II arrive souvent que les agents de vulgarisation, déjà surchargés par leurs tâches quotidiennes, considèrent la participation aux activités d'une campagne comme un fardeau supplémentaire. Cependant, l'expérience des CIV indique que si l'on prévoit pour les agents certaines formes d'encouragement, on obtiendra leur soutien et leur participation. Précisons toutefois qu'il ne s'agit pas nécessairement d'incitations financières, et qu'il semble suffisant, pour obtenir leur concours, de faire en sorte de rehausser leur prestige ou leur statut social.
En offrant aux agents de vulgarisation des matériels de campagne multimédia à la fois attrayants et utiles, qu'ils peuvent diffuser ou utiliser auprès de leur clientèle, les agriculteurs, les programmes de CIV ont contribué à renforcer le prestige de crédibilité de ces agents auprès de leurs amis et des agriculteurs. Cela est d'autant plus utile que, par le passé, les agents de vulgarisation ne bénéficiaient guère d'une grande crédibilité. Plus important encore, les activités de CIV les ont aidés à gagner de l'assurance en leur offrant, par le truchement d'une formation spécifique, des connaissances pratiques supplémentaires sur les thèmes ou les messages de la campagne. De plus, tous les médias employés pour les campagnes, notamment les documents imprimés, mais aussi les messages radiophoniques et télévisés, ne manquaient pas d'insister sur les qualifications particulières des agents de vulgarisation, en conseillant aux agriculteurs de s'adresser à eux pour un complément d'information et de conseil. Cette publicité, en renforçant leur image, conférait aux agents de vulgarisation un certain prestige qui ne manquait pas de les inciter à participer avec davantage de dynamisme aux activités de la campagne.
Les activités de CIV ont également permis de montrer à quel point les intéressés apprécient des visites fréquentes au niveau du sous-district ou du village, de la part de hauts responsables provinciaux ou nationaux en matière d'agriculture, lorsque ces derniers se rendent sur le terrain pour se renseigner sur les problèmes et les besoins des agents de vulgarisation et des agriculteurs. Ce genre d'initiative est à considérer comme un moyen permettant de stimuler, sans grand investissement, le moral et l'ardeur au travail du personnel de terrain, et d'intensifier le soutien et la participation des responsables communautaires et des personnes participant aux activités de vulgarisation et de formation agricoles.