Les stocks mondiaux de céréales à la clôture des campagnes agricoles nationales se terminant en 1996 s'établiront, d'après les prévisions actuelles, à 267 millions de tonnes, soit 49 millions de tonnes (15 pour cent) de moins que leurs niveaux d'ouverture et quelque un million de tonnes de plus que les chiffres de décembre. Ce récent relèvement tient essentiellement aux révisions des estimations des stocks de clôture de blé dans divers pays. En revanche, la prévision des stocks de report des céréales secondaires a été encore révisée à la baisse, surtout à cause d'une nouvelle réduction des stocks de maïs des Etats-Unis. Les stocks de clôture de riz devraient aussi être un peu inférieurs au chiffre précédent. S'élevant à 14-15 pour cent de l'utilisation tendancielle en 1996/97, les stocks mondiaux de céréales à la fin des campagnes agricoles 1995/96 resteraient bien inférieurs à la fourchette de 17-18 pour cent que le Secrétariat de la FAO considère comme le minimum nécessaire pour garantir la sécurité alimentaire mondiale.
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Blé Céréales secondaires Riz (usiné) |
135.8 138.9 62.6 |
110.2 146.9 58.7 |
106.9 103.9 56.6 |
| TOTAL | 337.3 | 315.8 | 267.3 |
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dont: Principaux pays exportateurs Autres pays |
118.7 218.6 |
111.3 204.5 |
76.9 190.5 |
Les stocks mondiaux de blé pour les campagnes agricoles se terminant en 1996 s'établissent maintenant à 107 millions de tonnes, soit un peu plus que les chiffres indiqués en décembre, mais le volume le plus faible depuis 1980/81. En ce qui concerne les pays développés, la plus grande partie de la baisse de cette année devrait être le fait des Etats-Unis et de la CEI. Aux Etats-Unis, l'un des signes caractérisant la situation précaire des disponibilités exportables a été la récente autorisation de mettre sur le marché un maximum de 1,5 million de tonnes de la réserve de 4 millions de tonnes de blé destinée à satisfaire les besoins d'aide alimentaire des pays en développement. Dans la CE, les stocks de clôture de blé devraient, d’après les prévisions actuelles, être superieurs aux prévisions précédentes, des mesures ayant été prises pour limiter les exportations. Les stocks de clôture de blé en Europe orientale ont aussi été révisés à la hausse sur la base des prévisions officielles des bilans de l'offre et de la consommation en Bulgarie et en Roumanie. En revanche, en Hongrie, les prévisions concernant les stocks de clôture ont été révisées à la baisse pour tenir compte des exportations plus abondantes que prévu pendant le premier semestre de la campagne de commercialisation et dans la CEI, les exportations devraient baisser d'environ 3 millions de tonnes par rapport à l'année précédente, soit 23 pour cent. On estime que la baisse de production enregistrée dans la Fédération de Russie pendant les trois dernières années a fait tomber les stocks de blé de la CEI à un tiers de leur niveau estimatif du début des années 90.
Les stocks de clôture de blé de l'ensemble des pays en développement s'établissent, d'après les prévisions, à 57 millions de tonnes pour 1996, soit près de 4 millions tonnes (7 pour cent) de plus que l'année dernière. En Asie, deux récoltes exceptionnelles successives en Inde ont porté les disponibilités de blé à des niveaux records, tandis qu'en Chine, les récoltes supérieures à la moyenne et le maintien d'importations abondantes vont probablement gonfler les stocks de ce pays. En Afrique du Nord, en revanche, les graves sécheresses du Maroc et de la Tunisie vont réduire des deux cinquièmes les stocks globaux de ces deux pays. Le mauvais temps, qui a réduit la production, devrait aussi donner lieu à une baisse des stocks de blé en Amérique latine et aux Caraïbes, et notamment au Mexique.
Les stocks mondiaux de report de céréales secondaires devraient, d'après les prévisions, s'établir à 104 millions de tonnes, soit 43 millions de tonnes (30 pour cent) de moins que leur volume d'ouverture et quelque 2 millions de tonnes de moins que les chiffres indiqués en décembre. La plus grande partie de la révision récente tient à l'évolution de la situation aux Etats-Unis, où une révision à la baisse de la production estimative de maïs en 1995, ainsi qu'une demande soutenue de consommation intérieure et d'exportation, ont contribué à faire encore baisser de 3 millions de tonnes les stocks de clôture, ceux-ci tombant à 17 millions de tonnes, niveau le plus faible depuis plus de 30 ans. Les prévisions des stocks de céréales secondaires de la CE ont été révisées à la hausse depuis décembre, mais ces chiffres restent les plus faibles depuis le début des années 80. Les stocks de céréales secondaires de la CEI devraient baisser en 1996 de plus de 40 pour cent par rapport au volume déjà faible de l'année dernière, en grande partie en raison d'un recul de la production et malgré la forte baisse des effectifs de bétail des dernières années. En Afrique du Sud, la sécheresse de la dernière campagne a été à l'origine d'une baisse des stocks de maïs, ceux-ci tombant à l'un des niveaux les plus bas depuis le milieu des années 80.
On prévoit que les stocks globaux de céréales secondaires détenus dans les pays en développement reculeront de plus de 4 millions de tonnes par rapport à l'an dernier, tombant à 50 millions de tonnes. Ce fléchissement devrait concerner surtout l'Extrême-Orient où la croissance de la demande de céréales fourragères dépasse celle de la production. En Afrique, les prélèvements sur les stocks de céréales secondaires devraient toucher surtout le Maroc et le Zimbabwe qui chercheront à compenser la baisse de leur production. En Amérique latine et aux Caraïbes, le recul devrait concerner surtout le Mexique qui a récolté l'an dernier des volumes inférieurs de maïs et de sorgho. Par contre, le Brésil devrait être en mesure d'accroître ses stocks de céréales secondaires grâce à l'excellente récolte de maïs de 1995.
On prévoit que les stocks mondiaux de riz baisseront encore de 2,1 millions de tonnes, tombant à 56,6 millions de tonnes à la fin des campagnes commerciales 1996, ce qui représentera le troisième déclin consécutif. Les stocks de la plupart des principaux pays producteurs et consommateurs devraient rester réduits car l'augmentation de la production en 1995 ne devrait pas être suffisante pour faire face à la croissance prévue de la demande. Les stocks baisseront probablement au Bangladesh, en Chine et en Inde. En revanche, grâce au volume élevé des importations en 1995, les stocks de riz de l'Indonésie à la clôture de la campagne 1995/96 (31 mars 1996) devraient arriver à un niveau supérieur à celui de l'an dernier. En ce qui concerne les pays développés, les stocks des Etats-Unis devraient beaucoup baisser à cause de la réduction de la récolte de 1995, tandis qu'au Japon on signale officiellement qu'en 1996 les stocks de riz s'élèveront à 2,3 millions de tonnes, un des plus hauts niveaux des dernières années.