49) Le Comité a rappelé que le Projet damendement (Définitions) a été adopté à létape 5 par la Commission à sa vingt-troisième session et quil a été examiné par le CCFL à sa dernière session. Ce dernier a apporté un certain nombre de modifications et renvoyé le texte à létape 6 pour observations supplémentaires.
50) La délégation argentine, avec lappui de la délégation brésilienne, a proposé de remplacer la définition actuelle par celle de «biotechnologie moderne» aux fins de cohérence avec la décision du Groupe intergouvernemental spécial qui a retenu la définition du Protocole de Cartagena. Les délégations ont également fait valoir que létude des définitions serait facilitée si elles se situaient à la même étape que le corps du texte. La présidente a rappelé que le Projet de définitions avait été adopté par la Commission à létape 5 en 1999 et que le Comité ne pouvait modifier cet état de choses.
51) Tout en reconnaissant le besoin duniformité dans le Codex, la délégation norvégienne a souligné quil fallait examiner les définitions aux fins de létiquetage alimentaire et par rapport aux indications qui seront véritablement inscrites sur létiquette. La délégation a indiqué que la recherche sur lInternet a montré clairement que les références à la modification génétique/génie génétique (combinés) étaient plus de 30 fois supérieures aux références à la biotechnologie moderne, et que ces termes étaient plus largement utilisés. La délégation indienne propose de remplacer le texte dans sa version actuelle par une référence aux «aliments et ingrédients alimentaires génétiquement modifiés et à leurs produits dérivés», définition que les consommateurs comprendraient plus facilement.
52) Le Comité a discuté abondamment du besoin de retenir la définition de modification génétique/génie génétique ou de la remplacer par celle de biotechnologie moderne. Plusieurs délégations ont souligné le besoin de cohérence au sein du Codex et avec le protocole de Cartagena et appuyé la référence à la biotechnologie moderne. Plusieurs autres délégations et observateurs ont souligné la nécessité de retenir à des fins détiquetage une définition correspondant aux termes utilisés et compris couramment par les consommateurs à léchelle mondiale ainsi quaux réglementations établies par plusieurs pays. La délégation des Etats-Unis a signalé également quil serait difficile de trouver un terme qui serait acceptable dans le monde entier. Plusieurs délégations ont aussi fait observer que le Protocole de Cartagena faisait référence à des organismes vivants génétiquement modifiés et que la terminologie utilisée couramment dans le texte serait donc cohérente avec le protocole.
53) La délégation irlandaise a estimé que le remplacement de «génétiquement modifié/issu du génie génétique» par «biotechnologie moderne» serait source de confusion pour les consommateurs et a recommandé de conserver la terminologie actuelle. Lobservateur de Consumers Intenational a déclaré que, après consultation avec ses membres dans le monde entier, les termes «génétiquement modifié/issu du génie génétique» étaient acceptables et que «biotechnologie moderne» ne létaient pas. Les délégations indienne et nigérienne ont appuyé les opinions exprimées par lIrlande et Consumers International.
54) Lobservateur dIFOAM, appuyé par celui du RAFI, a exprimé lopinion que la cohérence devrait être achevée en retenant la définition existante dorganismes génétiquement modifiés/issus du génie génétique dans les Directives concernant la production, la transformation, létiquetage et la commercialisation des aliments issus de lagriculture biologique et dit craindre ladoption dune nouvelle définition susceptible daffecter les dispositions actuelles concernant les aliments biologiques. Le Secrétariat a indiqué que puisque les directives avaient été adoptées, ses dispositions nétaient aucunement affectées par lélaboration dun nouveau document du Codex ayant un champ dapplication différent; la définition donnée dans les Directives a été adoptée dans le but précis de retenir lappellation «biologique», tandis que le texte qui fait débat concerne les exigences générales détiquetage des aliments biologiques.
55) La délégation argentine a demandé de remplacer les termes «obtenus à laide de certaines techniques..» par «issus de certaines techniques» pour une définition plus précise des domaines dapplication. Le Comité a décidé de mentionner «obtenu à laide/issu de» dans la version espagnole du texte.
56) Le Comité a également examiné la référence au terme «ne sont plus équivalents aux/diffèrent sensiblement des». La délégation malaisienne a proposé de retenir le texte dans sa version actuelle sans crochets car les deux termes lui paraissaient acceptables et de parler de «techniques» plutôt que de «technologies» afin dassurer la cohérence du texte dans son ensemble. Plusieurs délégations ont proposé de ne retenir que lexpression «ne sont plus équivalents aux». La délégation indienne a proposé dutiliser le terme «non équivalent» car il renseignait clairement le consommateur. Dautres délégations ont indiqué que la notion déquivalence nétait pas clairement définie et laissait le champ libre à différentes interprétations. Elles étaient plutôt en faveur de lexpression «diffèrent sensiblement des», plus précise du point de vue scientifique.
57) Suivant la proposition de la délégation néerlandaise, le Comité a résolu de supprimer cette définition car elle napparaissait pas nécessaire et il est convenu dexaminer plus avant lemploi de ces termes lors de lexamen des dispositions détiquetage, notamment le champ dapplication, les sections 3.1 et 6.1 (Déclarations détiquetage).
58) Le Comité a envisagé un texte de compromis par rapport aux définitions proposées par la délégation canadienne et amendées après discussion au sein dun groupe de rédaction restreint (Canada, Malaisie, Mexique, Sénégal, Suède, États-Unis, Consumers International, Conseil international des Associations de fabricants de produits dépicerie - ICGMA), comme suit: les définitions données dans le texte actuel ont été retenues et précisées plus clairement et la définition de «biotechnologie moderne» a été ajoutée afin de prendre en compte les différentes approches adoptées par les pays membres au regard des définitions à létude au CCFL.
59) La délégation indienne, avec lappui de lobservateur dIBFAN, était davis que la biotechnologie moderne nétait pas définie clairement et navait donc pas lieu dêtre incluse et quil convenait de ne pas modifier le texte sur lequel on sétait accordé à lissue de la dernière session. Lobservateur de lIFOAM, appuyé par la délégation indienne, a proposé de mentionner «biotechnologie moderne» dans une note de bas de page uniquement pour des motifs de clarification et de ne pas lutiliser dans létiquetage. Lobservateur de lIBFAN a soutenu cette opinion et déclaré que lemploi de «biotechnologie moderne» pouvait avoir une connotation promotionnelle.
60) La délégation nigérienne sest opposée au texte révisé car lemploi du terme «biotechnologie moderne» devrait être réservé à léchelon national dans les pays où il est autorisé mais non à léchelon international, tandis quil convenait dans tous les cas de déclarer sur létiquette le processus de modification génétique, notamment en raison des effets indésirables susceptibles dêtre induits par des produits intermédiaires. Le Comité a noté que plusieurs exemples de déclarations détiquetage étaient cités à la section 6 de lAvant-projet de directives.
61) Plusieurs délégations et observateurs ont appuyé le texte de compromis révisé afin denregistrer des progrès réels à propos de questions à létude jugées importantes, étant entendu que les exigences détiquetage feraient lobjet de discussion sur la base du texte proposé au point 5b de lordre du jour. Le Comité est convenu de transmettre le Projet de définitions à létape 8 pour adoption définitive.
62) Les délégations autrichienne, allemande et suisse ont indiqué quelles pouvaient dans lensemble appuyer le texte de compromis mais quelles avaient besoin de plus de temps pour parvenir à une décision finale, ce quelles sefforceraient de faire avant la prochaine session de la Commission.
63) Les délégations de lArgentine, du Brésil, du Costa Rica et des États-Unis ont exprimé des réserves au sujet des définitions révisées car les pays membres avaient besoin de plus de temps pour étudier le texte; sans préjuger de son contenu elles ont proposé de le renvoyer pour observations complémentaires et examen à la prochaine session. La délégation des Etats-Unis a noté que continuer à présenter séparément les définitions des directives risquait de compliquer la tâche du Comité.
État davancement du Projet de recommandations pour létiquetage des aliments obtenus à laide de certaines techniques de modification génétique/génie génétique (Projet damendement à la Norme générale pour létiquetage des denrées alimentaires préemballées): Définitions
64) Le Comité est convenu davancer le Projet damendement à létape 8 pour adoption par la Commission du Codex Alimentarius à sa vingt-quatrième session (voir Annexe IV).