Vers une politique unique et un partage des responsabilités pour lutter contre le déboisement sous les tropiques
Un plan général unique pour remédier à la disparition et à la dégradation des forêts tropicales, tel était l'objet d'une réunion d'experts forestiers appartenant à des administrations nationales et à des institutions des Nations Unies, qui s'est tenue en mars 1980 au siège du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) à Nairobi.
Outre un plan d'action, les participants ont discuté d'un partage des responsabilités et des tâches entre gouvernements et institutions internationales concernés, l'objectif général étant de parvenir à «un programme intégré d'actions en vue de la conservation et de l'utilisation rationnelles des forêts tropicales», selon les termes d'un des documents de cette réunion. Les participants représentaient 25 pays et 4 institutions des Nations Unies, la CNUCED, le PNUE, l'Unesco et la FAO.
Tous les participants se sont accordés pour dire que les forêts tropicales doivent être utilisées d'une manière équilibrée, faisant la part du développement économique et social, mais mettant l'accent sur la conservation de l'environnement. On ne s'est mis d'accord ni sur un programme précis d'action, ni sur l'importance du financement nécessaire; cela viendra sans doute plus tard. Il a été décidé que le PNUE, en collaboration avec l'Unesco et la FAO, se chargerait de préparer une seconde réunion d'experts afin de poursuivre les entretiens.
Parmi les sujets débattus on peut mentionner les suivants: recherche, surveillance continue et évaluation concernant les forêts denses, classification des terres et planification de leur utilisation, enseignement et formation professionnelle, éducation du public, politiques, législations et institutions nationales, agroforesterie, foresterie communautaire et développement rural en harmonie avec le milieu naturel, parcs nationaux et zones protégées.
Le représentant de la FAO a exprimé deux réserves au sujet de l'exposé préliminaire de la réunion. Tout d'abord, selon lui, ce document n'examine pas d'assez près les causes fondamentales du déboisement sous les tropiques, à savoir le développement et la colonisation agricoles anarchiques dus à la répartition inégale des terres, à l'accroissement démographique et à la stagnation de l'agriculture. En second lieu, l'exploitation forestière y est qualifiée de «mal absolu», sans aucune mention de la sylviculture et du rendement soutenu.
D'une manière générale, cependant, les recommandations contenues dans ce document sont très semblables à celles formulées depuis des années par le Comité FAO de la mise en valeur des forêts dans les tropiques, qui lors de sa dernière réunion en mai 1980 a exprimé le vu que la FAO continue d'assumer au sein du système des Nations Unies le rôle de chef de file dans le domaine des forêts tropicales.
L'Amazone à l'ère glaciaire
Des chercheurs tentent actuellement d'élaborer un programme de conservation de la forêt amazonienne du Brésil, en s'appuyant sur des schémas qui se sont formés au cours des périodes de glaciation il y a des millions d'années.
Selon un rapport d'Earthscan, organisme d'information sur l'environnement financé par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), les oiseaux, les papillons, les arbres et les reptiles se répartissent selon des schémas qui mettent en évidence des «refuges du pléistocène», c'est-à-dire des portions de la forêt primaire qui sont beaucoup plus anciennes que d'autres.
«Il semble qu'au cours des périodes glaciaires sèches du pléistocène, qui sont advenues entre 2 millions d'années et 10000 ans avant notre époque, la forêt amazonienne se soit maintenue sous la forme de lambeaux plutôt que d'un massif continu, lit-on dans ce rapport. Ces forêts discontinues auraient été séparées les unes des autres pendant de longues périodes, suffisamment longues pour que les populations isolées y évoluent en donnant naissance à de nombreuses espèces nouvelles.»
Les auteurs du rapport sont Thomas Lovejoy, vice-président scientifique de la section américaine du Fonds mondial pour la nature (WWF), et Maria Tereza Jorge de Padua, directrice des parcs nationaux du Brésil. Ils décrivent un projet dirigé par le WWF et par des chercheurs du gouvernement brésilien, qui «tire le meilleur parti possible de la règle établie par le gouvernement brésilien, selon laquelle 50 pour cent de la superficie de tous les périmètres de mise en valeur doivent être maintenus à l'état boisé».
Ce sont les plages de forêts les plus anciennes, «les refuges», qui renferment le plus grand nombre d'espèces, parce que c'est dans ces zones que les espèces végétales et animales ont eu le plus de temps pour évoluer. Une fois ces plages identifiées, les chercheurs espèrent pouvoir y aménager les 50 pour cent de forêts protégées, même s'il en résulte une série de réserves discontinues plutôt qu'une grande superficie d'un seul tenant.
TONY SAMSTAG - The Times, Londres
Une nouvelle déclaration sur l'environnement
Neuf institutions internationales de développement ont signé une «déclaration sur les politiques environnementales et les procédures relatives au développement économique». Sept d'entre elles ont signé le 1er février 1980 au siège des Nations Unies à New York: la Banque arabe de développement économique en Afrique, le Fonds européen de développement, la Banque inter-américaine de développement, l'Organisation des Etats américains, le Programme des Nations Unies pour l'environnement, le Programme des Nations Unies pour le développement, la Banque mondiale. Deux autres institutions, la Banque africaine de développement et la Banque de développement des Caraïbes, ont signé plus tard. Les neuf signataires dépensent chaque année, au total, 10 milliards de dollars pour de nouveaux projets de développement.
La déclaration indique les mesures coopératives destinées à intégrer les politiques environnementales au développement. Parmi les principes adoptés on peut mentionner: (1) l'examen systématique des activités de développement dont on envisage le financement; (2) l'intégration de l'environnement et du développement par la voie de négociations avec les organismes nationaux et internationaux; (3) une assistance technique pour les questions d'environnement à fournir aux pays en développement qui en feraient la demande; (4) recherche sur les moyens d'améliorer l'évaluation des projets sous l'angle de l'environnement, y compris des analyses coûts-avantages; (5) préparation et diffusion de matériel audio-visuel mettant en lumière l'aspect écologique du développement.
M. Mostafa Tolba, Directeur exécutif du PNUE, a déclaré que ce dernier prépare actuellement, dans six domaines d'activités de développement, des propositions de principes directeurs dont pourraient s'inspirer les organismes de prêt pour modifier leurs procédures d'évaluation des projets.
Réunion des Nations Unies sur le déboisement
Des experts internationaux se sont rencontrés à Nairobi (Kenya) du 25 février au 1er mars 1980 pour examiner les moyens de ralentir le déboisement sous les tropiques. Cette réunion, convoquée à la suite d'une décision prise en avril 1979 par le Conseil d'administration du PNUE, était patronnée conjointement par la FAO et l'Unesco.
L'objet de la réunion était d'adopter un plan d'action pour lutter contre le déboisement et de décider du partage des tâches et des responsabilités entre gouvernements et institutions internationales concernés, dans la mise en uvre d'«un programme intégré d'activités en vue de la conservation et de l'utilisation rationnelle des forêts tropicales» Tous les participants se sont accordés pour dire que les forêts tropicales doivent être exploitées d'une manière équilibrée, faisant la part du développement mais mettant l'accent sur la conservation. On ne s'est toutefois pas mis d'accord sur l'importance du financement nécessaire, ni sur un programme précis d'action. Parmi les sujets discutés on peut mentionner les suivants: recherche, surveillance continue et évaluation concernant les forêts denses; classification des terres et planification de leur utilisation; enseignement, formation professionnelle et sensibilisation du public; politiques, législations et institutions nationales; agroforesterie, foresterie communautaire et développement rural en harmonie avec le milieu naturel; parcs nationaux et zones protégées.
Dans sa déclaration à la réunion, l'UICN a souligné les possibilités qu'ont les forêts tropicales de fournir de nouveaux produits, aliments et fibres, ainsi que des ressources génétiques pour la biologie appliquée. Les causes du déboisement et sa rapidité, a poursuivi l'UICN, varient d'un pays à l'autre, et les gouvernements doivent adopter des politiques d'aménagement forestier et de développement rural qui prennent en considération tous les avantages que les forêts peuvent apporter en vue d'un développement durable.
Reboisement en Indonésie
Un programme de reboisement a été lancé en Indonésie sur la côte nord-ouest de Java, où des plantations de Rhizophora, Avicennia et Acacia auriculiformis sont entreprises dans un triple but: (l) prévenir l'érosion littorale; (2) constituer un écran contre les vents marins; (3) fournir du bois de feu aux populations. Les plantations borderont sur environ 400 m de large les forêts intertidales du district forestier de Purwakarta et des sous-districts de Cikiong et Pamanukan.
Selon les forestiers locaux, les chemins ruraux et les cours d'habitations seront également plantés. La plus grande partie sera plantée en Acacia auriculiformis sur les 8 km qui séparent le hameau de Pakis de celui de Cibuaya. Un problème, disent les forestiers, est que les perches placées en limite sont volées, et qu'il faut remplacer les poteaux en béton, les gens les utilisant comme pierres de meules en raison de la rareté des pierres dans cette zone.
Dégâts causés aux arbres par SO2
Les émanations d'anhydride sulfureux par les usines de pâte et les centrales thermiques à mazout peuvent arrêter la croissance des pins, selon les résultats d'une étude menée pendant trois ans par M. Lars Westman, de l'Institut d'écologie végétale de l'université d'Umea en Suède.
Les études conduites dans le voisinage d'une usine de pâte au sulfate ont montré que des arbres âgés de 50 à 100 ans avaient accusé dans un rayon de 500 à1000 m une réduction de 24 pour cent dans leur croissance entre 1946 et 1970. La croissance d'arbres plus âgés était de 35 pour cent inférieure à ce qu'elle aurait dû être. Des dégâts ont été observés sur des arbres jusqu'à 35 km de distance.
Selon l'étude de Westman, les usines de pâte au sulfate sont cependant moins nocives pour les pins que celles utilisant le procédé au bisulfite. Sur des arbres situés dans un rayon de 3 km autour d'une usine de pâte au bisulfite, qui étaient exposés à une concentration de 2 mg d'anhydride sulfureux par m³, d'air, on a observé un «dommage irréparable» dans la capacité d'assimilation des arbres. Ces émanations ont également provoqué une acidification du sol, se traduisant par une diminution de 17 pour cent de la croissance des arbres entre 1946-70, jusqu'à 12 km de distance de l'usine.
La lutte contre la pollution atmosphérique en Europe
Selon le Bulletin de la Nature du Conseil de l'Europe, il existe maintenant dans tous les pays européens une législation sur la pollution atmosphérique. Les propositions de la CEE en ce qui concerne les concentrations maximales d'anhydride sulfureux (acidité élevée) et de particules (fumées) n'ont cependant pas été acceptées par tous les pays. Aucune directive n'a été proposée au niveau de la Communauté sur les émanations industrielles; chaque pays a sa propre législation à ce sujet, la plus élaborée étant celle de la République fédérale d'Allemagne.
Les dépenses engagées pour les équipements de purification de l'air sont en gros, selon une étude menée par la Chambre de commerce des Etats-Unis, identiques dans tous les pays européens. Au cours de la période 1972-75, elles se sont élevées en moyenne de US $ 1,00 à1,70 par habitant. En 1978 ce chiffre se situait entre US $ 1,40 et 2,80 par habitant.
Les Nations Unies stimulent la formation des ingénieurs en matière d'environnement
Deux institutions des Nations Unies, l'Unesco et le PNUE, ont organisé de nouveaux programmes de formation en matière d'environnement, destinés à des élèves ingénieurs dans des universités de sept pays d'Amérique latine: Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Mexique et Venezuela.
Publications de l'UICN
L'Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources (UICN) a fait paraître son catalogue de publications pour 1981, comportant 68 rubriques groupées en six catégories: publications nouvelles et en préparation, conservation et développement, politique et législation de l'environnement, conservation à l'échelle régionale, parcs nationaux et autres zones protégées, conservation des espèces.
L'une des nouvelles publications, en vente au prix de $ 7,50, est la United Nations list of national parks and equivalent réserves, 1980 Edition, qui est une importante version remise à jour du répertoire mondial de 1975 des parcs nationaux, réserves naturelles, réserves de biosphère et sites du patrimoine mondial. On y trouve également une étude comparative portant sur 17 nations, rédigée par Duncan Poore et Paule Gryn-Ambroes et intitulée Nature conservation in northern and western Europe, en vente au prix de $ 17,50.
Deux ouvrages particulièrement intéressants pour les pays en développement sont Ecologie guidelines for development in tropical rain forests, par Duncan Poore (1976, $ 7,50), et Ecological guidelines for tropical coast al development, par William E. Odum (1976, $ 7,50). Signalons également le Red data bock de l'UICN, complet en quatre volumes, donnant une liste de toutes les espèces de mammifères, oiseaux, amphibiens, reptiles et poissons menacées de disparition dans le monde, et auquel s'ajoute son pendant le Plant Red data book qui donne une sélection de 250 plantes menacées d'extinction.
Toute demande de renseignements doit être adressée à: Bowker Publishing Co., P.O. Box 5, Epping, Essex CM16 4BU, Angleterre.
Rencontre Japon/Etats-Unis sur l'environnement
Le Japon et les Etats-Unis ont un passé historique et culturel très différent, mais ce sont des nations industrielles à forte population, connaissant des problèmes d'environnement semblables. Ces deux pays ont tenu récemment leur seconde conférence conjointe sur l'environnement, qui s'est déroulée du 30 juin au 8 juillet 1980 à l'université Stanford et à San Diego (Californie). Cette conférence a rassemblé des représentants d'organisations de conservation, d'universités, d'industries et d'organismes officiels, pour leur permettre d'échanger des informations, de comparer leurs efforts en matière d'environnement et d'examiner les possibilités qui s'offrent de transférer les techniques d'aménagement du milieu. La première conférence bilatérale s'était tenue en 1978 à Yokohama.
La conférence a commencé par quatre journées d'exposés, de réunions de travail et de débats sur le campus de l'université Stanford. Chaque journée était axée sur un domaine particulier: législation sur l'environnement, déchets urbains toxiques et dangereux, espèces rares ou surabondantes, pétrole et énergies de remplacement dans les années quatre-vingt. Des visites sur le terrain ont emmené les participants au parc national Yosemite, au lac Mono, et aux retenues hydrauliques du service des eaux de la ville de Los Angeles dans la vallée de l'Owens.
Le siège de la conférence s'est ensuite transféré plus au sud à San Diego, jumelée avec Yokohama, pour y examiner les études de cas concernant l'exploitation minière en haute mer, l'aménagement du littoral, les mammifères marins, la pêche.
En Chine, les araignées remplacent les insecticides
Un nouveau pas en avant encourageant vers une lutte intégrée contre les parasites a été franchi en Chine. Les efforts des agronomes et des chercheurs ont abouti à la découverte, dans 18 provinces du pays, de 125 espèces d'araignées susceptibles de remplacer les insecticides chimiques dans la lutte contre les parasites du riz.
D'après une information de l'agence Chine Nouvelle en provenance de Ch'ang-sha (province de Hunan), l'emploi d'araignées a permis de réduire les quantités d'insecticides chimiques utilisées, d'abaisser les taux de résidus chimiques dans le riz et d'accroître les rendements sans dépenses supplémentaires.
Les chercheurs ont constaté que si la proportion des araignées par rapport aux insectes est de 1:20, elles peuvent détruire presque tous les insectes dans une rizière en six jours. En outre, les araignées peuvent vivre 1 ou 2 ans, survivre sans nourriture pendant plusieurs mois, et ne se nourrissent que d'insectes.
En 1976 on a employé les araignées sur des parcelles d'essai couvrant 23 ha. En 1978 on les employait déjà couramment sur 73000 ha, toujours avec de bons résultats.
Les écologistes ont désormais leur saint patron
Le pape Jean-Paul II, qui s'est souvent exprimé en faveur de la conservation, a proclamé saint François d'Assise (1182-1226) saint patron de l'écologie. Dans son annonce faite le dimanche de Pâques 1980, le pape a déclaré que pour saint François «la Nature était un merveilleux don de Dieu à l'humanité toute entière».
Série télévisée sur les Andes
Six pays sud-américains produisent conjointement une série de 102 programmes télévisés éducatifs intitulée «Expedición Andina» (Expédition dans les Andes). Les pays participants sont la Bolivie, le Chili, la Colombie, l'Equateur, le Pérou et le Venezuela.
Le but de cette série télévisée est de faire prendre davantage conscience au public de la nécessité de préserver et mettre en valeur le patrimoine culturel commun propre à la région andine. Parmi les thèmes choisis citons: l'environnement, l'habitat et l'agriculture, les arts et l'artisanat, l'architecture précolombienne.
Le retour du rhinocéros noir
Le rhinocéros noir réapparaît en Afrique du Sud et dans le Sud-Ouest africain (Namibie). Cet animal avait été presque exterminé au dix-neuvième siècle, et en 1930 son effectif était réduit à une centaine d'individus.
On attribue sa résurrection à trois facteurs. Tout d'abord, les administrations de parcs nationaux et autres autorités ont strictement protégé le rhinocéros noir grâce aux réserves de faune et parcs nationaux. En second lieu, ces animaux ont été transférés vers des zones plus sûres lorsqu'ils étaient en danger. Enfin, de nouvelles populations ont été installées dans des zones appropriées.
Opération CO2
Depuis un siècle la teneur de l'atmosphère en anhydride carbonique s'est accrue de 15 pour cent. Cela tient principalement à l'emploi des combustibles fossiles, au déboisement et aux changements dans l'utilisation des terres. Selon une publication de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), intitulée The world climate programme (Genève, 1980), cette modification fondamentale peut contribuer à un réchauffement progressif des couches inférieures de l'atmosphère.
L'OMM recommande maintenant, conjointement avec le PNUE et avec le Conseil international des union scientifiques (CIUS), l'élaboration d'un plan international d'action pour évaluer, du point de vue de l'environnement, les modifications dans la teneur en anhydride carbonique. Cette recommandation a été présentée récemment à une réunion conjointe qui s'est tenue à Nairobi (Kenya). On a déjà franchi un premier pas dans la mise en uvre de ce plan d'action en réunissant un comité scientifique mixte OMM/CIUS en mars 1980 à Utrecht (Pays-Bas).
Un film malais sur l'environnement
Un nouveau film sur la crise écologique a été tourné par l'Association des consommateurs de Penang (Malaisie). Intitulé Crisis in the Malaysian environment, ce film de 21 minutes en 16 mm et en couleurs montre trois villages touchés par la pollution industrielle et par l'exploitation anarchique des terres.
On y voit divers aspects des problèmes écologiques, notamment le déboisement rapide du pays: on prévoit que si les tendances actuelles persistent en 1990 il ne restera plus de forêts en Malaisie. D'autres sujets présentés sont la pollution des rivières et des mers, l'évacuation des eaux d'égout, la congestion urbaine, la pollution atmosphérique.
Le film coûte 1000 $ malais, ou l'équivalent en autres monnaies. Pour toute demande de renseignements s'adresser à: Khor Kok Peng, Research Director, Consumers' Association of Penang, 27, Kelawai Road, Penang (Malaisie).
Un film éducatif sur l'environnement réalisé par la Commission du Pacifique Sud
Le premier film éducatif réalisé par la Commission du Pacifique Sud vient de sortir. Sa production a duré deux ans.
Ce film, Story of an island: managing your island environment, raconte l'histoire d'une île tropicale typique et son évolution écologique depuis son état primitif intact jusqu'à nos jours. Il montre les destructions causées dans le milieu naturel par une mauvaise gestion des ressources et les conséquences pour l'avenir de l'île. Il expose aussi les principes d'une bonne gestion de l'environnement et explique comment les ruraux insulaires, jeunes et vieux, peuvent agir pour protéger les ressources de leurs villages.
Ce film s'adresse aux ruraux, jeunes et adultes, des îles du Pacifique, mais il peut être utile également pour d'autres régions insulaires ayant des conditions analogues. On peut l'utiliser dans les programmes de conservation, les activités de vulgarisation agricole, forestière et halieutique et dans les programmes scolaires. Le scénario et les commentaires sont conçus pour être aisément compris par un public rural. Le film a été réalisé pour le compte de la Commission du Pacifique Sud par la firme Island Image Productions, de Nouméa, à partir de métrages tournés au Samoa-Occidental, en Nouvelle-Calédonie et dans les îles Loyauté. Il montre des activités de pêche, de jardinage et autres utilisations des ressources, et illustre des problèmes tels que l'érosion et la pollution des eaux. L'exploitation forestière sert d'exemple de grands projets de mise en valeur. Les scènes réelles tournées avec des habitants de diverses îles alternent avec des vues d'une maquette d'île qui passe par de nombreux stades depuis la pureté originelle jusqu'à une débâcle écologique complète, ou au contraire un aménagement équilibré et durable des ressources.
Ce film se propose davantage de susciter des questions et d'encourager le débat que de fournir des réponses spécifiques (ce que les habitants des îles devraient faire par eux-mêmes). Il cherche à aider les gens à s'interroger sur leur mode actuel d'utilisation des ressources (la terre, la mer, les eaux intérieures, les plantes et les animaux), et à réfléchir sur l'orientation prise par le développement dans leur île.
Le film, en 16 mm et en couleurs avec piste sonore optique en anglais ou en français, dure 45 minutes. Des copies en sont distribuées par la CPS à tous les pays de sa zone d'action. On peut également en obtenir en prêt, à l'intérieur de cette zone, auprès du bibliothécaire de la Commission du Pacifique Sud, Nouméa, Nouvelle-Calédonie. Le film est actuellement vendu par la CPS au prix de 25000 francs CFP ou 300 dollars australiens, ou moins si l'on commande plus d'une copie à la fois. Un scénario écrit peut être fourni avec le film, de façon à permettre une adaptation en langue locale.
Mariage et reboisement
Les autorités du district de Serang, dans la province de Java-Ouest, ont imaginé une méthode de reboisement originale, qui consiste à faire planter des arbres aux couples qui désirent se marier, divorcer ou se remarier. Pour pouvoir se marier, il faut auparavant planter deux arbres fruitiers. Le divorce coûte cinq arbres, tandis que pour se remarier, il faut planter trois arbres. On espère qu'ainsi Serang demeurera une des grandes régions de production fruitière de Java.