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III - Antécédents du projet

Du fait de la persistance des cycles de sécheresse et de l'accentuation de la désertification depuis plus de deux décennies, le Sénégal a lancé un vaste programme de reboisement à travers la mise en œuvre de son Plan Directeur de Développement Forestier (PDDF) adopté en 1982. Mieux, depuis 1993, avec la réorientation de la politique forestière grâce au Plan d'Action Forestier du Sénégal, un accent particulier est mis sur la gestion participative et intégrée des terroirs, ce qui a ouvert de nouvelles perspectives pour les populations rurales.

Cependant, la réalisation de cette action de réhabilitation du milieu naturel a souffert d'un déficit en semences de bonne qualité. En effet, bien que le laboratoire des graines de l'ISRA/DRPF se soit distingué dans la production et la distribution des semences pendant les années 1980, la dynamique des plantations communautaires a toujours reposé sur des semences tout-venant.

C'est pourquoi, le gouvernement du Sénégal, à la suite des efforts déployés auprès du CILSS, de la FAO et de l'IUFRO, qui ont élaboré un programme sahélien de semences forestières, a sollicité et obtenu du Royaume des Pays-Bas, le financement d'un projet en vue de développer un Centre National de Semences Forestières capable de répondre aux besoins du pays en semences certifiées. C'est dans ce cadre que le PRONASEF est mis en oeuvre.

Le PRONASEF bien que menant à la fois des activités de recherche et de développement a été placé sous la tutelle de la DEFCCS. Il doit lever les principales contraintes ci-après:

- étroitesse de la base génétique des espèces introduites au Sénégal,
- solide tradition des structures de reboisement à récolter du tout-venant,
- insuffisance chronique des semences de bonne qualité,
- récoltes insuffisamment contrôlées de matériel tout venant,
- méconnaissance des méthodologies de contrôle de la viabilité et des techniques de conditionnement des semences.

Au cours de son exécution, le cadre institutionnel du projet a subi quelques changements. La DEFCCS et l'ISRA/DRPF qui étaient placés sous la tutelle du MIDRH sont passés sous la tutelle respectivement du MEPN et du MA.

D'autre part, l'absence du projet régional d'appui et de coordination qui devait garantir la régularité des missions d'appui technique ainsi que la formation des cadres du projet a laissé un vide que celui-ci n'a pas pu combler.

Enfin soulignons que le PRONASEF se devait de chercher avec les différents projets et structures d'intervention du monde rural, des mécanismes de concertation afin de mobiliser tous les acteurs de la gestion des ressources naturelles autour de la problématique des semences forestières.


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