Au cours des deux dernières années, les ressources halieutiques continentales et la situation des pêcheurs et des navires de pêche dans le monde ont été étudiées attentivement par le Département des pêches de la FAO. Les points saillants de ces analyses et évaluations sont présentés dans les deux sections suivantes.
Les informations dont nous disposons quant à l'état des ressources halieutiques continentales sont limitées. Cela tient principalement à la grande quantité, à la dispersion, à la variété et à la nature dynamique des eaux intérieures, ainsi qu'à la diversité de leur faune aquatique. Ces caractéristiques rendent la collecte de données coûteuse. Quelque 11 500 espèces de poissons (41 pour cent du total) sont exclusivement d'eau douce et environ 300 (soit 1 pour cent) sont des poissons diadromes. Les connaissances actuelles touchant les ressources halieutiques sont donc, en grande partie, basées sur des inférences. Elles résultent d'études sur les eaux intérieures et, dans la mesure du possible, du suivi des efforts de pêche et du rendement des pêches continentales.
Les eaux intérieures exploitées pour les captures de poissons et autres ressources aquatiques sont de nature très diverse. Ce sont notamment les lacs pérennes2, qui couvrent une surface totale d'environ 1,7 million de km², dont près de 1 million de km² sont occupés par les grands lacs (>100 km²). L'Amérique du Nord possède de loin la plus grande superficie en lacs. Les étangs, les marais et autres terres humides s'étendent, à l'échelle mondiale, sur environ 4 millions de km², concentrés pour la plupart dans la CEI et les Etats baltes.
Les principaux cours d'eau s'étendent sur un total de 269 000 km environ. La plus forte densité est enregistrée en Amérique du Sud, la plus faible en Océanie (figure 20).
Les plans d'eau artificiels pêchés vont des grands réservoirs hydroélectriques aux étangs communautaires et familiaux à usages multiples, aux canaux d'irrigation, aux rizières, aux lieux d'emprunts et aux ruisseaux en bordure de chemin.
Les grands réservoirs (barrages de plus de 15 m de hauteur) datent généralement de la période postérieure à la seconde guerre mondiale. Ils se trouvent, pour la plupart, en Chine, l'Asie, quant à elle, possédant près de 65 pour cent du total mondial (figure 20). On recense dans le monde 60 000 réservoirs, pour une superficie de 400 000 km² et un volume de quelque 6 500 km³. La construction de grands barrages a été à son record aux Etats-Unis dans les années 50 et 604, et en Afrique dans les années 705avec toutefois, dans ce cas, des réservoirs moins importants. La tendance est maintenant à des réservoirs plus petits. Néanmoins, il est remarquable que la capacité de retenue des réservoirs représente près de sept fois la réserve actuelle des cours d'eau6.
En marge des grands systèmes mieux connus, il existe sur la planète des millions de petits plans d'eau polyvalents non recensés, susceptibles d'apporter une contribution plus importante à la production alimentaire s'ils étaient aménagés de manière appropriée et compatible avec leurs autres usages.
L'état des ressources halieutiques continentales reflète très étroitement celui de l'environnement terrestre en général et du milieu aquatique en particulier. Il est soumis à deux influences majeures: celle des cycles climatiques et celle des changements causés par l'homme.
Les cycles climatiques, qui se manifestent par une variation de la pluviosité, affectent les ressources halieutiques continentales en se traduisant par un espace vital plus ou moins vaste, par un apport plus ou moins important en éléments nutritifs par inondation et ruissellement pluvial, et par une vulnérabilité plus ou moins grande à la pêche résultant de la concentration et de la dispersion. Par exemple, en Afrique, quelque 57 pour cent de la surface des grands plans d'eau consiste en des systèmes dont la superficie varie considérablement à la fois selon la saison et d'une année sur l'autre. Dans ces systèmes, les disponibilités en ressources halieutiques à exploiter varient de façon notable, avec un impact sur les approvisionnements alimentaires qui peut être très important en période de sécheresse ou de précipitations particulièrement abondantes accompagnées de vastes inondations.
Les oscillations climatiques exprimées en termes de variations de température affectent également les ressources continentales. La température peut ainsi être un facteur létal. A un niveau moins extrême, elle contrôle le rythme métabolique. Elle affecte non seulement la vitesse de croissance du poisson, mais aussi son comportement. Les variations de température déclenchent la migration des poissons et leur reproduction.
Ces effets climatiques se manifestent au niveau des quantités de poisson disponibles pour la pêche. Aussi, les changements climatiques de longue durée, tels que ceux dérivant du réchauffement de la planète, constituent un problème pour l'avenir des ressources halieutiques continentales.
L'homme influe de multiples façons sur les ressources continentales. En effet, la principale menace à la durabilité des ressources halieutiques continentales n'est pas leur surexploitation, mais la détérioration de l'environnement. Comme on l'a mentionné précédemment (voir Situation des ressources halieutiques continentales), la situation mondiale concernant les ressources aquatiques continentales n'est guère encourageante, essentiellement à cause de phénomènes tels que la dégradation des terres et des forêts, la perte de biodiversité, la raréfaction et la pollution des eaux douces et la détérioration de l'habitat. Une autre mesure de l'état de l'environnement aquatique continental a été obtenue à travers l'analyse de 145 grands bassins versants du monde entier et des agressions qu'ils subissent. Leur superficie totale représente 55 pour cent des terres émergées, Antarctique exclu7. L'évaluation a mis en lumière l'existence de contraintes particulièrement graves dans les bassins hydrographiques déjà fortement modifiés ou dégradés. Il est ainsi apparu qu'en Inde, en Chine et en Asie du Sud-Est, la pression exercée sur les bassins versants tendait à s'intensifier. S'agissant des zones de production piscicole continentale les plus importantes du monde, ce phénomène est inquiétant. D'autres bassins fluviaux comme ceux de l'Amazone et du Congo sont moins dégradés, mais commencent, eux aussi, à accuser des transformations rapides.
Une étude des bassins fluviaux qui accueillent une importante biodiversité aquatique a été réalisée à l'échelle mondiale. Elle a conclu que 30 d'entre eux devraient être aménagés avec un soin particulier, non seulement en raison de leur grande richesse piscicole, mais aussi parce que fortement exposés à de futures agressions8. Trente-neuf pour cent (de la superficie totale) de ces bassins se trouvent en Afrique, 35 pour cent en Asie et 26 pour cent en Amérique latine.
Les changements dus aux activités humaines se répercutent également sur la composition de la faune piscicole continentale. Les espèces introduites occupent en effet une place relativement grande parmi les captures de poissons d'eau douce. Par exemple, le tilapia du Nil et d'autres tilapias sont des ressources importantes en Asie, en Amérique latine et en Océanie, tout comme la carpe commune l'est en Europe, en Amérique latine et en Amérique du Nord. D'après la base de données FAO sur les introductions d'espèces aquatiques9, la carpe commune, la truite arc-en-ciel, le tilapia du Mozambique, la carpe de roseau et le tilapia du Nil sont les introductions les plus fréquentes. Dans le secteur récréatif, les poissons de sport non autochtones ont constitué en moyenne 38 pour cent des pêches de loisir aux Etats-Unis10.
En conclusion, il apparaît que la plupart des stocks ichtyologiques d'eau douce de la planète sont en nette diminution et nécessitent des mesures de protection immédiates. Parmi les ressources halieutiques les plus intensément pêchées, on constate des pertes plus élevées i) dans les pays industrialisés; ii) dans les régions au climat aride ou méditerranéen; iii) dans les régions tropicales fortement peuplées; et iv) dans les grands fleuves11.
Les ressources halieutiques continentales sont exploitées aussi bien pour l'obtention de produits alimentaires et autres - et ce, principalement par des pêcheurs tirant de cette activité leurs moyens de subsistance - que pour la pêche récréative.
L'usage que les pêcheurs amateurs font des ressources halieutiques n'est déclaré que partiellement. Sur les quelque 200 pays et territoires interrogés par la FAO, 30 seulement ont fourni des estimations concernant les prises des pêches sportives, pour un total de 476 500 tonnes en 199012. Les captures globales des pêches récréatives pourraient être de l'ordre de 2 millions de tonnes13. Deux exemples signalés plus récemment indiquent l'importance de ce secteur:
Les pêches sportives ne sont pas réservées aux pays développés. En réalité, bien des pays en développement, dont le Brésil, la Malaisie et le Zimbabwe, envisagent de promouvoir ou pratiquent déjà la pêche de loisir en tant qu'activité génératrice de revenus à l'échelon national et international.
En 1996, les débarquements résultant de l'exploitation déclarée16 - commerciale et artisanale principalement - des ressources halieutiques continentales ont atteint un volume de 7,6 millions de tonnes, soit 7,8 pour cent des captures totales de l'année. Il s'agissait pour l'essentiel de poissons à nageoires, avec toutefois des débarquements localement importants de mollusques et de crustacés. Les reptiles aquatiques peuvent être importants localement (voir Production des pêches de capture continentales).
La contribution des ressources halieutiques continentales à la production alimentaire est certainement supérieure à ce qui est déclaré et ce, en raison du caractère dispersé et informel de bon nombre des pêcheries. Ainsi, les statistiques officielles du Brésil concernant la production des pêches de capture continentales indiquent pour 1991 un volume de 193 000 tonnes pour toutes les eaux intérieures. Or, une étude indépendante, réalisée à la demande de la FAO pour la même année, indique une production d'environ 319 000 tonnes pour la seule partie du bassin de l'Amazone située en territoire brésilien17. Des résultats similaires ont été obtenus pour le Paraguay. Ces études confirment les estimations publiées par la FAO selon lesquelles la récolte mondiale de ressources halieutiques continentales pourrait être au moins deux fois supérieure aux chiffres déclarés à l'Organisation18.
Contrairement à ce qui se passe avec les pêches maritimes, où d'importantes pêcheries ont exclusivement pour but de fournir la matière première nécessaire à l'alimentation animale, les pêcheurs continentaux, qu'ils soient artisanaux ou commerciaux, visent des poissons comestibles. On signale très peu de rejets - les engins de pêche étant généralement stationnaires et plus sélectifs que ceux utilisés dans les pêches maritimes - et pratiquement toutes les prises sont directement destinées à la consommation humaine. Cela est souvent - mais pas toujours - facilité par de courtes distances entre le lieu de pêche et le consommateur. Ainsi, en dépit de l'évidente sous-déclaration des prises en eaux intérieures, les pêches de capture continentales ont fourni, en 1996, près de 12 pour cent de la totalité des prises destinées à la consommation humaine directe.
Les espèces varient, naturellement, selon la région de production. La section Production des pêches de capture continentales énumère les espèces prédominantes produites en Afrique, en Asie, en Europe, dans la CEI et les Etats baltes, en Amérique latine et en Amérique du Nord. Comme mentionné dans ladite section, six des 10 principaux pays producteurs sont situés en Asie et représentent, ensemble, 62 pour cent de la production mondiale continentale (figure 21).
Sur la base du total des captures en eaux intérieures pendant la période 1984-1996, il apparaît clairement que les ressources halieutiques continentales font l'objet d'une exploitation croissante. La progression annuelle moyenne est d'environ 130 000 tonnes (près de 2 pour cent par an).
L'Asie est de loin le premier continent pour les pêches de capture en eaux intérieures (figure 22), et c'est dans cette région que l'exploitation des ressources continentales a marqué la plus forte progression depuis 1992, avec un taux annuel moyen de plus de 8 pour cent (figure 8). En Afrique, deuxième région par ordre d'importance, la tendance générale est à une très légère progression annuelle. En revanche, les prises continentales sont en diminution dans la CEI et les Etats baltes et en Amérique du Nord. Dans le premier groupe de pays, le recul est imputable à la surexploitation (de l'esturgeon de la mer Caspienne) et à la disparition d'habitats (mer d'Aral), ainsi qu'aux changements politiques et économiques de la région qui requièrent de nouvelles stratégies en matière d'aménagement des ressources. En Amérique du Nord, le fléchissement des captures peut être indicateur d'une avancée continue des pêches de loisir au détriment des pêches commerciales. En Europe, la tendance récente est à la hausse tandis qu'une stabilité durable a été observée en Amérique du Sud et en Océanie.
D'après les résultats provisoires d'une étude FAO19 visant à caractériser, par type et par espèce, la mise en valeur des stocks dans les pêcheries continentales en Afrique, en Asie et Pacifique et en Amérique latine, l'empoissonnement et les introductions sont de loin les principales interventions valorisantes, le plus souvent pour le ravitaillement et la production de revenus. Bien qu'incomplètes, les données fournies à la FAO montrent toutefois que, pendant la période 1984-1995, les corégonidés, les salmonidés et la carpe commune ont été les espèces déversées en plus grand nombre dans le monde entier.
La répartition de la production de capture en eaux intérieures par continent n'a pas de relation étroite avec les étendues en sols et en eaux respectivement présentes dans ces mêmes continents (figure 8). Ainsi, l'Asie assure près de 65 pour cent des prises continentales, mais n'occupe que 20 pour cent de la superficie continentale totale, avec 23 pour cent d'étangs, marais et autres terres humides; 7 pour cent de lacs; et un indice de densité fluviale intermédiaire. Cette région compte toutefois un nombre relativement important de réservoirs (figure 20).
Divers facteurs entrent en jeu pour ce qui est du déséquilibre des captures continentales en faveur de l'Asie, déséquilibre dû en grande partie à l'exploitation intensive de la quasi-totalité des eaux intérieures disponibles dans la région et à une mise en valeur généralisée des stocks, principalement à travers l'empoissonnement, en vue d'élever le rendement des pêches à des fins de consommation alimentaire. En Amérique du Nord, dans la CEI et dans les Etats baltes, la plupart des plans d'eau se trouvent dans les régions les plus froides. En outre, contrairement à ce qui se passe en Asie, une bonne partie des pêcheries continentales d'Amérique du Nord et d'Europe sont aménagées pour la production de poissons pour la pêche sportive, et non de poissons pour la consommation alimentaire. Des attitudes culturelles différentes à l'égard des poissons des eaux intérieures entrent également en jeu. Ainsi, en Amérique du Sud, seules quelques espèces de poissons de grande taille sont appréciées sur les marchés urbains.
Diverses tendances claires affecteront à moyen terme l'exploitation des ressources halieutiques continentales, à savoir:
Au cours des 30 dernières années pour le moins, les effectifs du secteur de la pêche et de l'aquaculture ont augmenté dans le monde entier bien plus rapidement que ceux du secteur agricole. Parallèlement, la part de l'agriculture dans l'emploi en général a diminué. Par rapport à la population économiquement active, les effectifs du secteur agricole représentaient 67 pour cent en 1950, 56 pour cent en 1970 et 49 pour cent en 199021. Toutefois, la population employée dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture a représenté une part croissante des effectifs du secteur agricole22 dans sa totalité. En 1970, la pêche et l'aquaculture employaient 1,5 pour cent de la population occupée dans le secteur agricole. En 1990, les 28,6 millions d'individus travaillant dans le secteur des pêches de capture et de l'aquaculture représentaient environ 2,3 pour cent de l'effectif total du secteur agricole.
Dans bien des régions du monde, la pêche constitue une occupation saisonnière ou à temps partiel, qui atteint un sommet pendant les mois de l'année où les ressources côtières et hauturières sont plus abondantes ou disponibles, tout en laissant du temps libre pour d'autres activités dans les périodes creuses. C'est pour cette raison que la FAO maintient dans ses rapports sur l'emploi dans l'industrie de la pêche, une distinction entre pêcheurs à plein temps et pêcheurs à temps partiel23.
Pendant la période 1970-1990, le nombre des pêcheurs et aquaculteurs occupés à plein temps a augmenté à un rythme supérieur à celui de la population mondiale. Le nombre des pêcheurs à temps partiel a marqué une progression plus rapide encore que celle des pêcheurs à plein temps (tableau 5). De ce fait, en 1990, ces derniers (11,8 millions) constituaient 41 pour cent de l'effectif total, contre 51 pour cent en 1970.
Catégorie de pêcheur/ pisciculteur |
1970 |
1980 |
1990 |
(milliers) |
|||
Pêcheurs à plein temps |
6 108 |
7 988 |
11 896 |
Indice |
100 |
131 |
195 |
Pêcheurs à temps partiel |
3 659 |
4 784 |
9 708 |
Indice |
100 |
131 |
268 |
Autres pêcheurs1 |
2 639 |
3 792 |
6 977 |
Indice |
100 |
143 |
264 |
Total |
12 406 |
16 564 |
28 511 |
Indice |
100 |
134 |
230 |
1 Pêcheurs et pisciculteurs ainsi que pêcheurs dont l'occupation n'a pas été précisée.
Il est intéressant de constater que pour toutes les catégories de pêcheurs, l'accroissement des effectifs a été bien plus rapide dans les années 80 que dans les années 70. Les raisons n'en sont pas claires. Cela pourrait être en partie dû au fait que les océans étaient alors l'une des rares ressources naturelles à n'avoir pas encore été pleinement exploitées pour leur contribution à l'alimentation humaine et à l'emploi. A cette époque, dans bien des régions du monde, le principal enjeu était l'accroissement de la production, et non le contrôle de la capacité de pêche existante. Bien que les données concernant l'emploi pendant la période 1990-1995 ne soient pas complètes, les données existantes indiquent un ralentissement du taux de croissance du nombre de pêcheurs. La FAO estime le nombre de pêcheurs et pisciculteurs en 1997 à environ 30 millions.
Reflétant étroitement la répartition de la population dans le monde, en 1990, 84 pour cent des pêcheurs et pisciculteurs opéraient en Asie (figure 23), la plupart en Chine. Toutefois, l'Inde, l'Indonésie et le Viet Nam comptaient eux aussi plus d'un million de pêcheurs à plein temps en 199024.
Si dans la plupart des pays à faible revenu ou à revenu moyen, il y a eu une augmentation constante de la population occupée dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture, dans les pays industrialisés les effectifs ont diminué ou sont restés stationnaires. Au Japon et en Norvège, le nombre de pêcheurs a diminué de moitié entre 1970 et 1990.
Bien que les effectifs ne puissent être le seul indicateur de l'importance des pêches dans l'économie d'un pays, il est intéressant de noter qu'en 1990, les pêcheurs représentaient plus de 5 pour cent de la population économiquement active dans le secteur agricole dans 38 pays, et plus de 10 pour cent dans 15 d'entre eux.
Entre 1970 et 1990, le nombre des pêcheurs a progressé plus rapidement en Asie qu'ailleurs. Les pêcheurs de la région représentaient 77 pour cent du total mondial en 1970 et 83 pour cent en 1990. Pendant cette même période, en Afrique, où l'on pratique encore essentiellement une pêche artisanale, les effectifs ont augmenté, bien que moins rapidement qu'en Asie. Les pêcheries africaines représentaient, en 1990, quelque 6,5 pour cent du total mondial. Les pêcheurs d'Amérique du Sud constituaient environ 3 pour cent du total mondial durant la période considérée, tandis qu'en Europe on recensait plus de pêcheurs en 1970 qu'en 1990. Les pêcheurs de cette région ne représentaient que 1,4 pour cent du total mondial. Le nombre des pêcheurs européens a toutefois augmenté en chiffres absolus entre 1980 et 1990, sous la poussée de la nouvelle industrie de l'aquaculture. En Océanie, les pêcheurs commerciaux correspondent à bien moins de 1 pour cent de l'effectif mondial. D'un autre côté, dans les îles mineures, ils constituent souvent une part importante de la population économiquement active.
Il convient également de souligner que le nombre de pêcheurs à temps partiel s'est accru beaucoup plus rapidement que celui des pêcheurs à plein temps dans le monde entier. En 1990, pour 10 pêcheurs à plein temps, il y avait neuf pêcheurs à temps partiel. Vingt ans plus tôt, le rapport était de six pêcheurs à temps partiel pour 10 à plein temps.
Il s'agit toutefois dans une large mesure d'un phénomène asiatique. Dans le reste du monde, l'accroissement relatif des pêcheurs à temps partiel entre 1970 et 1990 a été plutôt limité. Les données concernant les effectifs en Asie peuvent être interprétées comme une confirmation du fait que les pêches auraient été en réalité une occupation de dernier recours pendant cette période.
L'accroissement rapide du nombre des pêcheurs en Asie et la proportion plus importante de travailleurs à temps partiel expliquent également, en partie, le recul de la productivité moyenne par pêcheur (toutes catégories confondues) en termes de volume de la production totale, passant d'un peu plus de 2 tonnes par pêcheur et par an en 1970 à un peu moins de 2 tonnes en 1990 (tableau 6).
Continent |
1970 |
1980 |
1990 |
(tonnes par an) |
|||
Afrique |
2,71 |
2,72 |
2,76 |
Asie |
2,23 |
2,28 |
1,90 |
Amérique du Nord |
11,59 |
12,69 |
11,35 |
Amérique latine |
28,47 |
15,19 |
18,40 |
Europe |
26,61 |
33,59 |
29,35 |
Océanie |
4,42 |
1,86 |
5,20 |
Total mondial |
4,97 |
4,36 |
3,47 |
Il semblerait que la croissance économique mondiale enregistrée dans les années 70 et 80 ne résulte pas d'une augmentation de la productivité des effectifs du secteur des pêches et de l'aquaculture. La productivité physique moyenne est en effet tombée de près de 5 tonnes par pêcheur et par an en 1970 à environ 3,5 tonnes en 1990. Cette chute relativement importante s'explique principalement par un fléchissement de la productivité moyenne par pêcheur et par pisciculteur en Asie. La situation dans cette région est toutefois complexe. Cette tendance au fléchissement résulte à la fois de l'affaiblissement du rendement des pêcheurs de capture, de l'accroissement proportionnel du nombre de pêcheurs à temps partiel et du développement de la production aquacole et des effectifs de ce secteur. Dans le reste du monde, la contraction moins prononcée dépend, dans une large mesure, d'une forte chute des disponibilités et des prises de petits pélagiques, n'affectant ainsi qu'un nombre relativement réduit de pêcheurs.
Il existe bien entendu en Asie des variations importantes entre les pays en termes de productivité des effectifs de pêche du fait, entre autres, de différences dans les moyens dont dispose chaque pêcheur. On trouve ainsi dans la région des pêcheries hautement industrialisées, souvent à forte intensité de capital, particulièrement au Japon et en République de Corée, résultant d'un tonnage élevé par personne employée. Il existe également des pêcheries dont les effectifs produisent moins d'une tonne par personne et par an.
L'Europe est le continent le plus productif. La région enregistre, en effet, une productivité supérieure à celle du Japon en termes de volume. On y remarque toutefois aussi des écarts non négligeables. Par exemple, en 1995, les quelque 5 000 pêcheurs d'Islande ont produit 280 tonnes de poisson en moyenne chacun, contre un volume de 6 tonnes ou moins par personne et par an pour les pêcheurs de tous les pays méditerranéens, excepté la France et l'Italie25. Cet écart s'explique en partie par l'importance en Islande des pêcheries de petits pélagiques - volume élevé mais valeur limitée - qui fournissent la matière première pour les industries de farine de poisson.
En 1995, la flotte de pêche mondiale comptait quelque 3,8 millions de navires. Elle était constituée, pour environ un tiers, de navires de pêche pontés26 et, pour les deux tiers restants, d'embarcations non pontées d'une longueur généralement inférieure à 10 m. Si la plupart des navires pontés sont équipés de moteurs, seule une embarcation non pontée sur trois est motorisée.
La plupart des navires de pêche du monde opèrent en Asie. La proportion d'embarcations non équipées de moteurs est plus élevée en Afrique (environ 80 pour cent) que dans tous les autres continents, tandis que la plus grande partie des navires pontés se trouvent en Europe (environ 70 pour cent en 1995). En Asie, un peu moins de 40 pour cent des bateaux de pêche sont pontés.
En 1995, le tonnage moyen des navires de pêche pontés était d'environ 20 TjB. Ceux de plus de 100 TjB (ou plus longs de 24 m) étaient environ 37 000, soit à peine 1 pour cent de la flotte de pêche mondiale. Quelque 40 pour cent de ces bateaux (15 000) se trouvent en Chine. Aucun autre pays n'en détient plus de 10 pour cent, tandis qu'une vingtaine de pays réunis possèdent 50 pour cent du total.
La flotte mondiale ne s'est probablement pas développée aussi rapidement que la population de pêcheurs (voir figure 24). Les informations disponibles ne permettent pas d'en avoir la certitude car les différentes catégories d'emploi couvrent aussi bien les pêcheurs de capture que les aquaculteurs. Néanmoins, il y a eu une amélioration qualitative de la flotte dans la mesure où la proportion de navires pontés a augmenté, passant d'un rapport d'environ un sur quatre en 1970 à près d'un sur trois en 1990.
Le nombre global des navires de pêche non pontés a augmenté dans les années 80 sous l'effet d'un accroissement enregistré en Asie. Toutefois, cette progression a été suivie d'une période de stabilisation (figure 25) pendant la première partie des années 90.
La grande majorité des embarcations de pêche non pontées, qui se trouvent en Asie et en Afrique, ne sont pas équipées de moteurs (figure 26). Les navires pontés étant relativement peu nombreux en Afrique, l'embarcation de pêche type dans cette région est donc un bateau non ponté et non motorisé. En Asie, le navire type est différent puisque la proportion de navires de pêche pontés y est plutôt élevée.
Le nombre de navires de pêche pontés a connu un lent accroissement depuis 1990, après deux décennies d'augmentation rapide, notamment en Asie (figure 15). En effet, s'il n'y avait pas eu une avancée en Chine (figure 16), la flotte mondiale de navires de pêche pontés serait restée stationnaire entre 1980 et 1995.
En revanche, on observe depuis 1990 quelques signes de progression en termes de tonnage moyen (figure 27). Il n'est pas certain toutefois que cet accroissement soit réel. Il pourrait être en effet le résultat de l'expression de la capacité des navires en tonneaux de jauge brute (TjB) plutôt qu'en tonnage brut. L'application de cette nouvelle unité de mesure de la capacité des navires tend à gonfler le tonnage, puisque les estimations numériques sont pratiquement toujours plus élevées lorsque la capacité est exprimée en TjB plutôt qu'en tonnage brut. L'augmentation du tonnage de la flotte de pêche, qui résulte de cette nouvelle classification des navires, ne reflète donc pas nécessairement une augmentation de la capacité de pêche (voir encadré 3).
La politique chinoise de développement des pêches en haute mer et à grande distance s'est traduite par une augmentation du tonnage moyen des navires de pêche pontés de ce pays. La proportion des navires de plus de 24 m de longueur est en effet passée de 1,5 pour cent environ à la fin des années 80 à quelque 3 pour cent en 1996, soit trois fois la moyenne mondiale. Avec une capacité totale d'environ 6 millions de TjB (en 1996), la flotte de pêche de la Chine est actuellement, et de loin, la plus importante du monde. Elle est suivie par la flotte de pêche de la Fédération de Russie, qui totalise un tonnage d'environ 3 millions de TjB.
Les navires de pêche au filet maillant et lignes constituent la plus grande partie de la flotte mondiale pontée (figure 28). Les chalutiers qui tendent à être de plus en plus gros et puissants, prédominent en termes de tonnage, avec environ 40 pour cent de la capacité en TjB de la flotte (figure 29).
Les navires de pêche de 100 TjB ou plus correspondent approximativement à des navires de 24 m de longueur ou plus. Ils sont généralement en mesure de pêcher en haute mer, mais on estime qu'en réalité au moins la moitié d'entre eux ne le font jamais. Des informations détaillées sur chaque navire de pêche rentrant dans cette catégorie figurent dans la base de données des Services d'information maritime Lloyd, qui obtient des données sous licence exclusive du Registre de navigation Lloyd.
En 1997, le Registre de navigation Lloyd recensait 22 668 navires de pêche. Toutefois, on ne trouve pratiquement aucune information auprès des Services d'information maritime Lloyd concernant les navires enregistrés en Chine, en République populaire démocratique de Corée et à Taïwan Province de Chine. Pour ce qui est des autres pays, elle contient environ 80 pour cent du nombre de navires de pêche qui ont été déclarés à la FAO par ses Etats membres.
La Chine continentale a déclaré 15 000 navires dans cette catégorie en 1996. Il semble toutefois probable qu'en 1997, leur nombre se soit situé entre 43 000 et 45 000.
Huit Etats comptaient 500 navires de pêche ou plus, représentant 65 pour cent de la flotte. Les 35 pour cent restants de la flotte étaient, en 1997, répartis entre 164 navires battant pavillons d'autres Etats (figure 30). Plus de la moitié d'entre eux étaient des chalutiers de divers types, quelque 10 pour cent des senneurs et les autres des canneurs et des caseyeurs (voir figure 31).
Que le tonnage moyen et la puissance (hp) moyenne de la flotte mondiale de gros navires soient en augmentation est une idée reçue. En effet, l'analyse de la flotte de navires de pêche de plus de 100 tonnes en fonction de leur date de construction ne confirme pas cette hypothèse (figures 32 et 33). En réalité, le tonnage moyen des navires construits au cours des trois dernières années a été inférieur à celui de la moyenne des 30 années écoulées (621 TjB). En termes de puissance, la moyenne des trois dernières années est de 1 265 hp contre 1 151 hp sur 30 ans, soit un accroissement d'à peine 9 pour cent.
La flotte mondiale de navires de pêche de 100 TjB ou plus, enregistrée dans le Registre Lloyd, a été en progression jusqu'en 1991, pour diminuer ensuite (figure 34). Cette tendance s'applique probablement à l'ensemble de la flotte de pêche industrielle mondiale, avec l'exception remarquable de la Chine dont la flotte a continué d'augmenter régulièrement pendant cette période.
Le fléchissement observé résulte à la fois d'un ralentissement des constructions et du vieillissement de la flotte, avec un nombre croissant de navires devant cesser d'opérer parce qu'ils n'obtiennent plus le certificat de navigabilité.
Construction. Comme indiqué dans la Première partie, Nombre de pêcheurs et de navires de pêche, la base de données Lloyd indique pour cette année un ralentissement à long terme du taux de construction de navires de plus de 100 TjB. Seuls 155 navires ont été déclarés comme étant construits en 1997; mais il s'agit d'une estimation provisoire et le chiffre final devrait néanmoins être proche des 200 unités.
En ce qui concerne les nouveaux navires de pêche, plus de 50 pour cent des 155 constructions nouvelles enregistrées en 1997 intéressaient quatre pays - Japon (28), Espagne (23), Pérou (20) et Chili (10). Il convient de signaler que le Japon et l'Espagne ont tous deux réduit leurs flottilles pendant cette période sous l'effet de politiques de restructuration actives prévoyant notamment le remplacement de leur flotte existante. Les nouveaux navires construits pour le Pérou et le Chili étaient essentiellement des senneurs à senne coulissante construits pour remplacer une flotte vieillissante. Les senneurs à senne coulissante, avec les chalutiers à vergue et les crevettiers, constituent un pourcentage particulièrement élevé des constructions nouvelles par rapport à leur nombre dans la flotte existante. Cela pourrait vouloir dire que ces pêcheries resteront - ou deviendront - économiquement plus rentables que d'autres pêcheries.
Désarmement et pertes. On peut dire d'une manière approximative que les navires de moins de 20 ans, qui ne figurent plus dans la registre de navigation Llyod, ont disparu en mer, tandis que les bateaux de pêche plus anciens ont probablement été mis au rebut. La figure 35 montre que les navires tendent à être rayés de la base de données pour cause de mise au rebut lorsqu'ils ont un peu moins de 30 ans, même si environ 1 266 navires construits avant 1960 y sont encore inscrits. Il est probable qu'une bonne partie d'entre eux ont des coques en bois, plus faciles à entretenir de façon à respecter les normes de sécurité. Les embarcations rayées de la base de données - par suite de disparition en mer ou de mise au rebut - représentent plus de 5 pour cent de la flotte. Cela signifie que, pour tenir compte de la disparition des navires, le cycle de vie prévu d'une embarcation de pêche a été dans l'ensemble de 20 ans environ. Les pays qui souhaitent maintenir des flottilles stationnaires en termes numériques devront remplacer chaque année en moyenne 5 pour cent de leur flotte.
En 1997, quatre pays avaient une flotte de plus de 1 000 navires inscrits dans la registre Lloyd: Espagne, Etats-Unis, Japon et République de Corée. Les pays de la CEI et les Etats baltes, considérés globalement27, entrent également dans cette catégorie (figure 36). L'augmentation de la flotte de la République de Corée depuis 1994 est probablement due à l'immatriculation sous pavillon national de navires précédemment inscrits dans des registres de libre immatriculation.
En revanche, les flottilles de certaines grandes nations de pêche du monde en développement se sont renforcées. Cela est vrai pour divers pays d'Amérique latine, de même que pour l'Inde, l'Indonésie, le Maroc et les Philippines (figure 37). Dans bien des cas, la progression observée est en grande partie imputable au rachat de navires plus anciens à des pays développés.
En 1997, plusieurs pays européens avaient une flotte de 100 à 600 navires de pêche de plus de 100 TjB. Les flottilles d'un bon nombre de pays européens ont marqué un fléchissement important à la suite des politiques de désarmement adoptées par l'UE (figure 38). En revanche, la flotte du Royaume-Uni s'est élargie du fait de l'adjonction de navires appartenant à l'Espagne et aux Pays-Bas et réimmatriculés sous pavillon britannique par effet d'une sorte de «valse des quotas».
Les flottilles des principaux pays pêcheurs d'Amérique latine, à l'exception notable du Mexique, ont continué de croître (figure 39).
Le nombre des navires inscrits dans un registre de libre immatriculation ou immatriculés sous «pavillon de complaisance» a continué d'augmenter, bien que moins rapidement qu'au début des années 90. Il y a toutefois eu une diminution du nombre de navires de pêche immatriculés à Panama et au Honduras. Les immatriculations sont restées en progression au Bélize (158 en 1997), à Chypre (32), à Saint-Vincent-et-les Grenadines (139) et à Vanuatu (35). Trois seulement des navires construits en 1997 ont été inscrits dans un registre de libre immatriculation.
La taille de la flotte mondiale de navires de plus de 100 TjB sera, dans le futur, fonction du taux de désarmement, des pertes en mer et des constructions nouvelles.
Désarmement et pertes. La figure 40 illustre la structure par âge de la flotte actuelle de navires de pêche de plus de 100 TjB inscrits dans le registre Lloyd. Ainsi, en 1997, les bases de données indiquaient 11 675 navires âgés de plus de 20 ans. La plupart d'entre eux devraient aller au rebut dans les 10 prochaines années, tandis que d'autres, en nombre inférieur, disparaîtront en mer (environ 200 par an).
Construction. Il est plus difficile d'estimer quels seront les futurs taux de construction. Il y aura, bien entendu, une tendance à remplacer les vieux navires, tendance qui pourra être renforcée ou affaiblie selon le point de vue des investisseurs concernant l'état et les perspectives de la pêcherie visée. A cet égard, l'histoire de la flotte péruvienne met clairement en évidence à la fois le lien entre les additions maximales à la flottille (figure 41) et les stocks de poissons, en particulier d'anchois péruvien (figure 42), et la nécessité ces dernières années de remplacer une flotte vieillissante.
Les gros navires seront-ils remplacés par des navires de même capacité? Est-il besoin de gros navires? Ou les navires de pêche actuels ne sont-ils qu'un héritage de la période précédant la Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer? Il est clair que même dans un avenir prévisible, les pêches hauturières au thon seront effectuées par des navires d'au moins 100 TjB. On peut dire de la même façon que de gros navires de pêche seront utilisés pour les pêches de petits pélagiques, du moins pour celles qui se déroulent à l'intérieur de ZEE. Les pêcheries éloignées des installations de transformation exigeront des navires de très grande capacité.
Certaines pêches actuellement conduites au large des côtes africaines, à grande distance, peuvent également être effectuées à partir de l'Afrique elle-même - avec de moins gros navires. Dans certaines zones d'Afrique de l'Ouest, l'absence d'installations portuaires et notamment d'infrastructures côtières pour l'entretien des navires de pêche, rend nécessaire l'introduction de flottilles semi-industrielles - avec des navires d'une capacité d'environ 100 TjB ou moins. La construction d'installations portuaires et des infrastructures associées étant un processus de longue haleine, il est probable que des navires relativement gros (au-dessus de 100 TjB) continueront d'être utilisés pendant un certain temps encore.
Dans bon nombre de pêcheries, notamment celles de pays en développement, la substitution des navires anciens a de telles implications financières que la tendance sera à employer des embarcations plus petites ou à continuer d'acheter des navires d'occasion de capacité supérieure. Toutefois, étant donné l'abandon du bois pour la construction de la coque des plus gros navires et, d'autre part, la perte pour mise au rebut d'au moins 1 800 à 2 000 navires à coque en acier28, la disponibilité de navires de pêche d'occasion d'au moins 100 TjB ou plus sera limitée.
Une extrapolation de toutes les tendances actuelles (désarmement, pertes et constructions) à la flotte actuelle de 43 000 à 45 000 navires, laisse entrevoir une flotte de pêche de navires de plus de 100 TjB réduite à environ 27 000 unités dans une dizaine d'années. Cela représente une réduction d'environ 40 pour cent; une telle évolution est peu probable. En fait, le nombre d'unités tombera très probablement à un niveau se situant entre 27 000 unités et le nombre actuel.
1 Auteur principal: J.M. Kapetsky, Département des pêches de
la FAO.
2 FAO. 1998. Geography and constraints on inland fishery enhancements. Par J.M.
Kapetsky. In T. Petr (éd.), Inland fishery enhancements, p. 37-64. Rapport
technique sur les pêches no 374. Rome.
3 A.B. Avakyan et V.B. Lakovleva. 1998. Status of global reservoirs: the
position in the late twentieth century. Lakes and Reservoirs: Research and Management,
3: 45-52.
4 M. Collier, R. Webb et J. Schmidt. 1996. Dams and rivers. A primer on the
downstream effects of dams. United States Geological Survey. Circular No. 1126.
5 Kapetsky op. cit., note 2.
6 C. Vorosmarty, K.P. Sharma, B.M. Fekete, A.H. Copeland, J. Holden, J. Marble
et J.A. Lough. 1997. The storage and aging of continental runoff in large reservoir
systems of the world. Ambio, 26(4): 210-19.
7 C. Ravenga, S. Murray, J. Abramovitz et A. Hammond. 1998. Watersheds of
the world. Ecological value and vulnerability. Publication conjointe de l'Institut
mondial pour les ressources et du Worldwatch Institute, Washington.
8 Centre mondial de surveillance et de conservation. 1998. Freshwater
biodiversity: a preliminary global assessment (manuscrit).
9 Voir également D.M. Bartley, L. Garibaldi et R.L. Welcomme. 1997.
Introductions of Aquatic Organisms: a global perspective and database. Document présenté
au American Fisheries Society Symposium on Impacts, Threats and Control of Introduced
Species in Coastal Waters, Monterey, Californie, Etats-Unis, 28 août 1997.
10 D. Horak. 1995. Native and non native fish species used in state fisheries
management programs in the United States. American Fisheries Society Symposium, 15: 61-67.
11 R.A. Leidy et P.B. Moyle. 1998. Conservation status of the world's fish
fauna: an overview. In P.L. Fiedler et P.M. Kareiva (éds.), Conservation
Biology, 2e éd., p. 187-227. Chapman and Hall, New York.
12 FAO. 1992. Coordinating Working Party on Atlantic Fishery Statistics. Recreational
Fisheries. CWP-15/10. 6 p. Cited in the Report of the Fifteenth Session of the
Coordinating Working Party on Atlantic Fishery Statistics. FAO, Rapport sur les pêches no
473. Rome.
13 D. Coates. 1995. Inland capture fisheries and enhancement: status,
constraints and prospects for food security. Document présenté à la Conférence
internationale Gouvernement du Japon/FAO pour une contribution durable des pêches à la
sécurité alimentaire, Kyoto, Japon, 4-9 décembre 1995. C/FI/95/TECH/3. FAO, Rome. 82 p.
14 P. Hickley et H. Tompkins éds. 1998. Recreational fisheries. Social,
economic and management aspects, tableau 1.1, chap. 1. Fishing News Books, Oxford,
Royaume-Uni. 310 p.
15 BRIEFS, 26(5): 5. (Bulletin de l'American Institute of Fishery
Research Biologists).
16 Une centaine seulement d'espèces de poissons ou de groupes d'espèces sont
indiquées dans les statistiques de la FAO concernant les captures continentales. Aussi,
la plupart des espèces ne sont-elles pas identifiées dans les statistiques de la FAO sur
la production, tandis que 45 pour cent des captures continentales sont signalées comme
poissons d'eau douce non spécifiés, 7 pour cent comme mollusques d'eau douce non
spécifiés et 6 pour cent comme crustacés non spécifiés.
17 Programme de coopération FAO/Banque mondiale en collaboration avec le
Département des pêches. 1998. Fisheries and aquatic biodiversity management in the
Amazon. Desk Study. Rapport no 98/055 CP-RLC. 2 septembre 1998. 55
p.
18 D. Coates, op. cit., note 13.
19 B. Born. An overview of inland fishery enhancements from a global
perspective. FAO. (en préparation)
20 Principaux auteurs: A. Crispoldi, R. Grainger et A. Smith, Département des
pêches de la FAO.
21 Source: OIT. Population économiquement active, 1950-2010, 4e
éd., décembre 1996. (sur disquette)
22 Ici le terme «agriculture» s'étend aux pêches et aux forêts.
23 Les pêcheurs qui tirent de la pêche ou de l'aquaculture au moins 90 pour
cent de leur revenu sont classés en tant que pêcheurs à plein temps, tandis que ceux
qui tirent entre 30 et 89 pour cent de leur revenu de la pêche ou de l'aquaculture sont
classés en tant que pêcheurs à temps partiel. A noter que les données fournies à la
FAO ne suivent pas toujours les spécifications données. Dans l'ensemble, les tendances
semblent être plus fiables que les données absolues.
24 Pour plus de détails, voir FAO. 1997. Numbers of fishers. FAO,
Circulaire sur les pêches no 929. Rome.
25 FAO. 1997. Les pêches en Méditerranée: éléments d'information sur le
contexte halieutique et les enjeux économiques de leur aménagement. Par C. Breuil.
FAO, Circulaire sur les pêches no 927. Rome.
26 Un navire ponté est une embarcation dotée d'un pont structurel fixe
recouvrant entièrement la coque au-dessus de la ligne de flottaison en charge.
27 Données groupées pour pouvoir établir des comparaisons avec la situation
des années 80.
24 Pour plus de détails, voir FAO. 1997. Numbers of fishers. FAO,
Circulaire sur les pêches no 929. Rome.
28 Estimation relative à l'ensemble de la flotte mondiale, par extrapolation,
à partir de la flotte figurant dans le Registre de navigation Lloyd.