la Société publique pour l'action rurale (SPAR), qui contrôle la création, l'enregistrement et la gestion des coopératives. Six coopératives de pêcheurs ont été établies sur le littoral. Dans la pratique, les particuliers ou les sociétés peuvent obtenir des prêts du Crédit de Togo, s'ils offrent les garanties voulues. Le taux d'intérêt annuel est de 5 pour cent pour les sociétés et de 10 pour cent pour les particuliers. Les formalités semblent trop compliquées pour que les pêcheurs puissent les remplir sans aide.

Pour acheter filets et engins de pêche, les pêcheurs peuvent aussi obtenir du crédit auprès d'organismes et de prêteurs privés. La procédure est accélérée mais le taux d'intérêt beaucoup plus élevé. Il est rare que les associations de pêcheurs confient leurs économies ou leurs bénéfices à une caisse d'épargne. L'accroissement de la production est lié à l'abondance du crédit.

Le prix du poisson à la consommation dépend du coût de production, lui-même fonction du prix des engins de pêche. Pendant la période d'observation, ces articles étaient frappés de forts droits de douane, et il y avait une pénurie parfois totale d'engins. Donnant suite à une recommandation du Comité consultatif des pêches, le Gouvernement a exempté de droits tous les engins de pêche importés. L'agence gouvernementale d'importation SOTEXIM importe maintenant des engins de pêche et peut beaucoup contribuer à stabiliser les disponibilités et les prix. Une importance égale s'attache aux taux d'intérêt des prêts accordés pour l'achat de ces articles et aux délais de remboursement. Le remplacement du coton par le nylon doit permettre d'allonger la durée des prêts et d'abaisser les taux d'intérêt.

3. Recrutement et formation

Le personnel dont dispose actuellement le Service des pêches est fourni par le Services vétérinaire et le Service des forêts, mais il faudra recruter et former aux tâches particulières de l'industrie un grand nombre de spécialistes et de techniciens. Le Service a besoin d'hommes à l'esprit audacieux et pratique connaissant les conditions locales et à même d'apprendre sur place les méthodes nouvelles. Ceux qui ont l'expérience de la pêche sont naturellement plus aptes au travail en mer, mais il faut éviter d'enlever à une petite industrie les jeunes gens dynamiques et doués dont elle a besoin. Le mieux serait, semble-t-il, que les pêcheurs passent à tour de rôle un certain temps dans le Service.

Souvent, les programmes d'aide bilatérale offrent la possibilité de former à l'étranger des techniciens des pêches. Outre un niveau d'instruction suffisant, on exige surtout du candidat une connaissance approfondie des problèmes de l'industrie locale et des méthodes courantes. Les candidats choisis devraient, avant d'aller étudier à l'étranger, travailler dans le Service pour se mettre bien au courant des besoins locaux.

A la demande du Gouvernement du Togo, la FAO a octroyé deux bourses pour l'étude des techniques de pêche maritime au Sénégal, en Côte-d'Ivoire, en France et au Nigeria, et pour l'étude de la pisciculture au Cameroun, en France et en Ouganda. Les bénéficiaires se trouvaient être les homologues de l'expert, à savoir M. S. Agboton pour les pêches maritimes, et M. B.F. Lawson pour la pisciculture et les pêches continentales.

Un étudiant vétérinaire poursuit actuellement ses études en France où il se spécialise dans les pêches maritimes. Un autre technicien a fait un stage dans la marine marchande. En outre, deux pêcheurs ont fait un voyage d'étude dans des centres de pêche des Etats-Unis, quatre ont étudié l'entretien des moteurs hors-bord, deux ont reçu une formation de patrons pêcheurs en Yougoslavie et d'autres se sont spécialisés dans le domaine des coopératives, de la technologie des pêches et du traitement du poisson, soit au total 14 personnes jusqu'à la fin de 1964. Six autres devaient aller se perfectionner à l'étranger en 1965.

VI. AIDE TECHNIQUE AUX PECHES DU TOGO

1. Fonds d'aide et de coopération du Gouvernement francais

Depuis plusieurs années, cet organisme a beaucoup fait pour promouvoir et développer un programme de pisciculture. En outre, une étude du plateau continental a été entreprise en 1963 et 1964 pour localiser les épaves, récifs et autres obstacles, délimiter les zones chalutables, et étudier les ressources en poisson et les mouvements migratoires.

2. Projet du Corps de la paix des Etats-Unis

De 1962 à 1964, une équipe de six volontaires du Corps de la paix, spécialistes des pêches, a aidé le Gouvernement togolais à exécuter le programme de développement des pêches maritimes; sept volontaires spécialistes de la pisciculture et des pêches continentales leur ont succédé pour la période 1964–66. Les volontaires spécialistes de pisciculture étaient équipés pour diriger les petits centres d'alevinage et initier les villageois aux méthodes de pêche dans les réservoirs et les fleuves.

La coordination du projet était assurée par le Service des pêches; à sa demande, l'expert de la FAO a donné des avis et prêté son concours pour l'élaboration et l'exécution des plans d'opération.

3. Projet du Gouvernement de la République fédérale d'Allemagne

Un projet intégré relatif au développement des pêches maritimes a été lancé au titre du programme d'aide bilatérale du Gouvernement allemand. Il s'agit de faire adopter des engins de pêche et des méthodes de traitement modernes et de former le personnel. L'expert de la FAO a aidé l'équipe d'évaluation et participé à l'exécution du programme. Dans le cadre de ce projet, coordonné avec celui de la FAO, on utilise pour l'instruction deux nouveaux bateaux de 17 m de long et du matériel de production et de traitement, pour un coût total de 78 millions de francs CFA (300 000 dollars E.U.).


Début de page Page suivante