48 Les facteurs qui déterminent les tendances et l'expansion future des opérations des armements communs à la pêche, en général, ont été examinés en mars dernier (voir paragraphe 2) dans le document préparé à l'intention du Sous-Comité COPACE du développement des pêches. On trouvera ci-après un bref résumé de la situation pays par pays:
49 Certains pays, y compris, par exemple, la République populaire du Congo, ne semblent pas s'intéresser à la création de nouveaux armements communs à la pêche en sus de ceux qui existent déjà ou font actuellement l'objet de négociations.
50 Le Cameroun est favorable à la collaboration internationale à condition que (a) les partenaires soient sincèrement intéressés au développement, (b) la participation au capital soit faite sur une base de parité et (c) l'accent porte sur les ressourcée pélagiques. Les disponibilités des ressources halieutiques, à l'exception des crevettes, nécessitent de nouvelles prospections.
51 Le Nigeria s'efforce d'obtenir une participation étrangère à l'armement commun pour pouvoir acheter des navires, adopter des perfectionnements techniques et assurer à ses produits l'accès aux marchés étrangers. On justifie la participation du gouvernement aux opérations des armements communs en arguant de son rôle dans (a) la négociation des accords de pêche intrarégionaux et (b) la création de l'infrastructure, et aussi parce qu'il dispose de fonds excédant les moyens de la plupart des entrepreneurs privés pour fournir les apports principaux en capital. D'après la politique actuelle, il est prévu qu'à l'avenir les Etats, plutôt que l'administration fédérale, participeront aux armements communs. Certaines entreprises privées désireuses de conclure des contrats de ce type semblent redouter les conséquences d'une extension du domaine public dans les opérations d'armement commun, car elles pourraient se trouver elles-mêmes dans une situation concurrentielle défavorisée, voire être menacées dans leur existence même si les armements menés avec la participation gouvernementale se heurtaient à des difficultés.
52 Le Libéria s'efforce de participer à des entreprises intrarégionales, y compris le chalutage en eau profonde, de manière à faire face aux besoins d'approvisionnements qui se produiront vraisemblablement lorsque, à la suite du recul des limites de la zone de pêche exclusive, les mises à terre des chalutiers-congélateurs étrangers viendront à diminuer. Ce pays souhaiterait créer de nouveaux armements communs qui prennent la responsabilité de la pêche expérimentale, en usant de navires affrétés, et celle des essais de commercialisation; ces entreprises contribueraient à amortir les coûts encourus et prendraient leur part des bénéfices réalisés pendant la période exploratoire.
53 Les objectifs de la Sierra Leone sont analogues à ceux du Libéria. La Sierra Leone a notamment exprimé de l'intérêt envers l'exploitation de la sardine et des ressources pélagiques apparentées.
54 Le Sénégal a fait des progrès notables en matière de développement des pêches et il s'intéresse particulièrement à créer des associations avec des sociétés qui ont accès à des marchés lucratifs pour la vente du thon dans les pays d'outre-mer.
55 Le Maroc, qui est depuis de nombreuses années l'un des plus importants producteurs de poisson du monde en voie de développement, porte l'accent sur la modernisation et s'efforce de s'ouvrir de nouveaux marchés d'exportation. L'on signale que les efforts entrepris pour créer de nouveaux armements communs en participation avec des intérêts d'outre-mer pour exploiter la crevette aux fins de l'exportation, ont été interrompus, car l'on éprouvait des doutes touchant la possibilité de mener des opérations commerciales profitables avec les ressources dont on dispose.