No.5 décembre 2008 | ||
Perspectives de récoltes et situation alimentaire | ||
Examen par région
La récolte des céréales secondaires d'été et du paddy de la campagne 2008 touche à sa fin tandis que les semis du blé et des céréales secondaires d'hiver de 2009 sont en cours dans l'ensemble de la sous-région. Les semis ont bénéficié d'une pluviosité adéquate, sauf en Tunisie où les précipitations ont été insuffisantes jusqu'à présent et où le temps est encore trop sec dans la plupart des régions productrices pour procéder aux semis à grande échelle. Les réserves d'humidité des sols avaient déjà considérablement diminué en Tunisie après la sécheresse qui a sévi au cours de la campagne précédente. La récolte de blé de la sous-région en 2008 est estimée à 15,7 millions de tonnes, soit 17 pour cent de plus que le niveau réduit par la sécheresse enregistré l'année précédente. En Égypte, qui est le plus gros producteur de la sous-région, la production de blé de 2008 est en hausse d'environ 9 pour cent par rapport aux résultats moyens de l’année précédente. La production totale de céréales secondaires (hiver et printemps) de la sous-région en 2008 est provisoirement estimée à 11,5 millions de tonnes environ, en hausse de 5 pour cent par rapport à l'an dernier. Cette situation est due à la reprise de la production d'orge d'hiver, laquelle est estimée à 3,16 millions de tonnes (soit 7,8 pour cent de plus que la récolte de 2007 qui avait souffert de la sécheresse) ainsi qu'à une augmentation de 4 pour cent de la production de maïs de printemps (en Égypte essentiellement) par rapport au niveau moyen de l'an dernier. L’augmentation de la production céréalière, associée à la forte diminution des cours mondiaux des produits de base, a contribué à réduire légèrement l'inflation et à améliorer quelque peu l'accès à la nourriture. En Égypte, pays le plus touché, le taux d'inflation d'une année sur l'autre dans les zones urbaines - qui a atteint 23,6 pour cent en août 2008, contre 6,9 pour cent en décembre 2007 - affiche une tendance à la baisse depuis septembre, époque à laquelle il est tombé à 21,5 pour cent. L'inflation est principalement imputable à la fluctuation des prix dans le secteur de l'alimentation où le taux d'inflation d'une année sur l'autre est passé de 30,9 pour cent en août 2008 à 25,4 pour cent en septembre.
En Afrique de l'Ouest, la récolte céréalière de 2008 est terminée dans le Sahel, tandis que dans les pays riverains du golfe de Guinée, celle de la deuxième campagne céréalière est en cours. Les missions conjointes d'évaluation des récoltes CILSS/FEWSNet, réalisées dans les neuf pays du Sahel (Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad), ont récemment pris fin. Elles ont examiné l'évolution de la campagne agricole 2008 et les estimations préliminaires concernant la production céréalière établies par les services de statistique agricole nationaux. Cette année, cet exercice a été étendu à cinq pays côtiers: le Bénin, la Côte d'ivoire, la Guinée, le Libéria et le Nigéria. La FAO a participé à certaines de ces missions. Selon les résultats préliminaires, la récolte de 2008 devrait être bonne, les précipitations ayant été régulières et bien réparties tout au long de la saison des pluies et les gouvernements ayant mis en place des dispositifs de sécurité visant à accroître la productivité. Dans le Sahel, la production céréalière de 2008 des neuf pays est provisoirement estimée à quelque 17,6 millions de tonnes (mil et sorgho essentiellement), soit environ 30 pour cent de plus que la production de l'an dernier qui avait été touchée par les inondations et la sécheresse et quelque 28 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. Au niveau national, des récoltes supérieures à la moyenne sont prévues dans tous les pays du Sahel. Les perspectives de récolte sont également bonnes dans les pays riverains du golfe de Guinée. Au Nigéria, qui est le plus grand pays producteur, une récolte supérieure à la moyenne est attendue (voir encadré). La production céréalière totale de 2008 (campagnes principale et secondaire) devrait, selon les prévisions officielles, progresser de près de 8 pour cent par rapport à 2007 pour atteindre quelque 30 millions de tonnes, dont 4 millions de tonnes de riz. Plusieurs facteurs sont à l'origine de ces bons résultats, à savoir des conditions météorologiques exceptionnellement bonnes cette année, l'accroissement des subventions accordées aux agriculteurs par le gouvernement en vue d'accroître l'utilisation de semences de haute qualité et d'engrais, et la forte demande en céréales du secteur agro-industriel et de celui de la volaille. Ailleurs dans la sous-région, les conditions agro-climatiques ont également été favorables et la production devrait être supérieure à la moyenne dans la plupart des pays, notamment au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Ghana, en Guinée et au Libéria. Les prix des céréales secondaires ont amorcé un repli à partir de septembre avec l'arrivée des nouvelles récoltes sur le marché. Par exemple, après avoir culminé en juin/juillet/août, les prix du maïs ont chuté de 42 pour cent en septembre à Malanville dans le nord du Bénin, tandis que ceux du mil ont reculé d'environ 11 pour cent à Maradi (Niger). Toutefois, les prix restent en général supérieurs à leurs niveaux de l'an dernier.
Compte tenu des bons résultats enregistrés cette année, le commerce régional devrait suivre la tendance normale du marché, laquelle dans l'est de la sous-région permet aux négociants d'acheminer les céréales du nord du Bénin vers le Niger et du centre et du nord du Nigéria vers le Niger et le sud du Nigéria, en fonction de l'offre et de la demande dans chaque zone. Toutefois, la performance du marché dépendra de l'impact potentiel des interventions actuelles des gouvernements sur les marchés de la sous-région. Le Gouvernement nigérien aurait commencé à acheter aux agriculteurs du niébé à des prix relativement élevés, ce qui risque de perturber le marché et de gêner les échanges au niveau régional. De même, l'Agence nationale des réserves alimentaires du Nigéria a décidé d'acheter environ 500 000 tonnes de céréales et de farine de manioc cette année dans le cadre du programme de prix minimum garanti mis en place par le gouvernement. Tandis qu'il faudrait inciter les gouvernements à reconstituer leurs réserves alimentaires en vue de renforcer leur capacité d'intervention en cas de crise alimentaire, les délais, l'ampleur et les coûts de l'opération devraient être soigneusement calculés afin d'éviter toute retombée négative sur les marchés. Les conditions du marché et des prix dans les pays concernés doivent être suivies de près, de manière à apporter une aide dès que cela est nécessaire.
Au Cameroun et en République centrafricaine, la deuxième moisson de maïs de 2008 (cultures mises en terre à partir d'août-septembre) est sur le point de débuter dans le sud et les perspectives sont globalement favorables du fait de la pluviosité satisfaisante enregistrée tout au long de la campagne. Dans le nord, caractérisé par une saison des pluies unique, les récoltes de mil et de sorgho sont en cours et la production devrait être supérieure à la moyenne. L'augmentation de la production intérieure en 2008 permettra probablement d'atténuer l'impact de la hausse des cours mondiaux des produits de base. En République centrafricaine, toutefois, la reprise de l'agriculture continue d'être perturbée par les troubles civils persistants et par le manque d'intrants agricoles, notamment dans le nord où près de 300 000 personnes auraient été chassées de leur foyer au cours des deux dernières années. L'insécurité persistante tant au Tchad que dans la région du Darfour au Soudan menace de créer une situation encore plus instable dans le nord du pays.
La récolte des céréales de la campagne principale de 2008 est bien avancée dans le nord de la sous-région, tandis qu'elle est terminée dans le sud. La campagne des "petites pluies" (d’octobre à décembre) vient de démarrer dans d'excellentes conditions et a commencé à porter ses fruits dans de nombreuses régions en Somalie, dans l'ouest du Kenya et dans le sud de l'Éthiopie qui ont souffert de plusieurs mauvaises campagnes consécutives. Toutefois, les pluies ont également provoqué des inondations subites dans la région de Mandera au nord-est Kenya et dans les bassins du Bas Juba et du Shebelle. Des pluies trop abondantes sont aussi tombées au cours des dix premiers jours de novembre, causant des inondations localisées dans la province occidentale du Kenya, en particulier dans le district de Budalangi, provoquant le déplacement de milliers de personnes et détruisant foyers et exploitations. En Érythrée, la récolte de la campagne principale de 2008 ("Kremti") est en cours. Les précipitations ont été inférieures à la moyenne en juin et en juillet, retardant le démarrage de la campagne dans les secteurs traditionnel et mécanisé des régions de Gash Barka, Debub et Maekel, mais elles ont retrouvé un niveau proche de la normale en août, ce qui a eu des effets bénéfiques sur la croissance végétative des cultures. Toutefois, les images satellites montrent un indice de végétation inférieur à la moyenne en plusieurs endroits, du fait des précipitations inférieures à la moyenne qui sont tombées au cours des premiers mois de l'année. Malgré la nette progression enregistrée ces dernières années, la production céréalière intérieure ne suffit pas à couvrir les besoins et de grandes quantités de céréales doivent être importées. En Éthiopie, les perspectives concernant les récoltes de la campagne principale "meher" de 2008 se sont améliorées après un démarrage tardif. La récolte de la campagne secondaire "belg", qui se déroule normalement à partir de juin, a été mauvaise en raison de la pluviosité insuffisante, en particulier dans les basses terres de l'Oromiya, dans la région des Somalis et dans la région des nations, nationalités et peuples du Sud. Cette récolte ne représente qu'une faible part de la production céréalière totale du pays, mais dans les régions d'Amhara et du Tigray, où la production est fortement réduite, de nombreuses personnes en dépendent pour environ la moitié de leur consommation alimentaire annuelle. Une mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et de la sécurité alimentaire se trouve dans le pays en décembre pour évaluer la production de la campagne principale et estimer les besoins d'aide alimentaire pour 2009. Au Kenya, la campagne des "petites pluies", qui va d'octobre à décembre, vient de commencer dans de bonnes conditions, avec un impact positif dans de nombreuses régions du Kenya occidental. Le volume récolté au cours de la campagne des petites pluies est de 360 000 tonnes en moyenne. La récolte de maïs de la campagne des "longues pluies" de 2008 est pratiquement terminée dans la plupart du pays et s'annonce globalement inférieure à l'année précédente en raison des précipitations irrégulières, de la diminution des semis, ainsi que de la hausse des prix du carburant et des intrants agricoles et des coûts de main-d'œuvre. En outre, en janvier, la plupart des agriculteurs ont été déplacés à la suite des troubles civils et ceux qui n'ont pas été touchés n'ont pu cultiver qu'une partie de leur exploitation en raison du renchérissement des intrants agricoles. Selon les estimations du Ministère de l'agriculture, la production de maïs de la campagne des longues pluies s'établit cette année à 2,25 millions de tonnes, soit 11 pour cent de moins que pour la campagne 2007/08. En Somalie, la campagne agricole secondaire "deyr" de 2008/09 a bien commencé. Les pluies de la campagne deyr ont commencé de tomber un peu partout dans le pays à la fin septembre et au début octobre, ce qui montre bien que la saison des courtes pluies a démarré à temps. Les disponibilités en eau et en parcours s'améliorent et l'établissement des cultures et leur développement seraient satisfaisants dans les principales régions productrices du sud. La récolte céréalière de la campagne principale "gu" rentrée l'été dernier est mauvaise dans l'ensemble, en raison du démarrage tardif et de l'insuffisance des précipitations un peu partout dans le pays. Selon les estimations de l'Unité d'analyse de la sécurité alimentaire du pays, la production de la campagne céréalière gu de 2008 s'élève à 85 000 tonnes, soit environ 42 pour cent de moins que la moyenne d'après-guerre (1995-2007), et fait suite à deux campagnes inférieures à la moyenne (gu 2007 et deyr 2007/08). Au Soudan, les perspectives concernant les cultures vivrières de 2008 sont favorables dans la plupart des grandes régions productrices du fait de l'amélioration de la pluviométrie. Une mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires vient de terminer ses visites de terrain dans le sud du Soudan et les premiers résultats montrent que la production de 2008 est nettement supérieure à celle de l'année précédente. En République-Unie de Tanzanie, les semis des cultures à cycle court "vuli" de la campagne 2008/09 sont terminés dans les régions à régime pluvial bimodal du nord, malgré les faibles précipitations par endroits. Selon les prévisions provisoires, la récolte de maïs de 2008 serait légèrement supérieure au bon niveau de l'an dernier et en hausse de quelque 18 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. En Ouganda, les perspectives concernant les cultures vivrières de la deuxième campagne, qui est en cours, se sont améliorées dernièrement avec l'arrivée des pluies. Toutefois, les violentes précipitations et les inondations ont endommagé les cultures et empêché la récolte dans l'est de l'Ouganda. La récolte de la campagne principale de 2008 est presque terminée, et on s'attend à des résultats moyens. En revanche, un fléchissement marqué de la production est attendu pour la deuxième année consécutive dans la région pauvre du Karamodja, où un grand nombre d'agriculteurs n'ont pas été en mesure de mettre leurs cultures en terre, en raison de l'arrivée tardive des précipitations et de leur irrégularité entre mars et septembre.
Les semis n'ont bénéficié de précipitations qu'au cours de la deuxième décade de novembre dans l'ensemble de la sous-région, ce qui a donc retardé le démarrage de la campagne agricole 2008/09, sauf dans le nord du Mozambique et dans certaines régions du Zimbabwe où aucune précipitation suffisante n'avait encore été enregistrée fin novembre (voir la figure 6). Les perspectives météorologiques pour la campagne agricole principale de 2008/09 sont mitigées pour l'ensemble de la région. Selon les prévisions du douzième Forum sur les perspectives climatiques pour l'Afrique australe, certaines parties de la région, notamment le Mozambique et la Zambie, bénéficieront très probablement de précipitations normales ou supérieures à la normale durant toute la campagne, tandis que d'autres, telles que le sud de Madagascar, la plupart de la Namibie et le sud du Lesotho, pourraient connaître une pluviosité normale ou inférieure à la normale pendant cette même période.
En Angola, à Madagascar, au Malawi et en Zambie, les pouvoirs publics distribuent des intrants agricoles aux bénéficiaires par le biais de différents programmes de soutien agricole. En général, ces distributions ont été effectuées suffisamment à l'avance pour permettre aux agriculteurs de démarrer les semis à temps. Au Zimbabwe, en revanche, les agriculteurs sont encore exposés à de graves pénuries et/ou aux prix inabordables de la plupart des intrants (engrais, semences, produits chimiques agricoles et machines pour le labour). Par exemple, selon les estimations, les disponibilités de semences de maïs en octobre n'ont permis de répondre qu'à moins d'un quart des besoins du pays. Tandis qu'il est encore trop top pour prévoir l'étendue des semis de la sous-région cette année, en Afrique du Sud, une enquête sur les intentions de semis montre que la superficie consacrée au maïs pourrait reculer d'environ 8,5 pour cent pour passer à quelque 2,6 millions d'hectares, les agriculteurs étant découragés par la tendance actuelle à la baisse des prix SAFEX et des cours mondiaux.
Cette année, les importations céréalières des pays déficitaires de la sous-région ont quelque peu ralenti, probablement en raison du renchérissement global des produits importés par rapport à l'an dernier, en particulier en ce qui concerne le blé et le riz. Les chiffres disponibles à la fin novembre 2008 (soit aux deux tiers de la campagne commerciale) montrent que seulement 38 pour cent des besoins d'importations céréalières (contre 47 pour cent l'année précédente) ont été reçus et/ou commandés/annoncés depuis le début de la campagne commerciale en avril 2008 (voir le tableau 7). De grandes quantités de céréales doivent encore être importées/commandées au Zimbabwe, au Mozambique, en Angola et dans d'autres pays (voir la figure 8). Étant donné que la période de soudure commencera en janvier 2009, des importations supplémentaires devraient être organisées de toute urgence afin d'éviter les pénuries alimentaires et une nouvelle envolée des prix sur les marchés locaux.
Étant donné que l'Afrique du Sud disposera de gros excédents exportables de maïs blanc (estimés à 2,4 millions de tonnes environ pour la campagne commerciale 2008/09) et que le Malawi et la Zambie devraient être plus ou moins autosuffisants, la situation générale des disponibilités de maïs en Afrique australe est satisfaisante. Au total, la sous-région doit importer (par voie commerciale ou sous forme d'aide alimentaire) 1,9 million de tonnes tant de maïs blanc que de maïs jaune. Il est vivement recommander d'acheter sur les marchés locaux ou régionaux les vivres nécessaires au titre de l'aide, soit directement soit par le biais d'arrangements tripartites.
La récolte principale de céréales secondaires est terminée ou sur le point de l'être. Compte tenu des dernières informations, la production céréalière totale de 2008 de la sous-région s'élèverait à 1 063 millions de tonnes, soit un nouveau record de 1,5 pour cent de plus que la récolte de l'année précédente. L'essentiel de la croissance tient à la forte augmentation prévue de la production de paddy, qui devrait atteindre le record historique de 607 millions de tonnes (406 millions de tonnes en équivalent usiné).
Selon les estimations, le Bangladesh, la Chine, le Cambodge, l 'Inde, l' Indonésie, Sri Lanka , la Thaïlande et le Viet Nam enregistreraient une production record en 2008. En Chine continentale, la récolte de riz tardif et de céréales secondaires est terminée. Pour la cinquième fois consécutive, le pays a enregistré une croissance de sa production céréalière suite aux mesures mises en place par le gouvernement pour appuyer l'agriculture et aux bonnes conditions météorologiques. La production céréalière totale de 2008 (y compris le riz usiné) s'élèverait à 409 millions de tonnes, soit quelque 9 millions de tonnes de plus que le record enregistré l'année précédente. La Chine devrait être un exportateur net de céréales en 2008/09 (ses exportations pourraient atteindre 4,5 millions de tonnes). En Inde, la production céréalière totale de 2008 s'élèverait à 261 millions de tonnes, chiffre pratiquement inchangé par rapport au sommet de l'an dernier. La production de paddy de 2008 pourrait atteindre 147 millions de tonnes, résultat proche du bon niveau obtenu l'an dernier, tandis que la récolte de blé de 2008 est estimée à 78 millions de tonnes, quelque 2,2 millions de tonnes de plus que le record de l'année précédente. Toutefois, plusieurs pays de la sous-région devraient accuser un recul de la production en 2008, en particulier l' Iran suite aux conditions météorologiques défavorables, et la République démocratique de Corée en raison des pénuries d'intrants et des difficultés économiques.
Les semis des cultures de blé d'hiver de 2009 sont en cours ou achevés dans la plupart des pays producteurs de blé de la sous-région. Les conditions ont été favorables et les emblavures importantes auraient augmenté en réaction aux prix relativement élevés et aux politiques de soutien des gouvernements. En Inde, où le gouvernement a relevé le prix de soutien minimum pour le blé, les emblavures devraient progresser. Toutefois, à la fin novembre, elles étaient encore identiques à la superficie enregistrée à la même époque l'an dernier, en raison des retards de semis dans les États d'Uttar Pradesh, Penjab et Bihar du fait de l'humidité excessive des sols. Au Pakistan, comme en Inde, les perspectives concernant la récolte de blé sont bonnes pour l'instant, en raison de l'augmentation des prix d'achat du gouvernement. En Chine, les semis de blé d'hiver de la campagne 2008/09 sont terminés et la superficie ensemencée devrait être à peu près aussi importante que l'an dernier. L'humidité des sols semble bonne dans les principales régions productrices de blé et les conditions des cultures sont satisfaisantes. En Asie du sud-est, à la fin novembre, la mousson du nord-est était déjà bien établie et les averses saisonnières ont favorisé le développement des cultures de riz et de maïs d'hiver aux Philippines.
Les récoltes céréalières de 2008 ont été bonnes dans la sous-région, mais des difficultés d'approvisionnement vivrier persistent au niveau national ou local dans plusieurs pays. La République populaire démocratique de Corée continue de souffrir de l'insécurité alimentaire chronique et reste tributaire de l'aide alimentaire extérieure pour répondre aux besoins de la population. La FAO et le PAM ont récemment mené la première Mission d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires depuis 2004. Selon les prévisions de cette Mission, la production intérieure de la campagne commerciale 2008/09 s'élèvera à quelque 3,3 millions de tonnes (y compris le riz usiné et les pommes de terre en équivalent céréales), niveau inchangé par rapport aux mauvais résultats de l'année précédente. Au total, les besoins d'importations céréalières pour 2008/09 sont estimés à environ 1,8 million de tonnes. Compte tenu de ces résultats et à supposer que les importations commerciales soient aussi élevées que les années précédentes, le pays connaîtrait un déficit céréalier de 836 000 tonnes. Au Myanmar, la production de riz de la campagne de mousson de 2008 dans les zones touchées par le cyclone Nargis a considérablement reculé. Selon les estimations de la récente Mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, la production moyenne de paddy a reculé de 32 pour cent dans sept des cantons touchés de la division d'Ayeyarwaddy et de 35 pour cent dans trois autres de la division de Yangon. Une assistance agricole est nécessaire pour la prochaine campagne d'été et la prochaine campagne de mousson pour permettre aux petits agriculteurs de récupérer leur production et leurs moyens de subsistance. En outre, il faudra encore fournir une aide alimentaire aux familles les plus touchées. À Sri Lanka, la sécurité alimentaire continue de se ressentir de la résurgence du conflit civil. Au Népal, les régions de l'extrême-ouest et du centre-ouest resteront exposées à une insécurité alimentaire localisée en raison des inondations de cet été, qui ont entraîné le déplacement de 180 000 personnes. Aux Philippines, les inondations récentes ont provoqué la mort de plusieurs personnes et privé 50 000 autres de leur foyer. Les biens et les infrastructures auraient subi des dégâts considérables.
Dans plusieurs pays du Proche-Orient, la production céréalière de 2008 a souffert de l'insuffisance et de l'irrégularité des précipitations. En Iraq, les conditions météorologiques en général mauvaises pendant la quasi-totalité de la campagne de végétation ont entraîné une baisse importante de la production de céréales d'hiver de 2008. La production totale de blé et d'orge est estimée à 1,9 million de tonnes, soit quelque 40 pour cent de moins que le niveau moyen de 2007 et le plus faible volume enregistré ces derniers temps. Ainsi, les importations de blé pour la campagne se terminant en juin 2009 devraient augmenter, pour atteindre environ 3,8 millions de tonnes, alors qu'elles étaient estimées à 3,6 millions de tonnes lors de la campagne précédente. En République arabe syrienne, les pluies insuffisantes et irrégulières qui sont tombées au cours de la campagne de végétation 2007/08 ont compromis la sécurité alimentaire des agriculteurs et des éleveurs dans les zones touchées, mettant gravement en danger leurs moyens de subsistance et leur état nutritionnel. La production totale de blé de 2008 a été estimée à 2 millions de tonnes, ce qui est moitié moins que la mauvaise récolte de l'an dernier et moins que la moyenne pour la troisième année consécutive. En raison du manque de pâturages, les éleveurs ont cédé leurs bêtes de 60 à 70 pour cent au-dessous du prix normal et en de nombreux endroits ils les ont même toutes vendues. Pour pallier à cette situation, la FAO et le PAM ont approuvé conjointement en novembre 2008 une opération d'urgence en vue de fournir une aide alimentaire à 40 000 ménages (200 000 personnes) à hauteur de 5,2 millions d'USD pour une période de six mois (du 15 novembre 2008 au 15 mai 2009). En Afghanistan, la production céréalière de 2008 a nettement chuté en raison des mauvaises conditions météorologiques, pour atteindre à peine 3,7 millions de tonnes, soit un tiers de moins qu'en 2007 et bien au-dessous de la moyenne des cinq dernières années. Par conséquent, les besoins d'importations céréalières en 2008/09 sont estimés à 2,3 millions de tonnes, soit plus du double de l'année précédente. La capacité d'importer par des voies commerciales est estimée à 1,5 million de tonnes, le reste (0,7 million de tonnes) devant être obtenu par le biais de l'aide. En début d'année, le gouvernement et les Nations Unies ont appelé la communauté internationale à verser, sous forme de dons, 400 millions d'USD qui couvriront l'importation d'une grande quantité de blé et les besoins d'aide alimentaire et permettront en outre d'engager les préparatifs en vue de la prochaine campagne d'hiver. Selon les estimations du PAM, 30 à 35 pour cent de l'aide alimentaire requise avaient été reçus début novembre 2008, et en utilisant les dons reçus jusqu'à présent les besoins des populations les plus vulnérables pourront être satisfaits jusqu'à février 2009. Toutefois, des engagements supplémentaires sont maintenant nécessaires de la part des donateurs pour garantir la continuité des distributions après février 2009, quand la période de disette commencera. S'agissant de la prochaine campagne, FEWSNet, qui a évalué les semis de blé d'hiver à la fin octobre et au début novembre, prévoit un niveau normal cette année dans toutes les provinces, à l'exception de Bamyan et de Wardak où les réserves d'eau d'irrigation sont limitées et où les agriculteurs devront adapter les superficies en conséquence. Toutefois, la cherté des semences améliorées et des engrais chimiques risque de gêner l'accès des agriculteurs à ces intrants, ce qui à son tour pourrait limiter l'ampleur d'un redressement éventuel de la production en 2009. Après des chutes de neiges et des précipitations inférieures à la normale saisonnière, les températures sont tombées au-dessous de la moyenne en novembre, améliorant l'enneigement, lequel joue un rôle déterminant pour l'irrigation des cultures plus tard au cours de la campagne.
Un hiver excessivement froid, des précipitations inférieures à la normale et le manque d'eau d'irrigation ont eu des incidences négatives sur le rendement des cultures dans le sud de l'Asie centrale. Les récoltes de 2008 ont été bien inférieures à la moyenne au Kirghizistan, au Tadjikistan et au Turkménistan. Au Kirghizistan et au Tadjikistan, il s'agit de la deuxième mauvaise récolte consécutive. Au Kazakhstan, la récolte céréalière de 2008 est provisoirement estimée à 17 millions de tonnes, soit 3 millions de tonnes de moins que le quasi-record de l'an dernier mais toujours plus que la moyenne. Bien que le Kazakhstan ait repris ses exportations de blé à compter du 1er septembre (ce qui a permis aux pays voisins touchés par la sécheresse d'importer le blé dont ils avaient besoin), le pouvoir d'achat, plus que les disponibilités céréalières, est le facteur limitant pour la sécurité alimentaire dans cette région. L' Ouzbékistan a été également touché par la sécheresse, mais dans une moindre mesure . Selon les estimations officielles, la récolte dépasserait 6 millions de tonnes, volume proche de la moyenne mais inférieur à celui de l'an dernier. En revanche, les conditions de végétation dans le Caucase ont été satisfaisantes cette année, et l 'Arménie, l' Azerbaïdjan et la Géorgie ont enregistré de bonnes récoltes pour la deuxième année consécutive.
Selon les prévisions de la FAO, la production céréalière totale de 2008 de la sous-région s'établirait à 41,3 millions de tonnes, soit environ 600 000 tonnes de plus que le record de l'année précédente et quelque 4 millions de tonnes de plus que la moyenne des cinq dernières années. Au Mexique, la récolte des céréales secondaires de la campagne principale de 2008, culture pluviale d'été qui représente quelque 75 pour cent de la production annuelle, est en cours et la production saisonnière devrait atteindre 23 millions de tonnes, soit un peu plus que le record de l'année précédente. Ces résultats s'expliquent par le recours généralisé à des variétés de semences améliorées et la densité accrue des semis, qui ont permis d'améliorer les rendements moyens. En outre, les pluies de mousson ont été de normales à supérieures à la normale, ce qui a permis de maintenir un niveau d'humidité des sols adéquat dans toutes les grandes régions productrices et d'obtenir des rendements bien supérieurs à la moyenne. Les semis de blé d'hiver (essentiellement irrigué) de 2009 sont en cours dans les États du nord-ouest et les températures supérieures à la normale favorisent la germination des variétés précoces.
Au Costa Rica, au Belize, en El Salvador, au Guatemala, au Honduras, au Nicaragua et au Panama, la récolte de la deuxième campagne de maïs et de haricots de 2008 est imminente. Depuis la fin octobre, les pluies violentes et incessantes ont provoqué des inondations et des glissements de boue un peu partout dans la sous-région, touchant plus de 500 000 personnes (dont 65 pour cent au Honduras), obligeant des dizaines de milliers de familles à quitter leur foyer, provoquant la mort de quelque 80 personnes et suscitant de graves dégâts aux habitations et aux infrastructures de transport. En de nombreux endroits de la côte atlantique, les précipitations ont dépassé les niveaux déjà élevés enregistrés lors du passage de l'ouragan dévastateur Mitch en 1998. En ce qui concerne les principales denrées de base, le maïs, les haricots et le paddy figurent parmi les cultures les plus touchées, mais d'importantes cultures vivrières telles que la banane, la canne à sucre, la papaye, le potiron et le sésame auraient également subi des dégâts. Les réserves alimentaires des ménages ont souvent été balayées et perdues. Les inondations ont également touché le secteur de l'élevage provoquant la mort de nombreuses bêtes et des pertes de pâturages. Une assistance d’aide alimentaire et non alimentaire d'urgence est fournie par la communauté internationale. Dans les Caraïbes, Haïti, la République dominicaine, la Jamaïque et Cuba sont encore en train de se remettre de la deuxième moitié de la saison des ouragans dont l'intensité a provoqué des dégâts considérables aux infrastructures urbaines et rurales et des pertes de vies humaines. Début novembre, le violent ouragan Paloma a frappé les îles Cayman et les provinces du centre-est de Camaguey et de Las Tunas à Cuba. Plusieurs cultures vivrières et de rapport (céréales, haricots, légumes, canne à sucre et bananes) ont subi des dégâts considérables, ce qui risque de perturber les moyens de subsistance et la situation des disponibilités alimentaires au niveau local.
En Amérique du Sud, les récoltes de blé et d'orge d'hiver de 2008 viennent de débuter dans les principales zones productrices de l' Argentine et de l' Uruguay, tandis qu'elles sont déjà bien avancées dans les États du centre et du sud du Brésil ainsi qu'à l'est du Paraguay. La production totale de blé dans la sous-région est estimée à 20,3 millions de tonnes, soit environ 2,3 millions de tonnes de moins que la moyenne des cinq dernières années. Ce recul s'explique en grande partie par une diminution des semis en Argentine, suite à la sécheresse prolongée qui a touché plusieurs départements de mai à fin septembre. En outre, l'utilisation d'engrais en Argentine a reculé en raison de leur cherté et certaines cultures ont souffert à cause des gelées. En revanche, au Brésil, les bonnes conditions météorologiques qui prévalent dans les principaux États producteurs de Parana et de Rio Grande do Sul, ainsi que la progression générale des superficies plantées en réaction à la hausse des cours mondiaux, ont eu une influence positive sur la production, qui devrait atteindre 5,8 millions de tonnes, soit la plus grosse récolte de blé rentrée depuis 2004. Si les conditions météorologiques restent favorables pendant la moisson, des récoltes de blé record sont attendues au Chili, au Paraguay et en Uruguay, suite à la forte progression de la superficie ensemencée. S'agissant de l’orge, la production totale de la sous-région atteindrait, selon les estimations provisoires, le chiffre record de 2,7 millions de tonnes. Les semis de la campagne importante de maïs d'été de 2009 sont en cours dans les pays situés au sud de la sous-région et se termineront à la fin de l'année. En Argentine, les semis ont été retardés en raison de l'humidité insuffisante des sols et les intentions officielles de semis font état d'une superficie d'environ 2,7 millions d'hectares, soit 15 pour cent de moins que l'an dernier. Ce recul est dû à la hausse des coûts de production par rapport à la campagne précédente (en particulier celle des coûts de transport) et par rapport à d'autres cultures telles que le soja et le tournesol. En outre, l'incertitude qui règne au sujet des prix en 2009 face à une limitation possible des importations de maïs pourrait également avoir poussé les agriculteurs à opter pour des cultures de remplacement telles que le sorgho, dont la demande intérieure est moins forte que pour le maïs. Selon les prévisions provisoires, une réduction de la superficie ensemencée est également attendue dans les autres pays de la sous-région en raison de la volatilité des marchés financiers mondiaux, qui a limité l'accès des agriculteurs au crédit ainsi que de la chute des cours mondiaux qui s'annonce.
Aux États-Unis, les semis de blé d’hiver à récolter en 2009 se sont achevés à la fin novembre et les cultures semblent se développer normalement dans la plupart du pays. À la fin novembre, leur état était jugé nettement meilleur que l'année précédente, à savoir bon à excellent dans 66 pour cent des cas contre 44 pour cent l'an dernier. Bien que les estimations finales ne soient pas encore disponibles, les semis de blé d'hiver, qui représentent plus de 80 pour cent des emblavures du pays, auraient reculé d'environ 3 à 4 pour cent par rapport à l'année précédente. Les dernières estimations officielles concernant la récolte de blé de 2008 des États-Unis restent inchangées, soit 68 millions de tonnes. La récolte de maïs s'est achevée ces dernières semaines et le volume rentré est pratiquement identique aux prévisions; la production totale de céréales secondaires de 2008 est estimée à quelque 324 millions de tonnes, soit 8 pour cent de moins que le niveau record de l'an dernier. Au Canada, le blé est essentiellement semé au printemps, ainsi sa mise en terre pour la récolte de 2009 n'aura pas lieu avant les mois de mars-avril de l'année prochaine. Toutefois, comme pour les principaux producteurs dans le monde, les premières indications font état d'un recul éventuel des superficies. Les dernières informations concernant la récolte céréalière de 2008 confirment largement les prévisions antérieures; la production de blé a fortement progressé, passant à 27,3 millions de tonnes, soit 36 pour cent de plus que l’an dernier. En revanche, plus de terres ayant été consacrées au blé, la production de céréales secondaires (orge, maïs et avoine principalement) a reculé, et les dernières estimations officielles établissent la production totale à 26,1 millions de tonnes, soit près de 7 pour cent de moins que l'an dernier.
La plupart des céréales secondaires étant désormais mises en terre, la superficie totale sous blé à récolter en 2009 dans l’ UE est provisoirement estimée en légère baisse par rapport à celle de l'an dernier qui était relativement importante. Les perspectives de production étant moins encourageantes qu'à la même époque l'an dernier, une partie des terres moins productives, qui avaient remises en exploitation l'an dernier après la levée de leur mise hors culture obligatoire, retournera probablement en jachère cette année, sur une base volontaire. Par ailleurs, les violentes pluies persistantes ont gêné les semis de céréales d'hiver dans certaines régions de France et du Royaume-Uni, tandis que la sécheresse qui a sévi dans plusieurs pays de l'Est, en particulier en Roumanie et en Bulgarie, a entravé les semis et l'émergence des cultures dans ces régions. La production céréalière totale de l' UE en 2008 est désormais estimée à 312,9 millions de tonnes soit légèrement plus que les prévisions de septembre et en hausse de 20 pour cent par rapport à 2007. La production de blé a progressé d’environ 25 pour cent pour s'établir à 149,6 millions de tonnes, tandis que celle de céréales secondaires a augmenté de 17 pour cent pour passer à 160,8 millions de tonnes. Dans la sous-région des pays européens de la CEI, l'automne a été dans l'ensemble propice à la campagne de semis de céréales d'hiver. Toutefois, comme ailleurs, les agriculteurs sont moins enclins ou sont dans l'impossibilité d'exploiter des superficies aussi vastes que l'année précédente en raison de la baisse des prix à l'exploitation qui s'annonce, associée à la hausse des coûts de production. Aucune estimation définitive n'est encore disponible, mais la superficie sous céréales d'hiver (blé essentiellement) à récolter en 2009 risque de reculer tant en Fédération de Russie qu'en Ukraine, qui sont les plus grands producteurs du groupe. La production de céréales de la sous-région en 2008 est estimée à 160,1 millions de tonnes, en hausse de 38 pour cent par rapport à la récolte réduite de 2007.
En Australie, les perspectives concernant les céréales d'hiver de 2008 se sont encore dégradées au cours des deux derniers mois, suite au manque de précipitations au printemps, en particulier dans les régions de Victoria, de l'Australie du Sud et du sud des Nouvelles-Galles du Sud. Néanmoins, la récolte à venir s'annonce toutefois bien meilleure que celle de l'année dernière, où la sécheresse avait sévi un peu partout. Début novembre, les dernières prévisions officielles établissaient la production de blé de 2008 à tout juste 20 millions de tonnes environ, ce qui représente toutefois une hausse de 52 pour cent par rapport à l'an dernier. En ce qui concerne les céréales d'été à récolter en 2009, la superficie totale sous sorgho (qui est la principale culture) devrait reculer d'environ 4 pour cent par rapport à l'année précédente, car les terres en jachère disponibles pour la campagne d'été sont en diminution dans le sud du Queensland et le nord des Nouvelles-Galles du Sud, du fait de l'expansion des terres actuellement mises sous cultures d'hiver. À supposer que les rendements moyens redeviennent normaux par rapport aux sommets atteints pendant la campagne 2007/08, la production de sorgho de 2008/09 devrait, selon les prévisions, accuser un léger recul, passant à un peu moins de 2 millions de tonnes.
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