Les exercices de simulation sont extrêmement utiles pour expérimenter et perfectionner les plans dintervention avant toute urgence de maladie. Ce sont aussi de très bons moyens de constituer les équipes de réponse durgence aux maladies et de former les membres du personnel.
Pour les exercices, il faudrait concevoir un scénario de foyer de maladie aussi réaliste que possible, en utilisant, là où cest faisable, des données réelles (par exemple, la localisation du bétail, les populations et les voies commerciales). Le scénario peut couvrir une ou plusieurs phases lors du foyer avec une série dissues possibles. Cependant, ni le scénario ni lexercice ne devraient être trop longs ou compliqués. Il est préférable dexpérimenter un seul système à la fois (par exemple le fonctionnement dun centre local de lutte contre les maladies). Les exercices de simulation peuvent consister en exercices purement théoriques ou en actions simulées, ou en une combinaison des deux approches. Dès quun exercice de simulation est terminé, il faudrait «autopsier» les résultats. Cet examen devrait identifier les régions où les plans doivent être modifiés ainsi que les futurs besoins de formation.
Il faudrait entreprendre un exercice grandeur nature de simulation dun foyer de maladie uniquement après que chaque composante individuelle de la réponse pour la lutte contre la maladie ait été testée et approuvée. Des exercices prématurés de ce genre peuvent se révéler contreproductifs. Il faut faire attention que les exercices de simulation ne soient pas pris pour des foyers réels dans lesprit des médias et du public.
Tout le personnel devrait être très bien formé à assumer son rôle, ses fonctions et ses responsabilités en cas dalerte de péripneumonie contagieuse bovine (PPCB). Bien entendu, une formation plus intensive sera dispensée à ceux qui occupent des postes clés. Il faut aussi garder à lesprit que tout membre du personnel, du chef des services vétérinaires (CVO) jusquen bas de léchelle, peut être absent ou devoir être remplacé lors dune alerte de maladie pour une raison ou une autre. Il faut donc former du personnel de remplacement pour chaque poste.
Une fois préparés, les plans dintervention ne doivent pas être traités comme des documents figés. Ils doivent plutôt être considérés comme des documents dynamiques qui doivent être revus régulièrement et mis à jour en fonction des changements de circonstances. Pour réviser et mettre à jour les plans dintervention contre la PPCB, il faut prendre en compte les facteurs suivants:
des situations épidémiologiques fluctuantes, à la fois dans le pays et à lextérieur;
de nouvelles menaces de PPCB;
des changements dans les systèmes de production animale et dans les conditions commerciales (au sein du pays et à lexportation);
des changements dans la législation nationale ou dans la structure ou les capacités des services vétérinaires du gouvernement (ou dautres agences du gouvernement ou mécanismes); et
les expériences (à la fois dans le pays et dans les pays voisins), les résultats de la formation et des exercices de simulation, et les réactions des principales parties prenantes, y compris les éleveurs.