ANNEXES

1. RÉSUMÉS DES DOCUMENTS DE BASE^[100]

IMPACTS DE L’UTILISATION DES TERRES SUR LES RESSOURCES EN EAU

[LAND USE IMPACTS ON WATER RESOURCES]

Auteur: Ian Calder

RÉSUMÉ

Le présent document vise à susciter un débat sur les impacts de l’utilisation des terres sur les ressources en eau, notamment dans le cadre des bassins versants ruraux des pays en développement. Il se propose de mettre en évidence les questions clés, d’identifier les besoins de recherche et, enfin, d’élaborer des directives sur les instruments aptes à répartir, entre les utilisateurs en amont et en aval d’un bassin versant, les coûts et avantages découlant des impacts de l’utilisation des terres sur les ressources en eau. Ce document se compose de trois parties qui traitent des questions suivantes: i) l’état de nos connaissances scientifiques vis-à-vis des processus environnementaux (biophysiques/climatiques) qui déterminent les impacts de l’utilisation des terres sur les ressources en eau; ii) les relations (souvent insuffisantes) entre les connaissances scientifiques et les politiques; le bien-fondé des prises de décisions et des politiques des organisations nationales et internationales en matière de gestion de l’utilisation des terres et des eaux; le caractère de certains mythes pseudo-scientifiques, qui s’alimentent d’eux-mêmes, à l’égard de l’utilisation des terres et des eaux, et l’interdépendance et les interrelations entre les parties prenantes vis-à-vis de la question; iii) le bien-fondé des approches actuelles de la gestion et le besoin de politiques cohérentes en matière d’utilisation des terres et des ressources en eau, de développement et de réduction de la pauvreté, qui soient applicables depuis le niveau local jusqu’au niveau mondial.

EFFETS DE LA DÉGRADATION DE LA QUALITÉ DE L’EAU SUR LA DISPONIBILITÉ D’EAU DOUCE: IMPACTS DES ACTIVITÉS HUMAINES

[WATER QUALITY DEGRADATION EFFECTS ON FRESHWATER AVAILABILITY: IMPACTS OF HUMAN ACTIVITIES]

Auteurs: Norman E. Peters, Michel Meybeck

RÉSUMÉ

La qualité de l’eau douce en tous lieux est le résultat des effets combinés de nombreux processus qui se produisent le long de son parcours. Les activités humaines influencent à toutes les échelles spatiales aussi bien la qualité que la quantité de l’eau. Une altération du paysage et de sa végétation change non seulement le bilan hydrologique mais aussi, normalement, les processus qui contrôlent la qualité de l’eau. Les activités humaines réalisées à petite échelle intéressent la totalité du bassin versant. En outre, les différences locales, régionales et mondiales dans le climat et les débits sont considérables, et font que les activités humaines provoquent des effets divers sur la terre et la qualité et la quantité de l’eau, en fonction de l’emplacement dans le bassin versant, de la géologie, de la biologie, des caractères physiographiques et du climat. Ces caractéristiques naturelles exercent aussi un contrôle important sur les activités humaines qui, quant à elles, modifient (ou affectent) la composition naturelle de l’eau. Un des principaux éléments d’une bonne gestion de la ressource est la reconnaissance des effets cycliques et en cascade des activités humaines sur la qualité et la quantité de l’eau le long des parcours hydrologiques. La dégradation de la qualité de l’eau dans une partie du bassin versant agit défavorablement sur les consommateurs en aval, car chacun vit en aval de quelque activité humaine. Autre facteur extrêmement important: les substances introduites dans l’atmosphère, la terre et l’eau ont besoin d’échelles temporelles relativement longues pour être éliminées ou nettoyées. La nature de la substance, y compris sa tendance à adhérer au sol et sa capacité d’être transformée, agit sur sa mobilité et le temps nécessaire pour l’éliminer. Les politiques ne pourront résoudre, à elles seules, maints problèmes de dégradation, mais une combinaison de politiques, d’activités éducatives, de connaissances scientifiques, de planification et de mise en vigueur de lois applicables peuvent fournir les mécanismes nécessaires pour ralentir la dégradation et assurer la protection de l’homme et de l’environnement. Seule une approche aussi intégrée peut garantir la gestion efficace des ressources en terres et en eau.

SUIVI DE LA QUALITÉ DE L’EAU AU NIVEAU COMMUNAUTAIRE: DE LA COLLECTE DE DONNÉES À LA GESTION DURABLE DES RESSOURCES EN EAU

[COMMUNITY-BASED WATER QUALITY MONITORING: FROM DATA COLLECTION TO SUSTAINABLE MANAGEMENT OF WATER RESOURCES]

Auteurs: William G. Deutsch, Jim L. Orprecio, Allison L. Busby, Janeth P. Bago-Labis, Estela Y. Cequiña

RÉSUMÉ

Le présent document décrit comment une communauté rurale aux Philippines a collaboré pendant cinq ans avec un groupe de chercheurs et de travailleurs gouvernementaux et non gouvernementaux pour élaborer des indicateurs scientifiques de la qualité de l’eau pouvant servir de base à une politique de l’environnement. Les auteurs se penchent notamment sur les premiers stades de la mise en oeuvre d’un plan municipal de gestion des ressources naturelles à Lantapan, province de Bukidnon, Mindanao. Le cadre et l’historique sont décrits brièvement, ainsi que certains indicateurs particuliers et la manière dont ils ont été choisis et affinés. Le document présente ensuite le processus par le biais duquel ces indicateurs ont influencé la politique, et conclut en citant les leçons apprises au cours du processus. Il met aussi l’accent sur les méthodes, les résultats et les applications des données biophysiques collectées par les surveillants citadins.

ÉVALUATION DES SERVICES ASSOCIÉS À L’EAU FOURNIS AUX CONSOMMATEURS EN AVAL DANS LES BASSINS VERSANTS RURAUX: ÉTABLIR DES VALEURS POUR L’UTILISATION ET LA PROTECTION DES RESSOURCES EN EAU

[VALUATION OF WATER-RELATED SERVICES TO DOWNSTREAM USERS IN RURAL WATERSHEDS: DETERMINING VALUES FOR THE USE AND PROTECTION OF WATER RESOURCES]

Auteur: Marta Echavarría

RÉSUMÉ

Bien que l’eau revête une importance fondamentale pour la survie des être vivants et la plupart des activités de gestion des ressources, son prix est très faible dans le monde entier et, ce qui est surprenant, même dans les régions faisant face à de graves pénuries d’eau. Les coûts d’une exploitation mal gérée pour les consommateurs en aval sont rarement pris en considération. En outre, on tend à sous-estimer les avantages de la qualité de l’eau et de l’abondance des débits qu’un bassin versant bien conservé peut offrir. C’est une grave lacune du marché. Rares ont été les efforts faits pour internaliser les avantages et coûts de la protection du bassin versant. En général, un fossé sépare la théorie économique de la pratique en matière d’évaluation, de planification, de conservation, de gestion et d’utilisation des ressources en eau. C’est pourquoi, il faudrait introduire des innovations et promouvoir des changements politiques et institutionnels dans la gestion de ces ressources aux niveaux local et national. Le présent document se propose d’examiner les instruments économiques qui peuvent garantir l’utilisation et la gestion avisées des bassins versants et la protection des services hydrologiques. Il passe rapidement en revue les méthodes d’évaluation économique les plus répandues concernant les biens et services relatifs à l’eau. Il met l’accent sur des cas survenus en Amérique latine où des efforts ont été déployés pour relier les utilisations de l’eau et les activités de protection des bassins versants et, par là même, conserver les ressources en eau.

EFFETS EN AVAL DE LA DÉGRADATION DES TERRES ET DE LA CONSERVATION DES SOLS ET DES EAUX

[DOWNSTREAM EFFECTS OF LAND DEGRADATION AND SOIL AND WATER CONSERVATION]

Auteur: Jan de Graaff

RÉSUMÉ

Ce document présente un aperçu des effets en aval de la conservation des sols et de la mise en valeur des bassins versants, et décrit dans ses grandes lignes une approche visant à évaluer les effets en aval de ces activités en présence de réservoirs à fonctions multiples. Dans beaucoup de bassins versants, la lutte contre l’érosion ne reçoit pas l’attention qu’elle mérite. C’est pourquoi les réservoirs perdent rapidement aujourd’hui leurs fonctions, en raison de la sédimentation et d’altérations dans les débits. Ce phénomène pourrait provoquer une forte diminution des capacités d’irrigation et de production hydroélectrique, ou une hausse brusque des coûts du dragage ou d’autres mesures correctives. Du moment que de nombreux projets de conservation des sols et de mise en valeur des bassins versants sont lancés en vue de sauvegarder ces réservoirs et d’autres infrastructures, il faudra accorder davantage d’attention à l’examen préalable et à l’évaluation de leurs effets sur les consommateurs en aval.

2. RÉSUMÉS DES ÉTUDES DE CAS^[101]

OPTIMISER LA FERTILITÉ DU SOL ET LA NUTRITION DES PLANTES POUR ÉVITER LA POLLUTION DE L’EAU SOUTERRAINE

[OPTIMIZING SOIL FERTILITY AND PLANT NUTRITION TO PREVENT GROUNDWATER POLLUTION]

RÉSUMÉ

Cette étude de cas se propose de quantifier la pollution de l’eau souterraine par des mesures de la percolation et du lessivage des nitrates, de comparer les résultats avec ceux obtenus par un modèle de simulation du lessivage et de la percolation, afin de déterminer les effets du couvert végétal sur ces variables, et de formuler des recommandations éventuelles pour une combinaison durable d’engrais et de couverture végétale. Une bonne adéquation a été trouvée entre les mesures et les résultats simulés. Le modèle de simulation, utilisé pour comparer la percolation et l’écoulement avec ou sans couverture végétale, n’a trouvé aucun rapport direct entre ces situations. Dans une comparaison de différents groupes de sols, il a été observé que la faible capacité d’emmagasinage de l’eau était associée à des niveaux de percolation, de lessivage de l’azote et de concentration des nitrates beaucoup plus élevés dans l’eau de percolation. La contamination minimale de l’eau souterraine était associée au groupe de sols qui avait une capacité majeure de rétention et qui portait une couverture végétale. L’extension des résultats à l’ensemble de la zone a suggéré que la percolation et le lessivage de l’azote sont plus élevés sans couverture végétale mais que l’on peut obtenir une diminution du lessivage de l’azote et une percolation plus marquée avec une couverture végétale seulement sur le groupe de sols ayant la plus forte capacité de rétention, et sans couverture végétale sur les deux autres groupes. Aucune conclusion définitive n’a pu être tirée concernant la meilleure combinaison de sol, rotation des cultures, couverture végétale et conditions atmosphériques.

INTERRELATIONS ENTRE AGRICULTURE ET HYDROLOGIE EN ZONE DE BAS-FOND. EXEMPLE DU BASSIN VERSANT DE KANGURA

[INTER-RELATIONSHIPS BETWEEN AGRICULTURE AND HYDROLOGY IN LOWLAND AREAS. THE CASE OF THE KANGURA WATERSHED]

RÉSUMÉ

Des projets de petite hydraulique ont été utilisés pour gérer les risques hydrométéorologiques dans les zones de bas-fond afin de réaliser une expansion de l’agriculture qui, traditionnellement, n’était pratiquée que sur les versants. Ce document décrit une étude en cours visant à mieux approfondir la relation fonctionnelle entre les versants et les bas-fonds, et entre les cours d’eau, les écoulements superficiels et l’eau souterraine dans les bas-fonds, en identifiant les principaux processus inhérents à chaque entité géomorphologique. Les débits de surface sont mesurés à l’endroit où le cours d’eau pénètre dans le bas-fond, où ne serait évidente que l’influence des versants, et dans le bas-fond même, où l’eau souterraine et l’immersion exercent aussi leur incidence. Ces données devront être assorties de transects piézométriques, de cartes topographiques et d’un diagnostic géographique. Elles serviront à la mise au point d’un modèle physique du fonctionnement du bas-fond qui devrait donner des résultats pertinents pour l’ingénierie hydraulique et l’agriculture à l’échelle de l’événement. Ces résultats serviront de base à la création d’un système interactif d’aide à la décision fondé sur des scénarios simulés de la modification due à la main de l’homme des versants et des bas-fonds, y compris une série de projets de petite hydraulique réalisés sur un seul cours d’eau.

IMPACT DE RETENUES COLLINAIRES AGRICOLES SUR L’HYDROLOGIE DE SURFACE. EXEMPLE DU BASSIN VERSANT DE L’YVEL

[IMPACT OF UPSTREAM IRRIGATION DAMS ON SURFACE HYDROLOGY. THE CASE OF THE YVEL WATERSHED]

RÉSUMÉ

Dans cette étude de cas, les retenues ont été situées dans la zone aval d’un bassin versant amont, afin d’emmagasiner les débits hivernaux à des fins d’irrigation pendant les périodes de faibles débits, lorsque l’eau est le plus nécessaire. Un outil de modélisation est proposé pour étudier et quantifier leurs impacts hydrologiques. L’application du modèle à cette étude de cas montre que les modifications en aval réduisent les débits de pointe en amont et influencent aussi la forme de l’ensemble du bassin hydrographique. Ces effets sont localisés et ont une relation avec les modèles géographiques.

PEUT-ON UTILISER LE SIG COMME OUTIL DE COMMUNICATION DANS LA PLANIFICATION PARTICIPATIVE DE L’UTILISATION DES TERRES AU NIVEAU COMMUNAUTAIRE DANS LES MONTAGNES DU NORD DE LA THAÏLANDE?

[CAN PARTICIPATORY LAND USE PLANNING AT COMMUNITY LEVEL IN THE HIGHLANDS OF NORTHERN THAILAND USE GIS AS A COMMUNICATION TOOL?]

RÉSUMÉ

La présente étude de cas décrit un processus participatif villageois de classification et de cartographie de l’utilisation des terres utilisé pour mettre en place un outil de médiation et de règlement des conflits entre les tribus montagnardes et le gouvernement. Ces tribus, dont la population a quadruplé au cours des 40 dernières années, sont en voie de transition et passent d’une culture itinérante à la sédentarisation et à l’agroforesterie à long terme; elles aspirent à la sécurité de tenure pour être à même de satisfaire leurs besoins de subsistance avant d’abandonner leurs systèmes d’exploitation traditionnels. Le gouvernement poursuit des objectifs conflictuels de conservation des forêts et d’intégration des minorités ethniques. Grâce au processus participatif, les villageois ont changé d’attitude et adhèrent désormais strictement aux règles de la gestion des ressources naturelles; les organisations appartenant au même bassin versant ont amélioré leurs capacités de gestion, et l’intégration de la conservation des ressources naturelles avec les traditions et les pratiques culturelles a intensifié la participation de la communauté. Les cartes montrent que les objectifs relatifs au couvert forestier ont été réalisés dans cette zone et que la classification du bassin versant a dû être modifiée pour tenir compte des installations permanentes. Les cartes servent aussi pour revendiquer la reconnaissance des systèmes d’exploitation en montagne. Malgré l’hostilité du nouveau gouvernement, les cartes dressées collectivement ont été mieux accueillies au niveau des organismes de développement qu’au niveau des politiques. Un cas où des représentants du gouvernement et du village ont signé conjointement des accords écrits d’utilisation des terres pourrait servir de modèle car les agriculteurs de montagne sont désormais assurés que leur système de gestion est officiellement reconnu.

PRATIQUES AGRICOLES ET QUALITÉ DE L’EAU AU SASKATCHEWAN, CANADA: UNE PERSPECTIVE SOCIOLOGIQUE

[AGRICULTURAL PRACTICES AND WATER QUALITY IN SASKATCHEWAN, CANADA: A SOCIOLOGICAL PERSPECTIVE]

RÉSUMÉ

L’objectif de cette étude de cas est d’examiner les aspects sociaux d’une politique associée à la qualité de l’eau rurale. Les populations vivant dans les zones rurales, qu’il s’agisse d’agriculteurs ou de populations autochtones, ont des relations particulières avec leur environnement naturel. Bien que l’eau soit une nécessité de base pour l’homme, le bétail et les cultures, sa qualité est souvent négligée jusqu’au moment où elle pose un danger immédiat pour la santé humaine. L’intensification des pratiques agricoles, y compris l’élevage en milieu contrôlé et l’emploi d’engrais commerciaux et de produits chimiques agricoles, peut altérer de façon draconienne la qualité de l’eau en zone rurale. Par ailleurs, les politiques de l’eau conçues pour en assurer la qualité sont souvent compromises par les conditions structurelles de l’économie et de l’État. Cette étude de cas examine les pratiques agricoles et la qualité de l’eau dans le Saskatchewan rural au Canada. Elle présente des données exploratoires accompagnées d’une analyse sociale et de plusieurs suggestions pour la formulation plus efficace des politiques.

EFFETS ÉCONOMIQUES DES CHANGEMENTS DANS LA QUALITÉ DE L’EAU SUR UN PERIMÉTRE D’IRRIGATION: ÉTUDE DE CAS D’AFRIQUE DU SUD

[ECONOMIC EFFECTS OF CHANGING WATER QUALITY ON AN IRRIGATION SCHEME: A CASE STUDY FROM SOUTH AFRICA]

RÉSUMÉ

L’agriculture irriguée contribue aux sources diffuses de pollution par la pénétration, dans les écoulements restitués, de nutriments, de sels et de produits chimiques, pollution pour laquelle les agriculteurs ne sont pas tenus responsables. Il est estimé qu’elle augmentera en Afrique du Sud, bien que les prix de l’eau d’irrigation seront poussés vers le haut par la concurrence croissante des utilisations industrielles et municipales, à mesure que les disponibilités d’eau se font plus rare. La pratique du lessivage des sels hors du sol est nécessaire à l’agriculture irriguée, mais elle exerce des effets nocifs en aval. Un modèle a été créé pour permettre aux agriculteurs de tenir compte des conséquences potentielles de différentes combinaisons de systèmes de gestion et de cultures en présence d’eau de diverses qualités. Les données produites par ce modèle qui peuvent servir aux évaluations d’impact comprennent le volume des écoulements restitués chargés de sel, la contribution de chaque agriculteur aux sources diffuses de pollution, les effets économiques de la limitation des écoulements restitués, et l’effet des politiques des prix de l’eau sur le volume de ces écoulements. Il est suggéré que les eaux d’irrigation de qualités variées devraient avoir des prix différents. L’efficacité pourrait s’accroître si l’eau était allouée en fonction du volume plutôt que de l’hectare. Au titre du système actuel de prix, les revenus tirés du lessivage compensent largement les coûts de pompage. Reste à quantifier les avantages mutuels du lessivage et des effets en aval.

MISE EN VALEUR DE PETITS BASSINS VERSANTS

[DESARROLLO DE PEQUEÑAS CUENCAS HIDROGRAFICAS]

RÉSUMÉ

La présente étude de cas examine les projets de mise en valeur de petits bassins versants à Cuba. Dans ce cas particulier, le problème consistait à fournir suffisamment d’eau à un nouvel élevage dépassant 100 000 ha pour lequel manquaient des sources sûres ou des réserves suffisantes. La gestion du bassin versant était considéré comme essentielle au développement et a permis d’organiser l’agriculture à l’intérieur du bassen.

INTÉGRER LA RECHERCHE BIOPHYSIQUE, ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE DANS LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU À L’ÉCHELLE DU BASSIN VERSANT: L’INITIATIVE DU FLEUVE MOTUEKA

[INTEGRATING BIOPHYSICAL, ECOLOGICAL, AND SOCIAL RESEARCH FOR CATCHMENT-SCALE MANAGEMENT OF WATER RESOURCES: THE MOTUEKA RIVER INITIATIVE]

RÉSUMÉ

Cette étude de cas décrit un programme de recherche visant à intégrer les connaissances techniques à l’apprentissage social, dans le cadre de la gestion intégrée du bassin versant du fleuve Motueka. Les principaux problèmes de ce bassin versant résident dans les effets de la gestion des terres et des eaux sur les industries côtières de pêche, les impacts nocifs sur la qualité de l’habitat des truites et les conflits concernant l’allocation de l’eau. À ces problèmes s’ajoutent la déclivité du terrain, les sécheresses saisonnières, la faiblesse des débits et la sédimentation, et l’introduction de nutriments et d’agents pathogènes. Grâce à une démarche consistant en consultations avec les parties prenantes, la participation d’experts internationaux à la conception et à la mise en oeuvre et la contribution des chercheurs, un plan de recherche a été convenu pour réaliser des objectifs nationaux déterminés. Le projet se propose de mettre l’accent sur les effets cumulatifs et sur la nécessité d’une gestion à l’échelle du bassin versant, et de dispenser de nouvelles connaissances et de nouveaux outils aux fins de créer une base commune pour la prise de décisions aptes à prévenir les conflits.

DÉTECTION DU TRANSPORT DES SÉDIMENTS PAR LES ISOTOPES CS-137: ÉTUDE DE CAS CONCERNANT LE BASSIN VERSANT DU CHASOVENKO, FÉDÉRATION DE RUSSIE CENTRALE

[TRACING SEDIMENT TRANSPORT WITH CS-137 ISOTOPES: THE CHASOVENKO CATCHMENT CASE STUDY, CENTRAL RUSSIAN FEDERATION]

RÉSUMÉ

Les dépôts de Cs¹³⁷ provenant de Tchernobyl ont été utilisés pour étudier la distribution des sédiments dans le bassin versant du Chasovenko Verh. Il a été observé que des sédiments érodés avaient été déposés initialement à l’intérieur du bassin versant, dans les ruisseaux taris ou «balka» de la vallée qui servent de puits. Ces sédiments contaminés ne devraient donc pas entrer dans les cours d’eau à moins d’un changement dans le climat ou d’une utilisation des terres qui entraîne un affouillement des sols. Il est suggéré que cette approche permettrait de mieux comprendre les processus environnementaux dans les zones à forte contamination et d’évaluer les interactions amont-aval.

PROJET DE REMISE EN ÉTAT DU MATÉRIEL D’IRRIGATION DANS LES MONTAGNES DU SUD

[SOUTHERN HIGHLANDS IRRIGATION INFRASTRUCTURE REFURBISHMENT PROJECT]

RÉSUMÉ

Cette étude de cas décrit une approche conjointe de la gestion des ressources naturelles qui a permis aux agriculteurs d’accroître leurs revenus, de diversifier leurs cultures, et d’utiliser plus efficacement l’eau. Les avantages en aval ont consisté en une baisse de la nappe souterraine car l’eau, autrement, aurait dissous le sel le faisant remonter à la surface, et en une réduction de la pénétration du sel dans le réseau hydrographique. Parmi les mesures adoptées figuraient des réformes des prix et de la distribution de l’eau prévoyant des redevances pour sa fourniture, des droits d’eau commercialisables, des incitations économiques pour améliorer l’efficacité, des réformes législatives régissant l’industrie de l’eau, des investissements dans des infrastructures publiques pour accroître l’efficacité, la mise hors production de terres agricoles non adaptées à l’irrigation, et des programmes de formation pour les agriculteurs. Les économies d’eau sur l’exploitation se sont élevées dans certains cas à 30 pour cent, et on s’attend à un accroissement de l’efficacité. La participation des agriculteurs à la planification et à la conception a revêtu une importance cruciale.

RELATIONS TERRES-EAU DANS LE BASSIN VERSANT DU NIGER SUPÉRIEUR

RÉSUMÉ

L’étude de cas donne un aperçu général du bassin supérieur du Niger en Guinée, où se trouvent des zones arides tributaires de l’irrigation et où les incendies éclatent avec fréquence. Un plan de gestion est nécessaire pour harmoniser les conflits vis-à-vis des ressources dans cette région.

MISE EN VALEUR DU BASSIN VERSANT - OU DEVRAIT-ON DIRE GESTION DU BASSIN VERSANT? LE PROJET KAWAD, KARNATAKA

[WATERSHED DEVELOPMENT - OR SHOULD IT BE WATERSHED MANAGEMENT? THE KAWAD PROJECT, KARNATAKA]

RÉSUMÉ

Dans le cadre du projet de mise en valeur du bassin versant de Karnataka dans le nord de l’Inde, une vérification des ressources en eau a été réalisée pour réunir des données provenant d’une grande variété de sources, évaluer l’état des ressources en terres et en eau, et établir une base pour le choix de solutions possibles. D’après les principaux résultats, l’extraction d’eau souterraine augmentait et le niveau de la nappe tombait. Bien que les populations locales aient attribué ce phénomène à l’abattage des arbres, il est dû en fait à la rentabilité accrue de l’agriculture irriguée, aux donations ou prêts à taux réduits pour la construction de puits, et à des politiques prévoyant la fourniture gratuite de l’électricité à des fins de pompage. Même si l’extraction est à peu près équivalente à la réalimentation, car les puits sont pompés jusqu’à leur tarissement chaque année, certains villages puisent 2,5 fois le taux moyen de réalimentation. En conséquence, il n’existe aucune réserve souterraine sur laquelle compter en période de sécheresse, et les pénuries ont des conséquences dramatiques sur les pauvres, notamment les femmes et les enfants. Il a été conclu que les ressources en eau sont bien développées et que l’accent doit porter sur la gestion, pour laquelle 40 solutions ont été identifiées, qui pourrait accroître la productivité et/ou rendre plus équitable l’accès à l’eau. Il s’ensuit que la plus haute priorité devrait être accordée aux disponibilités en eau potable et à leur affectation aux usages dont la valeur sociale et économique est la plus élevée. La planification au niveau du village doit se faire dans un cadre élargi pour faciliter la prise en compte de questions comme l’équité amont-aval, la protection contre les crues, la prévention de la sécheresse, la pollution et la protection de la diversité biologique.

PROGRAMME CONJOINT INDO-ALLEMAND DE MISE EN VALEUR DU BASSIN VERSANT DU GUJARAT: UNE ENQUÊTE DE BASE

[INDO-GERMAN WATERSHED DEVELOPMENT PROGRAMME GUJARAT: A BASELINE SURVEY]

RÉSUMÉ

La présente étude de cas décrit un programme mis en oeuvre récemment pour améliorer le potentiel agricole et les niveaux de vie dans l’État semi-aride et menacé par la sécheresse du Gujarat. Le programme devrait être réalisé par les villageois sous la surveillance d’une agence d’exécution de projets (une ONG locale de préférence). Les types et combinaisons de mesures matérielles à appliquer dans chaque bassin versant seront décidés par une démarche participative active de planification des ressources et d’utilisation des terres. Un autre objectif consisterait à développer et à renforcer la cohésion sociale par l’établissement de comités villageois de bassin versant, et à créer des occasions de revenus en faveur des groupes les plus faibles. Une enquête de base sera menée par une équipe pluridisciplinaire de jeunes experts, afin d’identifier les problèmes, les parties prenantes, les capacités institutionnelles nécessaires et les programmes existants de développement rural financés par le gouvernement, et d’analyser les besoins des groupes cibles.

COMBATTRE LA SÉCHERESSE AU RAJASTHAN PAR LA MISE EN VALEUR DU BASSIN VERSANT

[COMBATING DROUGHT IN RAJASTHAN THROUGH THE WATERSHED APPROACH]

RÉSUMÉ

Le document décrit les impacts d’un programme de mise en valeur d’un bassin versant qui a permis aux communautés locales concernées de maintenir leur haute productivité même pendant la sécheresse qui a dévasté les districts environnants. Le programme a été exécuté par des institutions villageoises et l’évaluation initiale a tenu compte aussi bien du savoir local que des connaissances scientifiques, permettant par là l’application de mesures novatrices pour la récolte de l’eau qui se sont avérées très efficaces. Une enquête à mi-parcours, réalisée la troisième année du projet qui était une autre année de sécheresse, a fait état d’un accroissement considérable de certaines cultures, de l’utilisation réduite de bois de feu grâce à l’introduction de fourneaux améliorés, de la diminution pour les femmes du temps nécessaire pour se rendre aux points d’eau potable, de débits plus abondants et de la remontée du niveau de la nappe souterraine.

IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT ET VULNÉRABILITÉ DES RESSOURCES EN EAU DANS LE BASSIN VERSANT RURAL DE BERDAWNI, BEKAA

[ENVIRONMENTAL IMPACTS AND VULNERABILITY OF WATER RESOURCES IN THE BERDAWNI RURAL WATERSHED, BEKAA]

RÉSUMÉ

Cette étude de cas présente une évaluation des impacts en aval du bassin versant de Berdawni, où la pollution de l’eau de surface a déterminé l’exploitation accrue de l’eau souterraine moins polluée à des fins d’irrigation, et la prolifération anarchique des puits privés. Le bassin versant joue un rôle important tant pour l’industrialisation que pour l’agriculture et fait face à une très forte pression démographique. L’analyse chimique des eaux du fleuve Litani et de ses affluents a mis en évidence des niveaux de pollution qui dépassent les normes de tolérance internationales pour le nickel et le chrome, métaux qui s’accumulent dans l’eau d’irrigation venant du Litani aussi bien que dans l’eau des puits. L’étude conclut que des mesures réglementaires s’imposent de toute urgence et qu’elles doivent être prises et appliquées par une démarche participative où interviennent les parties prenantes. Il faudrait donner la priorité à l’établissement de valeurs pour l’eau et les écosystèmes aquatiques, et formuler les stratégies nécessaires pour assurer la qualité de la vie, le suivi et la mise à jour des bases de données, et la création de capacités institutionnelles par un programme continu d’évaluation de l’impact. Des évaluations de l’impact environnemental devraient aussi être réalisées pour les projets de grande envergure, et il faudrait mettre l’accent sur la qualité et sur la gestion de la totalité du bassin versant.

QUALITÉ DE L’EAU ET GESTION DES RESSOURCES HYDRIQUES DANS LA BANLIEUE DE KUMASI

[WATER QUALITY AND MANAGEMENT IN PERI-URBAN KUMASI]

RÉSUMÉ

Pour déterminer les effets de la pollution urbaine et péri-urbaine, des tests ont été menés sur deux sites, en amont et en aval de Kumasi; ils ont indiqué que les niveaux de pollution étaient beaucoup plus élevés en aval. La principale pression sur la terre dans cette zone vient de la conversion des terres agricoles à l’urbanisation. À ce problème viennent s’ajouter diverses formes d’élimination des déchets. Pour mieux sensibiliser la communauté, le projet a fait distribuer dans certaines écoles des trousses servant à tester la qualité de l’eau. Dix mois après le lancement de cette initiative, les étudiants des écoles secondaires participants diffusaient des informations sur la qualité de l’eau au sein de leurs communautés, parfois sous forme de saynètes. Sur la base des résultats communiqués par les écoles, les étudiants ont reçu des trousses perfectionnées pour leur permettre de diversifier les essais et de fournir une description plus systématique des conditions du bassin versant. Leur objectif est de notifier tout résultat suspect aux autorités responsables de l’environnement à des fins de vérification et de suivi. Il est envisagé de réaliser une enquête plus approfondie sur les attitudes des parties prenantes.

AGRICULTURE ET POLLUTION AZOTÉE DES EAUX EN BRETAGNE

RÉSUMÉ

Dans l’ouest de la France, la Bretagne a développé son économie grâce à l’agriculture. Dans le cadre de la révolution agricole toutes les cultures traditionnelles ont été remplacées mais les cultures fourragères subsistent encore. Aujourd’hui, c’est la production animale qui prédomine. Au cours des 30 dernières années, la production végétale s’est accrue de 25 pour cent, alors que la production animale a quintuplé.

L’azote apporté aux champs pour accroître les rendements provenait à 56 pour cent du fumier fourni par le bétail et à 42 pour cent des engrais chimiques. Pendant de nombreuses années, cet apport azoté dépassait le besoin des cultures. L’excès de fertilisation a déterminé, entre autres, une importante pollution azotée. Depuis 1972, la concentration des nitrates dans l’eau courante a quintuplé, atteignant 40 mg/l en 1998, et suscitant des problèmes pour l’approvisionnement en eau potable.

LA PETITE HYDRAULIQUE ET SON IMPACT SUR LA VIE DU PAYSAN, LES EAUX DE RUISSELLEMENT, LA CONSERVATION DES EAUX ET DES SOLS ET LES RESSOURCES EN EAU VERS L’AVAL DANS UN BASSIN VERSANT: CAS DES DEUX BASSINS VERSANTS DE SILIANA ET DU KEF

RÉSUMÉ

L’objectif de cette étude de cas est de présenter les résultats d’une recherche menée en Tunisie, dans deux des principales zones semi-arides, sur la mise en oeuvre de projets de petite hydraulique pour les retenues collinaires en amont et les grands barrages en aval. Il a été démontré que les relations entre l’utilisation des terres en amont et en aval sont directement liées à l’intensité des pluies. Lorsque les précipitations sont faibles, seule une fraction limitée de l’écoulement est nécessaire pour réalimenter les petits réservoirs hydrauliques en amont. Les réservoirs emmagasinent les sédiments, protégeant ainsi les grands barrages et l’infrastructure d’irrigation en aval. Par ailleurs, lorsque les pluies sont abondantes, l’eau emmagasinée dans les petits réservoirs en amont permet aux agriculteurs en aval d’améliorer leur production céréalière grâce à un surcroît d’irrigation, car la stratégie nationale se fonde sur l’emmagasinage des écoulements de surface dans les grands barrages afin de stabiliser ou d’accroître la production sur les sols fertiles d’aval. La question est de savoir quel est le nombre idéal de petits réservoirs en amont et quelle est la capacité optimale des réservoirs en aval permettant de minimiser l’écoulement de l’eau vers la mer.

L’EXEMPLE DU BASSIN VERSANT DE ROMWE - EFFETS DE LA GESTION DES TERRES SUR LES RESSOURCES EN EAU SOUTERRAINE DANS LES ZONES SEMI-ARIDES DU ZIMBABWE

[THE ROMWE CATCHMENT STUDY - THE EFFECTS OF LAND MANAGEMENT ON GROUNDWATER RESOURCES IN SEMI-ARID ZIMBABWE]

RÉSUMÉ

Deux paramètres fondamentaux qui contrôlent les interactions entre la gestion des terres et les ressources en eau souterraine dans le bassin versant de Romwe, et qui sont extérieurs au système d’exploitation, sont le climat et la géologie. L’extrême variabilité des précipitations suit un schéma, reflété par les niveaux de l’eau souterraine, consistant en cycles de neuf ans au-dessus de la moyenne suivis de neuf ans au-dessous de la moyenne, schéma qui se rencontre dans une grande partie de l’Afrique australe. Il se retrouve aussi dans le développement des troupeaux au cours de la saison des pluies, et leur brusque amenuisement au début des périodes sèches. Une caractéristique géologique importante est la profondeur relativement faible de l’eau souterraine, car les sols superficiels reposent sur des rochers très durs ou sur le socle cristallin et se situent toujours à l’intérieur de la zone racinaire de la végétation où ils sont constamment exploités. Le déboisement des bas-fonds a accru la disponibilité en eau mais elle pourrait subir de très fortes baisses en cas de reboisement ou de multiplication des parcelles boisées. Les structures établies dans les champs, qui déterminent la formation de flaques d’eau, augmentent la réalimentation de la nappe souterraine. Il ressort de ces observations qu’un échange s’établit entre la forêt et les autres utilisations des terres, et entre la gestion visant à assurer l’humidité du sol nécessaire aux cultures pluviales et la réalimentation de la nappe indispensable pour les cultures irriguées. L’eau souterraine est donc très localisée et gérée le mieux au plan local. Les effets en aval, dans ce cas, seront minimaux.

L’INFLUENCE D’UN MARAIS EN AMONT SUR LES DÉBITS D’AVAL EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

[THE INFLUENCE OF A HEADWATER WETLAND ON DOWNSTREAM RIVER FLOWS IN SUB-SAHARAN AFRICA]

RÉSUMÉ

Ce document analyse une étude réalisée sur l’hydrologie des dambos, une sorte de marais saisonnier qui se forme communément à l’amont de nombreux grands réseaux hydrographiques en Afrique australe et centrale. Bien qu’il s’agisse de conjectures, un rôle important a été attribué aux dambos dans le cycle hydrologique régional sous forme de débits de saison sèche, et il est estimé que leur perturbation contrarie leur fonction de source des débits d’aval. D’après cette étude, bien que les dambos emmagasinent d’importants volumes d’eau pendant la saison des pluies, ils s’épuisent par évaporation, un petit pourcentage seulement contribuant au débit du cours d’eau. En outre, s’ils contribuent à réduire les crues au début de la saison des pluies, une fois que les sols sont saturés ils déterminent des écoulements de crue. Ce phénomène suggère que des cultures aux racines superficielles pourraient être plantées dans les dambos et n’influenceraient que marginalement les débits de saison sèche.

TRAITEMENT QUANTITATIF PAR LE SIG DE L’INFLUENCE DES CARACTÉRISTIQUES DES BASSINS VERSANTS SUR LA PRODUCTION HALIEUTIQUE DANS LES RÉSERVOIRS DE SRI LANKA

[A QUANTITATIVE TREATMENT ON THE INFLUENCE OF CATCHMENT FEATURES, BASED ON GIS, ON FISH PRODUCTION IN SRI LANKAN RESERVOIRS]

RÉSUMÉ

À Sri Lanka, les réservoirs sont à la base d’importantes activités de pêche continentale car le poisson est la principale source de protéines pour les ruraux pauvres. Des données sur les pêches et la limnologie ont été collectées dans neuf réservoirs pérennes, et des modèles d’utilisation des terres ont été établis électroniquement à partir de cartes de ces utilisations. L’analyse statistique des données sur la pêche et les caractéristiques de l’utilisation des bassins versants a indiqué que le facteur déterminant de la production halieutique était l’étendue du couvert forestier et arbustif par rapport à la superficie du réservoir. Tout en démontrant l’importance du modèle d’utilisation des terres sur la production halieutique, l’étude suggère que le SIG peut servir à formuler des modèles de prédiction des rendements dans les eaux continentales et s’avérer un outil efficace de gestion.

LA STRATÉGIE GOULBURN BROKEN RELATIVE À LA QUALITÉ DE L’EAU

[THE GOULBURN BROKEN WATER QUALITY STRATEGY]

RÉSUMÉ

Ce bassin versant est l’un des éléments prioritaires d’une stratégie visant à résoudre les problèmes relatifs aux algues et aux nutriments. La qualité de l’eau, indiquée par sa teneur en azote et phosphore, montre une dégradation progressive d’amont en aval et les proliférations d’algues se sont intensifiées, bien que l’apport total de nutriments au bassin varie en fonction du débit. L’eau d’irrigation, en particulier, pose de graves problèmes, car elle a une teneur élevée en nutriments et qu’elle est distribuée pendant l’été, époque où la plupart des efflorescences algales apparaissent. La stratégie devrait réduire la charge de phosphore de 65 pour cent sur une période de 20 ans, grâce à des mesures spécifiques qui visent la réduction des nutriments provenant des drains d’irrigation, des usines de traitement des eaux usées, de la pisciculture et des nouvelles constructions, moyennant l’installation de matériel filtrant le long des cours d’eau, et le suivi et l’évaluation. La participation aux coûts des bénéficiaires en aval se fait par l’intermédiaire des gouvernements étatiques et fédéral (17 pour cent chacun), alors que les 66 pour cent restants seront à la charge des usagers des bassins versants, notamment pour couvrir le coût total des ouvrages et des opérations en cours et de l’entretien de ces ouvrages. Quelques hypothèses de base ont dû être avancées en raison d’incertitudes d’ordre scientifique concernant la mesure dans laquelle les réductions de phosphore diminueront les risques d’efflorescences algales, et l’influence de cet élément sur l’écosystème. La communauté reconnaît ces incertitudes et accepte que des modifications à la stratégie pourraient se rendre nécessaires à mesure que plus d’informations deviennent disponibles.

GESTION INTEGRÉE DES TERRES ET DES EAUX DANS LES BASSINS VERSANTS EN AMONT DE LA MER D’ARAL

[INTEGRATED LAND AND WATER MANAGEMENT IN THE UPPER WATERSHEDS OF THE ARAL SEA BASIN]

RÉSUMÉ

Les cinq États d’Asie centrale touchés par la crise de la mer d’Aral ont collaboré à la mise au point d’un système d’interventions ayant pour objectif de promouvoir l’utilisation efficace des ressources en terres et en eau, et d’améliorer les conditions environnementales et socioéconomiques. Parmi les principaux buts de ce programme figurent l’évaluation de l’état des ressources en terres et en eau et des niveaux de vie des populations, et le choix de mesures pour la remise en état des écosystèmes dégradés. Les principales causes de la détérioration de la qualité de l’eau sont l’excès de prélèvement à des fins d’irrigation et le drainage de l’eau salée de l’irrigation qui contient des pesticides et des polluants provenant des eaux usées d’origine domestique et industrielle. L’érosion du sol, qui est associée tant à l’agriculture irriguée et pluviale qu’au pâturage, a provoqué un intense ravinement. Il faudrait en savoir davantage sur la dynamique de l’érosion du sol et sur son extension pour prendre de toute urgence des mesures de lutte. Dans un projet pilote proposé pour le Tadjikistan, où le principal problème est le manque d’eau potable en sus de tous ceux exposés ci-dessus, les avantages escomptés pour la population locale comprennent la mise en place d’un ample réseau de robinets pour la distribution d’eau potable, la construction d’installations sanitaires, la réalisation de structures pour éviter les dommages dus aux coulées de boue, la lutte contre l’érosion et la mise en valeur des terres dégradées, la promotion d’utilisations polyvalentes des terres, y compris les petites entreprises, les petites centrales électriques alimentées par des sources d’énergie renouvelable, et des études socioéconomiques pour évaluer et orienter le projet.

ACTION CONCERTÉE DE LUTTE CONTRE L’ÉROSION DES SOLS EN RÉUNION

RÉSUMÉ

Située dans l’océan Indien, l’île de la Réunion fait partie de la France. Elle est habitée depuis le 16e siècle. Les neuf dixièmes de son territoire (2 512 km²) sont occupés par un volcan. La population compte 700 000 personnes (densité 280/km²). Le climat est tropical avec des pluies abondantes et des cyclones annuels. Le paysage est majestueux et entaillé de gouffres profonds. Le climat social et économique est tendu, le taux de chômage atteignant 37 pour cent.

Le document présente un programme d’action en cours depuis 1988 dont l’objectif est d’atténuer l’érosion du sol. Cette action a débuté avec de petites améliorations dans l’utilisation des terres planifiées, mises en oeuvre et surveillées par les agriculteurs. Aujourd’hui, en 2000, 18 projets, auxquels participent 250 agriculteurs qui travaillent sur une superficie totale de 1 200 ha, sont en cours. Le programme se poursuit, l’accent étant mis sur la formation et la sensibilisation en matière de pédologie car les sols sont considérés comme une ressource naturelle limitée. Dans le plan pour l’environnement (1996) de la Réunion, l’érosion représente l’un des quatre thèmes principaux.

MICRO-BARRAGES POUR LA RETENUE DES EAUX DE PLUIE DANS LE CENTRE OUEST DU BRÉSIL: PROJET PILOTE DE CONSERVATION DES EAUX ET DES SOLS DANS LE MICRO-BASSIN DE PAIOL

[MICRO-DAMS FOR RAINFALL WATER RETENTION IN CENTRAL-WEST BRAZIL: PILOT PROJECT ON WATER AND SOIL CONSERVATION IN THE MICRO-BASIN OF THE PAIOL]

RÉSUMÉ

Le déboisement accéléré et désorganisé dans le Brésil central et la transformation de ces écosystèmes naturels en terres agricoles et pâturages, en l’absence de technologies adéquates, a provoqué des dommages irréparables à l’environnement, notamment en ce qui concerne la conservation des eaux et des sols, et en particulier leur compactage. De ce fait, le taux d’absorption du sol a diminué et l’écoulement superficiel s’est accru, causant une érosion laminaire, dégradant la qualité du sol, provoquant la sédimentation des cours d’eau et des crues et compromettant les exploitations familiales. Pour inverser ce scénario, une unité de démonstration a été mise en place à Sete Lagoas, MG (1 350 mm de pluie par an) en 1995. Sur une exploitation de 70 hectares, 30 micro-barrages («barraginhas») ont été construits pour réduire les dommages de l’écoulement superficiel. Ces micro-barrages retiennent aussi les substances polluantes charriées par les eaux et favorisent la réalimentation des nappes souterraines avec de l’eau de bonne qualité en améliorant la capacité d’absorption du sol et l’état des sources, et en réduisant la sécheresse. En raison du succès de cette unité de démonstration, grâce aux visites de terrain d’agriculteurs et d’ONG, à la publication d’articles dans la presse et à l’organisation de congrès nationaux/internationaux, il a été décidé en 1998 d’étendre le projet par la construction de 960 micro-barrages à faible coût dans 60 petites exploitations couvrant la totalité du micro-bassin du fleuve Paiol, soit une superficie totale d’environ 40 km², dans la communauté d’Estiva, comté de Sete Lagoas. Ce projet n’a pu être réalisé que grâce à la participation active des petits agriculteurs, qui ont désigné les sites dégradés, et au soutien fourni sous forme d’aliments et d’habitations aux équipes de travailleurs. On peut maintenant écouter les témoignages des agriculteurs sur les effets observés: remontée du niveau de la nappe dans leurs propres réservoirs («cisternas»), meilleure utilisation de l’eau et diminution de la sécheresse, autant de facteurs qui leur ont permis d’accroître leurs rendements.

RÔLE DU DRAINAGE AGRICOLE ENTERRÉ SUR LES ÉCOULEMENTS ANNUELS: UN EXEMPLE EN RÉGION DE GRANDE CULTURE (BRIE)

RÉSUMÉ

Sur le plateau de la Brie, comme dans de nombreux endroits en France, les sols agricoles sont drainés par des tuyaux, suivant les nouvelles pratiques agricoles. Pour étudier le rôle joué par ce réseau de drainage dans le transfert de l’eau de la surface du sol jusqu’au cours d’eau, trois petites unités hydrologiques (6,4 ha, 4,6 km² et 30,6 km²) ont été surveillées. Trois hivers hydrologiques ont été considérés sous différentes conditions pluviométriques. Les réponses des trois unités hydrologiques étaient semblables pour ce qui est des rythmes journaliers, mais très différentes sous l’angle du coefficient d’écoulement. Lorsque la teneur en humidité du sol atteignait la capacité au champ, la totalité des précipitations effectives était acheminée rapidement par les tuyaux jusqu’au cours d’eau dans la parcelle drainée. Soixante pour cent seulement des précipitations effectives apparaissaient sous forme d’écoulement superficiel pendant l’hiver dans les deux petits bassins versants. Les résultats soulèvent la question de l’effet du drainage sur l’ampleur des crues.

QUALITÉ DE L’EAU ET SOCIÉTÉ RURALE: DANGERS POTENTIELS POUR LA SANTÉ DANS LE BASSIN DU RIO COLORADO INFÉRIEUR. LE CAS DE LA VALLÉE DE MEXICALI

[CALIDAD DE AGUA Y SOCIEDAD RURAL, RIESGOS POTENCIALES DE SALUD EN LA CUENCA BAJA DEL RIO COLORADO: EL CASO DEL VALLE DE MEXICALI]

RÉSUMÉ

Cette étude étudie les niveaux de pollution azotée dans l’est de la vallée de Mexicali. On a échantillonné 68 puits ruraux, mené une enquête auprès des ménages comprenant des acteurs clés pour identifier les relations entre les conditions socioéconomiques et la santé, et analysé les informations techniques. Sur la base du bilan de l’azote, il a été estimé que la quantité entrant dans la nappe souterraine est de 22,9 mg/l, soit plus de deux fois le seuil établi par le Service de santé publique des États-Unis, et qu’elle représente dès lors un danger pour la santé de la population locale. La contamination par l’azote n’a pas été observée dans la nappe souterraine régionale pendant la première phase mais un grand pourcentage de la population a utilisé des latrines pendant plus de 20 ans, fertilisé les champs avec des engrais azotés et montré quelques signes de maladies transmises par l’eau, notamment des cas de cancer parmi les enfants, bien que les preuves ne soient pas suffisantes pour les lier à la consommation de l’eau. Parmi les habitants, 69 pour cent croient, sur la base de leur expérience personnelle, que l’eau consommée est de bonne qualité. La faible perception des causes de la contamination potentielle de la nappe limite la possibilité de mettre en oeuvre des mesures de prévention. Le gouvernement n’a fait que peu d’efforts pour diffuser des informations sur le problème et, d’après les consommateurs, il n’est pas intervenu assez énergiquement; en outre, la coordination est faible ou inexistante entre les organismes publics.

ESTIMATION DU FLUX DE SÉDIMENTS DANS LE BASSIN VERSANT EXPÉRIMENTAL DE PANG KHUM AU NORD DE LA THAÏLANDE: LA CONTRIBUTION DES ROUTES ET DES TERRES AGRICOLES

[ESTIMATION OF BASIN SEDIMENT FLUX IN THE PANG KHUM EXPERIMENTAL WATERSHED IN NORTHERN THAILAND: THE CONTRIBUTIONS OF ROADS AND AGRICULTURAL LANDS]

RÉSUMÉ

La charge sédimentaire des cours d’eau et les sédiments apportés par les routes, les chemins non pavés et les terres agricoles ont été estimés sur une période d’un an dans un bassin versant de montagne du nord de la Thaïlande. L’apport total de sédiments dans les cours d’eau venant des routes était à peine supérieur à celui provenant des terres agricoles (30-41 contre 25-40 Mg) mais les taux d’érosion correspondants étaient considérablement plus élevés (65-88 contre 2-4 Mg ha^-1 a^-1). Les résultats montrent que l’apport de sédiments n’est pas un indicateur fiable de l’existence d’une grave érosion dans un bassin versant. Il faudrait plutôt calculer le bilan des sédiments pour découvrir des sources occupant de faibles pourcentages de la totalité de la superficie du bassin (routes, par exemple). Enfin, l’habitude de ne mettre en évidence que les impacts sur l’érosion des pratiques agricoles, en ignorant ceux des routes non goudronnées, n’est pas une stratégie de conservation durable pour la gestion des bassins versants de montagne dans le sud-est asiatique.

INFLUENCE DE L’UTILISATION DES TERRES SUR LES PROPRIÉTÉS HYDROLOGIQUES DES SOLS VOLCANIQUES: LE CAS DES BASSINS VERSANTS FOURNISSANT L’EAU AUX VILLES ANDINES

[INFLUENCE OF LAND USE ON THE HYDROLOGICAL PROPERTIES OF VOLCANIC SOILS: THE CASE OF CATCHMENTS PROVIDING WATER TO ANDEAN CITIES]

RÉSUMÉ

Dans le bassin versant du Rio Paute dans les Andes méridionales de l’Equateur, les sols ont une forte capacité de rétention et de régulation en raison de la présence d’argile amorphe dans lequel se forment des cuvettes aux pores microscopiques qui emmagasinent l’eau. Cependant, on ne connaît pas bien les phénomènes qui régissent la rétention et la libération de l’eau (rétention dans le sol, la végétation, les couches de matière organique, les marécages, les lacs, les forêts, etc.). L’étude de cas analyse les effets de l’utilisation des terres sur la capacité de rétention. Le labourage affecte les propriétés hydrophysiques, contrairement, semblerait-il, aux méthodes traditionnelles qui se fondent sur des concepts d’équilibre entre la gravité, la capillarité et les forces hydroscopiques; dans les andosols d’autres forces sont actives. On ne sait donc pas exactement quelles sont les activités des parties prenantes qui influenceront la disponibilité d’eau en aval, ce qui rend difficile la négociation.

LE FONDS DE PROTECTION DES BASSINS VERSANTS (FONAG) COMME MÉCANISME DE CONSERVATION DES RÉSERVES DE CAYAMBE-COCA ET D’ANTISANA EN ÉQUATEUR

[EL FONDO PARA LA PROTECCION DEL AGUA Y LAS CUENCAS (FONAG) COMO MECANISMO PARA LA CONSERVACION DE LAS RESERVAS CAYAMBE - COCA Y ANTISANA EN ECUADOR]

RÉSUMÉ

L’étude de cas décrit un mécanisme de financement envisagé pour les activités de protection de l’eau et des bassins versants en amont de Quito, Équateur. Des sources locales (compagnie des eaux, par exemple) et internationales contribueront à ce fonds. Il sera géré par une commission consistant en représentants des compagnies locales des eaux et de l’électricité, des consommateurs d’eau, des gouvernements régional et local, des communautés et des organisations non gouvernementales. Il servira à financer des activités de conservation en vue d’assurer une distribution fiable d’eau propre.

IMPACTS DU DÉVELOPPEMENT DE L’IRRIGATION SUR LA PETITE PRODUCTION HALIEUTIQUE: L’EXEMPLE DU LAOS MÉRIDIONAL

[IMPACTS OF IRRIGATION DEVELOPMENT ON SMALL-SCALE AQUATIC RESOURCES: A CASE STUDY OF SOUTHERN LAOS]

RÉSUMÉ

Dans le Laos méridional, où les populations sont fortement tributaires de la pêche, il a été observé que l’irrigation avait sur elle des impacts modérés mais significatifs, dont il faut tenir compte dans l’analyse coûts-avantages et les évaluations de l’environnement dans les petits et moyens périmètres d’irrigation. La prolifération de ces périmètres pourraient accroître les impacts cumulatifs sur les moyens d’existence. Bien qu’il n’y ait pas eu d’effets notables près des nouveaux réservoirs, en aval les ressources en poisson ont diminué et les populations n’ont bénéficié que partiellement des avantages.

3. LISTE DES INTERVENTIONS

4. PROGRAMME DE L’ATELIER