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V. Analyse de la mise en oeuvre du projet


A. Budget et dépenses du projet
B. Activités et résultats
C. Appui du gouvernement
D. Direction et gestion du projet
E. Appui technique et opérationnel


A. Budget et dépenses du projet

Le PDFR a démarré ses activités en Février 1995 et devrait s'achever le 31 décembre 1998. La contribution des Pays-Bas initialement prévue s'élevait à 2.612.220 $EU et celle du Gouvernement du Sénégal à l'équivalent de 401.379 $EU (en nature).

En 1995, les dépenses locales par rapport aux avis d'allocation ont atteint 100 % et en 1996, 93 %. Pour l'année 1997 et jusqu'au moment de la mission, le budget a connu un niveau d'exécution de l'ordre de 88 %. Globalement, la mobilisation des ressources financières est satisfaisante après 32 mois et représente 74 % pour le budget des Pays-Bas. Les dépenses sont en adéquation avec les activités d'appui et de formation et correspondent aux prévisions.

Cependant, il convient de souligner que les fonds alloués à certaines lignes budgétaires, notamment la ligne "Formation" ont été sous-estimes, notamment en raison de la prolongation d'1 année d'études non budgétisée pour un cadre (bourse d'études à Montpellier de 3 années au lieu des 2 années initialement prévues). Suite au départ du CTP et du fait de la nomination tardive du Coordonnateur, le projet a connu des problèmes au niveau de l'Imprest account actuellement résolu. Le Coordonnateur a par ailleurs bénéficié un stage de formation à la FAO début 1997.

En matière de formation sur place, notamment en ce qui concerne la formation décentralisée, on note encore d'importants besoins. Il existe également un certain nombre de demandes pour des voyages d'études programmés mais non réalisés, notamment au Burkina Faso (CESEAO, GRAAP).

D'une manière générale, toutefois, s'il ne semble pas y avoir de problèmes au niveau de la gestion et de la disponibilité des LB en fonction des besoins identifiés dans le document de projet. Par contre, la mission a mis en évidence des besoins d'appui technique (missions d'appui du siège et consultations nationales et internationales) qui ne pourront être pris en compte avec le budget actuel (Voir ci-après). Ces besoins supplémentaires sont évalués globalement à 100.000 $EU. Une révision budgétaire est annexée au présent rapport.

B. Activités et résultats


1. Objectif immédiat n° 1
2. Objectif immédiat n° 2
3. Objectif immédiat n° 3


L'analyse qui suit se veut exhaustive dans la mesure du possible et se justifie dans un souci de clarté. Elle respecte les modifications proposées ci-dessus au niveau des objectifs 1 et 2, afin de permettre un meilleur suivi ultérieur.

D'une manière générale, toutefois, la mission déplore outre la confusion ou le chevauchement de certaines activités, le manque de précision des PTA et des rapports d'avancement du projet. Ceux-ci mériteraient une quantification des activités ou au moins un degré de précision plus rigoureux, de manière à permettre un meilleur suivi/évaluation de l'ensemble des activités et une meilleure estimation de l'apport réel du projet par rapport aux activités de planification et suivi/évaluation qu'il appuie.

1. Objectif immédiat n° 1

Résultat 1.1. Méthodologie d'approche participative renforcée et diffusée

La méthodologie d'approche participative (qui comporte 3 modules de formation élaborés au cours de la première phase) a été transcrite sous la forme d'un document de synthèse A5, produit en 1.000 exemplaires. Ce document, qui s'intitule "Approche participative: concepts et préalables", a fait l'objet d'une large diffusion à partir de décembre 1996 auprès des différents décideurs et partenaires (ONG, bailleurs de fonds).

Une étude a été réalisée en août 96 pour évaluer l'impact des projets forestiers sur les femmes. L'approche genre est progressivement introduite au niveau des projets, mais gagnerait à être intégrée au niveau de la méthodologie d'approche participative.

Résultat 1.2. Méthodologie d'approche terroir élaborée en appui à la mise en oeuvre du PNFR/PAFS

Il n'existe pas à l'heure actuelle de document sur la méthodologie de l'approche terroir. L'élaboration de ce document a été confiée au BAC.

Résultat 1.3. Stratégie de communication consolidée en appui à la mise en oeuvre du PNFR/PAFS

La stratégie de communication élaborée lors de la première phase n'a pas fait l'objet d'actualisation. Les activités menées par le BIFS en matière de communication sont les suivantes:

- Appui au BIFS pour l'édition des numéros 9 à 18 de la revue SENESYLVA (revue de la DEFCCS) en 300 exemplaires chacun

- Conception et édition des Calendriers de la foresterie rurale pour les années 1995 et 1996 à 2.000 exemplaires/an; Calendrier 1997 conçu en collaboration avec d'autres projets (1.500 ex.)

- Production de 3 dossiers de vulgarisation (composés d'une fiche technique, d'un livret et d'une série de diapositives) sur les "Feux de brousse", "Erosion hydrique" et "Sylviculture du renier" (boîte à image, comprenant également une affiche et une cassette audio)

- Elaboration d'un "Manuel sur la production des outils de communication de proximité" en collaboration avec le PREVINOBA qui l'a expérimenté (à l'édition)

- Emissions de radio rurale: 55 émissions publiques, dont 45 en 1995, 7 en 1996 et 3 en 1997 et 79 reportages, dont 58 en 1995, 17 en 1996 et 4 en 1997

Par ailleurs, le projet a appuyé les Unités de documentation de la DEFCCS et des IREF, notamment en leur transférant 178 documents, dont 150 provenant du siège de la FAO, ainsi que 218 exemplaires du document "Régénération du Faidherbia albida" (provenant du PNUD), et en assurant la formation de la responsable de la bibliothèque (en cours) et l'initiation des répondants IREF au classement des documents.

En matière d'appui à la diffusion des textes relatifs aux cadres politiques et juridiques du PNFR, le PDFR a appuyé l'édition du Code forestier en 500 exemplaires. La diffusion a été arrêtée en raison des changements en cours (régionalisation). Le PDFR a également acquis et diffusé auprès des agents 120 exemplaires du recueil des textes sur la régionalisation.

Résultat 1.4. Programme national de foresterie rurale (PNFR) élaboré et opérationnel

Les activités menées à ce jour dans le cadre de l'élaboration du PNFR sont les suivantes:

- Organisation au niveau national de 5 ateliers thématiques:

* Lutte contre les feux (mai 1995)
* Reboisement, agroforesterie et conservation des sols (septembre 1995)
* Gestion de la faune et de son habitat (décembre 1995)
* Pêche continentale et pisciculture (février 1996)
* Aménagement des formations forestières (juin 1996)

Chaque atelier a fait l'objet d'un rapport introductif préparé par les Divisions techniques concernées et d'un rapport d'atelier. Ces documents doivent servir de base à l'élaboration de plans d'action thématique.

- Elaboration d'un premier document indicatif sur le concept de Foresterie rurale, élaboré juste avant le départ du CTP en novembre 96

- Définition des étapes du processus (et contenu indicatif) du PNFR (avril/mai 97)

- Organisation d'ateliers pour définir les actions prioritaires au niveau de chaque ZEG (6):

* ZEG du fleuve Sénégal (septembre 1996) - IREF de Saint-Louis et Louga

* ZEG sylvo-pastorale (novembre 1996) - IREF Saint-Louis et Louga

* ZEG du bassin arachidier agricole (février 1997) - IREF Fatick, Louga, Thiès, Diourbel, Kaolack et Tambacounda

* ZEG du littoral et des Niayes (Janvier 1997) - IREF de dakar, Thiès, Louga et Saint-Louis

* ZEG forestière Sud (mars 1997) - IREF de Ziguinchor et Kolda

* ZEG agro-sylvo-pastorale du Centre-Est et du Sud-Est (juin 1997) - IREF de Tambacounda et Kaolack

Chaque atelier a fait l'objet de rapports introductifs. Pour ce faire, certains IREF ont été responsabilisés.

A l'issue de ces ateliers, qui ont débouché notamment sur une sous-zonation des ZEG (18 sous-zones), des cartes thématiques ou de synthèse par zone et par sous-zone ont été produites par le BAC. Des ateliers de restitution ont été organisés en octobre 1997 (5 sur 6 zones). Les documents produits au niveau des ateliers serviront de base pour la rédaction des schémas zonaux par ZEG, conformément au canevas adopté.

Résultat 1.5. Thèmes prioritaires de recherche d'accompagnement identifiés et paquets techniques éprouvés en matière de développement forestier capitalisés

Les activités concernant les aspects d'identification des recherches d'accompagnement et de capitalisation des divers acquis de la recherche et des autres projets sont du ressort du BEVAR. Ces différentes activités sont les suivantes:

- Evaluation des collaborations potentielles entre la DEFCCS et ses partenaires

- Elaboration de 3 protocoles d'accord entre la DEFCCS et l'ISRA, le CSE et l'ORSTOM

- Revue/exploitation de l'information contenue dans les divers rapports des IREF/projets, PGTV, ... en vue d'identifier les besoins et priorités dont les solutions sont du ressort de la recherche (en cours)

- Elaboration d'une liste des problèmes techniques liés au développement forestier par ZEG et par composante thématique. Restitution lors d'un atelier au Centre FoReT (décembre 1996)

- Appui aux projets pour l'élaboration des modalités de recherche d'accompagnement (PREVINOBA - ORSTOM: lutte biologique contre les nématodes phytoparasites dans les systèmes agro-forestiers; CTL-DEFCCS-ISRA/DRPF: aménagement des plantations de Filao)

- Recherche bibliographique en vue de procéder à l'élaboration de supports de vulgarisation des acquis de la recherche. Au total, 18 documents ont été élaborés, dont 3 par l'ISRA. Ces notes d'information/fiches techniques sont essentiellement diffusées par le canal de la revue SENESYLVA.

Les principales contraintes rencontrées par le BEVAR sont liées aux ressources humaines (2 personnes, dont 1 depuis 08/96; répondants insuffisamment formés pour suivre les dispositifs expérimentaux).

Résultat 1.6. Manuel de foresterie rurale élaboré et diffusé

Ce manuel a pour objectif de servir de guide méthodologique et technique pour les agents forestiers à la base. Il s'adresse en principe à des agents ayant déjà reçu une formation en approche participative. Il devrait se baser sur les divers acquis et paquets techniques éprouvés au niveau de chaque ZEG. L'élaboration du manuel a été placé sous la responsabilité du BIFS, qui devrait également travailler en collaboration avec le BEVAR, le BSE et le BAC pour les aspects techniques.

Plusieurs ateliers ont été organisés pour définir le contenu et la forme du manuel, dont 1 atelier tenu en 1997 avec l'appui d'un consultant international en communication. A titre d'exemple, un manuel appliqué à la ZEG du bassin arachidier a été élaboré, mais qui demande encore beaucoup de travail avant sa finalisation.

2. Objectif immédiat n° 2

Résultat 2.1:

Ensemble des cadres forestiers formés en approche participative, en techniques forestières et agro-forestières prioritaires et en formulation de micro-réalisations, conformément au plan de formation de la DEFCCS

Agents de développement d'autres services gouvernementaux et non gouvernementaux formés en approche participative

Les activités de formation sont réalisées sous la responsabilité du BIFS. Elles rentrent dans le cadre du plan de formation/recyclage des agents de la DEFCCS et sont réalisées en collaboration avec le Centre FoReT (Programme régulier de formation et plan de formation des agents forestiers revus annuellement). Le BIFS a poursuivi le système de formation décentralisée initié lors de la première phase (qui avait permis entre autres de constituer un pool de 20 formateurs).

Les activités pour la période écoulée sont:

- 3 sessions de formation en informatique, Centre FoReT, 31 répondants du BSE (06/1995)

- Formation à l'utilisation du MASEFOR, 38 cadres forestiers (11/95 et 02/96)

- Formation décentralisée GRAAP: 50 ATEF, 30 ITEF, 4 IEF, 1 monitrice (02/95 à 03/96)

- Formation décentralisée en MARP: 50 ATEF (08/96)

- Formation décentralisée en MARP: 10 ATEF (08/96)

- Formation décentralisée en GRAAP: 10 membres de Cadre de concertation (08/96)

- Formation sur les stratégies de communication pour le développement, Centre FoReT: 8 agents du pool, 1 agents d'agriculture, 4 experts associés, 7 autres

- Formation décentralisée en MARP: 10 ATEF (09/96 et 02/97)

- Formation à l'utilisation du GPS, Centre FoReT: 14 répondants du BAC (04/97)

- Atelier de formation sur la formation/production d'outils de communication de proximité, Centre FoReT: 12 cadres forestiers (dont 8 du pool de formateurs), 3 experts associés, 4 autres (03/97)

- Formation décentralisée en MARP: 10 ATEF (Kolda) (08/97)

- Formation décentralisée en GRAAP: 10 Chefs de service, Diourbel 10/97

- Recyclage de 3 agents de la RTS et 2 DEFCCS pour la production des émissions de radio rurale et formation initiale de 8 autres agents RTS et 8 DEFCCS

Par ailleurs, un agent a été envoyé en formation de longue durée en foresterie rurale à Montpellier pour 3 ans (11/95-12/98).

Le BIFS a également participé aux différents conseils d'administration de l'ENSA et ENCR en vue d'introduire dans les programmes de formation des agents formés dans ces écoles les modules concernant la méthodologie d'approche participative.

Résultat 2.2. Système de suivi/évaluation consolidé et opérationnel

En matière de suivi/évaluation, les activités peuvent se résumer comme suit:

1. Modèle automatisé de Suivi/évaluation des activités de foresterie rurale (MASEFOR), mis au point en fin de première phase par le bureau d'études local CAPAFRIC.

Fin 1995, le PDFR a acquis 10 PC pour les 10 IREF et installé le MASEFOR après formation des répondants par le BSE/CAPAFRIC. A la suite d'une première utilisation et des observations des différentes structures notamment lors d'un séminaire en février 96, une deuxième version améliorée de MASEFOR a été mise au point et installée fin 1996 au niveau des IREF. Cette nouvelle installation a été l'occasion de recycler les agents et de distribuer 25 fiches destinées à alimenter MASEFOR (Un appui de 100 l de carburant a été fourni au niveau des IREF pour la collecte de données).

Les répondants ont été chargés de mettre à jour les tables de MASEFOR relatives à leur région (villages, communautés rurales, communes,...). Ce travail relativement fastidieux était quasi-achevé au moment de la mission. Egalement au moment de la mission, les données concernant les prévisions de la campagne de reboisement 97 étaient en cours d'encodage au niveau des IREF. Il faudra attendre la fin de la campagne et l'évaluation des réalisations par rapport aux prévisions pour pouvoir mieux juger de la performance de MASEFOR.

2. Autres systèmes de suivi non automatisés

Plusieurs types de fiches sont actuellement disponibles au niveau du BSE. Elles sont toutes remplies manuellement et n'ont actuellement aucun lien avec MASEFOR. Il s'agit de fiches mensuelles de synthèse permettant de suivre le taux d'exécution financière des projets forestiers en cours. Ces fiches sont remplies sur base des informations transmises par les projets. Elles montrent le pourcentage de consommation de crédits par rapport à la date de démarrage, les problèmes majeurs rencontrés et les solutions préconisées.

Par ailleurs, le BSE produit annuellement un Compendium des projets en cours d'exécution.

Résultat 2.3.

Système d'Information Géographique (SIG) renforcé en appui à la planification et au suivi des activités exécutées dans le cadre du PNFR/PAFS

Les activités concernant la consolidation du SIG sont du ressort du BAC. Celui-ci est fortement sollicité par les divers services et projets, notamment pour l'élaboration des cartes de limite de forêts classées ou pour l'élaboration des cartes de base de gestion de terroir.

Les principales activités menées sont les suivantes:

- Elaboration des cartes thématiques pour chaque ZEG (première phase) et sous-ZEG

- Elaboration de cartes de synthèse avec découpage en sous-zones

- Caractérisation des sous-zones à partir des différentes cartes d'occupation des sols et cartes d'aptitude

- Renforcement de la banque de données cartographiques

- Acquisition de 2 GPS en 1996 et 5 en 1997 et formation à leur utilisation (14 cadres et répondants)

- Organisation de séances d'application pratique pour la redélimitation des forêts classées (avec pour objectif, 2 forêts par région)

- Restauration/digitalisation de 220 anciennes cartes de forêts classées (base de données au niveau du BAC), dont 4 pour lesquelles les limites ont été actualisées

- Appui à l'élaboration de cartes de gestion de terroirs à la demande et en appui aux projets

Au niveau du BAC, il existe des besoins en formation du personnel nouveau (2 agents en SIG et cartographie) et en matériel informatique complémentaire, dont 1 PC.

Résultat 2.4.

Impacts socio-économiques des activités de développement forestier définis et indicateurs de suivi des changements intervenus et de la mise en oeuvre du PNFR/PAFS mis en place

Aucune activité n'est menée dans ce cadre par le projet.

Résultat 2.5.

Mécanismes d'intéressement économique et d'amélioration des capacités financières et organisationnelles des populations définis

N.B.: Le projet n'a pas d'activités sur le terrain. Il a toutefois un rôle important dans la définition de lignes directrices en la matière.

Deux études ont été menées dans ce cadre:

- l'une porte sur l'actualisation du guide sur la formulation des MRL génératrices des revenus dans le cadre de la gestion des terroirs (version non finalisée au moment de la mission);

- l'autre porte à l'analyse de l'impact des fonds d'auto-promotion mis en place par le PROBOVIL.

Résultat 2.6.:

Capacités de mise en oeuvre du PNFR/PAFS des structures techniques nationales et régionales de la DEFCCS renforcées

Ce résultat complète les aspects liés à la formation/recyclage des agents forestiers et autres agents de développement. Il s'agit ici du renforcement des capacités d'intervention (poursuite de l'appui logistique à la DSEFS pour renforcer son rôle horizontal, aux DT et IREF) et appui aux cadres de concertation régionaux.

- Niveau central

- Achat d'un véhicule en pool pour les 4 Divisions techniques, prise en charge du carburant nécessaire et de l'équivalent de 350 hj par an de frais de mission;

- Ordinateurs, matériel divers et fournitures de bureau

- Renforcement de la DSEFS:

- Appui au fonctionnement

- Acquisition de matériel et équipement dont remplacement de véhicules (objectif: 1 véhicule TT/bureau), GPS, ordinateurs

N.B.: Il existe encore des besoins en ordinateurs au niveau du BAC, du BIFS et du BEVAR

- Niveau régional (IREF)

- Acquisition de 10 ordinateurs (1 par région)

- Appui en fourniture/matériel de bureau
Appui logistique selon les besoins et en liaison avec le PNFR (dont 100 1 de carburant pour recueillir les données au niveau secteur/brigade pour MASEFOR)

- Unités de documentation

- Appui à la mise en place d'Unités régionales de documentation au niveau des IREF, initiation des répondants

- Démarrage de l'informatisation de la bibliothèque centrale (acquisition du logiciel CDS/ISIS, installation de la banque de données "forêts")

- Démarrage de la saisie des données (900 sur un fonds documentaire estimée à 20.000)

Les contraintes principales sont un manque de formation en informatique documentaire, l'inexistence de locaux adéquat au niveau des régions et l'insuffisance d'équipement informatique approprié au niveau de l'Unité centrale.

- Appui aux cadres de concertation régionaux (CCR)

Le BIFS a effectué deux missions de supervision dans les régions. La dernière avait pour objet de faire le point sur le fonctionnement de ces CCR. Elle a montré un fonctionnement très variable d'une région à l'autre.

Par ailleurs, le projet a appuyé au travers des CCR l'organisation de 8 conférences régionales sur le reboisement, organisées en lieu et place de la Conférence nationale pour le reboisement.

3. Objectif immédiat n° 3

Cet objectif vise la capitalisation de l'expérience sénégalaise en matière de développement du secteur forestier sur base participative et le développement des échanges d'expériences avec les pays de la sous-région. Malgré l'intérêt de cet objectif, peu d'activités ont été menées dans ce sens.

Résultat 3.1.

Expérience sénégalaise en matière de conception méthodologique et programmes forestiers et d'appui institutionnel capitalisée et mise à la disposition des pays de la sous-région

Les structures et diverses institutions de la sous-région ont été identifiées et contactées, mais aucune relation fonctionnelle de travail et d'échanges n'a été établi entre la DEFCCS et celles-ci.

La capitalisation de l'expérience sénégalaise devant être mise à disposition des autres pays de la sous-région n'a pas pu être réalisée, notamment en raison de la non-opérationnalité du PNFR. En matière d'ateliers sous-régionaux, deux ateliers étaient en cours de préparation avant le départ du CTP (l'un en matière de gestion de terroirs, l'autre sur les mécanismes d'intéressement des populations et les MRL en appui à la gestion de terroirs et développement forestier). Ces ateliers auraient dû être organisés en collaboration avec d'autres projets forestiers FAO dans la sous-région.

Malheureusement, malgré plusieurs missions sous-régionales appuyées par plusieurs projets forestiers FAO, dont le PDFR, PREVINOBA, le PROWALO,..., destinées entre autres à faire le point en la matière et/ou préparer les ateliers (mission du CTP en 1996) et pour des raisons indépendantes du projet, ces ateliers n'ont pu être organisés.

Par contre, le projet a accueilli/coordonné plusieurs missions de cadres et techniciens de la sous-région, notamment dans le cadre d'échanges inter-projets FAO.

Résultat 3.2.

Programme national de foresterie rurale du Sénégal renforcé par les expériences acquises par les pays de la sous-région en matière de mise en oeuvre de programmes d'intervention forestière en milieu rural

Plusieurs voyages d'études et participation de cadres forestiers ont été financés par le projet. Il s'agit:

- Octobre 95:

Voyage d'étude au Centre Sahel de l'Université de Laval: Coordonnateur

- Novembre 95:

Participation du Directeur DEFCCS à la 10e session de la Commission Faune sauvage pour l'Afrique et à la 11e session du Groupe de travail sur l'aménagement de la faune et parcs naturels (Afrique du Sud)

- Novembre 95:

Participation de 4 cadres (IREF, Chef DAPF, Chef DSEFS, Chef BEVAR) à l'atelier sur la gestion des écosystèmes contractés sahéliens, Niamey

- Mai 96:

Atelier sur la Communication et la participation pour le développement, Sao Jorge - Cap Vert (Chef du BIFS)

- Mai 96:

Atelier sur l'Interface entre développement local et cadres stratégiques - Praïa - Cap Vert (Chef DSEFS)

- Mai 96:

Gestion communautaire de la faune dans l'approche terroir, Burkina Faso, 3 cadres (2 IREF, DGFE)

- Février 97:

Séminaire de formation FAO pour les Directeurs nationaux, Rome, Coordonnateur national PDFR

C. Appui du gouvernement

Parmi les objectifs poursuivis par le Gouvernement dans sa politique de développement économique et social, figurent la gestion intégrée des terroirs villageois, l'intensification de la lutte contre la désertification et la satisfaction des besoins en produits ligneux. Cette politique s'est traduite au niveau sectoriel forestier par l'adoption en 1993 du Plan d'action Forestier du Sénégal (PAFS). Celui-ci vise précisément le développement de la contribution du secteur forestier à l'économie nationale et une meilleure intégration de l'arbre dans les systèmes ruraux de production. Il se base sur l'implication des populations dans la formulation des programmes forestiers et la gestion des ressources forestières.

Ces différentes orientations constitue l'ossature du PDFR et le confortent dans sa stratégie de mise en oeuvre.

La contrepartie demandée au Gouvernement pour la mise en oeuvre du PDFR concerne le personnel, les équipements divers et les locaux. En ce qui concerne le personnel, il s'agit essentiellement des cadres et agents de la DEFCCS, concernés à temps plein (14 agents, à temps plein - DSEFS) ou à temps partiel (4 Chefs des DT, 10 Inspecteurs régionaux).

Toutefois, si des efforts conséquents ont été fournis pour mettre en place le personnel nécessaire au niveau de la DSEFS, notamment à la suite de la revue tripartite d'avril 96, il faut toutefois noter que plusieurs départs ont entravé le déroulement des activités au niveau des bureaux de la Division:

- Décès du premier Coordonnateur en 1996 (ancien Directeur national) des suites d'une longue maladie, remplacé début 1997

- Départ du cartographe, spécialisé en ARC INFO et du Chef du bureau du BAC, remplacés tardivement après plusieurs mois

- Départ du Chef du BIFS (1996), non remplacé

- Départ du Chef du BSE en formation en septembre 1997, non remplacé

La mission note que le bureau du BEVAR, conformément au document du projet, n'est constitué que de 2 personnes, ce qui est largement insuffisant par rapport à la particularité et au volume de travail nécessité par la capitalisation/diffusion des acquis de la recherche forestière.

Au niveau des IREF, chaque bureau a en principe 1 répondant qui constitue un relais au niveau régional. Les mouvements normaux des agents au sein du service forestier et les changements d'affectation posent cependant le problème de continuité des activités, notamment en ce qui concerne les activités du BIFS et du BSE (MASEFOR), qui exigent un minimum de formation.

Par ailleurs, l'arrêté portant création du projet PDFR n'a jamais été finalisé et signé. Celui-ci prévoyait un Comité de pilotage multidisciplinaire chargé de suivre, d'orienter les actions menées par le projet. Ce Comité devait regrouper l'ensemble des structures impliquées ou concernées au niveau national, comme la Direction de l'agriculture, la Direction de l'élevage, la DCEF, la Direction chargé de la coordination des CERP.

La mission déplore la non-existence de ce Comité, qui aurait permis de mieux impliquer les différentes structures au niveau national, d'assurer une meilleure intégration des activités de foresterie rurale dans le développement rural et aurait pu mieux appuyer les Cadres de concertation au niveau régional. C'est pourquoi, elle recommande que même s'il est tard, ce Comité soit créé sans tarder.

D. Direction et gestion du projet

Comme il a été rappelé ci-dessus, le projet n'a pas une structure classique en ce sens qu'il opère au travers des structures de la DEFCCS. La phase actuelle se distingue donc de la première (1990-01/95), qui était caractérisée par une structure "projet" autonome, composée d'un Directeur national, appuyé par un CTP et des experts internationaux, d'un certain nombre de cellules/bureaux créés et/ou appuyés (BAC, BIFS, BSE) et ayant des moyens propres. A l'issue de cette première phase, et suite à l'adoption du PAFS et la restructuration du MEPN/DEFCCS, une DSEFS a été créée au sein de la DEFCCS, qui regroupe l'ensemble des bureaux. Le BEVAR et l'Unité bibliothécaire ont rejoint la DSEFS (cf. ante).

La deuxième phase constitue donc une rupture par rapport à la première phase et s'en distingue par une structure légère, composée par le Directeur national (Directeur des Eaux et Forêts), appuyé par un Coordonnateur national (expert national FAO) et un CTP (jusque fin 1996) et par un personnel technique et administratif d'appui recruté localement par le projet.

Cette structure a été mise en place de manière à appuyer et à dynamiser le processus de conception en cours (PNFR, outils de planification, de mise en oeuvre et de suivi). Le projet a donc un rôle novateur d'appui institutionnel poursuivant des objectifs définis et dont les activités font partie intégrante des activités menées par les structures.

Par ailleurs, il concentre plus spécifiquement son action au niveau de la structure horizontale DSEFS, chargée d'appuyer les autres DT et de mettre en place un système de suivi/évaluation opérationnel. Dans le même temps, le projet appuie du point de vue conceptuel et logistique les autres DT et IREF, de manière à leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans le processus d'élaboration du PNFR.

En ce qui concerne la gestion du projet proprement dite, la mission note la complexité liée au type d'appui et au mode de fonctionnement du projet. Du fait de son intégration au sein de la DEFCCS, la gestion nécessite en effet beaucoup de souplesse pour la mise en oeuvre de ses activités et un grand effort de coordination.

Pour ce faire, le rôle du Chef de la DSEFS est essentiel et doit être renforcé. Toutefois, pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés, il est primordial de renforcer également la relation "Coordonnateur/Directeur national (DEFCCS)/Chef de la DSEFS", de manière à rendre le processus d'élaboration/mise en oeuvre du PNFR et de ses outils plus performant et dynamique.

La mission note également que les réunions de coordination technique du projet PDFR, organisées périodiquement sous la responsabilité du CTP jusqu'en 1996, ont été remplacées par des réunions mensuelles globales de la DSEFS sous la responsabilité du Chef de la Division et en présence du Coordonnateur. Sans pour autant critiquer ce nouveau système qui a sa justification, là mission regrette l'absence de réunion de coordination technique des activités appuyées par le projet.

Elle recommande que celles-ci soient réinstaurées sous la direction du Directeur national (DEFCCS) et impliquent - outre le Coordonnateur et le Chef de la DSEFS, tous les Chefs de DT et Chefs des bureaux. Ces réunions sont extrêmement importantes pour évaluer de manière interne et périodique (par exemple tous les 3 mois) l'état d'avancement et le rythme de progression du processus en cours.

En ce qui concerne la gestion des ressources humaines:

- Personnel national DEFCCS

La mission note la bonne implication des différents agents et cadres de la DSEFS. Par contre, comme déjà signalé ci-dessus, les 4 Divisions techniques - bien qu'ayant été responsabilisées chacune dans leur domaine pour l'élaboration des plans d'action thématique -, ne sont pas suffisamment impliquées. Certaines d'entre elles se plaignent de ne pas être informées sur le processus en cours et/ou ne reconnaissent que peu ou pas du tout l'importance de la nouvelle Division DSEFS. Elles l'assimilent de surcroît à une structure "projet" autonome, ce qui entraîne beaucoup de confusion et surtout constitue un frein à une bonne coordination et implication de tous les agents et cadres dans les activités.

La mission estime qu'ici aussi la coordination du projet (Coordonnateur/Directeur national et Chef de la DSEFS) a un rôle primordial à jouer et doit corriger cette situation.

- Personnel FAO

La mission constate que le départ du CTP (déjà présent lors de la première phase) après 2 ans comme prévu dans le document de projet (décembre 96) ne semble pas avoir posé de problème majeur pour la continuité des activités. Par contre, elle note que le Coordonnateur a fait appel au même CTP pour une mission d'appui en avril 1997, pour appuyer le processus de planification. Une autre mission serait programmée en 1998.

En ce qui concerne le poste d'expert national FAO, Coordonnateur, la mission note que ce poste avait été prévu pour l'ancien Directeur national du projet (première phase), qui cumulait les charges de Directeur national adjoint (DEFCCS) et de Directeur national du PDFR. Ce dernier devait jouer au cours de la présente phase un rôle déterminant dans le processus d'élaboration du PNFR. Cependant, alors qu'il a été nommé tardivement à ce poste (en juillet 1995), il est malheureusement décédé un an après des suites d'une longue maladie. Il a été remplacé (intérim) pendant ses périodes d'absence par l'expert national FAO en planification. Ce dernier a été confirmé au poste de coordonnateur en 01/97, soit après plusieurs mois d'incertitude et au moment du départ du CTP.

Entretemps, le poste d'expert national FAO en planification a été supprimé après un an, semble-t-il de commun accord entre le projet et la DEFCCS. La mission note avec étonnement cette suppression de poste, dont le mandat répondait à des objectifs et appuis précis et répond toujours de surcroît à des besoins, voire des lacunes du projet. Parmi celles-ci, on peut citer la définition d'indicateurs et de l'impact socio-économique des activités forestières, la définition de mécanismes d'intéressement des populations, la consolidation du système de suivi/évaluation (voir ci-après).

Cette suppression a par ailleurs été partiellement compensée par le recrutement d'un assistant en planification sous contrat local en janvier 96, mais dont le rôle n'est pas toujours reconnu au sein de la DEFCCS, ainsi que par des études confiées a des bureaux locaux, comme CAPAFRIC, SARR. La proposition fin 1996 de missions d'appui de la part du CTP (2 h/m) semble également montrer qu'il persiste des besoins en la matière.

Enfin, la mission déplore la suppression des réunions de coordination/échanges de l'ensemble des projets qui se tenaient avec succès jusqu'au début de la deuxième phase. La coordination de ces réunions figuraient dans les tâches que le PDFR devaient appuyer. Ces réunions avaient l'avantage de mieux faire connaître aux différents responsables de projet les expériences menées tant en matière d'approche participative/approche terroir qu'au niveau des paquets techniques mis au point. La mission recommande que celles-ci soient à nouveau organisées sous la responsabilité du Directeur de la DEFCCS en vue de capitaliser au mieux les expériences de terrain. Elle note par ailleurs que ces échanges ont été partiellement encouragés dans le cadre des projets exécutés avec l'appui de la FAO (et programmés comme activités dans les documents de projet).

E. Appui technique et opérationnel

La nouvelle phase PDFR démarrée en février 1995 a fait l'objet d'un suivi rapproché, tant de la part de la FAO, que de l'Ambassade des Pays-Bas et du Gouvernement du Sénégal.

Le PDFR a reçu plusieurs missions d'appui technique et opérationnel du siège de la FAO: PBEE (suivi/évaluation), GII (communication), opérations (TCO5). Le projet a également bénéficié de plusieurs missions de consultation internationale, notamment en gestion de terroirs, système d'information géographique, communication. Le projet a également fait appel à plusieurs consultants nationaux, notamment pour l'étude sur les MRL et mécanismes d'intéressement des populations, le suivi/évaluation (MASEFOR - CAPAFRIC), l'évaluation des fonds d'auto-promotion du PROBOVIL, la définition du profil des IREF, etc.

Au même titre que les autres projets, il a fait l'objet d'une revue tripartite Gouvernement/Pays-Bas/FAO les 22 et 23 avril 1996. La plupart des recommandations portant sur l'affectation du personnel national supplémentaire ont été réalisées.

Globalement, la mission estime que le projet a fait l'objet de toute l'attention de la part de la FAO, du Gouvernement du Sénégal et de l'Ambassade des Pays-Bas et a bénéficié d'un appui conséquent.


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