Selon les dernières indications, la production céréalière devrait augmenter en l'an 2000. Toutefois, selon des prévisions récentes, la production céréalière totale ne suffirait pas à satisfaire les besoins prévus d'utilisation en 2000/01 et il faudra à nouveau prélever sur les stocks céréaliers mondiaux au cours de la prochaine campagne.

D'après les dernières prévisions de la FAO, la production céréalière mondiale s'établirait à 1 896 millions de tonnes en l'an 2000, soit 1 pour cent de plus qu'en 1999. La production de blé devrait s'établir à 590 millions de tonnes, soit en légère hausse par rapport à l'année précédente, alors que la production de céréales secondaires devrait augmenter de plus de 3 pour cent, pour atteindre 908 millions de tonnes. Au niveau mondial, les récoltes de riz devraient, selon des estimations provisoires, s'établir à 398 millions de tonnes (riz usiné) en l'an 2000, soit un fléchissement de 1 pour cent par rapport à la récolte record de l'année dernière.

Le nombre de pays en butte à des crises alimentaires a augmenté depuis avril. À la fin mai 2000, 36 pays en développement étaient confrontés à de graves pénuries alimentaires, dues principalement à la sécheresse, mais aussi aux troubles civils et aux inondations, notamment en Afrique.

Selon les premières prévisions de la FAO, les échanges mondiaux de céréales en 2000/01 seraient de 221 millions de tonnes, soit environ 4 millions de tonnes de moins que le volume estimé des importations de 1999/2000. Les importations mondiales de blé et de céréales secondaires devraient baisser alors que les échanges de riz en 2001 devraient rester stables par rapport à l'année actuelle.

Les cours internationaux de la plupart des céréales restent sous pression. Dans le cas du riz, les prix poursuivent leur tendance à la baisse car les nouvelles récoltes sont assez abondantes, et les échanges restent en général amorphes. Les cours du maïs sont restés en grande partie inchangés par rapport à mars, mais les prix du blé ont légèrement augmenté en mai, sous l'effet principalement des conditions météorologiques aux États-Unis.

Selon les estimations de la FAO, la production mondiale de sucre en 1999/2000 s'établira à 134,3 millions de tonnes, soit environ 2 pour cent de plus que la campagne précédente et plus que la demande prévue pour la période correspondante. En conséquence, les cours du sucre ont fléchi au cours des six premiers mois de la campagne 1999/2000, pour tomber à la fin de février à leur niveau le plus bas en 14 ans. Toutefois, les prix se sont redressés au cours des deux derniers mois, en raison de la reprise de la demande d'importation sur plusieurs gros marchés, et des premières prévisions laissant entrevoir une baisse de la production de sucre en 2000/01.