La politique de la plupart des pays en développement où le maïs blanc est un aliment de base important vise essentiellement à augmenter la production et l'autosuffisance en accroissant les superficies et/ou les rendements. Autrefois, les principales mesures en matière de politique des prix étaient des prix minimums à la production, des achats officiels garantis et le contrôle des importations par des services semi-publics. Au fur et à mesure de la libéralisation des marchés dans de nombreux pays, la grande variété des mesures d'intervention réglementant la production intérieure et le commerce international ont été soit réduites à un niveau minimal, soit purement et simplement abolies.
En Amérique latine, les politiques, les marges de variation des prix ont été largement utilisées pour soutenir les prix à la production du maïs blanc. L'objectif étant d'assurer que les prix à l'importation soient maintenus entre un plafond et un seuil en appliquant des droits d'importation variables (FAO, 1994a, chapitre 2). Le maïs est assujetti à un mécanisme de marge de variation dans un grand nombre de pays, notamment El Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, la Colombie, le Pérou et le Venezuela. En Afrique orientale et australe, on a eu recourt principalement à des systèmes de prix minimums garantis, qui ont été abolis presque partout ces dernières années.
Dans les pays en développement, la plupart des initiatives récentes d'intervention sur les prix à la consommation, y compris pour le maïs blanc, traduisent une tendance à la réduction des subventions et à la déréglementation des prix. Les réductions des subventions à la consommation ont été particulièrement marquées dans les pays d'Afrique orientale et australe. Toutefois, dans la majorité des cas, la libéralisation des prix de la farine de maïs et du maïs a suivi celle du blé et des autres céréales, ce qui montre bien que le maïs dans ces pays est relativement plus important que le blé comme aliment de base. Ainsi, au Kenya, le prix au détail de la farine de maïs à Nairobi a été relevé de près de 70 pour cent en 1992/93, mais le prix à la consommation restait réglementé, alors que les prix du blé avaient été complètement libéralisés. La même chose s'est produite au Mexique où, en dépit de la levée des contrôles sur les prix de détail de la plupart des denrées de base, y compris les produits dérivés du blé et le riz en avril 1994, les subventions à la consommation restent en vigueur pour les tortillas, qui sont fabriquées à partir de maïs blanc 8.
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Une partie du maïs jaune importé au Mexique est utilisé pour la production de tortillas, qui sont vendues à des prix subventionnés encore plus bas que ceux des tortillas faites avec du maïs blanc.