FAO, Rapport sur les pêches n° 711 |
SLAC/R711 (Tri) |
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ISSN 0429-9337 |
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COMMISSION DES PÊCHES POUR L'ATLANTIQUE CENTRE-OUEST
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE
Rome, 2003
Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture aucune prise de position quant au statut juridique ou au stade de développement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. |
ISBN 92-5-004959-5
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© FAO 2003
Le présent document est la version définitive du rapport de la deuxième session du groupe scientifique consultatif de la Commission des pêches pour l'Atlantique Centre-Ouest qui s'est tenue à Le Robert, Martinique, du 28 au 30 avril 2003.
Distribution:
Participants à la session
Membres de la Commission
Autres organisations nationales et internationales intéressées
Département des pêches de la FAO
Fonctionnaires des pêches dans les Bureaux régionaux de la FAO
Représentants de la FAO dans les pays membres de la COPACO
Commission des pêches pour l'Alantique Centre-Ouest. RÉSUMÉ Ce document est la version définitive du rapport de la deuxième session du groupe scientifique consultatif (GSC) de la Commission des pêches pour l'Atlantique Centre-Ouest qui s'est tenue à Le Robert, Martinique, du 28 au 30 avril 2003. Les principaux points analysés ont été:la situation des pêches dans la région de la COPACO; l'évaluation par la COPACO des activités des groupes de travail spéciaux; la recherche en matière de pêches dans la région de la COPACO; la stratégie actuelle de la COPACO; et une proposition de contributions volontaires visant à appuyer le groupe de travail ad hoc de la COPACO sur la langouste blanche. Les principales questions portées à l'attention de la Commission sont les suivantes: la nécessité de renforcer les liens entre les activités des différents projets menés dans la région et les travaux des groupes de travail spéciaux; de favoriser l'interaction entre scientifiques, gestionnaires et décideurs par le biais de tous les groupes de travail; de garantir un engagement et un appui adéquats à l'égard des groupes de travail afin qu'ils continuent à travailler de façon soutenue et effective; d'apporter un soutien financier accru propre à faciliter les activités des groupes de travail, s'agissant d'une contrainte grave; et de mener une analyse coûts/avantages de la stratégie adoptée par la COPACO quant au rôle des groupes de travail dans la prestation de l'assistance technique. Les thèmes prioritaires de recherche délimités lors de la première Réunion restent d'actualité car peu de progrès ont été accomplis. L'importance croissante accordée aux questions des écosystèmes exige de mettre davantage l'accent sur la liste de priorités à moyen terme. La liste des questions portées à l'attention de la Commission figure dans l'annexe D. |
1. A la neuvième session de la Commission des pêches pour l'Atlantique Centre Ouest (COPACO), Sainte-Lucie, septembre 1999, celle-ci est convenue que la COPACO a la compétence et le potentiel institutionnel et technique nécessaires pour constituer un cadre unique destiné à faciliter et soutenir les pays membres dans leur volonté de pratiquer la pêche durable dans la région. La Commission a décidé d'adopter une structure simple, composée du secrétariat, d'un Groupe scientifique consultatif (GSC) qui fera office d'organe consultatif auprès de la Commission et de groupes de travail ad hoc, avec des compétences clairement définies et un calendrier fixé selon les besoins. La première session du GSC s'est tenue au bureau de la FAO à Port of Spain, Trinité-et-Tobago, du 2 au 5 avril 2001.
2. La deuxième session du GSC a eu lieu au bureau de l'IFREMER (Institut Français pour la Recherche de la Mer), Le Robert, Martinique, du 28 au 30 avril 2003, sur l'aimable invitation de l'IFREMER. Des experts de pêche de la Barbade, de Cuba, de Guadeloupe, de la Martinique et du Mexique ainsi que le secrétaire et deux secrétaires techniques de la COPACO y assistaient. Les experts ont été choisis sur la base de leurs connaissances spécialisées. Ils étaient présents à titre personnel et non en tant que représentants de leurs organisations ou gouvernements respectifs. Pour des raisons personnelles, l'expert américain n'a pas pu participer à la réunion. La liste des membres du GSC et des observateurs présents est jointe en annexe A.
3. M. Bisessar Chakalall, secrétaire de la COPACO, a souhaité la bienvenue aux membres du GSC au nom du directeur général de la FAO et les a remerciés au nom de la FAO d'accepter de siéger au GSC à titre personnel. Il a souligné le rôle important du GSC pour aider la Commission de la COPACO à promouvoir la pêche responsable et durable dans la région.
4. Les membres ont été accueillis en Martinique et à l'IFREMER par M. Lionel Reynal, chef du laboratoire des ressources halieutiques de l'IFREMER, Martinique, et membre du GSC. Il a souligné que le GSC donne l'occasion aux scientifiques des pêches de la région de mettre leur expertise à disposition et de s'impliquer dans l'ouverture de la voie pour la pêche durable dans la région de la COPACO.
5. La première réunion du GSC a élu M. David Die à la présidence pour un mandat de deux ans à partir d'avril 2001. M. Die n'a pas pu assister à la réunion pour des raisons personnelles. En l'absence du président, le GSC a élu M. Juan Carlos Seijo à ce poste.
6. Les participants ont approuvé l'ordre du jour repris en annexe B. La liste des documents présentés et mis à la disposition des participants est reprise en annexe C.
7. Le rapport de M. Lionel Reynal, coordinateur de l'IFREMER du groupe de travail ad hoc de la COPACO sur la pêche à l'aide de dispositifs ancrés de concentration du poisson dans les Petites Antilles, est repris au point 6 de l'ordre du jour traitant des rapports d'activités des groupes de travail ad hoc de la COPACO.
8. En ce qui concerne la capacité de gestion des pêches et les conventions institutionnelles, M. Patrick McConney a informé le GSC que peu de pays de la région ont activement mis en application des plans de gestion des pêches. Les pays sont confrontés à l'introduction fréquente de nouvelles approches et d'instruments internationaux de gestion des pêches pour en remplacer de plus anciens qui revêtent une importance primordiale. Le Code de conduite pour une pêche responsable se pose en exemple dont les mécanismes de mise en application, surtout au niveau des utilisateurs de ressources, sont toujours inadéquats en raison des compétences limitées des autorités des pêches. Plusieurs autorités des pêches semblent perdre des compétences essentielles au lieu d'en gagner.
9. Ces défis à la gestion efficace sont souvent exacerbés par des convictions tenaces dans le secteur de la pêche selon lesquelles la plupart des ressources marines vivantes sont fondamentalement imprévisibles et ingérables. Souvent, les arrangements institutionnels entre les autorités des pêches, les organisations non gouvernementales locales et régionales, et les industries de la pêche ne sont pas conçus pour intégrer complètement des principes fondamentaux de gestion des pêches dans les moyens d'existence et les perspectives des parties concernées, notamment la politique et les principaux décideurs. C'était dû en partie à des politiques et des arrangements institutionnels à plusieurs niveaux ne répondant pas correctement aux besoins des pêches.
10. Le GSC a noté que, si ces questions et tendances ne sont pas neuves, un point critique a été atteint où la recherche scientifique interdisciplinaire et la documentation concernant les modèles de meilleure pratique, existants et proposés, s'imposent de toute urgence pour documenter le passage de la formulation à la mise en œuvre de recommandations. À mesure que la gestion des pêches devient plus complète par des approches écosystémiques et la mondialisation, le développement d'approches novatrices convenant à différentes échelles et capacités requiert notre attention pour assurer la rentabilité et l'efficacité.
11. Mme Maria Estela de Leon a fait rapport au groupe concernant les trois activités suivantes auxquelles elle a participé durant l'intersession:
l'atelier FIGIS qui s'est tenu au siège de la FAO en juillet 2002, a évalué les possibilités d'ouvrir le projet FIGIS à la COPACO à titre de «nouveau partenaire» en vue d'incorporer les statistiques de pêche des pays de la zone de pêche 31 de la FAO. Bien que la qualité des statistiques de pêche reste limitée dans cette région, il existe dans certains pays des informations concernant des pêches spécifiques, qui pourraient être intégrées au système FIGIS par l'intermédiaire de l'organisation appropriée.
La préparation et la réalisation du deuxième atelier sur la gestion des pêches de langoustes blanches des Caraïbes dans la région de la COPACO, qui a eu lieu à La Havane, Cuba, en octobre 2002.
Par le biais de l'accord de coopération bilatéral Saint-Vincent - Cuba, une assistance technique destinée à la recherche a été fournie au ministère de la Pêche de Saint-Vincent et les Grenadines, avec des recommandations concernant le suivi, la gestion et la conservation des ressources de langoustes blanches.
12. M. Juan Carlos Seijo a informé les participants que la gestion de la capacité de pêche dans la région de la COPACO est un processus complexe qui requiert l'intégration de l'écologie et de la biologie des ressources avec des facteurs économiques et institutionnels affectant le comportement des pêcheurs et des responsables politiques. Le but de la gestion des pêches est d'aider à la prise de décision pour parvenir au développement durable de l'activité. Mais la durabilité des pêches est loin d'être réalisée dans la région de la COPACO. Les populations marines sont de plus en plus réduites, les prises mondiales ont commencé à diminuer et près de 70 % des différents stocks halieutiques dans le monde sont entièrement ou fortement exploités, surexploités ou épuisés (Garcia & Newton, 1997). Les espèces pêchées dans la région de la COPACO ne sont pas une exception.
13. Quelles sont les raisons de l'échec de la gestion actuelle? Comment expliquer ce syndrome de surexploitation et de surcapacité? De multiples raisons ont été avancées. Certaines résultent inévitablement des caractéristiques inhérentes aux stocks halieutiques et à la pêche (c.-à-d. les coûts élevés d'exclusion, d'information et de mise en application, et le comportement profiteur des utilisateurs non-cotisants), empêchant le marché d'attribuer les ressources halieutiques de manière optimale dans l'espace et dans le temps. En outre, l'incertitude des estimations des stocks, les modifications impressionnantes et cachées de la puissance de pêche, les différences d'attitude des dirigeants de la région en matière de risque et une préférence inter-temporelle prononcée pour l'utilisation des ressources par de nombreux pêcheurs ont sans doute contribué également au syndrome de surexploitation et de surcapacité que l'on trouve dans de nombreuses pêches de la région de la COPACO. La coopération effective des groupes de travail ad hoc existants (langouste blanche, crevette et poissons de fond, et poisson volant) en matière de recherche et de gestion ainsi que la formation et le renforcement des capacités de gestion des pêches par une approche écosystémique dans la région pourraient devenir un facteur important pour atténuer le syndrome actuel.
14. Le groupe consultatif a souligné le besoin de diffuser le Code plus largement, comme suggéré par la Commission. Les membres du GSC ont déclaré que d'après leur expérience, les scientifiques et les cadres supérieurs des pêches des pays membres de la COPACO connaissent assez bien le Code, qui s'avère pratiquement inconnu des pêcheurs et autres parties concernées. Le Code a été qualifié de fondamental pour évoluer vers des pêches durables et responsables dans la région, et il a été convenu que la FAO et les membres de la COPACO devaient accorder une plus grande attention à pallier cette ignorance largement répandue. Pour toucher les pêcheurs, il faut des approches plus simples que celles qui ont été utilisées pour les cadres supérieurs et les scientifiques de la pêche, pour promouvoir le Code et informer les intéressés de son contenu et de ses exigences. La relation étroite entre le nouvel accent sur les approches écosystémiques des pêches et l'approche adoptée par le Code a été notée, y compris le besoin de les adapter aux utilisateurs des ressources en insistant sur l'amélioration des moyens de subsistance grâce à la gestion.
15. Le GSC a pris note des commentaires formulés lors de la dixième session de la COPACO sur le rapport de la première réunion du GSC en 2001. Le GSC était entièrement d'accord avec la recommandation de la COPACO selon laquelle la participation des communautés de pêcheurs et d'autres groupes est vitale pour parvenir à un contrôle effectif et soutenu de la capacité de pêche. La gestion participative peut également contribuer à de nombreux autres aspects de la gestion efficace, notamment un plus grand respect, une meilleure identification des objectifs des parties concernées et la conception de stratégies et de systèmes de gestion plus appropriés. L'implication des communautés de pêcheurs et des autres intéressés dans la gestion est un point que les pays membres doivent aborder, comme il se doit, de manière assez urgente. Les autorités des pêches doivent toutefois tenir compte des limitations des capacités des parties concernées qui peuvent entraver la participation en termes pratiques malgré leur intérêt considérable. Des objectifs et processus appropriés de participation doivent être recherchés.
16. Il a été convenu que les nouvelles technologies contribuent à une meilleure mise en application et un plus grand respect dans la région et que des améliorations supplémentaires sont possibles et souhaitables. Les solutions de mise en application et de respect améliorés divergent cependant entre les divers pays et les différentes pêches. Les systèmes de surveillance des navires (VMS - Vessel monitoring systems) sont potentiellement très avantageux pour les pêches de dimension moyenne ou grande et, outre la surveillance du respect des zones et des saisons d'interdiction, par exemple, ils pourraient donner des informations sur les activités de pêche illégales en mer. Il a été noté que Cuba est en train de mettre en oeuvre un système VMS dans certaines pêches. Le rôle de la technologie est moins clair dans le cas des petites pêches, cependant, et les systèmes VMS ne seraient pas pratiques pour les nombreuses petites pêches de la région. Le système de positionnement global (GPS - Global Position Systems) pourrait avoir un rôle à jouer et un système de surveillance basé sur le GPS pourrait être associé à une réglementation obligeant les bateaux à indiquer leur position pour des raisons de sécurité, par exemple. Le GSC a souligné cependant, que la technologie n'est pas la seule approche en vue d'une meilleure mise en application et d'un plus grand respect, et qu'une plus grande participation des pêcheurs à la mise en application et au respect ainsi qu'une plus grande participation à l'ensemble de la gestion ont un rôle important à jouer. Il faudrait des systèmes humains et institutionnels adaptés pour améliorer la coopération des pêcheurs et la coupler à des réglementations en matière de gestion.
État des ressources halieutiques dans la région de la COPACO
17. Le GSC a formulé plusieurs commentaires et suggestions au sujet du projet de document fourni par le secrétariat (WECAFC/SAG/03/II/3). Pour ce qui est des enregistrements de données FISHSTAT de capture de mérou rouge (Epinephelus morio - 157 t en 2001), le membre mexicain du GSC a signalé que les captures au Mexique totalisaient 8 197 t en 2001[3], mais que ce chiffre n'avait probablement pas été communiqué à la FAO en tant que captures de mérou rouge. Il a également informé le groupe que les captures de poulpe par le Mexique dans la région de la COPACO ne se composaient pas uniquement de poulpes communs, Octopus vulgaris, comme rapporté dans FISHSTAT, mais comportaient des quantités importantes de poulpe commun et d'une espèce locale endémique, Octopus maya.
18. En ce qui concerne les recommandations pour une meilleure collecte et gestion des données, le groupe a examiné longuement la relation entre l'incertitude et le besoin d'une gestion préventive. En règle générale, une plus grande incertitude concernant l'état des ressources et l'impact des pêches sur celles-ci peut requérir une gestion plus prudente, avec la perte corollaire d'avantages potentiels. Quand la capacité humaine ou financière limitée, ou la complexité naturelle de l'écosystème et de la communauté des pêcheurs empêche de recueillir des données et informations précises et complètes, la surveillance et la gestion doivent être adaptées pour collecter des informations pertinentes de la manière la plus rentable et développer des systèmes de gestion résistant aux incertitudes résiduelles inévitables.
19. Les mesures de gestion qui, si elles sont correctement appliquées, résistent assez bien à l'incertitude sont entre autres une utilisation plus intensive des périodes et zones d'interdiction (notamment les zones marines protégées - MPA) et des restrictions adaptées des engins de pêche destinées à réduire les prises secondaires d'espèces ou de taille non souhaitées et les autres incidences non désirées sur l'écosystème. La pêche doit aussi être interdite quand les espèces traversent des étapes particulièrement vulnérables de leur vie, comme les grandes concentrations de frai. Le groupe a souligné aussi qu'aucune approche ou mesure de gestion n'aborde adéquatement tous les objectifs de conservation et d'utilisation des pêches, et qu'un système de gestion efficace consiste en une série de mesures de gestion complémentaires dont, généralement, un ensemble de zones et/ou périodes d'interdiction, des réglementations des navires et engins de pêche, un système approprié d'entrée limitée et des contrôles à l'entrée (effort) ou à la sortie (prise). Il a été souligné également que, comme toutes les mesures de gestion, elles ne sont efficaces que si elles sont correctement mises en application, ce qui n'est souvent pas le cas dans la région de la COPACO.
20. Le GSC a aussi recommandé d'accorder plus d'importance au rôle des approches écosystémiques des pêches dans le rapport à la COPACO sur l'état des ressources halieutiques de la région.
Situation et tendances des pêches et de l'aquaculture
21. Le secrétariat a présenté le document WECAFC/SAG/03/II/4 - Situation et tendances des pêches et de l'aquaculture dans la région de la COPACO. Le GSC a été informé qu'en fonction de la disponibilité d'informations, le document avait été préparé en tenant compte dans la mesure du possible du format recommandé par la première session du GSC.
22. Le groupe a noté les informations et l'analyse reprises dans le document, puis il a commenté et contre-interrogé certaines données étayant l'analyse et les conclusions. Le groupe a également examiné les principales conclusions présentées dans le document concernant les tendances de la production, de l'utilisation, de la consommation et du commerce de poisson, ainsi que des perspectives de l'offre et de la demande de poisson dans la région de la COPACO.
23. Suivant les suggestions formulées par la première session du GSC, le document comprenait, pour examen par le GSC, une liste de questions actuellement débattues au niveau international et qui peuvent avoir des répercussions sur la région. La liste comprenait les points suivants:
24. Il a été convenu que le secrétariat inclue dans le document final, un chapitre sur un certain nombre de ces points à présenter pour discussion à la onzième session de la Commission. Sur la base des informations disponible, ce chapitre comprendra une description de la nature des questions et la situation actuelle du débat aux niveaux international et régional.
25. Le GSC a pris note des travaux des groupes de travail ad hoc de la COPACO tels que repris dans le document WECAFC/SAG/03/II/5.
Pêches de langoustes blanches des Caraïbes dans la région de la COPACO
26. Le GSC a pris note des conclusions et recommandations ébauchées dans le rapport du deuxième atelier sur la gestion des pêches de langoustes blanches des Caraïbes dans la région de la COPACO, La Havane, Cuba, 30 septembre - 4 octobre 2002.
27. À propos des résultats de l'atelier 2002 sur la langouste blanche, le GSC a observé que malgré les progrès réalisés pour évaluer l'état des stocks et promouvoir la coopération régionale en matière de gestion des ressources de langoustes blanches, la plupart des membres du groupe n'appliquent pas réellement les mesures de gestion pour diverses raisons, dont la mise en application et le contrôle inadaptés, l'absence de politiques et de plans de gestion concertés et transparents, le financement inadéquat de la recherche, de la surveillance et du contrôle, ainsi que les défaillances de la communication plus large avec le grand public, les groupes de pêcheurs, les dirigeants et autres intéressés concernant l'état des ressources et leur importance économique et sociale ou les responsabilités des gestionnaires et des parties concernées. Le GSC a recommandé que les membres du groupe prennent des mesures pour remédier à ces défaillances.
28. Le GSC a spécialement pris note du résultat de la réunion des décideurs, le dernier jour de l'atelier, et a observé qu'il serait examiné au point 8 de l'ordre du jour, Contributions volontaires pour soutenir le groupe de travail de la COPACO sur la langouste blanche des Caraïbes.
Crevettes et poissons de fond du plateau Brésil-Guyanes
29. Le GSC a pris note des activités suivantes du groupe et s'est réjoui des réalisations, en dépit des contraintes financières qui ont fortement limité les activités du groupe ces dernières années:
Première conférence régionale sur la durabilité des ressources halieutiques du plateau Brésil-Guyanes. Paramaribo, Suriname, 5-7 mars 2002. Les principaux objectifs de la conférence étaient l'échange d'informations et la meilleure information scientifique disponible concernant la situation des principales espèces commerciales de crevettes et de poissons de fond dans la région, générées par le groupe de travail ad hoc de la COPACO, ainsi que d'examiner et d'évaluer des recommandations de gestion et leur applicabilité dans la sous-région. La conférence a soutenu les tendances identifiées par le groupe de travail ad hoc, s'est vivement félicitée du travail du groupe et a recommandé de le poursuivre.
Atelier sur l'évaluation des stocks partagés de crevettes de Trinité-et-Tobago et du Venezuela, 18-22 novembre 2002. Les résultats de cet atelier bilatéral devraient être précieux pour les deux pays lors des négociations au titre de l'actuel accord de pêche bilatéral.
Groupe de travail sur le poisson volant des Caraïbes orientales
30. Ce groupe de travail ad hoc concentre son attention sur une petite espèce océanique pélagique dont la distribution sous-régionale est limitée. Il est financé principalement par le Programme régulier de la FAO. En notant l'importance politique et sociale de ce groupe de travail pour promouvoir la coopération en matière de pêches entre les petits États insulaires de la région, le GSC s'est dit préoccupé que ce groupe ne se soit pas réuni depuis le deuxième atelier en janvier 2001, alors qu'une troisième réunion était programmée pour 2001. Le GSC a noté cependant, qu'un projet de plan sous-régional de gestion des pêches pour le poisson volant dans les Caraïbes orientales a été préparé en 2002 et sera examiné à la prochaine réunion du groupe.
31. Certains membres du GSC étaient d'avis que les travaux et les conclusions scientifiques du groupe de travail n'influencent guère les discussions bilatérales sur les pêches entre deux membres du groupe de travail. Le GSC a suggéré de faire un effort supplémentaire pour informer les utilisateurs des ressources, y compris les organisations de pêcheurs et au niveau des pays, les ONG qui émanent de la base, les gestionnaires et décideurs, des travaux et des conclusions scientifiques du groupe. Le GSC était d'avis que l'utilisation des conclusions scientifiques des groupes de travail de la COPACO pour documenter la prise de décision pourrait être un indicateur de succès.
Pêche durable à l'aide de dispositifs ancrés de concentration du poisson dans les Petites Antilles
32. M. Lionel Reynal, coordinateur de l'IFREMER de ce groupe de travail ad hoc, a présenté une synthèse des résultats de la première réunion de ce groupe, publiés dans les rapports sur les pêches n° 683 et R683 Suppl. (annexe C) de la FAO. Il a également présenté le programme de travail du groupe, notamment le projet de recherche sur les dispositifs ancrés de concentration du poisson mené par l'IFREMER, ainsi que le programme préliminaire de la prochaine réunion de ce groupe, provisoirement prévue en Guadeloupe en septembre 2003.
33. Dans sa présentation, M. Reynal a souligné les points suivants:
depuis plusieurs décennies, les gestionnaires des pêches des Petites Antilles s'occupent de redéployer l'effort de pêche vers les ressources de grands pélagiques. Une des principales questions auxquelles ils ont été confrontés est la double demande d'une politique. Premièrement, pour préserver le niveau d'emploi le plus élevé dans ces petites îles où le taux de chômage est comparativement très élevé et deuxièmement, pour réduire les importations de poisson et de produits de la pêche, des denrées de première nécessité pour les populations locales.
Le développement de la pêche à l'aide de dispositifs ancrés de concentration du poisson a débuté dans les années 1990. Contrairement aux procédés des navires industriels, les dispositifs ancrés de concentration du poisson sont utilisés uniquement par de petites entités de pêche artisanales. En vue de mettre en œuvre le Code de conduite de la FAO pour une pêche responsable, l'IFREMER a organisé un symposium international sur les dispositifs de concentration du poisson, en Martinique, en 1999. Il avait pour objectif, entre autres, d'encourager les projets scientifiques et technologiques et de mettre en place un réseau d'échange d'informations. Un des résultats du symposium a été la création en 2001 du groupe de travail ad hoc de la COPACO.
Dans la période intersession, l'IFREMER a lancé le projet de recherche examiné à la première réunion du groupe de travail et qui visait à répondre aux questions soulevées par les pêcheurs et les gestionnaires. Dans ce cadre, une étude de la dynamique des ressources halieutiques autour des dispositifs ancrés de concentration du poisson a été réalisée. Elle consistait à décrire, à l'aide d'observations acoustiques, les différentes concentrations de poisson et leur évolution en fonction de la biologie de l'espèce et des conditions environnementales. Une estimation des prises par les pêcheurs professionnels utilisant des dispositifs de concentration du poisson a été faite également et comparée aux observations acoustiques en vue d'évaluer l'efficacité de la pêche dans chaque type de concentration. Ce projet devrait répondre à certaines questions posées sur les impacts potentiels de la pêche à l'aide de dispositifs ancrés de concentration du poisson. Une étude de la biologie du makaire bleu a également été entamée.
Pour tenter de réduire la capture de jeunes poissons autour des dispositifs ancrés de concentration du poisson, une recherche a été entreprise sur l'adoption de techniques de pêche sélectives. Dans ce cadre, des pêches expérimentales ont été faites sur des concentrations de petits thons, qui avaient fait l'objet d'une observation acoustique préalable. Les premiers résultats obtenus pour le thon noir se sont avérés prometteurs. Une étude sur la mortalité naturelle des petits thons par prédation devrait relativiser l'importance de l'impact des dispositifs de concentration du poisson sur les jeunes. La prédation par les makaires a semblé assez importante. Une estimation de la prédation par les mammifères marins serait intéressante pour compléter ce travail. Comme le thon noir est de plus en plus exploité dans les Caraïbes, on espère une évaluation du stock de cette espèce.
La prochaine réunion du groupe de travail sur le développement durable de la pêche à l'aide de dispositifs ancrés de concentration du poisson est prévue pour septembre 2003 en Guadeloupe. Elle donnera aux membres du groupe et d'autres projets sur les grands pélagiques et les écosystèmes auxquels ils appartiennent, l'occasion d'échanger des informations. À la prochaine réunion du groupe de travail, une proposition en vue d'obtenir des fonds pour la formation et le soutien technique des membres du groupe sera examinée.
34. Le GSC a proposé:
de demander l'assistance technique de la CICTA pour évaluer les stocks de grands pélagiques qui sont la cible de cette pêche émergente à l'aide de dispositifs ancrés de concentration du poisson. À cette fin, un expert de la CICTA devrait être invité à la prochaine réunion du groupe de travail en Guadeloupe.
Le programme de travail du Groupe sur la pêche à l'aide de dispositifs ancrés de concentration du poisson pour les grands pélagiques et leur écosystème devrait être traité comme un élément de la pêche des grands pélagiques dans la région.
35. Le GSC a félicité le groupe de travail pour son programme et recommandé de faire une analyse des coûts/avantages de la stratégie du groupe, adoptée par la COPACO pour la fourniture d'assistance technique. Il a été suggéré également que ce groupe, étant donné sa création récente, commence à collecter des données et des informations pour effectuer une telle analyse, s'il ne le faisait pas encore.
Groupe de travail sur le strombe rose
36. Ce groupe est coordonné par le Conseil d'administration pour les pêches des Caraïbes (CFMC). En constatant qu'un deuxième atelier sur l'évaluation des pêches de strombe rose était proposé par le CFMC à la dixième session de la COPACO, en octobre 2001, le GSC a demandé au secrétaire de la COPACO de se mettre en liaison avec CFMC à ce sujet et d'aider à la coordination de l'atelier si nécessaire.
Autres activités
37. Le secrétariat a informé les participants des projets et activités suivants dans la région, qui concernent les pays membres de la COPACO.
(x) TCP/RLA/0069 - Développement de normes pour la construction et l'inspection de petites embarcations de pêche (dans les pays OECO et la Barbade). Il a été mené à bien. Le principal objectif était de faciliter la mise en application par les gouvernements des dispositions pertinentes du Code de conduite pour une pêche responsable visant à faire de la pêche une activité plus sûre.
(xi) TCP/RLA/0070 - Préparation pour l'expansion de la pêche nationale aux espèces de grands pélagiques. L'objectif général du projet était de permettre aux pays de la CARICOM de planifier de manière durable le développement de leurs pêches des espèces de grands pélagiques. Le projet est terminé.
(xii) TCP/JAM/2901 (A) - Développement d'un cadre politique et d'un plan stratégique pour la gestion de la pêche durable. Les principaux objectifs du projet en cours de la FAO étaient de donner des conseils pour renforcer les moyens institutionnels et administratifs de la Division pêche et d'assister le gouvernement de la Jamaïque à planifier en vue de la gestion durable de ses ressources halieutiques.
(xiii) Le projet mondial GEF/PNUE/FAO pour la réduction de l'impact environnemental des pêches crevettières tropicales au chalut sur les ressources vivantes marines par l'adoption de techniques et pratiques de réduction des prises secondaires et le changement de la gestion. L'objectif général de ce projet en cours est de réduire les rebuts de poisson capturés par les pêcheurs crevettiers au chalut, essentiellement en introduisant dans un certain nombre de pays en développement, des technologies qui réduisent la capture de jeunes poissons de consommation et autres prises secondaires et par une meilleure gestion. Dans la région de la COPACO, le Costa Rica, la Colombie, Cuba, le Mexique, le Nicaragua, Trinidad & Tobago et le Venezuela participent au projet.
(xiv) GCP/RLA/140/JPN - Fondement scientifique de la gestion basée sur l'écosystème dans les Petites Antilles y compris les interactions avec les mammifères marins et autres grands prédateurs. Le principal objectif de ce projet en cours est de permettre aux institutions de pêche des pays participants de procéder à une meilleure évaluation et surveillance dans la sous-région de l'état des ressources pélagiques, de la pêche et de l'écosystème dont elles font partie, en vue de l'adaptation et de l'amélioration constantes, selon les cas, des stratégies de gestion optimale.
(xv) La mission de la FAO au Guyana, 27 avril - 3 mai 2002, a fourni une assistance technique pour le renforcement institutionnel du ministère de la Pêche. Un projet de rapport, Programme pour le renforcement organisationnel et opérationnel du ministère de la Pêche, a été présenté au gouvernement.
(xvi) TCP/GUY/2802 (A) - Soutien à l'intégration de l'aquaculture dans les systèmes d'agriculture [au Guyana]. Le principal objectif était d'évaluer la portée d'un projet d'assistance technique et, si nécessaire, de rédiger un projet de document. Un rapport, Introduire l'aquaculture dans les systèmes d'agriculture au Guyana - Une évaluation préliminaire, et une proposition de projet, Présenter l'aquaculture aux paysans du Guyana, ont été remis au gouvernement.
(xvii) TCP/RLA/0071 (A) - Assistance pour la gestion sanitaire des élevages de crevettes en Amérique latine. Les pays participants à ce projet sont le Belize, le Brésil, la Colombie, le Costa Rica, Cuba, El Salvador, le Guatemala, le Honduras, la Jamaïque, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, le Pérou et le Venezuela. Le principal objectif de ce projet en cours est de réduire l'apparition de maladies dans l'élevage de crevettes.
(xviii) Atelier sur les statistiques de pêche et la gestion des données, UWI, La Barbade, 10-22 mars 2003, organisé et parrainé par la Division pêche de la CARICOM et la FAO (CFU). Les principaux objectifs étaient de former les participants des pays de la CARICOM à utiliser de meilleures approches et techniques pour mener des études de pêche à base d'échantillons et analyser les données recueillies. La formation comprenait l'utilisation de la base de données CARIFIS.
Commentaires généraux sur les activités des groupes de travail ad hoc de la COPACO
38. Le GSC a souligné et appuyé les liaisons entre les activités des différents projets et celles des groupes de travail ad hoc de la COPACO. Ainsi, les résultats du projet achevé TCP/RLA/0070 documenteraient les travaux du groupe de travail ad hoc sur la pêche à l'aide de dispositifs ancrés de concentration du poisson dans les Petites Antilles et le projet GCP/RLA/140/JPN. Les activités du projet GEF/UNEP/FAO compléteraient les travaux du groupe de travail ad hoc sur la crevette et les poissons de fond du plateau Brésil-Guyanes et vice versa. Le GSC a recommandé que ces liaisons soient renforcées et, le cas échéant, établies avec d'autres projets et activités dans la région qui sont en rapport avec ou ont un impact sur la pêche.
39. Le GSC a noté que les groupes de travail ad hoc sur la langouste blanche des Caraïbes ainsi que la crevette et les poissons de fond du plateau Brésil-Guyanes ont donné l'occasion aux scientifiques, aux gestionnaires et aux grands décideurs de la région de s'asseoir à la même table et d'examiner les approches possibles pour la coopération en science et en gestion de ces pêches. Les participants étaient d'avis qu'une interaction constante entre les scientifiques, les gestionnaires des pêches et les grands décideurs est nécessaire pour prendre des décisions de gestion concernant l'utilisation durable des ressources halieutiques dans la région. Le GSC a recommandé que tous les groupes de travail ad hoc de la COPACO s'efforcent de favoriser cette interaction.
40. Le GSC a observé que, sans le soutien et l'engagement adéquats des membres, l'élan et l'efficacité de la stratégie actuelle du groupe de travail pour fournir une assistance technique aux pays membres de la COPACO seraient perdus. Le manque de soutien financier pour permettre les activités des groupes de travail actuels a été un facteur de limitation considérable. Les efforts de la FAO/COPACO pour s'assurer des fonds extrabudgétaires ont connu des succès divers et ces sources sont impossibles à garantir pour l'avenir. Le GSC a suggéré que les membres des groupes de travail fassent un plus gros effort pour verser une part des ressources financières nécessaires au fonctionnement permanent des groupes pour progresser vers l'autosuffisance. Le GSC a recommandé que les groupes de travail étudient ces contraintes lors des réunions avec les gestionnaires et décideurs.
41. Le GSC a recommandé de procéder à une analyse des coûts/avantages de la stratégie des groupes de travail adoptée par la COPACO pour la fourniture d'assistance technique. Cette information serait très utile en vue de parvenir à l'autosuffisance et pour encourager les membres du groupe de travail à verser une part des ressources financières nécessaires au fonctionnement permanent des groupes.
42. Le GSC a examiné les priorités de la recherche reprises au paragraphe 62 du rapport de sa première session. Les priorités convenues à la première réunion du GSC étaient les suivantes.
Hautes
Meilleure connaissance des aspects sociaux et économiques des pêches partagées.
Dynamique de la population et biologie des ressources halieutiques importantes.
Caractérisation des prises secondaires, réduction et utilisation.
Étude diagnostique de la qualité et la couverture des données scientifiques actuelles et manière de les améliorer.
Mesure et gestion de la capacité de pêche et évaluation des impacts en cas de contrôle de la capacité de pêche.
Moyennes
Structure du stock et dynamique spatiale des pélagiques côtiers, y compris les poissons volants.
Collecte de données de pêche (prises, effort et composition des espèces) concernant les ressources en requins.
Besoins en informations pour étayer les mesures de gestion spatiale.
Points de référence (biologiques, sociaux, économiques, écologiques) pour les pêches multi-espèces.
Accroissement de la connaissance des structures et de l'organisation des communautés de pêcheurs et renforcement de la participation des communautés à la recherche et à la gestion.
Faibles
Gestion des impacts de la variabilité climatique sur la gestion des pêches.
Développement de la méthodologie et application de méthodes d'optimisation de multiples critères.
Gestion durable des tortues de mer (conservation et utilisations de consommation ou non).
Évaluation de l'application réelle dans la région.
43. A cette deuxième réunion, le GSC a conclu que ces priorités gardaient leur importance dans la mesure où seuls des progrès limités avaient été réalisés dans ce sens depuis la première réunion. Il a noté que l'insistance de plus en plus grande sur les approches écosystémiques de la pêche depuis la première réunion s'était traduite par le besoin d'accorder une plus grande importance aux priorités moyennes.
44. Quelques progrès ont été réalisés dans beaucoup de domaines de recherche grâce aux approches intégrées des groupes de travail. Ainsi, les principes des approches écosystémiques promues aux réunions de Reykjavik et Johannesburg transparaissent dans les activités et les réalisations du groupe de travail sur la crevette et les poissons de fond du plateau Brésil-Guyanes, qui a procédé à des évaluations multi-espèces ainsi que des analyses bio-économiques multi-espèces et multi-flotte, et examiné des facteurs économiques et environnementaux plus larges. Il a aussi engagé les parties concernées dans un dialogue constructif sur les objectifs de gestion.
45. Ces activités font partie intégrante de l'approche écosystémique des pêches (EAF) largement reprise dans les dispositions du Code de conduite pour une pêche responsable. Plusieurs autres initiatives dans la région, qui concernent de grands écosystèmes marins, le récif barrière de Méso-Amérique, bassin hydrographique intégré dans les projets de récif et les approches éco-régionales de la planification, sont des exemples importants de la tendance vers les approches écosystémiques et concernent le mandat et les intérêts de la COPACO. Le groupe a estimé qu'il était particulièrement important d'informer la prochaine session de la Commission concernant les approches écosystémiques des pêches (EAF), avec une vue d'ensemble des lignes directrices de la FAO à ce sujet. L'EAF devrait également être incluse dans les rapports à présenter à la Commission sur le vingt-cinquième Comité des pêches, l'état des pêches ainsi que la situation et les tendances des pêches et de l'aquaculture dans la région de la COPACO.
46. Le GSC s'est dit préoccupé que les pays et en particulier les autorités de la pêche plus petites n'utilisent pas mieux les outils de recherche peu coûteux, notamment Internet, pour communiquer régulièrement, échanger de nouvelles idées et des informations, faire de la recherche générale et améliorer leurs compétences scientifiques et de gestion à un prix relativement modique. Le GSC a pressé la Commission d'étudier les moyens d'améliorer la communication électronique et la gestion des informations entre les pays.
47. La neuvième session de la Commission a adopté une nouvelle stratégie pour la COPACO, à Sainte-Lucie en 1999. À la base de celle-ci, une série de groupes de travail ad hoc couvrant la crevette et les poissons de fond du plateau Brésil-Guyanes, la langouste blanche des Caraïbes, le poisson volant des Caraïbes orientales et, plus récemment, l'utilisation durable des dispositifs ancrés de concentration du poisson dans la pêche des grands pélagiques dans les Petites Antilles. L'objectif premier de ces groupes de travail était de faciliter la coopération régionale pour améliorer la gestion des ressources par les membres de la COPACO, conformément au Code de conduite pour une pêche responsable, à l'aide des meilleures informations scientifiques et de conseils de gestion conçus par les groupes de travail.
48. La stratégie est en place depuis près de quatre ans. Le groupe a reconnu qu'il y a eu quelques problèmes de mise en œuvre des activités des groupes de travail, notamment un manque de constance des effectifs des groupes de travail pour certains pays, des disparités entre les pays en matière de moyens humains, de disponibilité de données et d'efficacité des systèmes de gestion, ainsi que des ressources financières très limitées, raison pour laquelle les activités des groupes de travail ont été largement tributaires de la générosité des donateurs. Il a été convenu, toutefois, que l'approche avait bien progressé vers les objectifs qui consistent à élaborer une capacité nationale et à renforcer la coopération régionale afin d'améliorer l'utilisation durable des ressources vivantes marines de la région. Le GSC a recommandé que les groupes de travail s'efforcent de poursuivre et d'intensifier leurs activités. Le groupe a reconnu que la survie et l'efficacité futures des groupes de travail dépendent d'un engagement plus grand des pays participants pour appuyer les groupes de travail, notamment par une progression plus marquée vers l'autosuffisance, et a demandé à la Commission de se pencher sur la question.
49. Aucun changement de centre d'intérêt des groupes de travail n'a été recommandé à ce stade, mais il a été admis que les ressources côtières du littoral atlantique d'Amérique centrale représentent des réserves halieutiques considérables pour ces pays et qu'il faut envisager de mettre en place un groupe de travail ad hoc pour s'occuper de ces ressources et des pêches qui en dépendent si l'on trouve des fonds adéquats. À plus long terme, la COPACO devraient surveiller les évolutions régionales et les besoins en rapport avec d'autres ressources partagées dont les grands pélagiques dont la distribution est limitée dans l'Atlantique du Centre Ouest (les grands pélagiques 'côtiers') de même que les questions d'intérêt régional comme les récifs coralliens, le rôle de gestion et de conservation des zones marines protégées (MPA), etc., afin de déterminer si et quand une activité régionale est nécessaire sur ces sujets.
50. Il a été considéré que la plus grande menace pour l'avenir de la stratégie actuelle est l'incertitude concernant le financement nécessaire aux activités des groupes de travail ad hoc. Les groupes de travail sur la crevette et les poissons de fond du plateau Brésil-Guyanes, sur le poisson volant des Caraïbes orientales et la langouste blanche des Caraïbes étaient presque exclusivement tributaires de la FAO et de fonds de donateurs acheminés par la FAO. Les sources de financement utilisées jusqu'ici se sont taries et il n'y a pas, dans l'immédiat, de perspectives de fonds supplémentaires pour de futures activités. La Commission doit résoudre ce problème de toute urgence, en particulier les pays participants aux groupes de travail, s'ils veulent continuer.
51. Le GSC a recommandé de renforcer les liens entre les groupes de travail et la Commission. Un moyen de le faire serait de demander aux présidents scientifiques et autres membres éminents, de faire des présentations sur les derniers résultats et travaux de chaque groupe de travail aux réunions de la COPACO. Le GSC a convenu qu'il est nécessaire d'encourager le travail scientifique entrepris par les groupes et les autres activités de la COPACO au sein et en dehors de la Commission. Les manières adéquates d'encourager le travail seront examinées à la prochaine réunion du GSC en 2005.
52. Le secrétariat a soumis à la discussion le document WECAFC/SAG/03/II/7 - Contributions volontaires pour soutenir le groupe de travail ad hoc de la COPACO sur la langouste blanche des Caraïbes. Le but de la présentation était de favoriser les discussions sur la façon de mettre en pratique les recommandations de la dixième session de la Commission sur la question d'accroître l'autosuffisance des groupes de travail ad hoc et de mettre en œuvre la déclaration conjointe suivante des ministres responsables des pêches et des décideurs participant au deuxième atelier sur la gestion des pêches de langoustes blanches des Caraïbes dans la région de la COPACO (La Havane, Cuba, 30 septembre - 4 octobre 2002):
«Nous notons que la Commission des pêches pour l'atlantique Centre Ouest (COPACO) fournit aux pays un forum neutre et un mécanisme de coopération régionale en matière de conservation et de gestion des pêches. Nous appuyons le rôle important joué par le groupe de travail ad hoc de la COPACO sur la langouste blanche des Caraïbes, dans le cadre de la COPACO, pour fournir un mécanisme efficace d'interaction entre les gestionnaires des pêches, les scientifiques et les décideurs au niveau régional et pour la production et l'échange d'informations scientifiques et d'analyses essentielles pour la gestion responsable des précieuses ressources de langoustes blanches des Caraïbes. Nous nous engageons à soutenir la pleine participation de nos pays respectifs aux activités du groupe de travail ad hoc de la COPACO sur la langouste blanche des Caraïbes et à étudier sérieusement des manières de consolider le groupe de travail et de le rendre autosuffisant au fil du temps.»
53. Le document présenté par le secrétariat donnait des informations utiles pour identifier volontairement des manières de soutenir les activités techniques du groupe de travail sur la langouste blanche des Caraïbes et de contribuer ainsi à sa consolidation et à son autosuffisance au fil du temps.
54. Un débat très animé et un échange d'opinions et d'idées très franc sur le sujet ont suivi la présentation.
55. Le GSC a noté et s'est réjoui de la généreuse offre de soutien faite par le président du groupe de travail représentant Cuba, à la réunion des décideurs au deuxième atelier sur la gestion des pêches de langoustes blanches des Caraïbes dans la région de la COPACO:
en tant que président, il a proposé de transmettre une copie du rapport de la réunion des décideurs et de l'atelier scientifique aux ministres responsables des pêches du groupe de travail ad hoc de la COPACO sur la langouste blanche des Caraïbes;
il a mis les installations et le personnel technique du Centro de Investigaciones Pesqueras de Cuba, à la disposition de la FAO et du groupe de travail pour entreprendre des recherches sur la langouste blanche;
il a proposé une assistance technique aux pays membres du groupe de travail ad hoc de la COPACO sur la langouste blanche des Caraïbes, bilatérale comme avec Cuba actuellement ou par l'intermédiaire du groupe de travail ad hoc; et
en tant que président, il a proposé d'encourager la coopération régionale pour la gestion de la langouste blanche et le travail du groupe de travail ad hoc au niveau politique dans la région.
56. Le GSC a convenu qu'à l'heure actuelle, il est plus approprié et réalisable de se concentrer sur les options pour appuyer la tenue de la prochaine réunion du groupe de travail au lieu d'envisager les possibilités de soutien plus régulier et plus durable de son fonctionnement. Ce serait conforme aux attentes de la neuvième COPACO selon lesquelles les groupes de travail ad hoc auraient la flexibilité technique et le pragmatisme financier pour parvenir progressivement à l'autosuffisance.
57. Le GSC a recommandé que le secrétariat informe verbalement le président du groupe de travail des options possibles ainsi que des opinions et points de vue du GSC à ce sujet et d'entendre ses réactions.
58. Il a été convenu que les membres du GSC entreprendraient des activités dans l'intersession, en rapport avec leurs domaines d'expertise et l'agenda du GSC, pour apporter des connaissances locales additionnelles aux réunions du GSC. Les tâches spécifiques seraient étudiées par le secrétariat et les différents membres bien avant la prochaine réunion.
59. Vu l'ampleur de l'expertise scientifique disponible dans la région et le besoin d'un équilibre entre la stabilité et l'introduction de nouvelles idées et perceptions parmi les membres du GSC, le groupe a convenu qu'il était souhaitable d'opérer une certaine rotation. Dans l'ensemble, une période englobant trois réunions (soit environ 5 ans) a été considérée adéquate.
60. M. Juan Carlos Seijo a été élu président pour le prochain mandat de deux ans. Les membres du GSC ont convenu de remettre au secrétaire les noms et curriculums de personnes qu'ils considèrent susceptibles de devenir les nouveaux membres du GSC.
61. Le GSC a remercié Cuba d'avoir proposé d'accueillir et d'animer la prochaine réunion en avril 2005. Conformément aux règles de procédure, les dates exactes seront fixées par le directeur général de la FAO en concertation avec le président du GSC et les autorités compétentes du gouvernement hôte.
62. L'observateur de Guadeloupe, Mme Vomakasy Druault-Aubin, a fait rapport sur l'Institut régional de pêche et de marine (IRPM) qui animera la prochaine réunion du groupe de travail ad hoc de la COPACO sur la pêche à l'aide de dispositifs ancrés de concentration du poisson, provisoirement fixée au 8 - 12 septembre 2003. L'IRPM a l'intention d'inviter quelque 100 participants des Petites Antilles, l'IFREMER (Martinique, France et La Réunion), les ministères français concernés (Paris) et la Commission européenne (Bruxelles). Il a été demandé à la FAO de prendre en charge les frais de voyage de 13 responsables de la pêche des îles Caraïbes et l'appui technique de la réunion.
63. L'IRPM a été créé en 1981 en vue de moderniser le secteur de la pêche en Guadeloupe. Il est financé principalement par des fonds nationaux et européens. Depuis sa création, l'IRPM a entrepris des actions concrètes pour soutenir le développement durable du secteur marin en se concentrant sur trois grands domaines: la recherche appliquée, le développement et la formation professionnelle. Ses interventions portent sur des sujets tels que l'environnement marin, les ressources marines, la pêche, le traitement des produits de la mer et la construction navale en bois et en matériau composite.
64. Le rapport a été adopté le 30 avril 2003.
MEMBRES DE LA COMMISSION/
Barbados
MCCONNEY, Patrick
Outreach Officer, Natural Resource Management Programme
CERMES
University of the West Indies
Cave Hill Campus
P.O. Box 64
St. Michael
Tel: (246) 426-3745/5973
Fax: (246) 436-9068
E-mail: [email protected]
Cuba
DE LEON GONZALEZ, María Estela
Senior Scientist
Centro de Investigaciones Pesqueras
5ta Ave. y Calle 246
Barlovento, Sta. Fe, Playa
Ciudad de la Habana 19100
Tel: (53) 7 298055
Fax: (53) 7 249827
E-mail: [email protected]
France
REYNAL, Lionel
Chef du laboratoire Ressources Halieutiques
Délégation Antilles
IFREMER
Pointe Fort
97231 Le Robert, Martinique
Tel: (596) 596 65 11 56
Fax: (596) 596 56 40 04
E-mail: [email protected]
Mexique
SEIJO, Juan Carlos
Rector
Centro Marista de Estudios Superiores, A.C.
Km 7 Antigua Carretera Mérida-Progreso
X Av. Marcelino Champagnat
Mérida 97119, Yucatán
Tel: 52 (99) 410302
Fax: 52 (99) 410307
E-mail: [email protected]
Département des pêches de la FAO
Viale delle Terme di Caracalla
00100 Rome, Italy
COCHRANE, Kevern
Fonctionnaire principal (ressources halieutiques)/
Service des ressources marines
Tel: 39 06 5705 6109; Fax: 39 06 5705 3020
E-mail: [email protected]
GUMY, Angel
Fonctionnaire principal de planification des pêches
Division des politiques et planification de la pêche
Tel: 39 06 5705 6471; Fax: 39 06 5705 6500
E-mail: [email protected]
BUREAU SOUS-RÉGIONAL DE LA FAO POUR LES CARAÏBES
CHAKALALL, Bisessar
Fonctionnaire régional des pêches/Secrétaire de la COPACO
Représentation de la FAO
P.O. Box 631-C, Bridgetown
Barbados/Barbade
Tel: (246) 426-7110
Fax: (246) 427-6075
E-mail: [email protected]
Observateurs
IRPM - Institut Régional de Pêche et de
Marine
Rivière Sens
Gourbeyre
971 Basse Terre
Guadeloupe
Tel: (590) 590 81 63 73
Fax: (590) 590 81 91 61
DRUAULT-AUBIN, Vomakasy
E-mail: [email protected]
LE BART DE LA BROISE, Edouard
E-mail: [email protected]
1. Ouverture de la séance
2. Adoption de l'ordre du jour
3. Rapport des membres du GSC
4. Principales décisions et recommandations de la dixième session de la COPACO
5. Situation des pêches dans la région de la COPACO
6. Rapport sur les activités des groupes de travail ad hoc de la COPACO
7. Recherche dans le domaine de la pêche dans la région de la COPACO
8. Stratégie actuelle de la COPACO
9. Contributions volontaires pour soutenir le groupe de travail ad hoc sur la langouste blanche des Caraïbes
10. Membres du GSC 2004/05
11. Lieu et date de la prochaine réunion
12. Autres questions
13. Adoption du rapport
WECAFC/SAG/03/II/1 |
Agenda and Timetable |
WECAFC/SAG/03/II/2 |
List of Documents |
WECAFC/SAG/03/II/3 |
The status of Fisheries Resources in the Western Central Atlantic Region |
WECAFC/SAG/03/II/4 |
Status and Trends of Fisheries and Aquaculture in the WECAFC Region |
WECAFC/SAG/03/II/5 |
Report on WECAFC's ad hoc Working Groups'Activities |
WECAFC/SAG/03/II/6 |
Current Strategy of WECAFC - a discussion paper |
WECAFC/SAG/03/II/7 |
Voluntary Contributions to support WECAFC ad hoc Working Group on Caribbean Spiny Lobster - Possible Criteria |
WECAFC/SAG/03//II/Inf.1 |
Main Decisions and Recommendations of the Tenth Session of the Western Central Atlantic Commission (WECAFC) |
WECAFC/SAG/03/II/Inf.2 |
World Summit on Sustainable Development (WSSD), Johannesburg, Summit South
Africa, 26 August - 4 September 2002 |
WECAFC/SAG/03/II/Inf.3 |
Ecosystem-Based System Fisheries Management |
REFERENCE DOCUMENTS
COFI/2003/9 |
Strategies for Increasing the Contribution of Small-scale Capture Fisheries to Food Security and Poverty Alleviation, Rome, Italy, 24-28 February 2003 |
COFI/2003/10 |
Implementation of Ecosystem Approach to Fisheries Management to achieve Responsible Fisheries and to restore Fisheries Resources and Marine Environments, Rome, Italy, 24-28 February 2003 |
FAO Fisheries Report |
Draft Report of the Second Workshop on the Management of Caribbean Spiny Lobster Fisheries in the WECAFC Area, Havana, Cuba, 30 September - 4 October 2002 (in press) |
FAO Fisheries Report No. 676 |
Report of the First Regional Conference on the Sustainability of Fisheries Resources in the Brazil-Guianas Shelf, Paramaribo, Suriname, 5-7 March 2002 |
FAO Fisheries Report No. 683 |
Report of the First Meeting of the WECAFC ad hoc Working Group on the Development of Sustainable Moored Fish Aggregating Device Fishing in the Lesser Antilles, Le Robert, Martinique, 8-11 October 2001 |
FAO Fisheries Report No. 683 Suppl. |
National reports and technical papers presented at the First Meeting of the WECAFC ad hoc Working Group on the Development of Sustainable Moored Fish Aggregating Device Fishing in the Lesser Antilles, Le Robert, Martinique, 8-11 October 2001 |
WECAFC/X/01/10 E |
The Draft Strategy of WECAFC - Background elements, Tenth Session of WECAFC, Bridgetown, Barbados, 24-27 October 2001 |
WECAFC/X/01/10 (ADD) |
The Draft Strategy of WECAFC - Possible criteria for establishing contributions to support Activities of WECAFC ad hoc working groups, Tenth Session of WECAFC, Bridgetown, Barbados, 24-27 October 2001 |
FAO Fisheries Report No. 643 |
Report of the Workshop on Management of the Caribbean Spiny Lobster (Panulirus
argus) fisheries in the area of the Western Central Atlantic Fishery
Commission, Mérida, Mexico, 4-8 September 2000 |
RAPPORT DES MEMBRES DU GSC
10. Le GSC a noté que, si ces questions et tendances ne sont pas neuves, un point critique a été atteint où la recherche scientifique interdisciplinaire et la documentation concernant les modèles de meilleure pratique, existants et proposés, s'imposent de toute urgence pour documenter le passage de la formulation à la mise en œuvre de recommandations. À mesure que la gestion des pêches devient plus complète par des approches écosystémiques et la mondialisation, le développement d'approches novatrices convenant à différentes échelles et capacités requiert notre attention pour assurer la rentabilité et l'efficacité.
PRINCIPALES DÉCISIONS ET RECOMMANDATIONS DE LA DIXIÈME SESSION DE LA COPACO
14. Le groupe consultatif a souligné le besoin de diffuser le Code plus largement, comme suggéré par la Commission. Les membres du GSC ont déclaré que d'après leur expérience, les scientifiques et les cadres supérieurs des pêches des pays membres de la COPACO connaissent assez bien le Code, qui s'avère pratiquement inconnu des pêcheurs et autres parties concernées. Le Code a été qualifié de fondamental pour évoluer vers des pêches durables et responsables dans la région, et il a été convenu que la FAO et les membres de la COPACO devaient accorder une plus grande attention à pallier cette ignorance largement répandue. Pour toucher les pêcheurs, il faut des approches plus simples que celles qui ont été utilisées pour les cadres supérieurs et les scientifiques de la pêche, pour promouvoir le Code et informer les intéressés de son contenu et de ses exigences. La relation étroite entre le nouvel accent sur les approches écosystémiques des pêches et l'approche adoptée par le Code a été notée, y compris le besoin de les adapter aux utilisateurs des ressources en insistant sur l'amélioration des moyens de subsistance grâce à la gestion.
État des ressources halieutiques dans la région de la COPACO
20. Le GSC a aussi recommandé d'accorder plus d'importance au rôle des approches écosystémiques des pêches dans le rapport à la COPACO sur l'état des ressources halieutiques de la région.
Situation et tendances des pêches et de l'aquaculture
24. Il a été convenu que le secrétariat inclue dans le document final, un chapitre sur un certain nombre de ces points à présenter pour discussion à la onzième session de la Commission. Sur la base des informations disponible, ce chapitre comprendra une description de la nature des questions et la situation actuelle du débat aux niveaux international et régional.
Pêches de langoustes blanches des Caraïbes dans la région de la COPACO
27. À propos des résultats de l'atelier 2002 sur la langouste blanche, le GSC a observé que malgré les progrès réalisés pour évaluer l'état des stocks et promouvoir la coopération régionale en matière de gestion des ressources de langoustes blanches, la plupart des membres du groupe n'appliquent pas réellement les mesures de gestion pour diverses raisons, dont la mise en application et le contrôle inadaptés, l'absence de politiques et de plans de gestion concertés et transparents, le financement inadéquat de la recherche, de la surveillance et du contrôle, ainsi que les défaillances de la communication plus large avec le grand public, les groupes de pêcheurs, les dirigeants et autres intéressés concernant l'état des ressources et leur importance économique et sociale ou les responsabilités des gestionnaires et des parties concernées. Le GSC a recommandé que les membres du groupe prennent des mesures pour remédier à ces défaillances.
Crevettes et poissons de fond du plateau Brésil-Guyanes
29. Le GSC a pris note des activités suivantes du groupe et s'est réjoui des réalisations, en dépit des contraintes financières qui ont fortement limité les activités du groupe ces dernières années:
Première conférence régionale sur la durabilité des ressources halieutiques du plateau Brésil-Guyanes. Paramaribo, Suriname, 5-7 mars 2002. Les principaux objectifs de la conférence étaient l'échange d'informations et la meilleure information scientifique disponible concernant la situation des principales espèces commerciales de crevettes et de poissons de fond dans la région, générées par le groupe de travail ad hoc de la COPACO, ainsi que d'examiner et d'évaluer des recommandations de gestion et leur applicabilité dans la sous-région. La conférence a soutenu les tendances identifiées par le groupe de travail ad hoc, s'est vivement félicitée du travail du groupe et a recommandé de le poursuivre.
Atelier sur l'évaluation des stocks partagés de crevettes de Trinité-et-Tobago et du Venezuela, 18-22 novembre 2002. Les résultats de cet atelier bilatéral devraient être précieux pour les deux pays lors des négociations au titre de l'actuel accord de pêche bilatéral.
Groupe de travail sur le poisson volant des Caraïbes orientales
31. Certains membres du GSC étaient d'avis que les travaux et les conclusions scientifiques du groupe de travail n'influencent guère les discussions bilatérales sur les pêches entre deux membres du groupe de travail. Le GSC a suggéré de faire un effort supplémentaire pour informer les utilisateurs des ressources, y compris les organisations de pêcheurs et au niveau des pays, les ONG qui émanent de la base, les gestionnaires et décideurs, des travaux et des conclusions scientifiques du groupe. Le GSC était d'avis que l'utilisation des conclusions scientifiques des groupes de travail de la COPACO pour documenter la prise de décision pourrait être un indicateur de succès.
Pêche durable à l'aide de dispositifs ancrés de concentration du poisson dans les Petites Antilles
34. Le GSC a proposé:
de demander l'assistance technique de la CICTA pour évaluer les stocks de grands pélagiques qui sont la cible de cette pêche émergente à l'aide de dispositifs ancrés de concentration du poisson. À cette fin, un expert de la CICTA devrait être invité à la prochaine réunion du groupe de travail en Guadeloupe.
Le programme de travail du Groupe sur la pêche à l'aide de dispositifs ancrés de concentration du poisson pour les grands pélagiques et leur écosystème devrait être traité comme un élément de la pêche des grands pélagiques dans la région.
35. Le GSC a félicité le groupe de travail pour son programme et recommandé de faire une analyse des coûts/avantages de la stratégie du groupe, adoptée par la COPACO pour la fourniture d'assistance technique. Il a été suggéré également que ce groupe, étant donné sa création récente, commence à collecter des données et des informations pour effectuer une telle analyse, s'il ne le faisait pas encore.
Commentaires généraux sur les activités des groupes de travail ad hoc de la COPACO
38. Le GSC a souligné et appuyé les liaisons entre les activités des différents projets et celles des groupes de travail ad hoc de la COPACO. Ainsi, les résultats du projet achevé TCP/RLA/0070 documenteraient les travaux du groupe de travail ad hoc sur la pêche à l'aide de dispositifs ancrés de concentration du poisson dans les Petites Antilles et le projet GCP/RLA/140/JPN. Les activités du projet GEF/UNEP/FAO compléteraient les travaux du groupe de travail ad hoc sur la crevette et les poissons de fond du plateau Brésil-Guyanes et vice versa. Le GSC a recommandé que ces liaisons soient renforcées et, le cas échéant, établies avec d'autres projets et activités dans la région qui sont en rapport avec ou ont un impact sur la pêche.
39. Le GSC a noté que les groupes de travail ad hoc sur la langouste blanche des Caraïbes ainsi que la crevette et les poissons de fond du plateau Brésil-Guyanes ont donné l'occasion aux scientifiques, aux gestionnaires et aux grands décideurs de la région de s'asseoir à la même table et d'examiner les approches possibles pour la coopération en science et en gestion de ces pêches. Les participants étaient d'avis qu'une interaction constante entre les scientifiques, les gestionnaires des pêches et les grands décideurs est nécessaire pour prendre des décisions de gestion concernant l'utilisation durable des ressources halieutiques dans la région. Le GSC a recommandé que tous les groupes de travail ad hoc de la COPACO s'efforcent de favoriser cette interaction.
40. Le GSC a observé que, sans le soutien et l'engagement adéquats des membres, l'élan et l'efficacité de la stratégie actuelle du groupe de travail pour fournir une assistance technique aux pays membres de la COPACO seraient perdus. Le manque de soutien financier pour permettre les activités des groupes de travail actuels a été un facteur de limitation considérable. Les efforts de la FAO/COPACO pour s'assurer des fonds extrabudgétaires ont connu des succès divers et ces sources sont impossibles à garantir pour l'avenir. Le GSC a suggéré que les membres des groupes de travail fassent un plus gros effort pour verser une part des ressources financières nécessaires au fonctionnement permanent des groupes pour progresser vers l'autosuffisance. Le GSC a recommandé que les groupes de travail étudient ces contraintes lors des réunions avec les gestionnaires et décideurs.
41. Le GSC a recommandé de procéder à une analyse des coûts/avantages de la stratégie des groupes de travail adoptée par la COPACO pour la fourniture d'assistance technique. Cette information serait très utile en vue de parvenir à l'autosuffisance et pour encourager les membres du groupe de travail à verser une part des ressources financières nécessaires au fonctionnement permanent des groupes.
RECHERCHE DANS LE DOMAINE DE LA PÊCHE DANS LA RÉGION DE LA COPACO
43. A cette deuxième réunion, le GSC a conclu que ces priorités gardaient leur importance dans la mesure où seuls des progrès limités avaient été réalisés dans ce sens depuis la première réunion. Il a noté que l'insistance de plus en plus grande sur les approches écosystémiques de la pêche depuis la première réunion s'était traduite par le besoin d'accorder une plus grande importance aux priorités moyennes.
45. Ces activités font partie intégrante de l'approche écosystémique des pêches (EAF) largement reprise dans les dispositions du Code de conduite pour une pêche responsable. Plusieurs autres initiatives dans la région, qui concernent de grands écosystèmes marins, le récif barrière de Méso-Amérique, bassin hydrographique intégré dans les projets de récif et les approches éco-régionales de la planification, sont des exemples importants de la tendance vers les approches écosystémiques et concernent le mandat et les intérêts de la COPACO. Le groupe a estimé qu'il était particulièrement important d'informer la prochaine session de la Commission concernant les approches écosystémiques des pêches (EAF), avec une vue d'ensemble des lignes directrices de la FAO à ce sujet. L'EAF devrait également être incluse dans les rapports à présenter à la Commission sur le vingt-cinquième Comité des pêches, l'état des pêches ainsi que la situation et les tendances des pêches et de l'aquaculture dans la région de la COPACO.
46. Le GSC s'est dit préoccupé que les pays et en particulier les autorités de la pêche plus petites n'utilisent pas mieux les outils de recherche peu coûteux, notamment Internet, pour communiquer régulièrement, échanger de nouvelles idées et des informations, faire de la recherche générale et améliorer leurs compétences scientifiques et de gestion à un prix relativement modique. Le GSC a pressé la Commission d'étudier les moyens d'améliorer la communication électronique et la gestion des informations entre les pays.
STRATÉGIE ACTUELLE DE LA COPACO
48. La stratégie est en place depuis près de quatre ans. Le groupe a reconnu qu'il y a eu quelques problèmes de mise en œuvre des activités des groupes de travail, notamment un manque de constance des effectifs des groupes de travail pour certains pays, des disparités entre les pays en matière de moyens humains, de disponibilité de données et d'efficacité des systèmes de gestion, ainsi que des ressources financières très limitées, raison pour laquelle les activités des groupes de travail ont été largement tributaires de la générosité des donateurs. Il a été convenu, toutefois, que l'approche avait bien progressé vers les objectifs qui consistent à élaborer une capacité nationale et à renforcer la coopération régionale afin d'améliorer l'utilisation durable des ressources vivantes marines de la région. Le GSC a recommandé que les groupes de travail s'efforcent de poursuivre et d'intensifier leurs activités. Le groupe a reconnu que la survie et l'efficacité futures des groupes de travail dépendent d'un engagement plus grand des pays participants pour appuyer les groupes de travail, notamment par une progression plus marquée vers l'autosuffisance, et a demandé à la Commission de se pencher sur la question.
49. Aucun changement de centre d'intérêt des groupes de travail n'a été recommandé à ce stade, mais il a été admis que les ressources côtières du littoral atlantique d'Amérique centrale représentent des réserves halieutiques considérables pour ces pays et qu'il faut envisager de mettre en place un groupe de travail ad hoc pour s'occuper de ces ressources et des pêches qui en dépendent si l'on trouve des fonds adéquats. À plus long terme, la COPACO devraient surveiller les évolutions régionales et les besoins en rapport avec d'autres ressources partagées dont les grands pélagiques dont la distribution est limitée dans l'Atlantique du Centre Ouest (les grands pélagiques 'côtiers') de même que les questions d'intérêt régional comme les récifs coralliens, le rôle de gestion et de conservation des zones marines protégées (MPA), etc., afin de déterminer si et quand une activité régionale est nécessaire sur ces sujets.
50. Il a été considéré que la plus grande menace pour l'avenir de la stratégie actuelle est l'incertitude concernant le financement nécessaire aux activités des groupes de travail ad hoc. Les groupes de travail sur la crevette et les poissons de fond du plateau Brésil-Guyanes, sur le poisson volant des Caraïbes orientales et la langouste blanche des Caraïbes étaient presque exclusivement tributaires de la FAO et de fonds de donateurs acheminés par la FAO. Les sources de financement utilisées jusqu'ici se sont taries et il n'y a pas, dans l'immédiat, de perspectives de fonds supplémentaires pour de futures activités. La Commission doit résoudre ce problème de toute urgence, en particulier les pays participants aux groupes de travail, s'ils veulent continuer.
51. Le GSC a recommandé de renforcer les liens entre les groupes de travail et la Commission. Un moyen de le faire serait de demander aux présidents scientifiques et autres membres éminents, de faire des présentations sur les derniers résultats et travaux de chaque groupe de travail aux réunions de la COPACO. Le GSC a convenu qu'il est nécessaire d'encourager le travail scientifique entrepris par les groupes et les autres activités de la COPACO au sein et en dehors de la Commission. Les manières adéquates d'encourager le travail seront examinées à la prochaine réunion du GSC en 2005.
CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES POUR SOUTENIR LE GROUPE DE TRAVAIL AD HOC DE LA COPACO SUR LA LANGOUSTE BLANCHE DES CARAÏBES
55. Le GSC a noté et s'est réjoui de la généreuse offre de soutien faite par le président du groupe de travail représentant Cuba, à la réunion des décideurs au deuxième atelier sur la gestion des pêches de langoustes blanches des Caraïbes dans la région de la COPACO:
en tant que président, il a proposé de transmettre une copie du rapport de la réunion des décideurs et de l'atelier scientifique aux ministres responsables des pêches du groupe de travail ad hoc de la COPACO sur la langouste blanche des Caraïbes;
il a mis les installations et le personnel technique du Centro de Investigaciones Pesqueras de Cuba, à la disposition de la FAO et du groupe de travail pour entreprendre des recherches sur la langouste blanche;
il a proposé une assistance technique aux pays membres du groupe de travail ad hoc de la COPACO sur la langouste blanche des Caraïbes, bilatérale comme avec Cuba actuellement ou par l'intermédiaire du groupe de travail ad hoc; et
en tant que président, il a proposé d'encourager la coopération régionale pour la gestion de la langouste blanche et le travail du groupe de travail ad hoc au niveau politique dans la région.
56. Le GSC a convenu qu'à l'heure actuelle, il est plus approprié et réalisable de se concentrer sur les options pour appuyer la tenue de la prochaine réunion du groupe de travail au lieu d'envisager les possibilités de soutien plus régulier et plus durable de son fonctionnement. Ce serait conforme aux attentes de la neuvième COPACO selon lesquelles les groupes de travail ad hoc auraient la flexibilité technique et le pragmatisme financier pour parvenir progressivement à l'autosuffisance.
57. Le GSC a recommandé que le secrétariat informe verbalement le président du groupe de travail des options possibles ainsi que des opinions et points de vue du GSC à ce sujet et d'entendre ses réactions.
MEMBRES DU GSC 2004/05
58. Il a été convenu que les membres du GSC entreprendraient des activités dans l'intersession, en rapport avec leurs domaines d'expertise et l'agenda du GSC, pour apporter des connaissances locales additionnelles aux réunions du GSC. Les tâches spécifiques seraient étudiées par le secrétariat et les différents membres bien avant la prochaine réunion.
59. Vu l'ampleur de l'expertise scientifique disponible dans la région et le besoin d'un équilibre entre la stabilité et l'introduction de nouvelles idées et perceptions parmi les membres du GSC, le groupe a convenu qu'il était souhaitable d'opérer une certaine rotation. Dans l'ensemble, une période englobant trois réunions (soit environ 5 ans) a été considérée adéquate.
60. M. Juan Carlos Seijo a été élu président pour le prochain mandat de deux ans. Les membres du GSC ont convenu de remettre au secrétaire les noms et curriculums de personnes qu'ils considèrent susceptibles de devenir les nouveaux membres du GSC.
LIEU ET DATE DE LA PROCHAINE RÉUNION
61. Le GSC a remercié Cuba d'avoir proposé d'accueillir et d'animer la prochaine réunion en avril 2005. Conformément aux règles de procédure, les dates exactes seront fixées par le directeur général de la FAO en concertation avec le président du GSC et les autorités compétentes du gouvernement hôte.
Ce document est la version définitive du rapport de la deuxième session du Groupe scientifique consultatif de la Commission des pêches pour l'Atlantique Centre-Ouest (COPACO), qui s'est tenue à Le Robert, Martinique, du 28 au 30 avril 2003. Les principaux points analysés ont été: la situation des pêches dans la région de la COPACO; l'évaluation par la COPACO des activités des groupes de travail spéciaux; la recherche en matière de pêches dans la région de la COPACO; la stratégie actuelle de la COPACO; et une proposition de contributions volontaires visant à appuyer le Groupe de travail ad hoc de la COPACO sur la langouste blanche. Les principales questions portées à l'attention de la Commission étaient les suivantes: renforcement des liens entre les activités des différents projets menés dans la région et les travaux des groupes de travail spéciaux; l'interaction entre scientifiques, gestionnaires et décideurs par le biais de tous les groupes de travail; l'engagement et l'appui adéquats à l'égard des groupes de travail, afin qu'ils continuent de travailler de façon soutenue et efficace; le soutien financier accru propre à faciliter les activités des groupes de travail; et l'analyse coûts/avantages de la stratégie adoptée par la COPACO quant au rôle des groupes de travail dans la prestation de l'assistance technique. Les thèmes prioritaires de recherche délimités lors de la première réunion restent d'actualité car peu de progrès ont été accomplis. L'importance croissante accordée aux questions des écosystèmes exige que l'on mette davantage l'accent sur la liste des priorités à moyen terme. La liste des questions portées à l'attention de la Commission figure à l'Annexe D.
[3] Monroy, C. Gimenez, E.,
Burgos, R. and Moreno, V. 2001. Informe de investigaciones conjuntas Mexico-Cuba
sobre mero (Epinephelus morio, Valenciennes 1828) en el Banco de
Campeche. Ministerio de la Industria Pesquera, Cuba. 43p. [4] All the background documents for the meeting were prepared in English. |