L'adoption et la mise en pratique adéquate, par les agriculteurs, de la plupart des technologies agricoles nécessitent que ces agriculteurs soient formés à cette fin, notamment par un enseignement donné sur le terrain et par des démonstrations pratiques. Cependant, de nombreuses études et expériences de terrain indiquent que, bien souvent, les agriculteurs ne sont guère motivés ou intéressés à assister ou à participer activement aux cours de formation organisés à leur intention. De nombreuses raisons ont été invoquées pour expliquer cet état de fait, parmi lesquelles le manque de temps, le sentiment que la formation ne répond pas aux besoins ou encore le manque de sensibilisation au thème de la formation. Cependant, l'une des principales causes sous-jacentes du problème tient au fait que, bien souvent, ces agriculteurs ne ressentent pas directement le «besoin» de participer à un programme de formation donné.
L'expérience acquise au cours des activités de CIV indique qu'en informant et en motivant les bénéficiaires visés, notamment quant à l'importance de l'adoption d'une technologie agricole pour la satisfaction de besoins déterminés, la CIV crée un besoin, directement «perçu» ou «ressenti» par les agriculteurs, pour un surcroît d'informations et d'éclaircissements et donc de formation. On peut donc s'attendre à ce que, suite à l'application efficace d'une CIV, se fasse jour une demande émanant des agriculteurs pour une formation portant sur différents aspects des thèmes ou recommandations produits durant la campagne. L'un des enseignements des activités de CIV est que les programmes de vulgarisation, notamment ceux introduits par la CIV, sont de nature à sensibiliser et à motiver les agriculteurs à l'égard d'une formation, préparant ainsi le terrain à un enseignement efficace et de type participatif. On voit donc que la CIV est un préalable déterminant pour une meilleure efficacité et une plus grande utilité de l'information dispensée aux agriculteurs.