par
Serge Théophile Balima
Le Gouvernement du Burkina Faso en collaboration avec les partenaires bi et multilatéraux (Canada, Pays-Bas, PNUD, UNICEF, UNESCO, FNUAB, Union Européenne, etc.) a décidé de définir le cadre de la politique de communication, de préciser les rôles et fonctions des différents moyens et outils de communication et surtout d'élaborer des stratégies sectorielles de communication pour le développement avec des plans d'actions concrets. La coopération néerlandaise et la coopération canadienne en particulier ont exprimé leur intérêt à s'impliquer dans la mise en uvre d'une politique nationale de communication pour le développement.
C'est dans ce contexte, que le Gouvernement a demandé l'assistance de la FAO, au titre du Programme de Coopération Technique, pour l'aider à définir une politique nationale de communication pour le développement et l'assister dans la formulation d'un plan d'action pour sa mise en uvre.
L'objectif de l'assistance était d'aider le Gouvernement à: dresser un état des lieux des médias et de la communication pour le développement au Burkina Faso; organiser un atelier national chargé de définir la politique de communication pour le développement; rédiger cette politique nationale de communication assortie d'un plan d'action pour sa mise en uvre.
Dans ce rapport, cinq points seront développés:
1. un état des lieux de la mise en uvre de la politique nationale de communication pour le développement au Burkina Faso;
2. les étapes d'élaboration de la politique de communication pour le développement et, pour chaque étape, les atouts et contraintes rencontrés, ainsi que des propositions qui auraient pu en faciliter l'exécution;
3. le processus de mise en uvre de la politique nationale de communication tant du point de vue des décideurs, des partenaires au développement (coopération bi et multilatérale) que des acteurs à la base;
4. les leçons méthodologiques dans le processus d'élaboration et de mise en uvre de la politique;
5. les principales conclusions et recommandations tirées de l'expérience que l'on peut porter à l'attention des pays intéressés par l'élaboration d'une politique de communication pour le développement.
Le document de politique nationale de communication pour le développement a été adopté au cours d'un atelier national organisé en juillet 2000 à Ouagadougou par une centaine de participants représentant les différents secteurs de l'activité nationale:
Ministères techniques (santé, agriculture, élevage, communication, présidence, affaires sociales...);
Institutions publiques et privées;
Organisations non gouvernementales;
Associations;
Structures de formation (CIERRO, CFPI, Département Arts et Communication de l'Université);
Partenaires au développement;
Projets de développement;
Délégués provinciaux.
Cet atelier a connu un bon déroulement en raison d'une conjonction de facteurs favorables:
les documents de travail ont pu être acheminés à la plupart des participants une bonne semaine avant la date du 24 juillet 2000;
les travaux en commissions ont pu se dérouler en un seul lieu à l'Association Burkinabé des Cercles de Qualité (ABCERQ) créant des facilités de communication entre les membres des trois commissions réunies dans des salles confortables et fonctionnelles;
les séances plénières ont été marquées par trois grandes périodes: les moments d'intervention du fonctionnaire du siège sur la définition de la communication pour le développement, la présentation des synthèses des concertations régionales et des études thématiques et sectorielles et enfin l'audition des rapports des commissions.
A chacune de ces trois périodes, les participants se sont montrés intéressés et nombre d'entre eux se sont révélés être des forces de propositions constructives. Les débats, très animés, ont permis d'aboutir à l'adoption du rapport général des travaux après une série d'amendements.
Pour un bon déroulement des travaux, trois commissions ont été créées avec des objectifs et des résultats à atteindre.
COMMISSION N° 1 CHARGÉE DE LA FORMATION ET DES BESOINS EN INFORMATION/COMMUNICATION
a) Mission
La Commission no 1 était chargée d'examiner les résultats et les recommandations issus des concertations régionales en vue d'identifier les besoins en information et communication des populations. Cette commission a également examiné les besoins en formation dans le domaine de la communication pour le développement et débattu des formations à la communication pour le développement intéressant les journalistes et les agents des autres secteurs du développement.
b) Objectifs
Valider les résultats et les recommandations issus des concertations régionales en termes de besoins en formation pour les intervenants en milieu rural et dans le domaine spécifique de la communication pour le développement
Valider l'étude sur la formation en communication pour le développement réalisée par les consultants
Définir la formation dispenser aux animateurs pour qu'ils soient capables de jouer leur rôle de communicateur
Identifier la structure de formation mettre en place pour répondre aux besoins des institutions, ONG, organisations de la société civile agissant dans le secteur du développement
Savoir quels supports utiliser pour assurer la formation des populations
Savoir quels moyens utiliser pour assurer la formation des animateurs, techniciens, associations, ONG et structures de développement
Rédiger le rapport des travaux de la commission comportant:
- les besoins exprimés dans le domaine de la formation,
- les recommandations générales,
- les recommandations en matière de formation,
- les actions à mener à court,
- moyen et long terme dans le domaine de la formation et pour la satisfaction des besoins en information/communication.
COMMISSION N° 2 CHARGéE DES MéDIAS (NOUVEAUX, MODERNES ET TRADITIONNELS) ET LES NTIC
a) Mission
Cette deuxième commission a été chargée d'examiner le rôle et la place des médias (nouveaux et traditionnels) dans la politique nationale de communication pour le développement. Elle a eu à débattre de la communication sociale, des missions de service public des médias et des potentialités qu'offrent les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Cette commission a également débattu des thèmes et sujets prioritaires à promouvoir dans les médias et dans la production des outils de communication.
b) Objectifs
Valider les résultats des études sectorielles et thématiques réalisées sur les médias par les consultants nationaux (nouveaux moyens de communication, outils traditionnels, mass-médias)
Valider les résultats et recommandations issus des concertations régionales sur les médias publics et privés
Définir les missions de service public des médias
Définir les potentialités qu'offrent les NTIC dans le domaine de la communication pour le développement et comment les exploiter en milieu rural
Examiner les thèmes de communication prioritaires devant faire l'objet de production d'information, de documentaires et d'animation dans les différents médias et supports de diffusion
Déterminer les moyens à mettre en uvre pour assurer la production audiovisuelle et presse écrite en faveur du monde rural
Faciliter l'accès des médias aux différentes composantes de la population
Savoir comment exploiter les outils de communication traditionnels
Trouver les voies et moyens d'assurer une meilleure couverture radiophonique et télévisuelle du territoire
Rédiger un rapport des travaux de la commission comportant:
- les besoins exprimés dans le domaine des médias et des NTIC,
- les recommandations générales,
- les recommandations relatives aux différents médias (modernes,
- nouveaux et traditionnels),
- les actions à mener à court,
- moyen et long terme pour le développement harmonieux des médias au service de la communication pour le développement rural.
COMMISSION N° 1 CHARGéE DES RéFORMES JURIDIQUES ET INSTITUTIONNELLES
a) Mission
Cette troisième commission était chargée d'examiner l'avant projet de politique et les axes d'orientation du plan d'action. Elle a eu à débattre des réformes institutionnelles et juridiques et des rôles, missions, fonctions de la politique nationale de communication pour le développement au Burkina Faso.
b) Objectifs
Valider l'étude sur la réformes juridiques et institutionnelles réalisée par les consultants
Valider les résultats et recommandations issus des concertations régionales
Examiner l'avant-projet de politique nationale de communication pour le développement élaboré par la coordination nationale
Examiner les axes d'orientation pour les actions à mener dans la mise en uvre du projet
Proposer une structure institutionnelle chargée du suivi-évaluation et de la coordination des activités de mise en uvre
Proposer une instance multisectorielle chargée du suivi-évaluation des activités de mise en uvre
Proposer les réformes juridiques et réglementaires susceptibles de développer l'initiative privée et la participation des communautés de base aux projets et activités de développement au niveau local, régional et national
Définir un cadre juridique pour la régulation des médias et pour l'expression libre des citoyens, des associations, des ONG et groupements villageois
Rédiger un rapport des travaux de la commission comportant:
- les besoins exprimés dans le domaine juridique et institutionnel,
- les recommandations générales,
- les recommandations relatives aux lois et textes à amender,
- l'organe d'exécution du projet et sa structure de tutelle,
- les modalités de fonctionnement de cet organe ainsi que celle de l'instance nationale multisectorielle chargée du suivi et de l'évaluation de la mise en uvre,
- les actions à mener à court, moyen et long terme dans le domaine juridique et institutionnel.
Un document d'avant-projet de politique nationale de communication pour le développement a été soumis aux participants à l'atelier national pour discussions, suggestions et amendements au sein des trois commissions. L'intérêt des structures participantes a permis aux travaux de déboucher sur des propositions constructives. Celles-ci ont été prises en compte dans l'élaboration du document final de la politique nationale de communication pour le développement rural.
Ce document de politique a donc été élaboré à partir d'un processus participatif qui a suivi les étapes suivantes:
recrutement de consultants nationaux chargés de réaliser des études thématiques et sectorielles sur les différents secteurs de la communication;
atelier pédagogique destiné à définir clairement les objectifs de chaque étude, les concepts, les principes et les composantes, les méthodes et applications de la communication pour le développement;
réalisation de huit études thématiques et sectorielles dressant un état des lieux des outils et moyens de communication, et identifiant les besoins des populations rurales dans les domaines ci-après: la presse écrite (en français et en langues nationales) publique et privée;
1. la presse audiovisuelle (radio et télévision);
2. les moyens de communication traditionnels;
3. les technologies de la communication (radio, télévision, presse écrite);
4. les nouvelles technologies de l'information et de la communication;
5. le cadre juridique et institutionnel de la communication;
6. la formation en communication pour le développement;
7. les outils de communication de proximité.
Les résultats de ces études thématiques ont été soumis à des discussions lors de rencontres régionales entre les mois de juin 1999 et mai 2000 dans les centres ci-après selon un calendrier d'exécution.
LIEU DE RENCONTRE |
PROVINCES REGROUPÉES |
|
1 |
Bobo-Dioulasso |
Comoé, Leraba, Kénédougou, Houet |
2 |
Dédougou |
Banwa, Kossi, Mouhoun |
3 |
Dori |
Oudalan, Séno, Yagha |
4 |
Fada NGourma |
Gnagna, Komandjari, Gourma, Tapoa, Kompienga |
5 |
Gaoua |
Noumbiel, Poni, Bougouriba, Ioba |
6 |
Houndé |
Les Balé, Tui |
7 |
Kaya |
Bam, Sanmatenga, Namentenga |
8 |
Koudougou |
Bulkiemdé, Passoré, Sanguié |
9 |
Ouagadougou |
Kadiogo, Oubritenga, Koulwéogo, Bazega |
10 |
Ouahigouya |
Yatenga, Loroum, Zandoma, Soum |
11 |
Pô |
Nahouri, Sissili, Ziro |
12 |
Tenkodogo |
Boulgou, Koulpelogo, Kouritenga, Zoundwéogo, Ganzourgou |
13 |
Tougan |
Sourou, Nayala |
A chacun de ces ateliers régionaux, les participants - représentants des structures publiques et privées, des associations et organisations des communautés de base, des ONG, des projets de développement et des organisations de la société civile - ont discuté des points suivants:
exposé introductif sur le projet de définition d'une politique nationale de communication pour le développement suivi de débats;
analyse des résultats des enquêtes régionales sur les activités, les besoins et les problèmes rencontrés sur le terrain en matière de communication pour le développement. Un document de travail est soumis aux participants contenant la synthèse des résultats de l'enquête régionale;
recommandations des participants à partir desquelles a été élaboré le plan d'action national discuté puis adopté au cours de l'atelier national de juillet 2000;
synthèse des études thématiques et sectorielles présentée aux participants, qui ont eu toute latitude pour discuter du contenu, au sein de commissions lors de l'atelier national. Des amendements ont pu y être enregistrés, ce qui a permis de renforcer et d'actualiser le contenu des études;
rapport de synthèse des résultats des concertations régionales sur la définition d'une politique nationale de communication pour le développement rural, présenté, lors de l'atelier national, par le Coordonnateur National du Projet. Ce rapport a été l'occasion pour les représentants des différentes provinces de confirmer les différentes recommandations et propositions issues des ateliers régionaux.
Le couronnement du processus de formulation de la PNCD au Burkina Faso a été la tenue de l'atelier national à Ouagadougou du 24 au 28 juillet 2000. Cet atelier a permis d'atteindre les objectifs suivants:
l'adoption de recommandations générales issues des concertations régionales et des études thématiques sur les voies et moyens d'une plus grande implication des populations dans la conceptualisation, l'élaboration, la mise en uvre, le suivi et l'évaluation des programmes de développement;
l'adoption d'un plan d'action à court, moyen et long terme visant à mettre en uvre la politique nationale de communication pour le développement;
la détermination de la structure organisationnelle chargée de la coordination et de l'exécution de la PNCD;
la redéfinition des missions de service public des médias publics et privés.
A la demande du gouvernement burkinabé, la FAO a apporté une assistance technique et institutionnelle à la définition de la PNCD.
1. PROCESSUS DE MISE EN UVRE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE COMMUNICATION POUR LE DéVELOPPEMENT
Le principe de PNCD est fondé sur la volonté affichée des autorités de rechercher les voies et moyens nécessaires en vue d'assurer une participation active et consciente des populations au processus de développement.
En décidant, en collaboration avec ses partenaires bi et multilatéraux de définir le cadre de la politique de communication, le Gouvernement burkinabé entend préciser désormais les rôles et fonctions des différents acteurs de la communication à travers des stratégies sectorielles de communication pour le développement avec des plans d'action concrets et adaptés.
Sur le plan national, les partenaires de la communication pour le développement sont les organisations de la société civile, institutions, associations, services techniques, groupements villageois, collectivités décentralisées et projets de développement intervenant dans les domaines spécifiques du développement rural.
Après l'adoption du document de Politique Nationale de Communication pour le Développement, des initiatives concrètes ont été développées sur le terrain:
une réunion avec le Ministre chargé de l'Information sur les modalités de mise en uvre de la PNCD. Elle a regroupé l'équipe de coordination du projet, la FAO et les techniciens du Ministère et a permis d'identifier les étapes devant conduire aux résultats poursuivis par la PNCD;
un programme d'appui à la mise en uvre de la PNCD a été élaboré par l'équipe de coordination à partir des propositions et recommandations de l'atelier national.
Ce programme d'action comporte plusieurs volets qui correspondent à de grands domaines d'intervention:
1. diffuser auprès des différentes composantes de la société, des institutions et acteurs de développement le document de politique nationale afin que tous les intervenants dans le domaine du développement en soient imprégnés;
2. procéder à des réformes juridiques et institutionnelles en vue de permettre la mise en uvre efficiente de la politique nationale de communication pour le développement;
3. concevoir et exécuter un plan de développement harmonisé des mass médias et des moyens de communication de proximité (radios locales, animation avec supports vidéo et audiovisuels, tableau langage, projection cinématographique, production de dessins, de figurines et de boîtes à images) pour l'information et l'éducation des populations en zones urbaines et rurales;
4. réaliser des programmes d'éducation aux médias en utilisant les différents médias à cet effet en vue de rendre les citoyens plus autonomes et plus critiques à l'égard de certains programmes de presse et de médias;
5. élaborer des stratégies sectorielles de communication pour le développement en prenant en compte les projets et initiatives en cours dans les domaines de l'agriculture, de l'élevage, des eaux et forêts, de l'environnement, de la santé, de l'action sociale et de la promotion de la femme, etc.;
6. renforcer les capacités techniques de tous les intervenants en les formant à la communication pour le développement;
7. soutenir la recherche dans le domaine spécifique de la communication pour le développement.;
8. instituer un volet communication dans tous les projets et structures de développement au niveau local, régional ou national afin de créer les conditions d'un retour d'information émanant des communautés de base.
Ce programme d'appui est né de la volonté politique du Gouvernement burkinabé d'utiliser la communication afin d'impliquer les populations de façon active et consciente au processus de développement économique, social et culturel. Il comporte huit sous-programmes et un cadre logique.
INTUTILE DES SOUS-PROGRAMMES |
MONTANT |
Diffusion de la PNCD |
110.200.000 |
Reformes juridiques et institutionnelles |
287.600.000 |
Formation et recherche en communication pour le développement |
1.488.100.000 |
Développement et décentralisation des mass médias |
5.339.400.000 |
Développement et décentralisation des télécommunications et des NTIC |
4.213.500.000 |
Développement des canaux et moyens de communication de proximité |
354.000.000 |
Elaboration des stratégies sectorielles de communication pour le développement et dappui au suivi-évaluation |
193.750.000 |
Appui à la préparation de la mise en uvre du PNCD |
23.588.000 |
TOTAL GENERAL EN FRANCS CFA |
12.010.138.000 |
TOTAL GENERAL EN DOLLARS US |
17 157 340 |
2. LA CONTRIBUTION DE L'ETAT DU BURKINA FASO
La contribution de l'Etat du Burkina Faso a été calculée précisément, avec les arrangements institutionnels conséquents.
Le Ministère chargé de la communication abrite le Programme National de Communication pour le Développement. Il assure la tutelle administrative du programme et assume les fonctions de vice-président du Conseil National de la Communication pour le Développement.
Le Gouvernement a pris toutes les dispositions voulues pour faciliter l'exécution du Programme et aider le personnel à obtenir les services et facilités dont ce dernier avait besoin pour mener à bien sa tâche.
Il a assuré l'exemption de toutes taxes et a facilité l'importation de fournitures et équipements entrant dans le cadre de l'exécution des activités du Programme.
Le Gouvernement a mis à la disposition du Secrétariat Exécutif (coordination nationale) du Programme des locaux appropriés pour son fonctionnement.
Le Secrétaire Exécutif (ou Coordonnateur National) du Programme sera dégagé de toutes obligations administratives pour la durée du Programme et travaillera à temps plein pour la coordination des activités de mise en uvre. Ce dernier n'a toutefois pas encore été désigné.
Le Gouvernement prendra en charge le financement de 20% du coût du Programme soit environ 2.404.000.000 francs CFA (3 434 000 dollars US) représentant la contribution de l'Etat du Burkina Faso aux:
Le Gouvernement négociera la contribution des partenaires de la coopération bilatérale et multilatérale pour une assistance technique, matérielle et financière en vue d'une bonne exécution du Programme.
3. MESURES EN COURS D'EXéCUTION
Depuis l'adoption de la politique nationale de communication pour le développement par le Conseil des Ministres, le 14 novembre 2001, une série de mesures sont en cours d'exécution:
la nomination des membres du Conseil National de la Communication pour le Développement dont la présidence doit être assurée par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement;
la nomination du Secrétaire Exécutif (ou Coordonnateur National) du Programme;
l'organisation d'une table ronde des bailleurs de fonds en vue du financement du Programme.
Elaborer une politique nationale dans le domaine de la communication pour le développement rural, c'est utiliser au mieux les atouts des différents modes de communication pour:
favoriser le recueil d'informations et les échanges entre tous les acteurs du développement, l'objectif étant d'arriver à un consensus sur les problèmes de développement et les solutions possibles;
mobiliser la population en faveur du développement, aider à résoudre les problèmes et à surmonter les malentendus qui peuvent surgir pendant la mise en uvre des projets;
renforcer les compétences pédagogiques et les facultés de communication des agents de développement (à tous les niveaux) afin qu'ils sachent mieux dialoguer avec leur public;
appliquer les techniques de communication aux programmes de formation et d'éducation, surtout à la base, afin d'améliorer leur qualité et leur impact;
permettre aux acteurs du développement d'être à l'écoute des préoccupations des populations concernées;
vulgariser les techniques et méthodes de travail jugées plus efficaces sur le terrain du développement socio-économique et culturel.
Pour exploiter les atouts de la communication et favoriser le développement des différents secteurs de l'activité nationale, il a fallu, sur le terrain, recenser les facteurs favorables et les contraintes à chaque étape du processus d'élaboration de la politique nationale.
1. AU NIVEAU DE L'IDENTIFICATION DES THÈMES ET SECTEURS DE LA COMMUNICATION DEVANT FAIRE L'OBJET D'éTUDE DIAGNOSTIQUE
a) Les atouts
L'identification des thèmes et secteurs d'étude à réaliser par les consultants nationaux n'a pas posé de problèmes majeurs. Sur la base des états des lieux réalisés au Mali, au Sénégal, en Guinée Bissau et en République Centrafricaine, il a été relativement facile de définir les domaines d'étude.
De même, le recrutement des consultants nationaux, a suscité un grand engouement de la part des cadres et techniciens de haut niveau. A tel point que le jury a dû confier chaque thème ou secteur d'étude à deux consultants nationaux, tant il était parfois difficile de les départager sur dossier. Ainsi, seize consultants ont été retenus pour huit études sectorielles et thématiques.
b) Les contraintes
La réalisation des études a révélé quelques difficultés d'ordre organisationnel et de gestion des délais impartis:
certains consultants n'ont pas pu respecter la durée de deux mois d'exécution. Un troisième mois s'est avéré souvent nécessaire;
en répartissant l'enveloppe financière allouée pour chaque étude entre deux consultants, le montant perçu s'est avéré peu motivant parce que les termes de mandat nécessitaient de gros efforts de recherche sur le terrain.
Ce faisant, des retards d'exécution ont été enregistrés qui ont affecté le chronogramme du processus d'élaboration de la PNCD.
c) Les suggestions
Il est souhaitable que les délais d'étude soient prolongés de quinze jours au moins pour permettre une exécution réaliste du travail:
soit un total de 75 jours.
2. AU NIVEAU DE L'éLABORATION DU DOCUMENT DE RéFéRENCE POUR LES CONSULTANTS NATIONAUX CHARGéS DES éTUDES THéMATIQUES ET SECTORIELLES
a) Les atouts
Plusieurs institutions se sont montrées disponibles en mettant à la disposition du consultant chargé de la co-animation de l'atelier avec le fonctionnaire du siège FAO les documents et rapports, les données relatives au développement humain, les plans de développement, les textes fondamentaux et d'orientation politique, les textes et projets de textes réglementaires et législatifs en matière d'économie, de gouvernance, de culture et de société.
b) Les contraintes
La diversité des documents, textes et rapports collectés, n'a pas facilité le travail d'exploitation des consultants. Les projets de textes par exemple, tout en donnant un éclairage sur certaines orientations des pouvoirs publics, n'avaient pas encore de valeur effective.
c) Les suggestions
On peut envisager la rédaction du document de référence par un consultant national avec des termes de référence mettant en relief les aspects fondamentaux de l'économie, de la gouvernance politique, du développement social et culturel.
3. AU NIVEAU DE L'ATELIER PéDAGOGIQUE
a) Les atouts
La présence effective du fonctionnaire du siège a facilité la présentation des objectifs de la PNCD, l'explication des concepts, composantes, principes, méthodes et applications de cette nouvelle approche de la communication.
L'expérience du fonctionnaire du siège et sa parfaite maîtrise des documents techniques utilisés ont constitué un grand atout pour l'atelier.
On relèvera également la disponibilité des consultants nationaux qui ont participé activement aux travaux.
b) Les contraintes
Le temps imparti paraît un peu limité pour certains consultants techniquement compétents mais peu familiarisés au concept de communication pour le développement.
c) Les suggestions
Chaque consultant formé pourrait utiliser les connaissances acquises au cours de l'atelier pour présenter son approche du thème ou du secteur d'étude, afin de s'assurer que la méthode est bien assimilée par tout le monde.
4. AU NIVEAU DU LANCEMENT DES éTUDES THéMATIQUES ET SECTORIELLES
a) Les atouts
Les consultants recrutés ayant pris part à l'atelier pédagogique ont acquis des bases méthodologiques pour réaliser les études diagnostiques.
b) Les contraintes
Les méthodes actives de recherche participative n'ont pas été bien assimilées par tous.
c) Les suggestions
Des séances de travaux dirigés pourraient être inclues au programme de l'atelier pédagogique pour renforcer davantage les capacités des consultants dans le domaine de l'approche participative.
5. AU NIVEAU DE L'ORGANISATION DES RENCONTRES RéGIONALES
a) Les atouts
Les enquêtes réalisées sur le terrain et par région ont permis de cerner les besoins en information et en communication des communautés rurales.
Le dépouillement des résultats de ces enquêtes, leur analyse et présentation par région se sont révélés être de bonnes méthodes d'identification des attentes des populations, par zone géographique, socio-économique et culturelle.
Les ateliers organisés (13 au total) ont permis aux représentants d'associations, de groupements, d'ONG et de services techniques de s'exprimer sur les questions fondamentales de communication et de développement.
b) Les contraintes
Le nombre d'ateliers semble trop élevé dans la mesure où:
l'organisation à partir de Ouagadougou est difficile, tout comme la coordination avec les structures décentralisées et déconcentrées de l'Etat, les associations et les ONG opérant dans les provinces;
les difficultés liées aux moyens de transport ont causé des retards de 24 heures parmi certains participants;
quant aux participants arrivés avant la date prévue, leur prise en charge n'a pu être étendue.
c) Les suggestions
Le nombre d'ateliers pourrait être déterminé en fonction des spécificités ou entités régionales et des facilités de transport. On augmenterait ainsi le nombre de participants à chaque atelier, tout en prolongeant la durée de ces rencontres régionales (cinq jours au lieu de trois).
Une telle initiative permettrait de gagner du temps et favoriserait des concertations plus profondes.
6. AU NIVEAU DU DOCUMENT DE SYNTHÈSE DES ÉTUDES RÉALISÉES SUR LE TERRAIN
a) Les atouts
La synthèse des études thématiques et sectorielles présente l'avantage de fournir aux participants de l'atelier national les conclusions essentielles, les forces et les faiblesses de chaque domaine considéré. Elle offre l'opportunité d'échanges interactifs entre les différents acteurs et partenaires du développement présents sur le terrain.
b) Les contraintes
Le travail de synthèse est un exercice difficile qui nécessite que les études soient achevées dans les délais, que le Coordonnateur National chargé de cette synthèse ait un bon esprit de synthèse, qu'il sache mettre en relief les différentes problématiques et les questionnements pertinents susceptibles de provoquer des échanges constructifs.
c) Les suggestions
Il est souhaitable que chaque consultant ayant réalisé une étude sectorielle ou thématique propose lui-même un résumé des principales conclusions de son travail pour faciliter l'élaboration du document de synthèse.
7. AU NIVEAU DE L'ATELIER NATIONAL DE DÉFINITION DE LA POLITIQUE NATIONALE DE COMMUNICATION POUR LE DÉVELOPPEMENT
a) Les atouts
Les représentants des régions et des provinces, des ONG, des structures étatiques et des membres de la société civile se sont mobilisés pour une participation effective aux travaux de l'atelier (cent personnes ont ainsi pris part aux travaux de l'atelier national), témoignant de l'intérêt que le processus d'élaboration de la politique nationale a suscité à tous les niveaux de la société.
Les médias, les confessions religieuses et les représentants des partenaires au développement ont également fait preuve de mobilisation et d'écoute active.
Dans les différentes commissions, les différents représentants des structures, organisations et institutions ont été répartis de façon à obtenir une répartition équilibrée des intervenants.
b) Les contraintes
Des problèmes organisationnels dus à des questions de locaux (séances plénières et travaux en commissions dans des lieux différents) ont engendré quelques difficultés logistiques et de sonorisation des salles.
Certains individus fort intéressés, sans être désignés par leur structure, ont tenté de s'imposer comme participants, créant ainsi quelques difficultés aux organisateurs.
La reprographie des documents s'est avérée plus coûteuse que prévue, compte tenu de l'affluence enregistrée à l'atelier national.
c) Les suggestions
Lors des ateliers régionaux, la plupart des participants sont candidats à l'atelier national. Il y a donc lieu de trouver une meilleure forme de désignation en tenant compte des quotas par région:
8. AU NIVEAU DE L'ÉLABORATION DU PROGRAMME NATIONAL DE COMMUNICATION POUR LE DÉVELOPPEMENT
a) Les atouts
Le Programme est bâti sur les propositions et recommandations des ateliers régionaux et de l'atelier national.
Les acteurs du développement, les décideurs, les ONG et les associations ont une réelle volonté de promouvoir la communication pour le développement.
Les partenaires au développement se sont montrés très intéressés par le processus d'élaboration de la politique nationale de communication pour le développement.
Le Gouvernement s'est engagé à contribuer à la mise en uvre du Programme National de Communication pour le Développement.
b) Les contraintes
La non disponibilité des fonds à court-terme pour la mise en uvre du Programme.
Les procédures d'organisation de la table ronde des bailleurs de fonds autour du Programme jugées dilatoires.
La volonté politique de certains décideurs nationaux quelques peu timides à l'égard du Programme National de Communication pour le Développement.
La mise en uvre du programme national de développement humain implique que des conditions d'émission, de diffusion et de réception des messages à l'endroit des populations et par celles-ci soient réunies. Elle nécessite que les agents intervenant dans l'exécution des programmes, projets et associations de développement aient des compétences en communication pour la vulgarisation de l'information scientifique et technique et la confection d'outils de communication de proximité (diapositives, boîtes à images, livrets techniques, brochures, cassettes audio et vidéo...).
Elle implique enfin la mise en uvre des recommandations issues de l'atelier national.
A) DU POINT DE VUE DES DéCIDEURS
Une série d'actions concrètes a été réalisée par les pouvoirs publics:
élaboration du Programme d'appui à la mise en uvre de la Politique Nationale de Communication pour le Développement (mars 2000);
adoption du document de Politique Nationale de Communication pour le Développement par le Conseil des Ministres (novembre 2000);
large information des partenaires au développement sur le contenu du programme d'appui (novembre - décembre 2001).
B) DU POINT DE VUE DES PARTENAIRES AU DéVELOPPEMENT
Une réunion d'information organisée en juin 2000 a regroupé autour du Ministre de l'Information les différents partenaires de la coopération bilatérale et multilatérale sur les objectifs de la PNCD.
Les réactions enregistrées permettent de tirer les conclusions suivantes:
1. le processus d'élaboration de la PNCD a été bien apprécié;
2. nombre des partenaires du Burkina Faso se disent intéressés par un programme d'appui qui prendrait en compte les objectifs du développement humain durable et la lutte contre la pauvreté;
3. la FAO reste disposée à apporter son appui technique et son expérience dans la mise en uvre effective du projet;
4. dans l'esprit de la PNCD, le Gouvernement du Burkina Faso en collaboration avec le PNUD vient de formuler un projet d'implantation d'un réseau de radios communautaires au Burkina Faso. Celles-ci seront gérées entièrement par des associations au service des communautés de base.
Pour surmonter ces contraintes qui caractérisent la communication rurale, le PNUD et le Gouvernement du Burkina Faso cherchent, par ce projet, à mettre au service des couches rurales les plus défavorisées une nouvelle technologie peu coûteuse pour développer une communication de proximité. Celle-ci privilégie la production d'émissions basées sur les préoccupations réelles des populations et prend la forme d'un dialogue permanent avec les auditeurs à travers une présence importante des équipes de radio sur le terrain. Une telle approche permet non seulement d'identifier les besoins des populations locales en matière d'information et de communication mais également d'y répondre.
C) DU POINT DE VUE DES ACTEURS à LA BASE
Le processus d'élaboration de la politique nationale de communication pour le développement a eu pour effet de réveiller l'intérêt des associations, groupements et organisations de la société civile pour l'information et la communication.
Par ailleurs, les avancées de la gouvernance démocratique ainsi que le processus de décentralisation ont amené les communautés de base à plus de participation citoyenne. Ainsi le nombre de radios associatives ou communautaires ne cesse de croître (une quarantaine sur près de soixante radios privées).
Fort de ces acquis, le projet de réseau de radios communautaires est conçu pour être géré par des associations en dehors de l'Etat et des partis politiques.
Le Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales (SPONG) abrite en son sein une cellule nationale de renforcement des capacités des organisations de la société civile qui peut être un creuset pour la mise en uvre de la PNCD au niveau des acteurs à la base.
1. Le diagnostic contenu dans les thèmes et secteurs de la communication apporte un éclairage utile à l'action, à condition que les études soient confiées à des consultants compétents et indépendants dans leurs analyses.
2. Les consultants devraient mieux maîtrisé la communication pour le développement. Malheureusement, la formation pédagogique dispensée, tout en étant indispensable, reste limitée faute de temps à des exercices dirigés.
3. Certaines études thématiques et sectorielles gagneraient à être reformulées ou à être scindées en deux pour permettre d'approfondir des points particuliers:
- la presse écrite en langues nationales;
- les moyens de communication traditionnels et les espaces de rencontres et d'information;
- les radios et télévisions publiques;
- les radios et télévisions privées;
4. La synthèse des études thématiques et sectorielles devrait être présentée aux ateliers régionaux en même temps que les résultats des enquêtes régionales pour mieux enrichir les éléments du diagnostic.
5. L'implication des ministères techniques ne devrait pas se limiter au seul ministère assurant la tutelle du projet mais au Chef du Gouvernement, plus à même d'impulser une dynamique au niveau des secteurs ministériels autour des objectifs de la PNCD.
6. Les participants aux ateliers régionaux et à l'atelier national devraient compter davantage de femmes, celles-ci étant souvent sous-représentées à ce type de forums.
7. Il est souhaitable que soit envisagée, dans le cadre des études thématiques et sectorielles, une étude sur les stratégies sectorielles de la communication au niveau des institutions, ministères et projets de développement, afin de mettre en relief les divergences d'approche pour faciliter une synergie des initiatives et méthodes.
La politique nationale de communication pour le développement est une approche nouvelle fondée sur la nécessité de promouvoir l'information en vue d'obtenir l'implication et la participation effectives des populations au processus de développement économique, social, politique et culturel.
Pour ce faire, et sur la base de l'expérience menée au Burkina Faso, quelques recommandations peuvent être faites pour les pays intéressés à l'élaboration d'une politique nationale de communication pour le développement.
1. S'efforcer de connaître le contexte national d'élaboration de la politique afin de mettre en relief les atouts et les faiblesses. Il s'agit également de cerner le cadre institutionnel et politique et d'apprécier le niveau de bonne gouvernance atteint par les dirigeants, de participation citoyenne des acteurs du développement. Dans tous les cas, un contexte de démocratie s'avère indispensable à la bonne élaboration d'une politique nationale de communication pour le développement.
2. Sensibiliser les décideurs et législateurs du pays pour qu'ils adhèrent à une nouvelle approche des médias qui permette aux différentes composantes de la société urbaine et rurale de s'exprimer et de faire valoir leurs priorités et besoins en matière de développement.
3. La désignation du Coordonnateur National doit obéir à des critères de compétence et d'expérience sans négliger sa personnalité et sa capacité de persuasion, toutes choses qui lui seront nécessaires pour coordonner les initiatives sectorielles en matière de communication.
4. Durant le processus d'élaboration de la PNCD, réfléchir sur les ressources humaines disponibles qui devront assurer la relève du projet. Il faut un homme ou une femme crédible, ayant un bon relationnel et capable d'expliquer le contenu du programme aux partenaires et aux décideurs. Cette personne devrait être assistée d'une équipe et assurer le lien avec les ministères chargés du développement, les organisations de la société civile et les organismes d'intervention en milieu rural.
5. Une certaine logistique est indispensable au bon déroulement de la mission, et notamment: un siège administratif, une ligne téléphonique, un fax, un ordinateur et une adresse électronique.
6. L'élaboration du programme d'appui à la mise en uvre de la PNCD devrait être confiée à une équipe pluridisciplinaire sous la responsabilité du Coordonnateur National désigné. Un effort rigoureux doit être fait en vue de budgétiser les actions programmées, d'indiquer les résultats attendus pour chaque action, de préciser les sources et moyens de vérification et le coût par objectif.
7. Amener les partenaires au développement à prendre connaissance du projet de programme et recueillir leurs amendements et observations avant de finaliser le document.
8. Soumettre le programme d'appui (programme d'action) à l'approbation du Conseil des Ministres après avoir organisé un atelier de validation avec les représentants des différents ministères chargés du développement, des ONG, des projets de développement, des organisations représentatives, de la société civile urbaine et rurale.
9. S'atteler à la préparation de la table ronde des partenaires sur le financement du programme d'action. Une telle préparation nécessite la création d'une commission technique composée d'un représentant du Ministère chargé de la tutelle du projet, du Ministère chargé de l'Economie et des Finances, du Ministère chargé des Affaires Sociales et du Ministère chargé du développement rural. Ces membres travailleront à préparer les différents documents à soumettre aux bailleurs de fonds, à organiser des réunions d'information avec les partenaires de la coopération bilatérale et multilatérale.
10. L'après-projet de définition de la PNCD s'avère être une phase déterminante au cours de laquelle la volonté politique doit s'affirmer à travers une offensive soutenue de mobilisation des énergies et des ressources en vue de la mise en uvre du programme de la PNCD.
11. Il est souhaitable qu'à l'issue du projet de définition, le Gouvernement du pays intéressé s'efforce de convaincre la FAO pour qu'elle rétrocède tous les équipements à la direction nationale du projet pour faciliter la continuation du travail sur le terrain (véhicule surtout). Faute de quoi, la relève pourrait être ralentie, par des problèmes logistiques et matériels.
12. L'institution chargée de la tutelle administrative de la mise en uvre du programme doit trouver les moyens de motiver le Coordonnateur National en raison non seulement du volume de travail qui lui revient mais surtout parce que la responsabilité exige un fort coefficient d'investissement humain.
13. Un intérêt particulier doit être accordé au suivi et à l'évaluation de la mise en uvre du programme. Pour ce faire, il y a lieu de concevoir un chronogramme d'exécution impliquant les structures sectorielles et les différents partenaires engagés.
14. La mise en place de la structure nationale (Conseil National de la Communication pour le Développement) présidée par le Chef du Gouvernement devrait être effective dès l'approbation du programme d'action par le Gouvernement. Cette instance, en raison de son caractère multi-sectoriel et de la personnalité de l'autorité qui la préside, une fois fonctionnelle, a les moyens d'influer positivement sur le cours de la mise en uvre.
15. Les engagements du Gouvernement (exemption de taxes, facilités d'importation de fournitures et équipements entrant dans le cadre de l'exécution des activités du Programme) gagneraient à être tenus afin de stimuler la contribution des partenaires au développement en termes d'appui technique, matériel et financier.
16. Il est impératif que les journalistes des secteurs public et privé soient initiés aux principes et objectifs de la communication pour le développement pour que l'entreprise soit mieux comprise de tous les acteurs du développement. Sinon, le processus pourrait se heurter à des incompréhensions à certains niveaux, susceptibles d'engendrer des distorsions d'informations sur le terrain et dans les médias de grande diffusion.
Le processus d'élaboration de la politique nationale de communication pour le développement aura permis d'atteindre les résultats suivants:
un travail de recherche quantitative et qualitative sur le terrain;
la production de rapports d'étude thématiques et sectorielles dans le domaine de la communication;
un renforcement des capacités des consultants nationaux par une meilleure maîtrise des notions, concepts, principes et méthodologies dans le domaine de la communication pour le développement;
l'expérience dans la gestion, le suivi et l'animation d'un projet de développement.
Les apports de la FAO ont été déterminants:
La prolongation de la durée du projet de définition de la politique nationale de communication pour le développement a entraîné une augmentation sensible u budget alloué en termes de frais de fonctionnement.
Le Gouvernement du Burkina Faso a pris toutes les dispositions pour faciliter l'exécution du projet et aider le personnel de la FAO à obtenir les services et facilités dont cette dernière avait besoin pour mener à bien sa tâche.
Il convient ici de remercier la FAO et le Ministère chargé de la Communication pour tout l'appui qu'ils ont apporté à la mise en uvre du projet durant les dix-huit mois du processus ayant conduit à l'organisation de l'atelier national.