7.1 Introduction
7.2 Les dispositions relatives au TSD dans le Cycle dUruguay et leur incidence
7.3 Quelques considérations pour le prochain cycle de négociations
I. Mamaty
Division des produits et du commerce international
OBJECTIF
Lobjectif de ce module est de présenter les différentes dispositions en matière de traitement spécial et différentiel (TSD) dans lAccord sur lagriculture et les autres accords ayant un lien avec lagriculture afin daider les pays en développement à identifier les dispositions en matière de TSD qui sont utiles et doivent être prises en compte au cours du prochain cycle de négociations.
POINTS CLÉS
· lAccord sur lagriculture inclut un traitement spécial et différencié (TSD) pour les pays en développement sous diverses formes. Les pays en développement devraient évaluer leur expérience de lutilisation de ces dispositions afin didentifier celles qui ont été utiles et celles qui nécessitent encore des améliorations.
· Les problèmes à prendre en considération au cours du prochain cycle de négociation en ce qui concerne les dispositions du TSD incluent un taux de réduction plus bas pour, dans tous les domaines dengagement, sassurer de la flexibilité des mesures de soutien interne, utiliser les sauvegardes, lassistance technique et financière aussi bien que le TSD dans laccès aux marchés à limportation des pays développés et des engagements en matière dexportation.
Lattention doit se porter sur la valeur des mesures existantes et potentielles du TSD
Lun des principaux objectifs de lAccord du Cycle dUruguay est dintégrer les pays en développement dans le système commercial mondial. LAccord reconnaît que les pays en développement se heurtent à des obstacles qui les empêchent de tirer pleinement profit des nouvelles possibilités commerciales - problèmes structurels, faible degré dindustrialisation, accès limité aux technologies de pointe et absence dinfrastructures adéquates - et prévoit un traitement spécial et différencié (TSD) pour faire face à cette situation. Ce traitement spécial et différencié est considéré comme un élément qui fait partie intégrante de lAccord.
De nombreux accords, mémorandums daccord et Décisions du Cycle dUruguay contiennent des dispositions relatives au TSD. Dune manière générale, ces dispositions sexpriment sous les cinq formes suivantes:
· la reconnaissance des intérêts des pays les moins avancés ou en développement, en général;En vue du prochain cycle de négociations commerciales multilatérales, les pays en développement doivent évaluer les avantages de ce TSD, en sefforçant de distinguer les dispositions qui se sont avérées efficaces de celles qui pourraient être améliorées ou encore de celles qui nont pas été utiles et qui ont peu de chances de le devenir.
· lallongement de la période de mise en uvre;
· des obligations moins nombreuses;
· la réduction des obligations de notification; et
· lassistance technique et financière.
Dans ce contexte, ce module aborde les aspects suivants:
· les différentes dispositions relatives au TSD contenues dans lAccord sur lagriculture ainsi que quelques autres qui ne figurent pas dans cet Accord, mais qui ont une incidence sur le commerce des produits agricoles;· la portée et lutilité pratiques de ces dispositions;
· les questions importantes dont il devrait être tenu compte dans le prochain cycle de négociations.
7.2.1 Le TSD dans lAccord sur lagriculture
LAnnexe 1 récapitule les dispositions de TSD contenues dans lAccord sur lagriculture pour les cinq catégories énumérées ci-dessus. Elle contient aussi quelques mesures de TSD qui ne sont pas mentionnées dans lAccord sur lagriculture mais qui étaient citées dans un document intitulé Modalités qui donne des directives aux négociateurs du CU pour la mise en uvre de leurs engagements spécifiques. Le tableau de lAnnexe 1 a trois colonnes. La première décrit les dispositions applicables aux pays en développement (PED). Pour voir la différence, il faut les comparer avec les dispositions concernant les pays développés (colonne 3). Les pays les moins avancés (PMA) bénéficient de certaines dispositions spécifiques (colonne 2) en plus de celles qui concernent lensemble des pays en développement et qui leur sont également destinées. Dans les paragraphes qui suivent, les mesures de TSD sont présentées, avec quelques observations sur leur incidence pratique.
La valeur des engagements généraux dépend des mesures de suivi
Les dispositions reconnaissant les intérêts spécifiques des pays en développement, en général - Dans lAccord sur lagriculture, on relève trois dispositions relatives au TSD1: i) le TSD fait partie intégrante de lAccord; ii) les pays développés membres doivent améliorer les possibilités daccès aux marchés pour les produits agricoles présentant un intérêt particulier pour les pays en développement; et iii) la mise en uvre du programme de réforme a des effets négatifs possibles dont il sera tenu compte en prenant les mesures décrites dans la Décision ministérielle de Marrakech intitulée Décision sur les mesures concernant les effets négatifs possibles du programme de réforme sur les pays les moins avancés et les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires (Décision de Marrakech, en abrégé).
1OMC Secrétariat (1999).Lincidence pratique de ces mesures peut être évaluée de manière suivante: La première disposition se borne à préciser que le TSD fait partie intégrante des négociations commerciales. Elle na guère dincidence pratique sur le commerce en elle-même, et cest sur la base des dispositions spécifiques qui suivent que lon jugera de son utilité. Lincidence de la seconde disposition dépend du degré auquel le Cycle dUruguay a ouvert les marchés des pays développés aux produits des pays en développement. Daprès les Listes des pays, les tarifs applicables aux produits tropicaux ont été réduits en moyenne de 43 pour cent, contre 37 pour cent pour lensemble des produits agricoles2. Mis à part les produits tropicaux, il existe aussi dautres produits qui présentent un intérêt à lexportation pour les pays en développement, notamment le sucre, les fruits et les légumes, le riz et les autres céréales, les produits dorigine animale etc. Or, pour ces produits, les taux de réduction ont été relativement faibles sur plusieurs marchés importants. En outre, les tarifs consolidés appliqués à ces produits se sont avérés relativement élevés (voir le module II.2, Vers la négociation de nouvelles réductions des tarifs consolidés). Même dans le cas des produits tropicaux, la réduction de 43 pour cent nest pas aussi significative quil ny paraît car la majorité des importations seffectuaient déjà en franchise de droits ou étaient soumises à des droits de douane très faibles. En ce qui concerne la troisième disposition mentionnée ci-dessus, on trouve dans la Décision quelques éléments de TSD qui devraient être utiles aux deux groupes de pays concernés. Cependant il est de plus en plus évident que le mécanisme de déclenchement de laide, cest-à-dire les modalités pratiques de sa mise en uvre (quand et comment) ne sont pas claires (voir le module II.9, La décision sur les mesures concernant les effets négatifs possibles du Programme de réforme sur les pays les moins avancés et les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires). En outre, la décision na pas encore été réellement appliquée.
2Idem
Le droit à une plus longue période de mise en uvre a été peu utilisé...
Lallongement de la période de mise en uvre - Les pays en développement disposent dun délai plus long (10 ans, 1995-2004) pour mettre en uvre les divers engagements de réduction, contre six ans pour les pays développés.
Cette clause de TSD était considérée comme importante car elle permet dappliquer de façon plus progressive les engagements de réduction. Cependant, dans la pratique, elle na guère été utile pour la majorité des pays en développement vu la manière dont ils ont établi leurs engagements. Ainsi, la plupart dentre eux navaient à opérer que des réductions infimes pendant la période de mise en uvre (par ex: soutien interne et subventions à lexportation - voir plus loin). Cette disposition ne présentait pas non plus dintérêt pour les pays les moins avancés, étant donné quils nétaient astreints à aucun engagement de réduction.
... tandis que les exemptions dobligation de réduction ont été significatives
Labaissement des pourcentages de réduction - La première mesure consistait à donner lopportunité aux pays en développement déliminer les barrières non tarifaires en proposant des taux plafonds consolidés plutôt quen appliquant la méthode de tarification. Cette approche avait comme inconvénient dempêcher lutilisation de la Clause de sauvegarde spéciale pour les produits couverts par les taux plafonds. La plupart des pays en développement ont toutefois opté pour les taux plafonds, et à des taux plutôt élevés, leur donnant ainsi plus de flexibilité pour déterminer leurs niveaux de tarif dans le futur au cours du prochain cycle (voir le module II.2, Vers la négociation de nouvelles réductions des tarifs consolidés).
Les mesures de TSD prennent aussi la forme de taux de réduction inférieurs à appliquer aux valeurs des mesures de soutien interne ayant un effet de distorsion sur le commerce calculées pour la période de base (qui rentrent dans le calcul de la mesure globale du soutien totale ou MGS totale), aux droits de douane et aux subventions à lexportation - les engagements de réduction des pays en développement représentant les deux tiers de ceux des pays développés, dans chacune de ces trois rubriques. Les PMA ne sont tenus dopérer aucune réduction. Les pourcentages de réduction requis sont récapitulés dans le tableau 1. Il est évident que lintérêt potentiel de cette clause est quelle permet une introduction plus progressive des réductions. Cependant, comme on la déjà dit, dans la pratique, cette disposition na guère présenté dintérêt pour la majorité des pays en développement car ils sont très peu nombreux à signaler des valeurs positives de la MGS totale, sujettes à réduction. La même remarque est valable pour les subventions à lexportation. En ce qui concerne les tarifs, si tous les pays étaient tenus de les consolider, la plupart de ces pays nétaient pas tenus de les réduire, car ils avaient opté pour la consolidation des taux plafonds (voir ci-dessous). Ainsi, très peu de pays en développement ont donc tiré profit de cette mesure de TSD pourtant prometteuse. Les PMA nétaient tenus dopérer aucune réduction.
Tableau 1: Taux de réduction prescrits dans lAccord sur lagriculture (%)
Secteurs de réforme |
Pays développés |
Pays en développement |
Pays les moins avancés |
Accès aux marchés |
|||
Réduction moyenne (non pondérée)
|
36 |
24 |
0 |
Réduction minimale par ligne tarifaire |
15 |
10 |
0 |
Soutien interne |
|||
Mesure globale du soutien totale3 (MGS) |
20 |
13.3 |
0 |
Subventions à lexportation |
|||
Valeur des subventions accordées |
36 |
24 |
0 |
Volume des exportations subventionnées |
21 |
14 |
0 |
3MGS totale = MGS par produit excédant le seuil de minimis + MGS autre que par produit excédant le niveau de minimis.En ce qui concerne les mesures de soutien interne, dautres formes de TSD sont prévues en plus de labaissement du pourcentage de réduction de la MGS totale. Lune delles est le seuil de minimis qui exclut des calculs des MGS les mesures de soutien qui ont un effet de distorsion sur le commerce et qui représentent jusquà 10 pour cent de la valeur totale de la production, alors que ce seuil est de 5 pour cent pour les pays développés. En 1995 et 1996, environ 26 pour cent des pays en développement ont mentionné lutilisation de cette disposition dans leurs notifications à lOMC. Cette mesure de faveur sest cependant avérée sans utilité pour presque tous les autres pays car ils nont pas déclaré de mesures de soutien ayant un effet de distorsion sur le commerce.
LAccord prévoit aussi un autre TSD en faveur des pays en développement, en exemptant des engagements de réduction deux types de mesures de soutien, souvent appelées mesures de développement rural, à savoir les subventions à linvestissement qui sont généralement proposées pour lagriculture, et les subventions aux intrants agricoles qui sont généralement accessibles aux producteurs à faibles revenus ou dotés de ressources limitées4. Ces exemptions sont importantes et 70 pour cent des pays en développement ont invoqué cette disposition dans les notifications quils ont soumises à lOMC pour 1995 et 1996.
4Il existe aussi une troisième mesure rentrant dans cette catégorie, à savoir le soutien aux producteurs destiné à encourager le remplacement des cultures de plantes narcotiques illicites.En ce qui concerne la protection à la frontière, loption offerte aux pays en développement et aux PMA de proposer des consolidations des taux plafonds (dans le cas où ils nétaient pas consolidés antérieurement) a été utile et la plupart de ces pays ont préféré cette solution à la procédure de tarification. Il sagissait dune concession importante qui évitait aux pays de se soumettre à la procédure complexe du calcul des équivalents tarifaires. En outre, les pays qui ont proposé des taux consolidés à des niveaux relativement élevés ont ainsi conservé la possibilité de réviser leurs tarifs plus attentivement au fur et à mesure de lamélioration de leur compréhension des conséquences des consolidations; ceci est évidemment intéressant car ils devront peut-être fixer de nouveaux taux consolidés, plus faibles, durant le prochain cycle. Lautre avantage de cette option est quelle permet déchapper aux obligations en matière daccès minimum pour les importations.
Dans le domaine de la concurrence à lexportation, mis à part labaissement des pourcentages de réduction, le principal TDS concerne les subventions octroyées pour réduire les coûts de la commercialisation, du transport interne et du fret des exportations de produits agricoles, qui échappent aux engagements de réduction. Cette disposition ne sapplique que pendant la période de mise en uvre. Etant donné que la plupart des pays en développement sont pénalisés par des coûts de commercialisation et de transport élevés, ce TSD pourrait savérer utile. Quelque 13 pour cent des notifications des pays en développement concernant les subventions à lexportation pour 1995 et 1996 indiquaient que cette disposition avait été utilisée.
Toujours à propos des subventions à lexportation, les dispositions de lArticle 12 - Disciplines concernant les prohibitions et restrictions à lexportation - ne sappliquent pas aux pays en développement, sauf sils sont exportateurs nets du produit alimentaire spécifique considéré. Toutefois, aucun pays en développement na signalé à lOMC quil avait eu recours à cette disposition.
La réduction des obligations de notification - La réduction des obligations de notification (en nombre et en fréquence) peut être considérée comme une forme de TSD car la préparation des notifications met en jeu des ressources considérables. Les difficultés des pays en développement dans ce domaine transparaissent déjà dans les retards importants avec lesquels ils soumettent leurs notifications à lOMC. En outre, si les notifications de ces pays sont moins nombreuses, ils devront par conséquent préparer moins de réponses aux questions soulevées par leurs partenaires commerciaux.
Lassistance technique - Tandis quil ny avait pas dengagement général de fournir lassistance technique pour aider à la mise en uvre de lAccord sur lagriculture, la Décision sur les mesures concernant les effets négatifs possibles du programme de réforme sur les pays les moins avancés et les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires donne accès à des facilités de financement à des conditions de faveur en cas de difficulté pour financer les importations de produits alimentaires ou les engagements de mise à disposition de laide alimentaire, et requiert également que les demandes dassistance technique et financière pour améliorer la productivité agricole et les infrastructures dans les PMAs et les pays importateurs nets de produits agricoles couverts par cette décision soient pleinement prises en compte. Le bilan de la mise en uvre de la Décision est analysé dans le module II.9.
7.2.2 Sélection de quelques autres mesures de TSD
Autres accords ayant également dimportantes mesures de TSD
LAccord sur lapplication des mesures sanitaires et phytosanitaires - Les principales mesures de TSD sont les suivantes: délais plus longs pour les pays en développement pour mettre en uvre les dispositions de lAccord relatives aux mesures affectant limportation (jusquen 2000 pour les pays les moins avancés et jusquen 1997 pour les autres pays en développement, si linsuffisance des connaissances techniques et des ressources de ces pays le justifient); donner une plus longue période aux pays en développement pour se conformer aux nouvelles mesures SPS introduites sur leurs marchés dexportation où il y a une possibilité pour leur introduction progressive; et assistance technique aux pays en développement pour se conformer aux normes sanitaires et phytosanitaires. Parmi toutes ces dispositions, celle concernant lassistance technique et financière est celle qui a retenu le plus lattention car les pays en développement estiment quils auront besoin dun appui important pour améliorer leurs normes. Les autres dispositions sont considérées comme difficiles à mettre en pratique.
LAccord sur les obstacles techniques au commerce - Les principales dispositions sur le TSD prennent les formes suivantes: reconnaissance des besoins particuliers des pays en développement; délai plus long pour mettre en uvre laccord (Articles 12.4; 12.8); et assistance technique (Articles 10.6; 11; 12.7). Ces dispositions sont similaires à celles de lAccord SPS mentionnées dans le paragraphe précédent. Comme dans ce cas, lassistance technique et financière est prometteuse et les autres dispositions sont difficiles à mettre en pratique.
LAccord sur les subventions et les mesures compensatoires - LArticle 13 de lAccord sur lagriculture - Modération - prévoit certaines dérogations des règles de lAccord sur les subventions et les mesures compensatoires pour les produits agricoles, uniquement pendant la période de mise en uvre de lAccord sur lagriculture. Ainsi, lorsque cette dérogation expirera5, le commerce des produits agricoles pourrait être également soumis à ces règles générales. Une section de cet Accord (Partie IV) est consacrée aux pays en développement. Au titre du TSD, certains dentre eux6 sont exemptés des prohibitions frappant les subventions à lexportation [Article 27(a)] alors que dautres bénéficient dune période de transition de huit ans pour supprimer progressivement leurs subventions à lexportation (Article 27.3). Dune manière générale, le traitement spécial et différencié prend la forme dun délai plus long et dune réduction des obligations.
5LArticle 13 sera discuté au cours des prochaines négociations. Cependant, son statut nest pas très clair dans la période dintérim, cest-à-dire pendant les négociations (entre 2004 et le début dune nouvelle période de mise en uvre).LAccord sur les sauvegardes - A la différence de lAccord sur les subventions et les mesures compensatoires, lArticle 13 de lAccord sur lagriculture ne mentionne pas de dérogation pour les règles de lAccord sur les sauvegardes - ce qui signifie que celles-ci sappliquent aussi aux produits agricoles7. Cet Accord contient deux dispositions importantes concernant le TSD; la première stipule que dans certaines conditions les mesures de sauvegarde ne seront pas appliquées à légard des produits importés originaires de pays en développement8 (Article 9.1), et la seconde autorise ces pays à proroger la période dapplication des clauses de sauvegarde et des mesures compensatoires (Article 9.2).6Comme il est spécifié dans lAnnexe VII de lAccord SMC, cela inclut les PMA et 20 pays en développement identifiés lorsque leur PNB per habitant atteint 1000 dollars par an.
7Voir Low (1997).8a) si la part de ce Membre dans les importations totales du produit considéré ne dépasse pas 3 pour cent et b) à condition que les importations totales des pays en développement membres dont la part dans les importations est inférieure à 3 pour cent ne contribuent pas collectivement pour plus de 9 pour cent aux importations totales du produit considéré.
La «reconnaissance générale des intérêts» - Cest une considération que lon retrouve dans presque tous les Accords, les Décisions et les Mémorandums daccord du Cycle dUruguay; elle est parfois suivie de quelques mesures concrètes (ex: obligations de réduction plus faibles) mais cest loin dêtre toujours le cas. On peut donc se demander quelle est la valeur pratique de ces déclarations. Comment leur donner plus de poids, par exemple en indiquant des mesures concrètes pour leur mise en uvre et pour le suivi et lévaluation de leur efficacité?
Chaque pays devrait évaluer où il en est pour chacune de ces options...
Le suivi de lefficacité des mesures de TSD - Cette question est liée à la précédente mais doit être mieux précisée. La question qui se pose est la suivante: Etant donné que la plupart de ces dispositions sont en quelque sorte «des clauses de leffort maximal», y a-t-il lieu de surveiller leur application? Lapplication de certaines mesures de TSD (comme celles indiquées dans la Décision de Marrakech) relève de la compétence dorganisations et institutions autres que lOMC et des pays développés pris individuellement. Pour vérifier si ces dispositions sont aussi efficaces que prévu, il est indispensable détablir de bons indicateurs pour mesurer les résultats, non seulement pour faire le bilan de leur mise en uvre mais également de leur impact.
Labaissement «des taux de réduction» au titre du TSD - Durant le Cycle dUruguay, le taux de réduction applicable aux pays en développement représentait les deux tiers des niveaux requis pour les pays développés (les PMA nétant tenus dopérer aucune réduction). Cette disposition, relativement peu utilisée pendant le Cycle dUruguay, pourrait savérer intéressante durant le prochain cycle, notamment pour réduire les taux des tarifs consolidés actuels. Bien quil sagisse dun point de détail, on ne voit pas très bien pourquoi on a choisi ce niveau des «deux tiers» pour le Cycle dUruguay - il ne reflétait pas nécessairement en effet lécart entre les deux groupes de pays, pour des indicateurs comme le niveau de développement, le revenu par habitant, ou le statut dans les échanges mondiaux (importateur net, etc.). Etant donné que cette question pourrait à nouveau se poser durant le prochain cycle, elle devrait être analysée, notamment pour identifier les critères susceptibles de refléter la situation relative des pays en développement (et des pays les moins avancés) en matière de commerce mondial et de développement.
Le TSD en matière de soutien interne - Le principal critère dévaluation des mesures de TSD devrait être la marge de manuvre quelles laissent aux pays en développement pour assurer le développement de leur agriculture, condition fondamentale à leur sécurité alimentaire. Pour cela, il faudrait donc examiner toutes les options compatibles avec lOMC en fonction des engagements propres dun pays (voir le module 1 pour de plus amples détails). Pour résumer, les exemptions de la Boîte verte sont accessibles à tous les membres de lOMC - seules quelques mesures de TSD devront peut-être être examinées plus attentivement, si les critères de la Boîte verte sont resserrés. Les deux mesures de développement (aide à linvestissement et subventions aux intrants) sont des exemptions importantes pour les pays en développement. En ce qui concerne les mesures qui ont un effet de distorsion sur le commerce (et qui rentrent dans le calcul de la MGS), la situation est moins claire. A cet égard, les principaux points à élucider sont les suivants: le seuil de minimis de 10 pour cent prévu pour ces pays est-il adéquat ou non sachant que leurs engagements au titre de la MGS sont le plus souvent égaux à zéro? Dans le cas contraire, à quel niveau ce seuil devrait-il être relevé? Ces pays devraient-ils également négocier des «crédits» pour les valeurs négatives de la MGS, de façon à ce que les limites totales soient moins contraignantes? Si cela nest pas réalisable, devraient-ils envisager de négocier de nouvelles exemptions, par exemple au nom de la sécurité alimentaire, qui est une considération autre que dordre commercial qui préoccupe à juste titre les pays en développement?
Le TSD, en ce qui concerne la protection à la frontière - Tout porte à croire que les tarifs consolidés actuels seront à nouveau réduits dans le cadre du prochain cycle de négociations. Il est également très probable que les pays en développement obtiendront un TSD, probablement comparable au niveau des deux tiers établi en leur faveur durant le Cycle dUruguay. Etant donné que les niveaux courants des tarifs consolidés varient suivant les pays, chaque pays devra examiner sa propre situation (voir le module II.2) et déterminer le type de TSD qui lui convient le mieux.
Le TSD en matière de sauvegarde contre des poussées dimportations ou des baisses de prix à limportation - Pour la plupart des pays en développement, où le secteur agricole est en général trop faible pour résister à ces chocs, ce type de clause est fondamental et, dans le même temps, crucial pour la subsistance de la majorité de la population. Lorsque les tarifs nont pas été consolidés à un niveau suffisamment élevé pour neutraliser les fluctuations des cours mondiaux des produits agricoles, les droits à limportation ne permettent pas dabsorber ces chocs, qui sont plus que fréquents dans lagriculture - durant la campagne de 1998-99, en lespace de cinq mois, le cours mondial du sucre a chuté de 12 à 8 cents la livre; dans ce cas, il faut un droit de douane de 50 pour cent pour stabiliser le prix intérieur9, en variant ce taux à lintérieur de sa fourchette, cest-à-dire en labaissant à zéro, lorsque le cours mondial est à son maximum, et en le relevant jusquà 50 pour cent lorsque le cours est à son minimum. Bien quil existe des clauses de sauvegarde générales accessibles à tous, notamment sous la forme de droits anti-dumping et de droits compensateurs, la majorité des pays en développement ont dans la pratique beaucoup de mal à y recourir car ces clauses nécessitent des ressources analytiques, institutionnelles et juridiques considérables. Pour ces pays, il serait plus simple de mettre en place un TSD du type de la clause de sauvegarde spéciale de lAccord sur lagriculture (CSS) qui sapplique automatiquement en cas de brusque poussée des importations ou deffondrement des prix à limportation excédant certains niveaux de déclenchement convenus. Dans le cas où il serait impossible de négocier une sauvegarde de ce type pour tous les produits, on pourrait envisager de limiter son application, par exemple aux produits particulièrement «sensibles» du point de vue de la sécurité alimentaire.
9En utilisant cette formule simple Pi = Pm · (1+t) où Pi est le prix intérieur, Pm le prix mondial et t le tarif douanier. Si Pi est maintenu à 12 et Pm est égal à 8, alors en utilisant la formule on trouve t égal à 50 pour cent.Le TSD en matière daccès aux marchés à limportation des pays développés - Dans son préambule, lAccord sur lagriculture invitait les pays développés à améliorer les possibilités daccès aux marchés pour les produits agricoles présentant un intérêt particulier pour les pays en développement. Il sagissait là dune reconnaissance dintérêt général et non dune mesure contraignante, de sorte quaprès le Cycle dUruguay, plusieurs de ces produits restent assujettis à des taux tarifaires élevés. En outre, il est difficile, sur le plan technique, denvisager un abaissement des tarifs pour les pays en développement car cela serait en contradiction avec lun des principes fondamentaux de lOMC, à savoir la clause de la NPF10. Certaines formes de TSD restent néanmoins possibles. Premièrement, les pays développés pourraient opérer de fortes réductions tarifaires unilatérales sur les produits agricoles pouvant être exportés par les pays en développement. Deuxièmement, on pourrait aussi adopter des mesures de TSD qui conduiraient à améliorer laccès aux contingents tarifaires, mais là encore, ils sont censés être accordés sur la base du principe de la NPF.
10On se réfère ici aux NPF. Il existe bien quelques arrangements daccès préférentiel en faveur de pays en développement, comme le SGP, mais il ne sagit pas daccords contractuels.Le TSD en matière de concurrence à lexportation - Etant donné que la majorité des pays en développement nont pas signalé de subventions à lexportation pendant la période de base, le TSD, sous la forme de labaissement du taux de réduction, a été peu utilisé. Trois autres dispositions méritent cependant dêtre examinées en vue du prochain cycle. Premièrement, lexemption des subventions des coûts de la commercialisation et du transport, utilisé par de nombreux pays et qui semble offrir de bonnes possibilités. Toutefois, cette disposition ne sapplique que pendant la période de mise en uvre du Cycle dUruguay. Deuxièmement, il faudrait préciser si les pays en développement peuvent recourir aux exemptions prévues en leur faveur pour certaines formes de programmes daide à lexportation, dans le cadre de lAccord sur les subventions11. Troisièmement, quelques pays en développement importateurs nets de produits alimentaires jugeront peut-être utile dexaminer les résultats de lArticle sur les Disciplines qui traitent des prohibitions et restrictions à lexportation et qui les concerne. On peut se demander si cette exemption devrait également concerner les pays qui sont en général importateurs nets de produits alimentaires mais qui exportent des quantités significatives dun ou plusieurs produits alimentaires de base (ex: le Pakistan avec le riz, le Soudan avec le sorgho) compte tenu des possibilités de substitution entre les différents types daliments.
11LAccord sur les subventions semble autoriser une catégorie de subventions à lexportation qui ne sont pas expressément mentionnées dans lAccord sur lagriculture, notamment divers programmes dincitation en faveur dentreprises agricoles axées sur lexportation. Cependant, la situation nest pas claire. Alors que lArticle 8 de lAccord sur lagriculture stipule clairement que les subventions non inscrites dans les listes dun pays ne sont pas autorisées, et que lArticle 10 (1) prohibe lutilisation de toute forme de subvention autre que celles énumérées à lArticle 9, il nest spécifié nulle part sil existe dautres prohibitions. Par ailleurs, divers programmes dincitation aux exportations énumérés à lAnnexe 1 de lAccord sur les subventions semblent autorisés. La première question qui se pose est donc de savoir sil est juste de se référer à lAccord sur les subventions, pour les formes daide à lexportation des produits agricoles qui ne sont pas expressément citées dans lAccord sur lagriculture.Le TSD en faveur des pays en développement ayant récemment accédé à lOMC (nouveaux Membres) - On notera que les modalités de négociation du Cycle dUruguay ne sappliquent pas aux nouveaux Membres qui doivent négocier des engagements spécifiques avec les Membres selon lArticle XII de lAccord de lOMC. Dans la pratique, les mesures de TSD existantes ne sappliquent pas automatiquement aux pays en développement qui sont de nouveaux Membres. Par exemple, les pourcentages de réduction requis et la période de mise en uvre ne sont pas nécessairement les mêmes que pour les signataires des accords du Cycle dUruguay.
Les dispositions relatives à lassistance technique et financière - Contrairement à plusieurs autres accords (notamment sur lapplication des mesures sanitaires et phytosanitaires et sur les obstacles techniques au commerce), lAccord sur lagriculture ne contient aucune disposition spécifique sur lassistance technique et financière aux pays en développement, à lexception des quelques mesures mentionnées dans la Décision de Marrakech comme mentionné dans la Section 7.2.1. Lexpérience récente a montré que de nombreux pays en développement se heurtaient à des difficultés pour sacquitter de leurs engagements découlant de lAccord sur lagriculture, lun des secteurs les plus critiques étant la préparation des notifications à lOMC. Dans ce domaine, une disposition sur lassistance technique pourrait savérer nécessaire.
La définition des pays en développement - Cette dernière question pourrait tenir une place importante dans le prochain cycle car lOMC na pas donné de définition précise des «pays en développement» pouvant prétendre à un TSD (ce qui nest pas le cas pour les PMA pour lesquels la définition de lONU est largement adoptée). A lOMC, le système appliqué est celui de l«auto-désignation», ce qui signifie que ce sont les pays qui choisissent dêtre classés dans la catégorie des pays en développement (sous réserve de laccord des autres Membres). Le problème est que ce principe ne semble sappliquer que pour certains accords. Par exemple, si le statut d«importateur net de produits alimentaires» est lun des critères retenus pour la Décision de Marrakech, la position ou le «statut dans les échanges mondiaux» détermine le droit à bénéficier du TSD dans lAccord sur les subventions. Lors des récents débats qui ont eu lieu dans différentes tribunes internationales, certains ont même préconisé ladoption du «statut dinsécurité alimentaire» comme critère pour lAccord sur lagriculture. Mais cela risque de poser des problèmes car, étant donné linterdépendance des différents accords, lexistence de critères distincts pourrait conduire à des interprétations contradictoires entre ces accords.
BIBLIOGRAPHIE
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OMC. 1993. Modalities for the establishment of specific binding commitments under the reform programme, Décembre. Genève.
Annexe 1 - Le Traitement spécial et différencié dans lAccord sur lagriculture
|
Applicable aux pays en développement et aux
pays les moins avancés |
Autres dispositions de TSD sappliquant uniquement
aux pays les moins avancés |
Dispositions sappliquant uniquement aux pays
développés |
1. Reconnaissance des intérêts et des besoins
|
Amélioration de laccès aux marchés des pays
développés pour les produits présentant un intérêt
pour les pays en développement. (Préambule, para.5; Modalités
de létablissement dengagements contraignants et spécifiques
sinscrivant dans le cadre du Programme de réforme, para.17) |
|
|
Le TSD est reconnu comme un élément qui fait partie intégrante
des négociations (Préambule, Para 6, Paragraphe, 15.1,
Modalités de létablissement dengagements contraignants
et spécifiques sinscrivant dans le cadre du Programme de
réforme, para.13) |
|
|
|
2. Période de mise en uvre |
Mise en uvre des engagements de réduction sur une période
pouvant aller jusquà dix ans (Article 15.2) |
Pas dengagements de réduction (Article 15.2; Modalités
de létablissement dengagements contraignants et spécifiques
sinscrivant dans le cadre du Programme de réforme, par. 16) |
Mise en uvre des engagements de réduction sur une période
pouvant aller jusquà 6 ans. |
3. Réduction des obligations |
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3.1 Abaissement du pourcentage de réduction |
Deux tiers des pays développés, dans les domaines de laccès
aux marchés, du soutien interne et des subventions à lexportation |
Pas dengagement de réduction, dans les domaines de laccès
au marché, du soutien interne et des subventions à lexportation |
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3.2. Accès aux marchés
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Pas dengagement de réduction (Article 15.2; Modalités
de létablissement dengagements contraignants et spécifiques
sinscrivant dans le cadre du Programme de réforme, para.
16) |
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Possibilité de proposer des taux plafonds consolidés pour
les produits soumis à des droits de douane ordinaires non consolidés
(Modalités de létablissement dengagements
contraignants et spécifiques sinscrivant dans le cadre du
Programme de réforme, Para 14) |
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Tarification, par le biais déquivalents tarifaires, seulement. |
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Réduction sur la base dune moyenne simple de 24%, avec un
taux de réduction minimal de 10% par ligne tarifaire (Article
15.1; Modalités de létablissement dengagements
contraignants et spécifiques sinscrivant dans le cadre du
Programme de réforme, Para. 15) |
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Ces pourcentages sont respectivement de 36% et de 15%. |
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3.3 Soutien interne
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Pas dengagement de réduction (Article 15.2; (Modalités
de létablissement dengagements contraignants et spécifiques
sinscrivant dans le cadre du Programme de réforme, Para 16) |
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Les subventions à linvestissement et les subventions aux
intrants agricoles destinées à encourager le développement
agricole et rural sont exemptées. |
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Seuil de minimis de 10% pour la MGS totale (Article
6.4b) Modalités de létablissement dengagements
contraignants et spécifiques sinscrivant dans le cadre du
Programme de réforme Para. 19) |
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de minimis de 5% pour la MGS totale |
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Possibilité de subventionnement de stocks à des fins de
sécurité alimentaire. (Annexe 2 para. 3, note de bas
de page 5). |
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Fourniture de produits alimentaires à des prix subventionnés
pour répondre aux besoins alimentaires des populations pauvres
(Annexe 2, para. 4, notes 5 &6) |
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Réduction de 13,3 % de la MGS totale de base (86-88), dici
2004 (Para 15) |
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Pour les pays développés, la réduction est de 20%
dici lan 2000 |
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3.4 Subventions à lexportation
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Pas dengagement de réduction (Article 15.2; Modalités
de létablissement dengagements contraignants et spécifiques
sinscrivant dans le cadre du Programme de réforme Para 16) |
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Pas de réduction des subventions à lexportation destinées
à couvrir les coûts de la commercialisation des produits
agricoles, du transport intérieur et du fret (Article
9.4; Para 20) |
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Ces mêmes catégories de subventions à lexportation
sont soumises à réduction |
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Utilisation du para.2 de lArticle XI du GATT de 1994 sans restriction
(Article 12.2) |
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Restrictions à lutilisation de lArticle XI du GATT
de 1994 sur les prohibitions et restrictions à lexportation. |
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Réductions de 14% du volume des exportations subventionnées
et de 24 % de la valeur des subventions à lexportation (Para.
18, Article 9.2(b) (iv)) |
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Ces pourcentages sont respectivement de 21 et de 36%. |
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4. Obligations de notification |
Possibilité de reporter la présentation des tableaux DS:1
à DS:3sur demande (Prescription en matière de notification
et modes de présentation des notifications (G/AG/2Mesure Globale
du soutien totale (p 11): paragraphe ii) |
Les Tableaux explicatifs DS:1 à DS:3 doivent être soumis
tous les deux ans (et non chaque année) (Prescription en
matière de notification et modes de présentation des notifications
(G/AG/2), Mesure Globale du soutien totale (p 11): alinéa
ii) |
Ces mêmes tableaux doivent être soumis chaque année. |