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RÉSUMÉ

Ridler, N.; Hishamunda, N.
Promotion de l’aquaculture commerciale durable en Afrique subsaharienne.
Volume 1. Cadre politique.
FAO Document technique sur les pêches. No. 408/1. Rome, FAO. 2001. 70p.

Le but de ce document est d’examiner les politiques de promouvoir l’aquaculture commerciale en Afrique subsaharienne. L’aquaculture commerciale est définie comme l’élevage d’organismes aquatiques en vue d’en maximiser le profit. L’aquaculture commerciale contribue à la sécurité alimentaire, directement grâce à la production de poisson de consommation, et indirectement par la création d’emplois et de revenus pour l’achat de nourriture. Elle peut également contribuer à l’amélioration de la balance commerciale d’un pays, soit par ses exportations soit comme substitut à l’importation; elle peut être une source de revenus pour les gouvernements grâce à la perception d’impôts et un stimulus aux avancées technologiques. L’aquaculture commerciale peut également encourager le développement des régions isolées et ainsi décourager l’émigration. Comme elle s’appuie davantage sur des fonds privés que publics, elle peut être durable; sa durabilité repose plus sur l’utilisation adéquate des ressources que sur la perception d’impôts. Cependant, certaines formes d’aquaculture commerciale, spécialement l’élevage de crevettes en bordure de mer, peuvent dégrader l’environnement et créer des conflits sociaux.

Pour que l’aquaculture commerciale se développe, les conditions macro-économiques, l’environnement politique et culturel doivent encourager l'entreprenariat. Les méthodes d’élevage doivent être soucieuses de la préservation de l’environnement. En Afrique subsaharienne, la stabilité ou la baisse des captures, l’insuffisance croissante de poisson pour la consommation domestique, les opportunités d’exportation, l’existence des sols et d’eau qui sont convenables et de la main-d’œuvre bon marché ouvrent des perspectives au développement de l’aquaculture commerciale. Cependant, le secteur est encore très restreint dans quelques pays, voire n’a pas encore décollé. Il est handicapé par les difficultés d’accès au crédit, l’insuffisance et le coût élevé d’aliments, le manque de semences de qualité, et la faiblesse du flux des capitaux locaux ou étrangers pour alimenter les investissements dans le secteur. Une combinaison de bonne gouvernance, d’ouverture au marché mondial, de politiques de croissance macro-économiques, la reconnaissance de l’investissement privé comme source de richesse, une sécurité foncière garantie, les exemptions d’impôts et les moratoires, les garanties de prêts, les swaps dette contre capital, la promotion de grandes fermes, les associations de producteurs, une planification stratégique et l’existence des procédures réglementaires transparentes sont les facteurs clés permettant d’attirer des investisseurs vers l’aquaculture commerciale et d’influencer positivement le développement à long terme de ce secteur en Afrique subsaharienne.


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