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Jeune garçon posant avec une chèvre qu’il vient d’acquérir dans le Bahr el Ghazal du Nord, au Soudan du Sud.
© WorldConcern/Harrison Kamau

Rechercher des systèmes d’élevage durables

Trouver des solutions concrètes pour maximiser les avantages tout en réduisant le plus possible les émissions

Il ressort d’une étude de la FAO menée en 2023 que la viande, les œufs et le lait offrent des sources cruciales de nutriments particulièrement nécessaires, que l’on ne peut pas obtenir facilement à partir d’aliments végétaux. Les auteurs de l’étude constatent également que la viande rouge non transformée, quand elle est consommée en quantité modérée (de 9 à 71 grammes par jour), ne présente pas de danger pour la santé. Cela étant, des centaines de millions de pasteurs et de petits agriculteurs sont tributaires de l’élevage pour se nourrir et gagner leur vie.

Or, le secteur de l’élevage est une source majeure d’émissions mondiales de gaz à effet de serre. Il est indispensable de trouver un équilibre entre, d’une part, les avantages apportés par les aliments d’origine animale et les moyens d’existence des éleveurs de bétail et, d’autre part, la nécessité urgente de limiter le réchauffement planétaire.

Jusqu’ici, toutefois, tout juste un peu plus d’un tiers des pays ont intégré des interventions d’atténuation relatives à l’élevage dans leurs engagements climatiques, et à peine plus de la moitié ont indiqué que les systèmes d’élevage sont un domaine prioritaire de l’adaptation dans l’agriculture.

Dans ce contexte, la FAO fait tout son possible pour aider ses membres à trouver des solutions à la crise climatique par l’intermédiaire des systèmes d’élevage. Il s’agit notamment d’évaluer l’impact de l’élevage sur l’environnement et d’aider les parties prenantes à trouver des pratiques de gestion optimales pour renforcer la contribution de l’élevage au développement durable. Ces initiatives passent par le développement des capacités et le transfert de technologies et nécessitent des outils et des données.

Parallèlement, qu’il s’agisse des pompes hydrauliques et des congélateurs à énergie solaire ou des dispositifs de réfrigération du lait alimentés par une énergie provenant de digesteurs de biogaz, le programme d’alimentation moins gourmande en énergie élaboré par la FAO aide les pays à rechercher des moyens de développer l’utilisation d’énergies propres ou renouvelables dans le secteur agroalimentaire. Dans le cadre de ces interventions, il faut absolument tenir compte de la dimension sociale de l’élevage ainsi que de sa contribution à la réduction de la pauvreté: en l’absence de solutions de substitution, les moyens d’existence liés à l’élevage sont fragilisés.

La FAO a répertorié cinq mesures pratiques qui peuvent être prises pour mettre en place des systèmes d’élevage à faibles émissions:

  • augmenter l’efficacité de la production animale et de l’utilisation des ressources;
  • intensifier les efforts de recyclage et réduire le plus possible les pertes pour parvenir à une bioéconomie circulaire;
  • tirer parti de solutions s’inspirant de la nature pour augmenter les compensations des émissions de carbone;
  • s’employer à instaurer une alimentation saine et durable et rechercher d’autres sources de protéines;
  • élaborer des mesures pour encourager le changement.

Production animale respectueuse de l’environnement au service d’une amélioration du bien-être des familles en Uruguay

Le pâturage extensif des prairies en Uruguay entraîne une dégradation des terres, une désertification et une perte de moyens d’existence et de revenu pour les agriculteurs à mesure que les plantes fourragères s’assèchent et que l’état du sol se détériore.

La FAO travaille avec les éleveurs pour mettre en place des pratiques intelligentes face au climat qui améliorent la production et augmentent même les revenus tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en restaurant les écosystèmes naturels. Le projet est piloté par le Ministère de l’élevage, de l’agriculture et de la pêche et le Ministère de l’environnement, avec le soutien financier du FEM.

Plus de 60 familles de producteurs du pays ont été formées à des stratégies visant à améliorer les sols et à gérer les prairies et les ressources naturelles de manière plus durable tout en réduisant les émissions liées à l’élevage, en adaptant, par exemple, la quantité de fourrage à l’état physique des animaux et en évitant le surpâturage.

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Sur la voie du pastoralisme durable en Uruguay.
© FAO
FAO’s Forest Products Statistics unit and the Lower Mekong Region FAO’s Forest Products Statistics unit and the Lower Mekong Region FAO’s Forest Products Statistics unit and the Lower Mekong Region FAO’s Forest Products Statistics unit and the Lower Mekong Region FAO’s Forest Products Statistics unit and the Lower Mekong Region FAO’s Forest Products Statistics unit and the Lower Mekong Region

Les agriculteurs ont pu produire plus de fourrage, et renforcer ainsi leur résilience face à la sécheresse et à la rareté de l’eau. En améliorant la gestion des prairies et en mettant un terme au surpâturage, le volume du couvert végétal a commencé à augmenter, et permis de fixer davantage de carbone dans les feuilles et les racines des plantes. Ce processus a déjà eu des effets positifs sur la flore, les oiseaux et la biodiversité de façon générale.

Pour 6 exploitations agricoles sur 10, le revenu net a fait un bond de 50 pour cent au cours de l’année qui a suivi le démarrage du projet. Les coûts ont diminué de 7 pour cent et les émissions de gaz à effet de serre par kilogramme de viande de 16 pour cent. L’objectif est d’intégrer 700 exploitations familiales supplémentaires au projet dans les prochaines années.

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