Les campagnes de CIV entreprises dans de nombreux pays en développement ont démontré que, même avec des ressources limitées, et en s'appuyant exclusivement sur les moyens existants, les campagnes de vulgarisation agricole dotées d'un programme spécifiquement orienté et assorti d'objectifs durables peuvent donner les résultats escomptés. Le processus de CIV, y compris son cadre conceptuel et ses procédures/étapes opérationnelles, sont de plus en plus considérés comme un «microcosme» illustrant la manière dont un service ou un programme de vulgarisation agricole ordinaire peut être planifié, géré, suivi et évalué. Après avoir participé eux-mêmes à des campagnes de CIV ou en avoir directement observé les réalisations, de nombreux planificateurs, gestionnaires et formateurs de vulgarisation, ainsi que leurs supérieurs hiérarchiques et, de manière plus générale, les responsables du secteur agricole, ont pris l'initiative d'appliquer certains principes et méthodes majeurs de la CIV à l'amélioration des activités de vulgarisation agricole.
L'un des enseignements cruciaux découlant de l'expérience acquise en matière de CIV est que les résultats de l'évaluation doivent incorporer une documentation du processus fournissant le détail des principales étapes ou procédures décisionnelles, depuis la phase de lancement jusqu'à l'achèvement du programme. En effet, sans l'apport de ces observations concernant l'ensemble du processus et visant à décrire et à expliquer en détail les activités de planification, de formation, de gestion, de suivi et d'évaluation liées à la vulgarisation, il serait difficile d'envisager la reproduction d'une campagne de CIV présentant des garanties de qualité élevée.