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1 RAPPORT


1.1 Historique
1.2 Objectifs
1.3 Organisation

1.1 Historique

Parmi les événements marquants dans l’histoire récente de l’aquaculture figurent la Conférence technique de la FAO sur l’aquaculture qui s’est déroulée à Kyoto (Japon) en 1976 et la Conférence sur l’aquaculture au troisième millénaire, organisée à Bangkok (Thaïlande) en février 2000. Ces deux manifestations se proposaient à la fois d’envisager l’avenir de l’aquaculture et son rôle dans la société de demain et de recommander des stratégies pour répondre aux attentes et à l’exigence d’un développement durable de l’aquaculture dans les deux ou trois décennies à venir. La Conférence de Kyoto a exploré les perspectives offertes par la science et la technologie et les moyens de développer l’aquaculture grâce à l’établissement de réseaux, à la mise en valeur des ressources humaines et au renforcement des institutions.

Outre ces divers aspects, la Conférence de Bangkok s’est aussi penchée sur le rôle que l’aquaculture sera appelée à jouer dans le contexte général du développement, localement et à l’échelle de la planète. La Conférence de Kyoto avait adopté deux stratégies de grande ampleur: introduire la science dans l’aquaculture, jusque-là de type largement traditionnel, et développer l’aquaculture par le biais de la coopération régionale. Ces stratégies se sont concrétisées au niveau des pays par des politiques et des mesures gouvernementales, avec le soutien initial de divers organismes multilatéraux et bilatéraux.

La raison d’être de la Conférence de Bangkok était que, 24 ans après la Conférence de Kyoto, il était temps de revoir l’orientation du développement de l’aquaculture et de formuler des stratégies pour favoriser la croissance durable de ce secteur.

1.2 Objectifs

La Conférence de Bangkok devait poursuivre les travaux entamés à Kyoto et mettre au point une stratégie qui favorise une croissance durable du secteur et exploiter la contribution potentielle au développement social.

Comme pour Kyoto, il s’agissait d’aider les décideurs gouvernementaux et les autres parties concernées par le développement de l’aquaculture à répondre aux besoins sociaux, techniques et réglementaires du secteur au cours des 20 années à venir.

La Conférence visait en outre à promouvoir une participation élargie à ce processus et devait examiner les possibilités offertes par les technologies modernes et leurs fonctions pour le développement d’une aquaculture durable. Dans ce but, la Conférence a:

1.3 Organisation


1.3.1 Activités préparatoires
1.3.2 Programme
1.3.3 Résultats
1.3.4 Contributions

1.3.1 Activités préparatoires

Les principales contributions à la Conférence ont été élaborées dans le cadre d’une série d’activités préparatoires intensives et ciblées, visant à assurer une couverture mondiale et un examen exhaustif de toutes les questions pertinentes, à savoir notamment:

Divers documents techniques et pratiques ont en outre été présentés à titre spontané, le plus souvent par affiches.

1.3.2 Programme

M. Rohana Subasinghe de la FAO a présenté l’historique, les objectifs, les stratégies adoptées, les activités et les attentes de la Conférence. S’agissant d’un exercice stratégique de programmation, le programme de la Conférence (voir annexe 3.2) était structuré de manière à prévoir au maximum deux journées de séances parallèles, chacune constituant la suite logique de la précédente. Les séances parallèles étaient les six sessions thématiques couvrant les questions de politique et les six sessions portant sur des aspects techniques. Il s’agissait ainsi de favoriser une meilleure interaction et une plus vaste participation à l’examen des questions touchant les aspects biologiques, techniques, sociaux, économiques, écologiques, politiques et juridiques du développement de l’aquaculture.

Le programme de la Conférence témoigne d’une approche réfléchie, participative et itérative permettant à chaque participant de contribuer de manière constructive aux débats et à la formulation de la Déclaration et de la Stratégie. Chacune des sessions a formulé des conclusions et des recommandations au sujet des thèmes traités, dont le Comité technique de rédaction a ensuite fait la synthèse pour obtenir une version provisoire de la Déclaration et de la Stratégie. Ce texte a été examiné, puis il a fait l’objet d’une adoption de principe lors de la séance plénière finale. Le Comité de rédaction, aidé par le Secrétariat de la Conférence, a ajouté au document les observations et les suggestions formulées au cours du dernier débat en séance plénière, ainsi que celles qui lui sont parvenues dans le mois qui a suivi la Conférence.

Toutes les parties prenantes ont pu largement participer à la planification, à la préparation, à la mise au point et à l’animation de la Conférence, dans le cadre d’un processus transparent, garantissant la crédibilité des résultats obtenus.

Cérémonie d’ouverture

Les cérémonies d’ouverture de la Conférence et de l’exposition Aquaculture and Seafood Fair 2000, se sont déroulées dans l’après-midi du 20 février. Des allocutions de bienvenue, des remerciements et des manifestations de gratitude, ainsi que des assurances d’engagement en faveur des recommandations de la Conférence ont été adressés par les représentants du RCAAP, de la FAO et de l’organisme gouvernemental hôte, aux participants et à leurs organisations, aux gouvernements, aux organismes parrains de la Conférence, ainsi qu’aux particuliers et institutions qui avaient apporté leur soutien à la Conférence et aux activités préparatoires. Les allocutions de bienvenue du coordonnateur du RCAAP, M. Hassanai Kongkeo, du fonctionnaire responsable du Bureau régional de la FAO pour l’Asie et le Pacifique, M. Dong Qingsong, du président du Conseil d’administration du RCAAP, M. A.M. Jayasekara, et du Directeur général des pêches de la Thaïlande, M. Dhammarong Prakobboon, font l’objet des annexes 3.3 à 3.6, respectivement.

Le discours d’ouverture a été prononcé par le Ministre thaïlandais de l’agriculture et des coopératives, M. Pongpol Adireksan. Étayant son allocution par des réflexions sur la situation de l’aquaculture en Thaïlande et sur les perspectives et les aspirations du pays concernant le développement de ce secteur, il a indiqué les conditions politiques et techniques nécessaires pour que le pays puisse continuer à assurer aux populations rurales de la nourriture et des moyens de subsistance adéquats et pour améliorer l’économie de la nation. Il a invité instamment les participants à la Conférence à formuler une série de recommandations qui puissent être mises en oeuvre. Le discours d’ouverture du Ministre figure à l’annexe 3.7.

Exposition Aquaculture and Seafood Fair 2000

La Conférence de Bangkok a été organisée parallèlement à l’exposition Aquaculture and Seafood Fair 2000 afin de mettre au premier plan la participation du secteur privé au développement de l’aquaculture et des industries connexes. Cela a également donné aux représentants du secteur de l’aquaculture et de l’industrie aquacole la possibilité d’interagir avec les décideurs et les membres de la communauté scientifique, en leur permettant de prendre connaissance des politiques internationales, régionales et nationales concernant l’aquaculture et des possibilités que la science et la technologie leur offrent pour les aider à mettre au point des stratégies adéquates. L’exposition a été inaugurée conjointement par le Ministre thaïlandais de l’agriculture et des coopératives, M. Pongpol Adireksan, le Ministre pour le développement des pêches et des ressources aquatiques de Sri Lanka, M. Mahinda Rajapakse, et le Sous-Ministre des pêches du Viet Nam, M. Nguyen Viet Thang.

1.3.3 Résultats

Déclaration et Stratégie

Le premier résultat important de la Conférence est le document Développement de l’aquaculture au-delà de l’an 2000: La Déclaration et la Stratégie de Bangkok. La Déclaration embrasse la vision de la Conférence, ainsi que les principes et considérations pratiques qui l’étayent, tandis que la Stratégie définit les 17 éléments clés que les pays pourront intégrer dans leurs stratégies de développement de l’aquaculture pour les 20 années à venir.

La version provisoire de la Déclaration et de la Stratégie a été présentée pour examen et adoption dans l’après-midi du dernier jour de la Conférence. Le texte avait été distribué deux jours auparavant aux participants, afin qu’ils aient la possibilité de présenter des observations et des suggestions, avec la recommandation de le faire par écrit ou au cours du débat en séance plénière. Vingt-huit observations, détaillées et unanimement constructives ont été présentées par des particuliers et par des groupes, y compris une coalition d’organisations non gouvernementales (ONG) internationales, régionales et nationales, dans l’intervalle entre la distribution du texte provisoire et sa présentation en séance plénière.

M. Glenn Hurry, co-président du Comité technique de rédaction avec M. Chen Foo Yan, a présenté la Déclaration et la Stratégie. Il a déclaré que le Comité avait suivi les indications données par le Ministre thaïlandais de l’agriculture dans son discours d’ouverture, à savoir que les travaux aboutissent à des résultats qui puissent être réalisés dans la pratique et qui soient bien compris par ceux qui seront appelés à les mettre en application. Il a reconnu que l’élaboration d’un texte de consensus exigeait un esprit de compromis et de conciliation de la part de tous les participants.

M. Glenn Hurry a souligné que les questions clés et des orientations stratégiques générales avaient été intégrées dans le texte pour établir le cadre dans lequel chaque pays pourrait élaborer ses propres plans pour le développement et l’intégration de l’aquaculture. Il a spécifié, en outre, que la Déclaration devait avoir suffisamment de force pour aborder les problèmes clés auxquels l’aquaculture serait confrontée à l’avenir, car un document médiocre n’osant pas aborder les vrais problèmes, priverait l’aquaculture d’un avenir durable.

Le co-président du Comité de rédaction a rendu hommage aux architectes de la Déclaration de Kyoto sur l’aquaculture, l’un des documents les plus importants, selon lui, pour le développement de l’aquaculture. Il a attribué cela à la vision et à la détermination des parties concernées, notamment de M. T.V.R. Pillay, dont la contribution avait été fondamentale à Kyoto et qui avait à nouveau donné l’impulsion nécessaire à la Conférence de Bangkok.

Il a rappelé les préoccupations de la Conférence concernant les nombreux défis auxquels les systèmes de production vivrière devront faire face au cours des 20 prochaines années et les difficultés inhérentes à une utilisation équilibrée des ressources naturelles, mais aussi son optimisme face aux bienfaits qui viendront des progrès dans le domaine de la communication, de la science et de la technologie. Il a conclu son intervention par un appel à tous ceux qui s’intéressent à l’aquaculture et en tirent des avantages, afin qu’ils souscrivent à la Déclaration et en soient les promoteurs, avec la résolution et le courage de dire et de faire ce qui est juste et nécessaire pour que l’aquaculture tienne ses promesses. “Ce sera”, a-t-il déclaré, “votre courage, votre souplesse, votre détermination et votre intégrité, et non pas l’intérêt personnel ou l’autopublicité, qui feront de la vision de la Déclaration de Bangkok sur l’aquaculture, une réalité”. Le texte intégral de la présentation, par le co-président du Comité technique de rédaction, de la Déclaration et de la Stratégie figure à l’annexe 3.8.

Cette intervention a été suivie d’un débat sur les questions de fond. La Conférence a adopté le document provisoire, sous réserve que les observations formulées au cours du débat, présentées par écrit au Secrétariat à l’issue de la Conférence, ou soumises au Comité de rédaction dans le mois suivant la Conférence, soient intégrées, le cas échéant, dans le texte final. Cette procédure a été mise en œuvre par le Comité de rédaction, avec l’appui du Secrétariat de la Conférence.

Le Comité de rédaction était composé de 20 personnes représentant un large éventail d’expertise et tous les groupes d’intérêt intervenant dans le secteur de l’aquaculture: organismes gouvernementaux et non gouvernementaux, société civile, organisations communautaires, agriculture, monde des affaires et industrie, politiques, universités, recherche-développement et aide nationale, régionale et internationale au développement. Les membres du Comité venaient de pays développés et en développement d’Asie et du Pacifique, d’Afrique, d’Amérique latine, d’Europe et d’Amérique du Nord.

Rapport de la Conférence et Compte rendu technique

Outre le document Développement de l’aquaculture au-delà de l’an 2000: La Déclaration et la Stratégie de Bangkok, la Conférence a donné lieu à deux autres publications, à savoir le présent Rapport de la Conférence de Bangkok sur l’aquaculture et le Compte rendu technique de la Conférence de Bangkok sur l’aquaculture. On trouvera dans ce Rapport le détail des recommandations formulées lors des sessions thématiques. Élaborées pendant les sessions par les membres des groupes thématiques et d’autres experts associés, elles ont ensuite été présentées en séance plénière, puis rédigées à nouveau, et enfin peaufinées après la Conférence au moyen de consultations par correspondance entre les membres des groupes et d’autres experts.

Le Compte rendu technique de la Conférence de Bangkok sur l’aquaculture contiendra le texte intégral des études mondiales, régionales et thématiques, des allocutions principales et des conférences plénières, ainsi que des documents techniques présentés. Ces derniers feront l’objet d’un examen par des pairs.

1.3.4 Contributions

Trois séries de contributions importantes à la Conférence ont été offertes: une synthèse mondiale et des bilans régionaux de la situation et des tendances du développement de l’aquaculture; des études thématiques; ainsi que des exposés introductifs et des conférences plénières. En outre, une soixantaine de documents techniques ou relatant des expériences concrètes ont été présentés, sous forme de résumés analytiques et/ou de manuscrits complets, dont 40 présentations par affiches dans le hall d’exposition de l’Aquaculture and Seafood Fair.

Exposés introductifs

Deux exposés introductifs ont été présentés au début de la Conférence. Le premier, From Kyoto 1976 to Bangkok 2000, de M. T.V.R. Pillay, analysait l’évolution de l’aquaculture depuis la Conférence de Kyoto, mettait en évidence les recommandations de cette manifestation qui avaient été appliquées avec succès et faisait une large place aux enjeux décisifs du développement. Ancien coordonnateur du Programme PNUD/FAO de coordination du développement de l’aquaculture mondiale, basé à la FAO, M. Pillay a été l’animateur de la Conférence de Kyoto et il est actuellement conseiller du RCAAP.

Le second exposé, Aquaculture development beyond 2000: global prospects, de M. Jia Jiansan, illustrait les perspectives et le potentiel de développement de l’aquaculture au cours du nouveau millénaire. Il en indiquait les contraintes et les possibilités dans une perspective mondiale et régionale, et mettait en relief un certain nombre de stratégies susceptibles de permettre à l’aquaculture de répondre, de façon plus efficace et durable, aux besoins de développement social, notamment à la nécessité de fournir des aliments nutritifs à des populations en expansion et d’améliorer leurs moyens d’existence. M. Jia Jiansan est le chef du Service des ressources des eaux intérieures et de l’aquaculture (FIRI) de la FAO. Le document a été préparé en collaboration avec MM. Ulf Wijkstrom, Rohana Subasinghe et Uwe Barg. Ces deux textes figureront dans le Compte rendu technique de la Conférence de Bangkok sur l’aquaculture.

Études mondiales et régionales des tendances du développement de l’aquaculture

La synthèse mondiale et les études régionales de la situation, des tendances et des enjeux, en matière de développement de l’aquaculture (sur lesquelles la synthèse mondiale s’est en grande partie appuyée) réalisées dans huit régions (Asie, pays insulaires du Pacifique et Océanie, Afrique subsaharienne, Amérique latine et Caraïbes, Europe, pays de l’ex-URSS avec un supplément sur l’historique, le développement et la situation de l’aquaculture en Ukraine, Amérique du Nord et Proche-Orient), ainsi qu’en Chine, ont été présentées en séance plénière (Session 1), le premier jour de la Conférence, à la suite des exposés introductifs.

Les titres des études et les noms de leurs auteurs sont indiqués ci-dessous (lorsque les études ont plusieurs auteurs, le nom de celui qui en a effectué la présentation est souligné):

Conférences plénières

Les six conférences plénières, présentées dans les jours suivants, ont constitué la toile de fond des sessions thématiques. Les sujets traités ont été les suivants:

Examens thématiques

Quatorze examens thématiques ont porté sur les politiques, la planification et les aspects techniques du développement durable de l’aquaculture. Chacun a été effectué par un groupe d’experts sous la conduite d’un président. Les noms des personnes qui ont présenté les travaux sont indiqués ci-après. La liste complète de tous ceux qui ont pris part à ce processus d’examen figurera dans le Compte rendu technique de la Conférence de Bangkok sur l’aquaculture.

Des résumés détaillés des contributions ci-dessus, à l’exception de la synthèse mondiale qui a été publiée dans son intégralité, figurent dans un recueil, Book of Synopses, distribué aux participants avant la Conférence. Comme indiqué plus haut, le texte intégral des communications paraîtra dans le Compte rendu technique de la Conférence de Bangkok sur l’aquaculture.

Une liste de tous les documents présentés durant la Conférence - exposés introductifs, synthèse mondiale, études régionales de la situation et des tendances du développement de l’aquaculture, examens thématiques, conférences plénières et documents techniques - figure à l’annexe 3.9.


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