Le Tableau 5 identifie les accords où ces organes subsidiaires existent (ou sils nexistent pas sont prévus au moins expressément), et indique ces organes concernés. Cette Section ne traite pas des organes subsidiaires établis pour travailler à la résolution de différends. Cependant, des détails supplémentaires de ceux-ci peuvent être trouvés à lAnnexe II.
ANALYSE COMPARATIVE
Vingt-trois accords ne sont pas représentés dans le tableau précité. Cest parce que le pouvoir ou devoir de créer des organes subsidiaires nest pas prévu dans laccord et/ou que lauteur nest pas informé de la création de tels organes.
Tableau 5: Organes subsidiaires
Accords |
Parties |
Organes subsidiaires |
Déclaration commune Argentine/Royaume-Uni |
2 |
· Sous-Comité
Scientifique |
Traité de River Plate |
2 |
Consultation entre les fonctionnaires qui peut inclure la convocation de réunions techniques sur les régions marines ou stocks dintérêt spécial mutuel (y compris inter alia requin, pélagique, thon, poisson démersal et trochus). |
ME Australie/Indonésie |
2 |
· Réunion des habitants
traditionnels |
Accord Japon/Corée |
2 |
dispositions expresses existent pour les organes subsidiaires |
Convention CPANE |
6 |
· Comité administratif et
financier |
Système de gestion du hareng |
5 |
· Groupe de travail scientifique
(Protocole 1996) |
Accord de 1975 Norvège/Russie |
2 |
· Comité permanent Russie-Norvège pour la coopération en matière de gestion et de police dans le Secteur des pêches (depuis 1993) |
Accord de 1976 Norvège/Russie |
2 |
(voir Accord de 1975 Norvège/Russie.) |
Accord de 1978 Norvège/Russie |
2 |
(voir Accord de 1975 Norvège/Russie) |
Convention de la mer Baltique |
6 |
· Groupe de travail sur les
mesures régulatrices |
Accord méditerranéen |
6 |
· Comité sur
laquaculture (depuis 1995) |
Accord du Golfe |
2 |
Des dispositions expresses existent pour les organes subsidiaires. |
Convention du flétan |
2 |
· Comité de la
Conférence (depuis 1931) |
Traité sur le saumon du Pacifique |
2 |
· Comité sur les finances
et ladministration Þ Panel du Sud · Comité technique Þ Comité technique
transfrontalier · Comité
dévaluation des pêcheries sélectives |
Convention FFA |
16 |
Des dispositions expresses existent pour les organes subsidiaires. |
Convention du lac Victoria |
3 |
· Comité directeur sur
les politiques |
Concernant les cas cités dans le tableau, laccord prévoit presque toujours un pouvoir ou devoir pour le mécanisme consultatif détablir des organes subsidiaires. Cependant, il ny a pas de telles dispositions dans trois accords, et des organes subsidiaires nétant jamais créés [Déclaration commune Argentine/Royaume-Uni; Accord de 1975 Norvège/Russie; Convention du flétan].
Il y a deux types principaux dorganes subsidiaires. Un type traitant des affaires administratives (par exemple, Convention CPANE: Finance et Comité de lAdministration et Groupe de Travail ad hoc pour le Secrétariat); les autres traitent de plusieurs aspects de coordination sur la recherche, la conservation et laménagement ou SCS. Les organes dans la dernière catégorie sont arrangés de manière hiérarchique (par exemple, Convention du Lac Victoria: Comité de laménagement des pêches qui se rapporte au Comité Exécutif, qui à son tour se rapporte au Comité Directeur).
Il est inhabituel que laccord lui-même spécifie les noms des organes créés. Deux exceptions sont à noter [Traité du saumon du Pacifique; Convention du lac Victoria]. Dans tous les autres cas, les noms des organes ne proviennent pas de laccord lui-même.
Il apparaît quil nexiste pas de relation entre le nombre dorganes subsidiaires établi sous un accord et le nombre des parties à cet accord.
COMMENTAIRES
La seule raison en principe pour un accord de ne pas avoir dorganes subsidiaires est quil na aucun mécanisme consultatif fondamental. Des 23 accords non inclus dans le tableau, sept seulement ne disposent pas de tels organes [six des sept accords frontaliers Amérique centrale/Caraïbes; Accord de Loophole].
Le restant des seize accords non inclus dans le tableau directement ou indirectement prévoie un mécanisme consultatif fondamental. Six de ces seize sont les accords comprenant des mesures de police [ME Australie/Indonésie; accord de mise en application Canada/Etats-Unis; Accord Nauru; Accord Nioué; Accord Micronésie; Convention sur le Droit de Poursuite de la CSRP]. Cependant, il ny a aucune raison en principe expliquant labsence dorganes subsidiaires dans les accords sur la police des pêches.
Quatre des seize accords ont prévu des consultations seulement dans le cadre de leur mécanisme consultatif [ME Australie/Indonésie; Accord Australie/Indonésie; Accord Féroé/Royaume-Uni; Accord de mise en application Canada/Etats-Unis]. Cependant, une fois encore, il nexiste en principe aucune raison justifiant le fait que les consultations ne pourraient pas envisager des organes subsidiaires; en effet lAccord Australie/Indonésie prévoit un type dorgane subsidiaire. Alors, en général il est difficile dexpliquer, pourquoi en principe chacun des seize accords ne devraient pas prévoir ou avoir des organes subsidiaires.
La réponse doit se trouver en partie par le fait que les nombre et type dorganes subsidiaires sont dictés par les circonstances entourant létablissement du mécanisme consultatif. Parmi les accords répertoriés dans le tableau quelques modèles ressortent.
Les trois accords qui ont des organes subsidiaires traitant des aspects administratifs [Convention CPANE; Convention de la mer Baltique; Traité du saumon du Pacifique], ont tous un secrétariat. Le Secrétariat permet de répertorier toute lhistorique en matière de dossiers administratif et financier des parties. Les secrétariats peuvent aussi nécessiter lattention des parties pour dautres raisons associées à leurs fonctions (par exemple, Convention CPANE: Groupe de travail ad hoc du Secrétariat). Cependant, parmi les accords dans le tableau, certains ont un secrétariat nayant pas dorganes subsidiaires dans les domaines administratifs (par exemple, Accord méditerranéen; Convention du flétan).
Considérant les organes subsidiaires en relation avec les aspects de coopération, le nombre nécessaire sera déterminé en partie par les objectifs de coopération, la complexité des accords politique ou géographique et le financement disponible. Le Traité du saumon du Pacifique est laccord politiquement et géographiquement le plus complexe, et cette complexité est perceptible non seulement par les dispositions détaillées mais aussi par le système hautement évolué des organes subsidiaires. Il est aussi, relativement bien financé.
La création dun organe subsidiaire traitant de lévaluation des stocks ou de science dépendra en partie de léventualité que laccord utilise ou non les services dun secrétariat scientifique. Par exemple, CPANE utilise les services du Conseil International pour lExploration de la Mer (CIEM). Cela se traduit par le fait que son organe subsidiaire inclut un groupe non officiel pour préparer la demande davis scientifiques du CPANE au CIEM. Ward et al. traitent de toute la question relative à lefficacité dun secrétariat scientifique, ainsi ces aspects ne seront pas discutés davantage.
Les organes subsidiaires peuvent être aussi des moyens efficaces dintégrer lindustrie de la pêche ou groupes de lenvironnement dans un régime coopératif. Dans le cas de la Convention du flétan, le Comité de la Conférence regroupe les pêcheurs commerciaux et sportifs Canadiens et Américains, désignés par les Unions et Groupements des armateurs. Le Groupe Consultatif («PAG») représente ceux qui traitent les aspects liés au flétan. Aux réunions annuelles de la commission, le personnel de la commission présente la situation du stock, les saisons de pêche, etc. au Comité et au PAG, en plus des commissaires. Le Comité et le PAG se rencontrent pendant plusieurs jours et chacun fournit un rapport indépendant sur les présentations du personnel de la Commission. Lindustrie a par conséquent un rôle puissant et intégré dans ce régime, à travers les compétences des organes subsidiaires.
Quatre accords [Traité de Torres Strait; Convention CPANE; Accord de 1975 Norvège/Russie; Convention de la mer Baltique] ont des organes subsidiaires spécialisés dans les questions de SCS. En général, le nombre dorganes subsidiaires avec une spécialisation sur le Suivi, Contrôle et Surveillance tend à augmenter eu égard aux problèmes accrus de pêche illicite, non déclarée et non réglementée et à lidée croissante de combattre ces menaces.
Le dernier point montre que les organes subsidiaires fournissent un mécanisme permettant à laccord de répondre aux questions courantes. Donc si la pêche devient une menace sur la durabilité des stocks concernés, un organe subsidiaire peut se réunir pour suggérer des solutions à cette menace. Si la menace disparaît, lorgane peut être dissout. Ce besoin de recourir à des moyens efficaces de cette nature signifie que, dans le cas où laccord lui-même spécifierait les noms des organes subsidiaires à établir [Traité du saumon du Pacifique; Convention du lac Victoria], il est préférable de ne pas limiter la portée du mécanisme consultatif du fait des autres organes quon peut créer (ou ceux qui pourraient être dissous).
Finalement, certaines des questions ont été déjà discutées dans la Section 2.7 concernant les mécanismes consultatifs faisant recours aux organes subsidiaires. Les règles internes, les fréquences de réunion, les réunions spéciales, les délégations (et prises de décision) sont autant daspects qui doivent être traités en relation avec les organes subsidiaires.