La mise en valeur des ressources humaines par le biais de la formation à la méthodologie de CIV (voir figures 2-2 et 2-3) représente un volet fondamental de la démarche CIV. Ce volet doit être considéré comme une bonne «police d'assurance» permettant de garantir la durabilité et l'institutionnalisation d'une application du savoir-faire CIV à l'appui des programmes de vulgarisation agricole. On procède donc à la formation d'instructeurs-cadres et de responsables de la planification principaux grâce à des activités et à des ateliers dispensant des qualifications et un savoir-faire concret à un groupe noyau d'agents de vulgarisation et de formation agricoles.
Les expériences de CIV ont montré que lorsqu'on dispose d'un nombre suffisant d'agents formés à cette méthode au sein d'un organisme se consacrant à la vulgarisation et à la formation agricoles, ces agents peuvent eux-mêmes contribuer, au cours d'opérations de reproduction du schéma CIV, à la formation d'un nombre accru de personnes (voir Section 4.2.4 et figure 4-19). De plus, comme l'indique la figure 3-1, certains formateurs principaux de CIV exercent la double fonction de personnes-ressources dans leurs pays respectifs et d'auxiliaires de reproduction du schéma CIV dans d'autres pays.
L'un des enseignements importants tirés des expériences de CIV dans différents pays est que cette dernière ne crée pas de dépendance à l'égard des personnes-ressources et/ou consultants étrangers, une fois menée à bien la première phase de formation des instructeurs. Il semble en effet possible de propager la méthodologie de CIV en assurant la formation de planificateurs et d'instructeurs de vulgarisation à l'échelon local, sans qu'il soit nécessaire de recourir encore à une assistance technique extérieure une fois que l'on a mené avec succès une ou deux campagnes de CIV.