Selon les prévisions actuelles, le volume du commerce mondial des céréales
en 1998/99 serait de 199 millions de tonnes, soit 8 millions de tonnes (4 pour
cent) de moins que lan dernier et 2 millions de tonnes de moins que le
chiffre annoncé en juin. La contraction prévue pour les importations
mondiales concernerait principalement le blé et le riz, en raison essentiellement
de la réduction de la demande dimportation dans un certain nombre
de pays à faible revenu et à déficit vivrier où
lon estime que la production nationale progressera en 1998. En revanche,
on prévoit une légère augmentation des importations de
céréales secondaires.
Deux faits nouveaux importants survenus ces derniers mois devraient peser
sur les perspectives concernant les échanges céréaliers
dans le court terme, à savoir la baisse des cours du pétrole et
la crise financière à laquelle plusieurs pays doivent faire face.
Pour plusieurs pays importateurs de céréales et exportateurs de
pétrole, leffondrement des recettes dexportation tirées
du pétrole pourrait se traduire par une diminution des achats de céréales.
La crise financière persistante en Asie et plus récemment dans
la Fédération de Russie pourrait également contraindre
certains des pays touchés à acheter moins de céréales
à létranger, malgré une production
intérieure parfois réduite et malgré la chute des cours
mondiaux des céréales, exprimés en dollars des Etats-Unis,
enregistrée ces derniers mois. En conséquence, les importations
commerciales de certains de ces pays pourraient ne pas suffire à combler
leur déficit. Cela étant, il se peut que laugmentation des
disponibilités dans les principaux pays exportateurs favorise une progression
substantielle de la composante aide alimentaire du commerce total des céréales.
En loccurrence, compte tenu de la décision récente des Etats-Unis
de faire don de 2,5 millions de tonnes de blé supplémentaires
à des pays dans le besoin, les expéditions daide alimentaire
en 1998/99 devraient, selon des estimations provisoires, faire un bond, passant
des 5,5 millions de tonnes estimatifs de lannée dernière
à environ 8 millions de tonnes.
Les prévisions concernant les importations mondiales de blé
et de farine de blé (en équivalent blé) en 1998/99 (juillet-juin)
ont été légèrement revues à la hausse, de
500 000 tonnes depuis le rapport précédent, pour atteindre 90,5
millions de tonnes, chiffre qui serait inférieur de quelque 5,5 millions
de tonnes à lestimation révisée des importations
de 1997/98. Mis à part les facteurs mentionnés ci-dessus, les
bonnes récoltes engrangées cette année dans un certain
nombre de pays du fait des conditions météorologiques favorables,
expliquent également cette réduction. Dans lensemble, on
prévoit maintenant que les importations de blé des pays en développement
chuteront de quelque 5 millions de tonnes pour revenir à 73 millions
de tonnes. Par ailleurs, une légère réduction des importations
est prévue dans les pays développés, en particulier la
CE.
Le recul le plus net est attendu en Asie, où les importations totales atteindront peut-être tout juste 42 millions de tonnes, soit un volume inférieur à celui de lan dernier de plus de 4 millions de tonnes, le plus faible enregistré en près de dix ans. Au Pakistan, la récolte exceptionnelle de 1998 pourrait entraîner un fléchissement des importations de 3 millions de tonnes au moins par rapport au niveau de lan dernier. En Inde également, les importants approvisionnements intérieurs pourraient avoir pour effet un recul des importations denviron 500 000 tonnes, tandis que les importations de blé de la République islamique dIran risquent de seffondrer pour la deuxième année consécutive, chutant de quelque 700 000 tonnes, du fait en grande partie de la production intérieure supérieure à la moyenne et, jusqu'à un certain point, de la diminution des gains provenant des recettes tirées du pétrole.
Blé | Céréales secondaires | Riz (usiné) | Total | |||||
1997/98 | 1998/99 | 1997/98 | 1998/99 | 1998 | 1999 | 1997/98 | 1998/99 | |
(. . . . . . . . millions de tonnes . . . .) | ||||||||
Asie | 46,4 | 41,9 | 53,1 | 53,0 | 14,3 | 113,7 | ||
Afrique | 23,2 | 21,8 | 10,7 | 11,5 | 3,9 | 37,8 | ||
Amérique centrale | 5,0 | 5,3 | 9,8 | 9,8 | 1,3 | 16,1 | ||
Amérique du Sud | 10,7 | 11,6 | 5,9 | 6,6 | 1,9 | 18,5 | ||
Amérique du Nord | 2,5 | 2,5 | 4,0 | 3,1 | 0,6 | 7,2 | ||
Europe | 5,4 | 4,4 | 3,5 | 4,0 | 1,1 | 10,0 | ||
CEI | 2,5 | 2,7 | 0,3 | 0,3 | 0,4 | 3,2 | ||
Océanie | 0,4 | 0,5 | 0,1 | 0,1 | 0,3 | 0,8 | ||
TOTAL MONDIAL | 96,1 | 90,5 | 87,3 | 88,5 | 23,8 | 20,2 1/ | 207,3 | 199,2 |
Pays en développement | 77,8 | 72,9 | 57,0 | 58,0 | 20,5 | 16,6 | 155,3 | 147,5 |
Pays développés | 18,4 | 17,6 | 30,3 | 30,6 | 3,3 | 3,5 | 52,0 | 51,7 |
SOURCE: FAO
1/ Chiffres très provisoires.
Parmi les pays asiatiques en difficulté financière, les prévisions
concernant les importations de lIndonésie ont été
revues à la baisse de 400 000 tonnes, pour revenir à 3,8 millions
de tonnes contre 4,2 millions de tonnes au cours de la campagne précédente.
Les prévisions actuelles tiennent compte du don daide alimentaire
de 500 000 tonnes récemment annoncé par les Etats-Unis. La hausse
des prix intérieurs, imputable en partie à la réduction
des subventions dont bénéficiait la farine et à la libéralisation
progressive du marché intérieur du blé, est la principale
cause du recul probable des achats commerciaux de lIndonésie. En
revanche, les importations de la République de Corée, de la Malaisie
et des Philippines pourraient rester dans une large mesure inchangées
par rapport à lan dernier en raison de la chute des cours mondiaux
du blé, et le blé de qualité inférieure, disponible
en abondance, devrait garder son avantage concurrentiel vis-à-vis des
importations de céréales secondaires utilisées pour laffouragement.
En Afrique, les importations de blé devraient chuter denviron
1,5 million de tonnes pour sétablir à 22 millions de tonnes.
Ce recul serait imputable dans son ensemble à la diminution des besoins
dans plusieurs pays dAfrique du Nord en raison dune production intérieure
plus abondante, en particulier au Maroc et en Tunisie. Par contre, la plupart
des pays dAmérique latine et des Caraïbes importeront
probablement autant que lannée dernière, tandis que, selon
les prévisions, le Brésil, le plus gros importateur de blé
de la région, importerait plus de 6 millions de tonnes, soit quelque
500 000 tonnes de plus que lannée précédente. Le
fléchissement des cours mondiaux pourrait encourager le Brésil
à acheter davantage vu la forte croissance ininterrompue de sa consommation
intérieure. En Europe, le recul d'un million de tonnes prévu
pour les importations de blé serait presque entièrement dû
au tassement des achats effectués par la CE après la récolte
exceptionnelle de cette année et aux disponibilités plus importantes
de blé de qualité supérieure dans la Communauté.
Dans la CEI, malgré la chute brutale de la production de blé
enregistrée cette année, en particulier en Fédération
de Russie, les importations ne devraient augmenter que de 200 000 millions de
tonnes, pour atteindre 2,7 millions de tonnes. Cependant, cette prévision
reste extrêmement provisoire en raison des incertitudes quant à
lincidence de lagitation financière actuelle sur la capacité
dimportation des pays.
Pour ce qui est des exportations, la contraction des échanges prévue
pour cette année pèsera lourdement sur les expéditions
des grands pays exportateurs, les disponibilités exportables additionnelles
dun certain nombre dautres pays tels que la Hongrie, la Turquie
et la Syrie rendant par ailleurs la concurrence plus dure. Selon les prévisions,
les exportations totales de blé des cinq principaux exportateurs sétabliraient
en 1998/99 (juillet-juin) à 83 millions de tonnes, contre 87 millions
de tonnes au cours de la campagne précédente. Ce tassement serait
essentiellement dû à la réduction probable des ventes de
lArgentine, de lAustralie et du Canada, tandis que celles de la
CE et des Etats-Unis augmenteraient. On prévoit également que
les exportations de la Fédération de Russie et de lUkraine
vers des pays nappartenant pas à la CEI marqueront un net recul,
en raison essentiellement du fléchissement de la production intérieure,
tandis que les ventes de la Roumanie vers létranger devraient elles
aussi diminuer, car une production inférieure au niveau exceptionnel
de lan dernier est attendue.
Selon les prévisions actuelles, le commerce mondial des céréales
secondaires en 1998/99 (juillet-juin) sétablirait à
88,5 millions de tonnes, niveau inférieur de quelque 2,5 millions de
tonnes aux prévisions précédentes, mais supérieur
d'un million de tonnes aux importations estimatives de lan dernier. Les
révisions à la baisse effectuées au cours de ce mois concernent
principalement plusieurs pays dAsie. Le volume des échanges devrait
rester proche de celui de lan dernier pour presque tous les types de céréales
secondaires sauf le maïs et lorge, qui enregistreront vraisemblablement
une légère augmentation, pour atteindre respectivement 64 millions
de tonnes et 14 millions de tonnes, essentiellement sous leffet de la
demande plus forte de certains pays dAmérique latine. Laugmentation
des achats mondiaux de céréales sera presque entièrement
due à la légère progression des importations totales de
céréales secondaires des pays en développement, qui passeront
à 58 millions de tonnes, tandis que le volume des achats des pays développés
resterait proche de celui de lan dernier.
En Asie, les importations devraient rester inchangées (53 millions
de tonnes) après les révisions à la baisse des importations
de la Chine, du Japon et de la République islamique dIran, effectuées
au cours de ce mois. Pour ce qui est du Japon, les révisions à
la baisse par rapport aux prévisions antérieures sont motivées
par les perspectives de ralentissement concernant la demande venant du secteur
des aliments pour bétail. En Afrique, les importations de la plupart
des pays dAfrique du Nord risquent de marquer un recul en raison des bonnes
récoltes. Cependant, des importations plus volumineuses sont prévues
dans un certain nombre de pays de la région australe, en particulier
le Lesotho, lAfrique du Sud, la Zambie et le Zimbabwe, où les récoltes
de maïs sont réduites. En Amérique centrale, le fléchissement
probable des récoltes de sorgho au Mexique devrait se traduire par une
légère progression des importations, tandis quen Amérique
du Sud, la chute de la production de maïs au Brésil et au Venezuela
devrait inciter ces deux pays à acheter davantage par rapport à
la campagne précédente. Parmi les pays dEurope, la
progression des importations totales (environ 500 000 tonnes) serait essentiellement
due à laccroissement des achats dorge effectués par
la République tchèque et des importations de la Pologne, imputable
principalement à des perspectives de récolte médiocres.
Actuellement, selon les prévisions, le volume des importations de la
CEI resterait faible, au même niveau quau cours de la campagne précédente,
bien quune nette réduction de la production soit attendue.
La légère expansion prévue pour le commerce mondial des
céréales secondaires devrait être entièrement couverte
par les cinq grands exportateurs, puisquil est prévu que leur production
conjointe augmente pour la quatrième année consécutive,
ce qui donnera lieu à dabondantes disponibilités exportables.
Parmi les autres exportateurs, la Hongrie et la Roumanie disposeraient également
dimportants excédents exportables pendant cette campagne, tandis
que la Chine, qui a exporté au cours de la campagne précédente
un volume de maïs estimé à 7 millions de tonnes et qui est
le troisième exportateur mondial après les Etats-Unis et lArgentine,
pourrait ramener ses ventes à 3 millions de tonnes, essentiellement à
cause des stocks de report plus limités de la campagne précédente.
Les prévisions concernant le commerce mondial du riz en 1998
ont été revues à la hausse de 1,7 million de tonnes depuis
le dernier rapport pour atteindre 23,8 millions de tonnes, niveau exceptionnel
qui dépasse de 4,8 millions de tonnes le volume estimatif de 1997 et
denviron 3 millions de tonnes le record précédent atteint
en 1995. Cette révision à la hausse est essentiellement motivée
par les grosses importations quils ont déjà effectuées
et/ou par les engagements dimportation pris à ce jour par plusieurs
grands pays importateurs, dont la production intérieure a été
sérieusement réduite à cause du mauvais temps lié
au phénomène El Niño. Les inondations qui frappent actuellement
plusieurs pays asiatiques expliquent également cette révision
à la hausse.
Les prévisions concernant les importations de riz de lIndonésie
ont été relevées de 1,5 million de tonnes depuis le rapport
précédent pour atteindre le niveau record de 5 millions de tonnes,
la production de paddy ayant enregistré en 1998 un recul plus important
quil nétait prévu initialement. Pendant les six premiers
mois de lannée, on estime que lIndonésie a importé
plus de 3,2 millions de tonnes de riz, soit plus de trois fois les importations
totales estimatives de toute lannée 1997. On signale que la Province
chinoise de Taïwan sest associée au Japon pour offrir un prêt
de riz de 200 000 tonnes à lIndonésie en lui laissant le
choix de le rembourser en espèces ou moyennant une opération de
troc. LIndonésie et le Viet Nam négocieraient actuellement
des opérations de troc ou des arrangements concernant des paiements différés,
portant sur environ 400 000 tonnes de riz. Les prévisions relatives aux
importations de riz des Philippines ont été également revues
à la hausse de 350 000 tonnes pour atteindre 1,55 million de tonnes,
compte tenu des volumes ayant fait lobjet de contrats à ce jour.
Cependant, le montant final des importations dépendra dans une large
mesure de lincidence sur le pays des inondations liées à
La Niña, qui ont été annoncées pour le dernier trimestre
de lannée. Les prévisions pour le Bangladesh ont été
relevées de 500 000 tonnes depuis le rapport précédent
pour atteindre 1 million de tonnes, compte tenu des expéditions effectuées
à ce jour. De grandes quantités de riz ont été importées
pendant les quatre premiers mois de lannée, quand les approvisionnements
intérieurs étaient restreints et que les prix avaient augmenté
du fait du volume réduit de la récolte Aman de 1997. De plus,
des inondations dévastatrices et généralisées menacent
la récolte actuelle. En revanche, les prévisions pour la République
islamique dIran ont été réduites de moitié
depuis le rapport précédent pour revenir à 600 000 tonnes,
en raison des perspectives de production favorables et du rythme plus lent des
importations. Pour la Chine (continentale) également, les prévisions
concernant les importations de 1998 ont été réduites de
100 000 tonnes, pour revenir à 300 000 tonnes, en tenant compte des importations
effectuées à ce jour et en prévoyant que cette année
tout déficit sera couvert en puisant dans les stocks. Au Brésil,
le gouvernement a pris des mesures pour faciliter laccroissement des importations
de riz en abaissant les tarifs douaniers appliqués au riz brun et au
riz usiné provenant de pays nappartenant pas au MERCOSUR, les taux
passant de 21 pour cent en 1998 à 13 pour cent et 15 pour cent respectivement.
On prévoit que les importations de riz augmenteront en 1998 de 46 pour
cent par rapport au niveau rectifié de 1997, pour atteindre 1,2 million
de tonnes. Une part plus importante des besoins dimportation de riz du
Brésil en 1998 sera couverte par des pays nappartenant pas au MERCOSUR,
notamment les Etats-Unis, la Thaïlande et le Viet Nam, étant donné
que la production de lArgentine et de lUruguay, ses fournisseurs
traditionnels, marque également un recul.
Sagissant des exportations, les estimations des expéditions de
riz de la Thaïlande pour 1998 ont été relevées de
400 000 tonnes pour sétablir à 6 millions de tonnes au total,
en raison de la demande soutenue sur les marchés internationaux et de
la bonne production de la seconde campagne. Au cours du premier semestre de
1998, les exportations se situeraient, selon les estimations, à plus
de 3 millions de tonnes, contre environ 2,3 millions de tonnes pour le premier
semestre de 1997. Au Viet Nam, les exportations de riz ont été
suspendues provi-soirement à la mi-avril pour garantir la sécurité
alimentaire interne, compte tenu de la sécheresse qui a sévi dans
la plus grande partie du pays. Le gouvernement a levé cette mesure le
1er juillet 1998 mais a réintroduit une taxe à lexportation
de 1 pour cent sur certaines qualités de riz. A la mi-août, le
gouvernement a toutefois annoncé une nouvelle suspension temporaire des
exportations commerciales en invoquant des raisons de sécurité
alimentaire. Toutefois, les estimations des exportations ont été
relevées de 200 000 tonnes par rapport aux prévisions précédentes
(lobjectif de 4 millions de tonnes fixé par le gouvernement), sur
la base des expéditions effectuées à ce jour. Au cours
du premier semestre, le Viet Nam a exporté près de 3 millions
de tonnes, contre moins de 2 millions de tonnes au cours du premier semestre
de 1997. Le contingent dexportations pour la période juillet-septembre
a été fixé à 600 000 tonnes. La décision
concernant les volumes à exporter pour le reste de lannée
sera prise en septembre, quand seront connus les rendements des cultures dété-automne.
Les estimations des exportations de lInde pour 1998 ont été
relevées de 200 000 tonnes par rapport aux 2,4 millions de tonnes estimées
précédemment, en raison dune révision à la
hausse de la production de paddy de 1997. Les prévisions concernant les
exportations de riz de la Chine (région continentale) pour 1998 ont également
été relevées de 700 000 tonnes par rapport à la
prévision précédente de 2,4 millions de tonnes, sur la
base des exportations effectuées à ce jour et dune révision
à la hausse de la production de 1997. Au cours du premier semestre de
1998, les expéditions de la Chine se chiffraient à plus de 1,2
million de tonnes, contre 940 000 tonnes pour lensemble de 1997. Les exportations
prévues de Taïwan (province de Chine) ont été relevées
de 150 000 tonnes, par rapport aux 250 000 tonnes prévues précédemment.
En Tanzanie, grâce à la récolte record, le pays devrait
exporter environ 100 000 tonnes vers les pays voisins, notamment lOuganda
et le Kenya.
Pour 1999, les échanges mondiaux de riz devraient, selon des
estimations provisoires, baisser de 10 à 15 pour cent par rapport au
niveau record prévu pour 1998, car dans nombre des grands pays importateurs,
la production de 1998 devrait rebondir par rapport aux niveaux de 1997 réduits
par les intempéries. La hausse de la production et, par conséquent,
la baisse des importations devraient être particulièrement manifestes
en Indonésie, aux Philippines et au Brésil, trois des principaux
importateurs à ce jour pour 1998.