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�� | Perspectives de r�colte et situation alimentaire |
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Examen par r�gion
Les pays d'Afrique du Nord ont �t� gravement touch�s par la hausse des cours mondiaux des c�r�ales, car ils d�pendent �troitement des importations. Les gouvernements ont mis en �uvre diverses mesures visant � compenser cette flamb�e, parmi lesquelles la lev�e des droits de douane, le contr�le des prix et le versement de subventions, ce qui a consid�rablement grev� les finances publiques. En Alg�rie, par exemple, le syst�me de subventions accord�es pour le pain aurait co�t� au gouvernement environ 50 million d'USD par mois, tandis qu'en �gypte, au cours de l'exercice 2006/07 (juillet/juin), les subventions (pour les vivres et l'�nergie notamment) ont �t� 56 pour cent plus �lev�es qu�en 2006/07. En d�pit de ces mesures, la forte inflation continue d'�roder le pouvoir d'achat et limite l'acc�s aux vivres dans toute la sous-r�gion. En �gypte, pays le plus touch�, le taux d'inflation d'une ann�e sur l'autre dans les zones urbaines a atteint 23,6 pour cent en ao�t 2008, contre 6,9 pour cent en d�cembre 2007, principalement du fait de la hausse des prix dans le secteur de l'alimentation, o� le taux d'inflation d'une ann�e sur l'autre a fait un bond, passant de 8,6 pour cent en d�cembre 2007 � 30,9 pour cent en ao�t 2008. Le taux d'inflation dans l'ensemble du pays est nettement plus �lev� (soit 25,6 pour cent selon les estimations). De m�me, au Maroc et en Tunisie, l�inflation reste relativement forte, malgr� un l�ger recul observ� en ao�t. L'augmentation de la production de bl� constat�e cette ann�e dans la sous-r�gion, notamment au Maroc et en �gypte, devrait att�nuer les effets de la hausse des cours mondiaux des denr�es de base sur l'acc�s aux vivres dans ces pays. La r�colte de c�r�ales d'hiver (bl� et orge principalement), qui repr�sente le gros des cultures c�r�ali�res de la sous-r�gion, s'est achev�e. Les derni�res estimations de la FAO �tablissent la production totale de bl� (principale culture) de la sous-r�gion � 15,6 millions de tonnes, soit 16 pour cent de plus que le niveau r�duit par la s�cheresse enregistr� l'ann�e pr�c�dente, tandis que celle d'orge s'�l�verait � quelque 3,16 millions de tonnes, soit environ 8 pour cent de plus qu'en 2007. En �gypte, qui est le plus gros producteur de la sous-r�gion, la production c�r�ali�re de 2008 est en hausse d'environ 9 pour cent par rapport aux r�sultats moyens de l'an dernier. En Alg�rie, la r�colte de bl� est aussi estim�e en hausse d'environ 7 pour cent par rapport � la moyenne. Au Maroc, la production c�r�ali�re s'est consid�rablement redress�e par rapport � celle de l'an dernier qui avait souffert de la s�cheresse, malgr� des r�sultats encore inf�rieurs � la moyenne. En revanche, en Tunisie, malgr� les incitations accord�es aux agriculteurs par le gouvernement, la production de bl� a recul� de moiti� environ, du fait essentiellement des r�serves d'humidit� insuffisantes � l'�poque des semis et des pluies irr�guli�res tomb�es ensuite dans les principales zones productrices.
La hausse des prix des produits alimentaires, qui se poursuit, p�se toujours sur le pouvoir d'achat des consommateurs et leur acc�s � la nourriture dans toute la sous-r�gion, en d�pit des diverses mesures prises par les gouvernements. Les prix du riz import� ont accus� la plus forte augmentation. Au S�n�gal, o� le riz est l'une des principales denr�es de base, le prix relev� � Dakar en juillet 2008 avait plus que doubl� par rapport � un an plus t�t. La situation n'est gu�re plus brillante pour le mil local, principale denr�e de base dans des pays comme le Niger, le Mali et le Burkina Faso, puisque les prix pratiqu�s en ao�t � Niamey, Bamako et Ouagadougou se situaient respectivement � environ 39 pour cent, 28 pour cent et 46 pour cent au-dessus de leur niveau d'il y a un an. Les prix des c�r�ales augmentent habituellement en p�riode de soudure, lorsque les disponibilit�s sont limit�es et la demande �lev�e, mais ils subissent �galement cette ann�e l'influence de la hausse exceptionnelle des cours mondiaux des produits. Les derni�res donn�es montrent toutefois qu'en septembre, les prix des c�r�ales secondaires ont amorc� un repli dans certains pays, du fait de l'approvisionnement des march�s gr�ce aux r�coltes de 2008. Au Ghana (Accra) par exemple, le prix du ma�s a perdu 20 pour cent en septembre par rapport au mois d'ao�t. Un l�ger recul est aussi signal� en certains endroits du Niger. L'am�lioration des disponibilit�s vivri�res devrait faire encore baisser les prix lorsque les moissons commenceront dans toute la sous-r�gion en octobre. ![]() � ![]() � Outre les mesures prises par les gouvernements pour am�liorer dans l'imm�diat les disponibilit�s vivri�res et l'acc�s des personnes vuln�rables aux secours alimentaires d'urgence, des dispositifs de s�curit� visant � accro�tre la production ont �t� mis en place dans plusieurs pays, le plus souvent dans le cadre d'initiatives de grande envergure en faveur du d�veloppement agricole. Par exemple, au S�n�gal, la Grande offensive pour la nourriture et l�abondance (GOANA) a pour objectif de plus que doubler la production de riz, pour la faire passer � 500 000 tonnes cette ann�e. Selon le Minist�re de l'agriculture, environ 34 000 tonnes d'engrais subventionn�s avaient �t� distribu�es fin ao�t. De m�me, pr�s de 117 000 tonnes d'engrais ont �t� vendues � des prix subventionn�s au titre de �l�initiative gouvernementale� pour le riz, qui vise � augmenter la production int�rieure de 50 pour cent en 2008/09. Plusieurs autres gouvernements ont lanc� des programmes analogues ces derniers mois, qui pr�voient notamment la distribution d'intrants aux agriculteurs. Faute de donn�es suffisantes concernant les rendements et les superficies, il est impossible d'�valuer l'impact de ces programmes, mais les pr�visions pr�liminaires laissent entrevoir une forte progression des superficies consacr�es aux cultures vivri�res. Selon les r�sultats de l'�valuation � mi-parcours effectu�e en ao�t par le gouvernement, la superficie consacr�e au riz a gagn� plus de 53 pour cent par rapport � l'an dernier. Celle sous c�r�ales secondaires aurait aussi nettement progress�. Des tendances analogues se profilent dans les autres pays. Par ailleurs, depuis le d�but de la campagne de v�g�tation, le niveau ad�quat des pr�cipitations et des r�serves d'humidit� des sols a permis le d�veloppement satisfaisant des cultures. De fait, en certains endroits, les pr�cipitations ont �t� tellement abondantes que des inondations localis�es ont �t� signal�es en ao�t dans plusieurs pays. En particulier, les pr�cipitations ont �t� suffisantes et bien r�parties au Nig�ria, qui est le plus gros producteur de la sous-r�gion. En bref, les premi�res perspectives globales de r�colte sont favorables en Afrique de l'Ouest et la situation des disponibilit�s vivri�res, qui est actuellement tendue, devrait quelque peu s'assouplir � partir d'octobre si de bonnes conditions m�t�orologiques se maintiennent jusqu'� la fin du mois.
Au Cameroun et en R�publique centrafricaine, la moisson du ma�s de la premi�re campagne est sur le point de s'achever dans le sud, tandis que le d�veloppement des c�r�ales tardives est dans l'ensemble satisfaisant dans le nord. Depuis le d�but de la campagne de v�g�tation, le niveau ad�quat des pr�cipitations et des r�serves d'humidit� des sols a permis le d�veloppement satisfaisant des cultures. L'augmentation de la production int�rieure en 2008 permettrait d'att�nuer l'impact de la hausse des cours mondiaux des produits. En R�publique centrafricaine, toutefois, le redressement agricole continue d'�tre perturb� par les troubles civils persistants et par le manque d'intrants agricoles, notamment dans le nord o� pr�s de 300 000 personnes auraient �t� chass�es de leur foyer au cours des deux derni�res ann�es. L'ins�curit� persistante tant au Tchad que de la r�gion du Darfour au Soudan menace de cr�er une situation encore plus instable dans le nord du pays.Darfur region of Sudan threaten to further destabilize the situation in northern parts of the country.
La r�colte des c�r�ales de la campagne principale de 2008 est termin�e en Somalie et en Ouganda, tandis qu'elle est bien avanc�e au Kenya et en R�publique-Unie deTanzanie. En �thiopie, la r�colte de la campagne secondaire "belg" vient de s'achever. Au Soudan, en �thiopie en �rythr�e, la r�colte des c�r�ales de la campagne principale de 2008, mises en terre en d�but d'ann�e, commencera dans quelques semaines. L'insuffisance des pluies pendant plusieurs campagnes cons�cutives en certains endroits du Kenya et de l'�thiopie et la pluviosit� inad�quate enregistr�e entre avril et juin 2008 en Somalie se sont sold�es par des pertes de production saisonni�re, une d�gradation des p�turages et de faibles disponibilit�s d'eau potable. La situation s�est am�lior�e dans le sud de la Somalie et dans l�ouest du Kenya gr�ce aux pr�cipitations tomb�es en septembre, mais il faudra qu'il pleuve davantage pour permettre la reconstitution des r�serves d'eau et des p�turages En �rythr�e, la campagne c�r�ali�re principale "Kiremti" de 2008 est sur le point de commencer. Le d�marrage de la campagne a �t� retard� dans le secteur tant traditionnel que m�canis� des r�gions de Gash Barka, Debub et Maekel en raison de l'insuffisance des pr�cipitations en juin, la pluviosit� � peu pr�s normale en juillet a eu un effet b�n�fique sur les cultures. Toutefois, les images satellite montrent un indice de v�g�tation inf�rieur � la moyenne dans la r�gion du nord de la mer Rouge, du fait des pr�cipitations inf�rieures � la moyenne qui sont tomb�es au cours des premiers mois de l'ann�e. Ainsi, en d�pit de l'augmentation des superficies ensemenc�es, la production c�r�ali�re totale - sorgho et mil essentiellement - devrait �tre analogue � celle de l'an dernier. Malgr� la nette progression enregistr�e ces derni�res ann�es, la production c�r�ali�re int�rieure ne suffit pas � couvrir les besoins et de grandes quantit�s de c�r�ales doivent �tre import�es. En �thiopie, les pr�cipitations ont �t� insuffisantes au cours de la campagne secondaire "belg", ce qui a retard� les semis et r�duit en partie les r�coltes qui viennent d'�tre rentr�es, notamment dans les basses terres de l'Oromiya, dans les Somalis et dans la r�gion des nations, nationalit�s et peuples du Sud. Cette r�colte ne repr�sente qu'une faible part de la production c�r�ali�re totale du pays, mais dans les r�gions d'Amhara et du Tigray, o� la production est fortement r�duite, de nombreuses personnes en d�pendent pour environ la moiti� de leur consommation alimentaire annuelle. Apr�s un d�marrage tardif, les pr�cipitations de la campagne principale �meher� en cours, se sont intensifi�es en juillet, ce qui a am�lior� l��tat des cultures et des p�turages. Toutefois, malgr� les pr�cipitations persistantes tomb�es en ao�t et au d�but septembre, le Tigray et l�Afar enregistrent des d�ficits localis�s. Dans le sud, dans les parties septentrionales de l'Oromiya et des Somalis, les pr�cipitations inhabituelles qui sont tomb�es au d�but septembre ont eu un effet b�n�fique sur les p�turages et sur les r�serves en eau potable. Au Kenya, la campagne de ma�s des longues pluies a bien commenc� dans le grenier c�r�alier en avril, mais les pr�cipitations ont �t� irr�guli�res jusqu'� la mi-juin et ont repris en juillet apr�s une p�riode de s�cheresse. Les agriculteurs qui ont pu se permettre d'utiliser suffisamment d'engrais escomptent une bonne r�colte mais, en moyenne, la production de ma�s du grenier c�r�alier devrait �tre inf�rieure � celle de la campagne pr�c�dente, en raison des pr�cipitations irr�guli�res, de la diminution des superficies, de la hausse des prix du carburant et d'autres intrants agricoles et du co�t �lev� de la main-d'�uvre. En outre, en janvier, la plupart des agriculteurs ont �t� d�plac�s � la suite des troubles civils, et ceux qui n'ont pas �t� touch�s n'ont pu cultiver qu'une partie de leur exploitation en raison de la hausse du co�t des intrants agricoles. Selon les estimations du Minist�re de l'agriculture, la production de ma�s de la campagne des longues pluies s'�tablit cette ann�e � 2,25 millions de tonnes, soit 11 pour cent de moins que pour la campagne 2007/08. En ce qui concerne le ma�s de la campagne des petites pluies, qui sera mis en terre prochainement, la production devrait atteindre 360 000 tonnes en moyenne - � supposer que les pluies d�butent � temps et soient suffisantes pendant le reste de la campagne. Pour tenter d'augmenter la production c�r�ali�re, le gouvernement a lanc� une s�rie de projets qui pr�voient notamment la diversification des cultures, et des interventions relatives � l'approvisionnement en intrants (fourniture de semences, location de tracteurs et facilit�s de cr�dit accord�es aux agriculteurs). En outre, il a annonc� r�cemment qu'il avait mis de c�t� 140 millions d'USD environ pour subventionner les importations d�engrais, dont le co�t a augment� consid�rablement juste apr�s les violences qui ont suivi les �lections au d�but de l'ann�e. En Somalie, la r�colte c�r�ali�re de la campagne principale "gu" r�cemment rentr�e est mauvaise dans l'ensemble, en raison de son d�marrage tardif et de l'insuffisance des pr�cipitations un peu partout dans le pays. Selon les estimations de l'Unit� d'analyse de la s�curit� alimentaire du pays, la production de la campagne c�r�ali�re Gu de 2008 s'�l�ve � 85 000 tonnes, soit environ 42 pour cent de moins que la moyenne d�apr�s-guerre (1995-2007), et fait suite � deux campagnes inf�rieures � la moyenne (Gu 2007 et Deyr 2007/08). La performance g�n�ralement mauvaise des pluies de la campagne Gu a �galement aggrav� la s�cheresse et les d�ficits hydriques dans les zones pastorales. Les faibles pr�cipitations tomb�es au d�but juin ont permis de reconstituer les r�serves d'eau mais sont arriv�es trop tard pour �tre b�n�fiques. Les pluies violentes qui sont tomb�es ensuite, ont provoqu� quelques inondations � Mogadiscio. Un temps sec a pr�valu �galement dans les r�gions pastorales centrales de Galagadud et de Hiran et dans plusieurs zones pastorales au nord. Au Soudan, les perspectives concernant les r�coltes principales de sorgho et de mil, � rentrer vers la fin de l'ann�e, sont incertaines en raison de l'arriv�e tardive des pluies. Apr�s une pluviosit� inf�rieure � la normale en juillet, les pr�cipitations se sont intensifi�es en ao�t, avec des effets mitig�s: elles ont provoqu� des inondations localis�es dans l'�tat de Kassala dans l'est du pays et en certains endroits d'Aweil, de Twic-Est et de Nasser, tandis qu�elles ont att�nu� les effets de la s�cheresse persistante dans les �tats du Haut Nil et du Jonglei et ont am�lior� l'�tat des p�turages � Kapoeta. La superficie ensemenc�e pour la campagne en cours serait moyenne et les disponibilit�s d'intrants agricoles normales ou sup�rieures � la normale. Les pr�cipitations qui tomberont pendant le reste de la campagne seront d�cisives pour les r�sultats d�finitifs des r�coltes. En R�publique-Unie de Tanzanie, la r�colte de ma�s est termin� dans les basses terres du sud tandis qu�elle se poursuit dans les r�gions productrices � r�gime bimodal et unimodal. Le volume des pr�cipitations ayant �t� normal, la production devrait �tre l�g�rement sup�rieure � celle de l'an dernier et en hausse de quelque 18 pour cent par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Cette bonne r�colte devrait couvrir les besoins alimentaires du pays, et exercer une pression � la baisse sur les prix de gros des c�r�ales, qui selon les rapports ont d�j� recul�. En Ouganda, la r�colte des principales c�r�ales secondaires est pratiquement termin�e. Du fait des pr�cipitations normales tomb�es dans la plupart des r�gions productrices, la production v�g�tale et animale devrait �tre normale. En revanche, un fl�chissement marqu� de la production est attendu pour la deuxi�me ann�e cons�cutive dans la r�gion pauvre du Karamodja, o� un grand nombre d'agriculteurs n'ont pas �t� en mesure de mettre leurs cultures en terre, en raison de l'arriv�e tardive des pr�cipitations et de leur irr�gularit� entre mars et septembre.
La s�curit� alimentaire continue de s'aggraver dans la sous-r�gion en raison des mauvaises r�coltes, de la perturbation des �changes, de la chert� des produits alimentaires et autres, des conflits et des p�nuries de vivres, d�eau et de parcours. Dans plusieurs pays, les besoins continuent d'augmenter tandis que la fili�re de l'aide alimentaire s'�puise. Par cons�quent, une grave ins�curit� alimentaire est signal�e dans de vastes zones de certains pays. � Djibouti, quatre mauvaises saisons des pluies cons�cutives, la chert� des denr�es alimentaires de base, l'inflation galopante et l'insuffisance des fonds publics et des ressources des donateurs ont entra�n� une r�duction consid�rable de la consommation alimentaire des m�nages d�munis, tant dans zones rurales que les villes. Selon les rapports, quelque 340 000 personnes, soit pr�s de la moiti� de la population, auraient besoin d'une aide. Les disponibilit�s vivri�res et l'acc�s aux march�s sont limit�s, d'o� un exode massif des m�nages vers les villes, une augmentation du taux de malnutrition infantile et un accroissement de la mortalit� du b�tail. En outre, les populations urbaines et rurales connaissent de graves p�nuries d'eau, ce qui a conduit � rationner l'eau dans les villes. Les personnes les plus vuln�rables et les plus touch�es par l'ins�curit� alimentaire se trouvent dans le nord-ouest et le sud-est, o� les m�nages sont fortement tributaires de l'�levage pour leur nourriture et leurs revenus. Face � cette situation d'urgence, le Programme alimentaire mondial a lanc� une campagne de distribution de rations alimentaires � l'intention de 55 000 personnes dans les zones pastorales rurales. Les autres interventions n�cessaires d'urgence pour �viter une nouvelle d�gradation de la s�curit� alimentaire sont notamment les suivantes: la distribution de vivres � l'intention des 155 000 personnes dans le besoin en milieu rural; des programmes de reconstitution du cheptel et de cr�ation d'actifs; la mobilisation de ressources permettant d'accro�tre le nombre de centres de distribution de vivres dans tout le pays et, dans les villes, un programme de coupons ou de travail contre r�mun�ration et des activit�s intensives d'approvisionnement en eau par camions-citernes. En �rythr�e, la chert� des produits alimentaires et l'inflation galopante continuent de peser sur une grande partie de la population vuln�rable, tandis que les tensions (nouvelles ou persistantes) dans la r�gion, pourraient entra�ner d'autres d�placements massifs de population et accro�tre les besoins d'aide humanitaire. Les flamb�es �pid�miques � de chol�ra et de malaria notamment - demeurent pr�occupantes. Cette situation va s'aggraver en raison du manque d'eau salubre et d'installations sanitaires ainsi que de l'apparition d'autres maladies end�miques, telles que la fi�vre jaune et la m�ningite. En �thiopie, la situation est plut�t alarmante car les pluies de la campagne secondaire "belg" ont �t� insuffisantes et celles de la campagne actuelle "meher" sont arriv�es trop tard. Plus de 10 millions de personnes ont �t� touch�es par la s�cheresse qui a s�vi entre janvier et mai sur de grandes �tendues dans le sud, le centre, l'ouest et le nord-est du pays. Du fait des pertes de r�colte due � la s�cheresse, 4,6 millions de personnes ont besoin d'une aide alimentaire d'urgence et 5,7 millions vivant dans les zones touch�es ont besoin d'un appui suppl�mentaire sous forme mon�taire ou alimentaire. Le 22 septembre 2008, le PAM a lanc� un appel � la communaut� internationale des donateurs visant � mobiliser 460 millions d'USD pour nourrir 9,6 millions de personnes touch�es par la s�cheresse, la hausse des prix des produits alimentaires, et le conflit. Environ un quart des personnes ayant besoin d'une aide alimentaire vivent dans les r�gions orientales arides touch�es par les troubles civils et o� il n'a pas plu depuis trois ans. Les pertes de b�tail sont nombreuses et l'on signale des migrations inhabituelles, en qu�te d'eau et de parcours, en plusieurs endroits du pays, en particulier dans la r�gion des Somalis. En revanche, dans l'ouest du pays les pr�cipitations sont abondantes et bien r�parties depuis le d�but de la campagne � la fin mars. Le PAM signale une certaine am�lioration de l'�tat nutritionnel dans les zones m�ridionales de l'Oromiya et dans la r�gion des nations, nationalit�s et peuples du Sud, sous l'effet conjugu� des interventions d'aide alimentaire et du d�marrage de la r�colte verte de ma�s, de pommes de terre et de haricots. L'�tat du b�tail se serait �galement am�lior� un peu partout. Toutefois, la situation des disponibilit�s reste critique dans la plupart des r�gions. On signale encore de graves p�nuries d'eau et de vivres dans les zones de Gode, Zafder, Korahe, Warder et Liben dans la r�gion des Somalis. En outre, selon les rapports, les migrations sont en hausse, la ration alimentaire journali�re diminue et l'�tat du b�tail est mauvais, d'o� une recrudescence de la mortalit�. Un r�cent rapport publi� par l'Office central de statistiques indique que le taux d�inflation des prix des denr�es alimentaires a atteint 46,9 pour cent en ao�t, soit 28,3 pour cent de plus qu�en ao�t 2007, mais en diminution par rapport au dernier trimestre de cette ann�e. En revanche, le taux global d'inflation du pays qui est en hausse depuis ces six derniers mois a atteint 33,6 pour cent en ao�t - soit plus du double que celui enregistr� en ao�t 2007 - contre 29,6 pour cent en juillet. Pour r�duire l'impact de la forte inflation des prix des denr�es alimentaires sur les populations pauvres, le gouvernement a d�cid� de supprimer les taxes sur la valeur ajout�e et sur le chiffre d'affaire en ce qui concerne les c�r�ales et les farines alimentaires - qui constituent plus de la moiti� de la consommation du pays. Le gouvernement a �galement pris des mesures pr�voyant notamment l'octroi de subventions directes et indirectes, et a d�pens� 372 millions d'ETB (38 millions d'USD) pour subventionner le bl� et 3,52 milliards de d'ETB (366 millions d'USD) pour subventionner le carburant. Au Kenya, selon une �valuation r�cente de la s�curit� alimentaire effectu�e par le Groupe de coordination de la s�curit� alimentaire, la situation des disponibilit�s vivri�res de plus de cinq millions de personnes vivant dans des bidonvilles et en zone rurale continuera de se d�grader au cours des prochains mois � moins qu'une aide ext�rieure ne soit fournie. En zone rurale, les personnes qui n�cessitent de l'aide sont estim�es � 1,38 million et les habitants des bidonvilles atteindraient 3,5 � 4,1 millions. Les plus touch�es sont les personnes qui vivent dans les zones pastorales des r�gions du nord et de la vall�e du Rift telles que Turkana, Mandera, Samburu, Baringo, Marsabit, Wajir, Moyale et Garissa. Parmi les autres r�gions figurent les zones agro-pastorales, agricoles marginales et celles du fleuve Tana dans les r�gions orientales et c�ti�res du pays. Selon le rapport du Groupe de coordination de la s�curit� alimentaire, l�ins�curit� alimentaire qui r�gne actuellement est principalement imputable aux mauvais r�sultats de la campagne des longues pluies, aggrav�s par la propagation de la peste des petits ruminants qui a frapp� le b�tail, la flamb�e des prix alimentaires et autres, et l'escalade des conflits concernant les ressources en eau et les p�turages dans les zones touch�es par la s�cheresse dans le nord du pays. En Somalie, la catastrophe humanitaire actuelle est l'une des pires au monde. L'ampleur de la crise et la rapidit� avec laquelle elle se d�grade sont alarmantes et profondes. Au cours des six premiers mois de cette ann�e, le nombre de personnes ayant besoin de toute urgence d'un appui aux moyens de subsistance ou d'une aide humanitaire a augment� de 77 pour cent, passant de 1,83 million � 3,25 millions, soit 43 pour cent de la population totale. La situation humanitaire se d�t�riore rapidement sous l'effet conjugu� de plusieurs facteurs, � savoir le rench�rissement des produits alimentaires, la forte d�valuation du shilling somalien, la perturbation des march�s et des �changes int�rieurs, les d�placements massifs de population (qui concernent plus de 1,1 million de personnes selon l'Unit� d'analyse de la s�curit� alimentaire) et l'ins�curit� croissante. En outre, la grave ins�curit� alimentaire est accentu�e par le moindre acc�s des organismes humanitaires aux populations, ce qui a ralenti les interventions alors que les besoins se sont fortement accrus ces derniers mois. Dans le centre et le sud, o� pr�s des trois quarts de la population n�cessitent une aide humanitaire d'urgence, des groupes arm�s attaquent les agents humanitaires, ce qui entrave l'�tendue et la port�e de l'aide. Dans ces r�gions, les m�nages des zones urbaines et rurales ont �puis� la plupart des m�canismes de survie face � la crise due aux mauvaises r�coltes (la pluviosit� ayant �t� inf�rieure � la normale en avril-juin), au rench�rissement des produits alimentaires et du carburant et aux troubles civils persistants. Dans la partie orientale du sud du Soudan, les m�nages restent expos�s � une grave ins�curit� alimentaire en raison des p�nuries suscit�es par la perte des r�coltes, de leur �loignement par rapport aux march�s et de l'ins�curit�. Suite au conflit arm� survenu les 13 et 14 mai 2008, 50 000 personnes ont quitt� Abyei, selon les estimations. La plupart ont rejoint les foyers de parents et d'amis, rendant vuln�rables 40 000 personnes suppl�mentaires parmi les communaut�s d'accueil et portant 72 300 le nombre total de personnes qui ont besoin de secours. Les d�placements et les pertes de moyens de subsistance devraient se poursuivre dans la r�gion du Darfour � l'ouest. Globalement, les populations touch�es et d�plac�es par le conflit, les populations vuln�rables du Darfour, les personnes rapatri�es au Sud-Soudan, dans les r�gions de l'est et des Trois fronti�res, ainsi que les r�fugi�s dans la province de l'Est ont �t� identifi�s par le PAM comme les groupes n�cessitant une aide internationale prioritaire en raison de la persistance du conflit au Darfour et des probl�mes de r�installation en d'autres endroits du pays. Les besoins de 5,9 millions de personnes parmi les plus durement touch�es ont �t� estim�s � 677 990 tonnes de vivres. En Ouganda, selon un rapport du Minist�re charg� de la pr�paration aux catastrophes publi� � la mi-septembre, des pluies violentes pourraient frapper de nombreuses r�gions au cours des deux prochains mois. Ce rapport indique que l'�picentre devrait se situer dans l'est du pays, o� 3,5 millions de personnes se remettent des inondations qui ont d�truit leurs cultures l'an dernier. Si elles se mat�rialisent, ces pr�cipitations auront un impact n�gatif sur le district du Karamodja expos� � une grave ins�curit� alimentaire o� plus de 700 000 personnes sont concern�es et ont besoin de secours alimentaires d'urgence en raison de l'ins�curit� persistante, de la chute des prix du b�tail, du miellat qui a provoqu� de graves d�g�ts au sorgho, des d�g�ts dus au inondations en 2007 et de la chert� des intrants agricoles. Le prix actuel du sac de 50 kg d'engrais azot�s a tripl� par rapport � 2004. Le gouvernement a fourni quelques outils agricoles et des semences aux agriculteurs, mais la population a encore besoin de secours alimentaires pour couvrir sa consommation jusqu'� la prochaine r�colte. Des enqu�tes r�centes indiquent un niveau de malnutrition aigu� sup�rieur � 15 pour cent dans les districts de Moroto et de Nakapiripirit. Les r�serves vivri�res et les disponibilit�s commercialisables sont suffisantes, ce qui contribue � maintenir la s�curit� alimentaire dans d'autres r�gions � r�gime bimodal.
Dans toute la sous-r�gion, les prix des denr�es de base d�passent encore nettement la moyenne � long terme. Toutefois, ils ont amorc� un repli au Kenya, en R�publique-Unie de Tanzanie et en certains endroits de l'Ouganda, sous l'effet de l'augmentation des disponibilit�s gr�ce aux nouvelles r�coltes ainsi que des mesures adopt�es par le gouvernement pour accro�tre les r�serves int�rieures. En �rythr�e, les prix des denr�es alimentaires � Asmara ne cessent d'augmenter depuis juillet 2007, suite � la hausse g�n�ralis�e sur les march�s internationaux. Le prix au d�tail de la farine de bl� en juillet 2008, cot� � 1 821 USD la tonne, avait plus que doubl� par rapport � celui qui pr�valait un an auparavant. En �thiopie, les prix des c�r�ales ont continu� de grimper en 2008 apr�s un l�ger fl�chissement � la fin 2007. Les prix des produits alimentaires en �thiopie ayant continu� d'augmenter malgr� plusieurs r�coltes abondantes cons�cutives, il est peu probable qu'ils diminuent apr�s la r�colte "meher" qui va bient�t d�marrer. Ainsi, outre les forces de l'offre et de la demande, d'autres facteurs contribuent � la hausse des prix en �thiopie, notamment le niveau �lev� des liquidit�s dans l'�conomie, la hausse des prix du carburant, les carences du syst�me de commercialisation et la sp�culation sur les cours. � Addis-Abeba, le prix du bl� est pass� de 623 USD la tonne en juin � 643 USD la tonne en juillet. Sur le m�me march�, le ma�s �tait cot� � 563 USD la tonne en juillet, contre 536 USD la tonne un mois auparavant. Au Kenya, le prix du ma�s en ao�t sur le march� de Nairobi, cot� � 319 USD la tonne, �tait en baisse de quelque 16 pour cent par rapport au sommet de 379 USD atteint en mai de cette ann�e. De m�me, le prix du ma�s sur le march� de Mombasa est pass� de 329 USD la tonne en ao�t, contre le record de 363 USD la tonne en juin de cette ann�e. En Somalie, plusieurs mauvaises r�coltes cons�cutives, la demande croissante des PDI, l'ins�curit� civile croissante, la hausse des cours mondiaux du carburant et des produits alimentaires, ainsi que les perturbations du march� ont fait flamber les prix des produits alimentaires. R�cemment, selon les rapports, les prix du sorgho et du riz brun import�s ont respectivement quintupl� et quadrupl� par rapport � ceux qui pr�valaient un an auparavant. Au Soudan, le prix de gros du bl� � Khartoum, qui a oscill� entre 541,56 USD la tonne et 733,68 USD la tonne entre octobre 2007 et f�vrier 2008, est pass� � 766,79 USD la tonne en avril, pour retomber � 604,78 USD la tonne en juin puis remonter � 752,41 USD la tonne en juillet. Dans le sud du Soudan, les prix du sorgho ont augment� sous l'effet de la p�nurie saisonni�re de c�r�ales, de la demande croissante des PDI, de l'ins�curit� et de la hausse des co�ts de transport pendant la saison des pluies. Cette tendance se poursuivra probablement jusqu'au d�marrage de la r�colte verte. En R�publique-Unie de Tanzanie, le prix des produits de base ne cesse de reculer du fait de l'augmentation des stocks int�rieurs, suite � la r�colte de ma�s rentr�e dans les basses terres du sud et � l'interdiction qui frappe les exportations. Toutefois, les prix sont encore sup�rieurs � la moyenne quinquennale, principalement du fait du co�t �lev� des carburants et du transport. Le prix de gros du ma�s � Dar-es-Salaam a recul� par rapport au sommet de 335 USD la tonne atteint en janvier 2008, pour passer � 239 USD la tonne en ao�t. En Ouganda, en d�pit de la r�colte moyenne qui vient d'�tre rentr�e, le prix au d�tail du ma�s � Kampala, qui avait fl�chi en juin pour passer � 259 USD la tonne, est remont� � 295 USD la tonne en ao�t. Toutefois, dans les autres r�gions productrices de ma�s, telles qu�Arua, les prix du ma�s s'annoncent en diminution tant par rapport � leur niveau de l'an dernier qu'� la moyenne � long terme.
Selon les estimations r�vis�es, la production c�r�ali�re totale de 2008 (y compris les pr�visions concernant les petites quantit�s de bl� de la campagne secondaire qui est en cours dans quelques pays) a atteint un volume record dans la sous-r�gion. Toutefois, ces r�sultats sont principalement dus � l'augmentation consid�rable des r�coltes de ma�s et d'autres c�r�ales en Afrique du Sud. Si l'on ne tient pas compte de l'Afrique du Sud, la production totale des autres pays a recul� par rapport � l'an dernier, tout en restant cependant sup�rieure � la moyenne sur cinq ans (voir les figures 6 et 7). La reprise de la production par rapport aux mauvais r�sultats enregistr�s l'ann�e pr�c�dente au Swaziland, en Namibie, au Botswana et au Mozambique n'a pas permis de compenser les r�coltes r�duites rentr�es en Zambie, au Malawi, en Angola et au Zimbabwe. La production de ma�s, principale culture de base de la sous-r�gion, est estim�e � 20,2 millions de tonnes en 2008, soit quelque 28 pour cent de plus que le volume peu satisfaisant de l'ann�e pr�c�dente. En Afrique du Sud, qui est de loin le premier producteur de la sous-r�gion, la production de ma�s et celle de c�r�ales pour 2008 ont enregistr� une augmentation de 70 pour cent et de 56 pour cent respectivement par rapport aux r�coltes de l'ann�e pr�c�dente, qui avaient souffert de la s�cheresse.
Selon les estimations de la FAO, malgr� la r�colte abondante rentr�e dans la sous-r�gion, les besoins d'importations c�r�ali�res seraient en l�g�re hausse pour la campagne commerciale 2008/09 par rapport � 2007/08. Si l'on ne tient pas compte de l'Afrique du Sud, les besoins d'importations de ma�s et de c�r�ales de la sous-r�gion devraient accuser une forte augmentation de 43 pour cent et de 13 pour cent respectivement (voir les figures 8 et 9). Du fait du recul consid�rable des disponibilit�s c�r�ali�res par habitant, auquel il faut ajouter la forte diminution des capacit�s d�importation par voies commerciales en raison de la hausse des prix des produits alimentaires et du carburant, les besoins d'aide alimentaire, en particulier pour le ma�s, devraient nettement s'accentuer. S'agissant du rythme des importations dans la sous-r�gion, il semble que le ma�s (qui est export� par l'Afrique du Sud et dont le prix est rest� relativement stable) est arriv� (o� est command�) � une cadence plus rapide qu�� la m�me �poque l'an dernier (voir le tableau 5). En revanche, �tant donn� que les cours mondiaux du bl� et du riz ont beaucoup plus augment� cette ann�e que l'an dernier, les achats de ces c�r�ales ont �t� moins fr�quents.
� l'ouverture de cette nouvelle campagne commerciale, les prix du ma�s (principale c�r�ale) exprim�s en dollars E.-U. restent en hausse par rapport � la m�me �poque l'an dernier, en raison de la forte demande internationale et r�gionale dans la plupart des pays d'Afrique australe, � l'exception de l'Afrique du Sud, o� suite � une r�colte exceptionnelle, ils ont l�g�rement fl�chi. Au Malawi, l'augmentation continue des prix enregistr�s ces derniers mois est en grande partie attribuable � la sp�culation des n�gociants sur les march�s; la brusque augmentation enregistr�e en avril 2008 correspond probablement � une r�action excessive du march� suite aux premi�res pr�visions incertaines et contradictoires concernant la r�colte de 2008. Au Mozambique, les prix ont augment� dans toutes les r�gions en raison de la hausse des co�ts de transport, de la forte demande des minoteries locales et du manque de r�serves vivri�res publiques. � Madagascar, le prix int�rieur moyen du riz a augment� cette ann�e par rapport aux m�mes mois l'an dernier. Le prix apr�s r�colte du riz a commenc� � d�coller en juin, ce qui est plus t�t que d'habitude. Le prix du riz import� a lui aussi augment� par rapport � la m�me �poque l'an dernier, sans toutefois plonger pendant la p�riode apr�s r�colte comme cela a �t� le cas pour le riz local.
La r�colte de riz de la campagne principale est termin�e ou touche � sa fin dans la sous-r�gion. Du fait des prix attrayants et suite aux pr�cipitations favorables tomb�es pendant toute la campagne dans pratiquement l'ensemble de la sous-r�gion, les pr�visions de la FAO �tablissent la production totale de riz de 2008 � 403,3 millions de tonnes, soit 7,1 millions de tonnes de plus que le record de l'ann�e pr�c�dente. Les plus fortes augmentations sont attendues au Bangladesh, en Inde, en Chine, en Indon�sie, au Viet Nam, et aux Philippines. En Chine continentale, la production de paddy de 2008 devrait atteindre un nouveau record de 187,3 millions de tonnes, contre 185,5 millions de tonnes l'ann�e pr�c�dente. Le gouvernement a annonc� en septembre un rel�vement du prix de soutien minimum, lequel passera � 1 580 CNY la tonne pour le riz Indica (interm�diaire et tardif) et � 1 640 CNY la tonne pour le riz Japonica, soit 140 CNY de plus dans les deux cas. En Inde, la mousson du sud-ouest en 2008 �tait proche de la moyenne � long terme jusqu'� la mi-septembre. La r�partition des pr�cipitations � l'�chelle r�gionale a �galement �t� propice aux travaux agricoles. Selon les pr�visions provisoires, la production de riz usin� de 2008 atteindrait 98 millions de tonnes, contre 96,4 millions de tonnes l'an dernier.
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En Chine continentale, la production totale de bl� de 2008 est estim�e au niveau record de 112,5 millions de tonnes, soit 2,4 pour cent de plus que les sommets d�j� atteints l'an dernier, ce qui tient � l'appui du gouvernement et au temps favorable. De m�me, une bonne r�colte de bl� a �t� rentr�e en Inde, o� la production de 2008 est estim�e � 78 millions de tonnes, niveau record qui est le plus �lev� constat� ces huit derni�res ann�es et marque une progression de 2,2 millions de tonnes par rapport aux sommets atteints l'an dernier, suite aux conditions m�t�orologiques favorables et � une disponibilit� accrue d'intrants pendant la principale campagne de v�g�tation. Cette production devrait �tre suffisante pour r�pondre � la demande int�rieure en 2008/09, alors qu'il avait fallu faire largement appel aux importations ces deux derni�res ann�es. Le pays a import� quelque 6,7 millions de tonnes de bl� en 2006/07 (avril/mars) et quelque 2 millions de tonnes en 2007/08. Contrairement � la production record rentr�e en Chine et en Inde, la r�colte de bl� a nettement diminu� au Pakistan et en R�publique islamique d'Iran. Au Pakistan, la production de bl� de 2008 est maintenant estim�e � 21 millions de tonnes, soit 1,5 million de tonnes de moins que l'an dernier, du fait de la r�duction des emblavures en raison des semis tardifs, des moindres disponibilit�s d'eau d'irrigation, de la mauvaise qualit� des semences et du rench�rissement des engrais. En R�publique islamique d'Iran, la production de bl� de 2008 est estim�e en recul de quelque 5 millions de tonnes par rapport au record de l'an dernier, passant � 10 millions de tonnes en raison de la s�cheresse.
Le cyclone Nargis a frapp� le 2 et 3 mai 2008, le Myanmar avec des vents atteignant jusqu'� 200 km � l'heure, balayant la r�gion du delta de l'Ayeyarwady (Irrawady) et la principale ville et ancienne capitale du pays. Les effets n�gatifs du cyclone sur la s�curit� alimentaire des m�nages ont �t� consid�rables et de nombreuses familles ont perdu leurs r�serves vivri�res. Les possibilit�s d'emplois �tant rares et la prochaine r�colte ne devant commencer qu'en novembre, il est urgent de procurer des secours alimentaires aux m�nages en attendant le r�tablissement de leurs moyens de subsistance. Une Mission conjointe FAO/PAM se rendra dans le pays en octobre pour �valuer la situation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires ainsi que les besoins d'aide alimentaire et d'appui � l'agriculture. La R�publique populaire d�mocratique de Cor�e continue de souffrir de l'ins�curit� alimentaire chronique, de niveaux �lev�s de malnutrition et de probl�mes �conomiques, et reste tributaire de l'aide alimentaire ext�rieure pour r�pondre aux besoins de ses 23 millions d'habitants. L��valuation conjointe rapide PAM/FAO de la s�curit� alimentaire men�e en juin 2008 a confirm� que la s�curit� alimentaire s'�tait consid�rablement d�grad�e dans la plupart du pays. La r�colte de riz (principale c�r�ale du pays) est en cours. Les pauvres, en particulier, ceux des zones urbaines, ont �galement �t� touch�s par la flamb�e des prix alimentaires et du carburant. Au N�pal, la situation alimentaire est tendue, les r�coltes ayant �t� mauvaises � cause de la s�cheresse et des inondations qui ont frapp� r�cemment le pays par endroits. En ao�t, des dizaines de milliers de personnes dans l'est du N�pal ont �t� d�plac�es en raison de la rupture des berges du fleuve Koshi qui a provoqu� des inondations dans la r�gion. Depuis le 19 septembre, les averses incessantes qui tombent dans l'ouest du pays ont provoqu� des inondations et des glissements de terrain, entra�nant la mort de 38 personnes au moins, tandis qu'environ 90 autres sont port�es disparues. Dans les districts sinistr�s de l'extr�me-ouest et du centre-ouest, 180 000 personnes auraient �t� d�plac�es. En d�pit de la r�colte abondante attendue cette ann�e � Sri Lanka, la s�curit� alimentaire du pays continue de se ressentir de la r�surgence des troubles civils ainsi que de la hausse des prix des c�r�ales. Depuis le d�but de 2008, plus de 7 000 personnes auraient p�ri au cours des combats et la situation s'est d�grad�e sur le plan de la s�curit�. � Colombo, les prix du riz et de la farine de bl� �taient en hausse de respectivement 67 pour cent et 75 pour cent en juin 2008 par rapport � la m�me �poque en 2007. Le 12 mai, un s�isme d'amplitude 8 (le plus violent depuis 30 ans) a secou� la province de Sichuan, en Chine. Selon les derniers chiffres, plus de 69 000 personnes ont �t� tu�es, plus de 374 000 bless�es et plus de 18 457 sont encore port�es disparues. Quelque 4,5 millions de familles ont perdu leurs foyers dans le s�isme. Environ 1 million de m�nages urbains sont maintenant h�berg�s dans des logements provisoires, et la plupart des 3,5 millions de familles rurales auraient construit elles-m�mes leur logement provisoire avec des subventions du gouvernement. Le typhon Fengshen qui a frapp� les Philippines le 18 juin 2008 a aggrav� les effets de la mousson du sud-ouest, provoquant des glissements de terrain, des inondations et des temp�tes et occasionnant des d�g�ts importants aux infrastructures et � l'agriculture. Selon les derniers chiffres du Conseil de coordination des situations de catastrophe, plus de 4 millions de personnes ont �t� directement touch�es, quelque 81 000 habitations d�truites et plus de 326 000 endommag�es. Selon une �valuation r�cente de la FAO, la situation globale des disponibilit�s alimentaires au Timor-Leste est satisfaisante. La production agricole devrait s'am�liorer par rapport � l'an dernier, du fait des conditions m�t�orologiques relativement bonnes et de la hausse des prix sur le march�. L'ensemble du pays dispose de grandes quantit�s de riz import�. Le gouvernement devrait importer plus de riz et continuer de subventionner les frais de transport dans les districts. Toutefois, il faut suivre de pr�s la situation dans le pays, en raison de la forte d�pendance de celui-ci � l'�gard des importations de c�r�ales, de l'instabilit� sociale et du taux de ch�mage �lev�. En R�publique islamique d'Iran, le bl� et l'orge sont les principales cultures d'hiver. La r�colte de bl� s'est termin�e en ao�t; la production de bl� de 2008 est estim�e en baisse de quelque 5 millions de tonnes par rapport au record de l'an dernier pour atteindre 10 millions de tonnes. Ce volume, qui est le plus bas relev� ces six derni�res ann�es, s'explique par la s�cheresse qui a s�vi dans le pays et par les pertes de cultures dues aux gel�es hivernales. En raison de cette production r�duite, les importations de bl� pourraient passer � 5 millions de tonnes en 2008/09 (avril/mars), soit le plus haut niveau en six ans, p�riode pendant laquelle le pays est rest� largement autosuffisant en bl�. Au Bangladesh, des interventions d'aide humanitaire de grande ampleur sont toujours men�es pour venir en aide � 1,5 million de personnes parmi les plus touch�es par le cyclone Sidr qui a frapp� jusqu'� 30 districts le 15 novembre. Le recul de la production de paddy de 2007 et le rench�rissement des denr�es alimentaires compromettent la s�curit� alimentaire des populations vuln�rables dans les zones tant urbaines que rurales. Les prix des denr�es vivri�res de base restent �lev�s et volatils dans plusieurs pays d'Asie (figures 12 et 13). � Sri Lanka, les prix du riz ont recul� suite � la bonne r�colte de paddy rentr�e en mars 2008, mais en ao�t, ils avaient pratiquement doubl� par rapport � leur niveau d'un an auparavant. De m�me, au N�pal, le prix du riz a recul� par rapport au sommet atteint en mars suite � la r�colte du paddy de la campagne principale, pour augmenter ensuite en mai; en septembre, il se situait � 85 pour cent de plus qu'� la m�me �poque l'an dernier. Au Pakistan, les prix ont fortement augment� et sont tr�s volatils depuis f�vrier 2008. Au Bangladesh, le prix du riz a recul� par rapport au sommet atteint en mai, suite � la r�colte record de paddy de la campagne principale, mais il s'est relev� par la suite. ![]() � ![]() �
En Iraq, les conditions m�t�orologiques en g�n�ral mauvaises pendant la quasi-totalit� de la campagne de v�g�tation ont entra�n� une baisse importante de la production de c�r�ales d'hiver de 2008 et suscit� de nouvelles incertitudes quant � la salubrit� de l'eau potable. La production totale de bl� et d'orge est estim�e � 1,9 million de tonnes, soit quelque 40 pour cent de moins que le niveau moyen de 2007 et le plus faible volume enregistr� ces derniers temps. Ainsi, les importations de bl� pour la campagne se terminant en juin 2009 devraient augmenter, pour atteindre environ 3,8 millions de tonnes, alors qu'elles �taient estim�es � 3,6 millions de tonnes lors de la campagne pr�c�dente. De nombreux Iraquiens r�fugi�s en Jordanie et en R�publique arabe syrienne ont d�cid� de regagner leur foyer, encourag�s par l'am�lioration des conditions de s�curit� et par les incitations financi�res offertes par le gouvernement pour les aider � se r�installer, en particulier � Bagdad. Ces incitations servent essentiellement � couvrir les frais de voyage, � fournir une aide financi�re et une indemnisation � ceux dont les biens ont subi des d�g�ts en leur absence. Le Minist�re de la sant� iraquien continue � lutter contre une flamb�e de chol�ra qui s'est r�pandue � la fin ao�t et a fait des victimes dans le centre et le sud du pays. En R�publique arabe syrienne, les pluies insuffisantes et irr�guli�res qui sont tomb�es au cours de la campagne de v�g�tation 2007/08 ont compromis la situation alimentaire des agriculteurs et des �leveurs dans les zones touch�es, mettant gravement en danger leurs moyens de subsistance et leur �tat nutritionnel. Une r�cente Mission interinstitutionnels des Nations Unies (FAO, PAM, OMS, UNICEF et OIM) d'�valuation de l'impact de la s�cheresse a signal� que cette ann�e, le rendement moyen du bl�, de l'orge, des lentilles et des pois chiches avait recul� de quelque 32 pour cent dans les zones irrigu�es et perdu jusqu'� 89,9 pour cent dans les zones de culture pluviale. La production totale de bl� de 2008 a �t� estim�e � 2 millions de tonnes, ce qui est moiti� moins que la mauvaise r�colte de l'an dernier et moins que la moyenne pour la troisi�me ann�e cons�cutive. En raison du manque de p�turages, les �leveurs ont c�d� leurs b�tes de 60 � 70 pour cent au-dessous du prix normal et en de nombreux endroits ils les ont m�me toutes vendues. Le gouvernement a r�agi en distribuant du fourrage � cr�dit, � rembourser au cours de la prochaine campagne, et en offrant une aide v�t�rinaire et des vaccins gratuits. Par ailleurs, le gouvernement a distribu� des rations alimentaires � 27 000 familles. Les prix des denr�es alimentaires ont encore augment� sur le march� en raison de l'amenuisement des disponibilit�s de bl� et d'orge, ce qui a durement �rod� les revenus des m�nages et le pouvoir d'achat des populations, en particulier dans les r�gions qui ont souffert de la s�cheresse. La mission a estim� � 1 million environ le nombre de personnes expos�es � l'ins�curit� alimentaire dans le nord-est de la R�publique arabe syrienne, o� les disponibilit�s d'eau potable ont par ailleurs consid�rablement diminu�. La situation ne devrait pas s'am�liorer avant le printemps 2009, �poque � laquelle les cultures actuellement mises en terre seront r�colt�es. �tant donn� que l'aide requise d�passe les capacit�s et les ressources du gouvernement, la mission interinstitutionnels a lanc� un appel visant � mobiliser 20,23 millions d'USD pour r�pondre aux besoins d'aide humanitaire et �viter d'autres r�percussions n�gatives sur environ 1 million de personnes touch�es par la s�cheresse pendant six mois (octobre 2008-mars 2009). Au Y�men, le gouvernement a r�cemment lanc� un appel � la communaut� internationale pour mobiliser des fonds destin�s � fournir une aide humanitaire aux personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays (PDI), touch�es par quatre ans de conflit dans le gouvernorat de Saada au nord du pays, ainsi que dans les zones sinistr�es d'Amran. Cet appel vise aussi � couvrir la remise en �tat des infrastructures et des habitations endommag�es pendant le conflit. Sur un budget initialement requis de 190 millions d'USD, le gouvernement a apport� 55 millions d'USD. Le reste repr�sente le manque � combler par la communaut� des donateurs. Le PAM a r�cemment lanc� au Y�men un programme d'urgence de 30 millions d'USD pour compenser la chert� des denr�es vivri�res de base dont p�tissent les pauvres expos�s � l'ins�curit� alimentaire. Le but de l'op�ration est de limiter l'impact de la hausse des prix des denr�es alimentaires et de r�duire la malnutrition aigu�. Ce programme doit r�pondre aux besoins de quelque 700 000 personnes, en mettant l'accent sur les enfants de deux � cinq ans et les femmes enceintes/allaitantes. Pour 2008, la production de sorgho et de mil, dont la r�colte est en cours, est estim�e � 630 000 tonnes et 129 000 tonnes respectivement. En raison des conditions m�t�orologiques g�n�ralement favorables, d'une disponibilit� suffisante en intrants agricoles et des semis sup�rieurs � la moyenne, la production de 2008 est � la fois sup�rieure � celle de l'an dernier et � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Le volume de c�r�ales import�es en 2009 - bl�, essentiellement - devrait l�g�rement augmenter pour passer � 3,1 millions de tonnes. En Afghanistan, la r�colte c�r�ali�re de 2008 est officiellement estim�e � 3,8 millions de tonnes, soit nettement au-dessous de la moyenne et un tiers de moins qu'en 2007, en raison essentiellement des mauvaises conditions m�t�orologiques tant � l'�poque des semis que pendant la campagne de v�g�tation. La production de bl� est estim�e � seulement 2,6 millions de tonnes (contre 4,3 millions de tonnes en 2007). Par cons�quent, les besoins d'importations c�r�ali�res en 2008/09 sont estim�s � 2,3 millions de tonnes, soit plus du double du volume import� en 2007/08 (1 million de tonnes). Les importations de bl� repr�sentent 2,2 millions de tonnes. La capacit� d'importer par des voies commerciales est estim�e � 1,5 million de tonnes, le reste (0,7 million de tonnes) devant �tre obtenu par le biais de l'aide. Conscients de la gravit� du d�ficit c�r�alier, le gouvernement et les Nations Unies ont appel� la communaut� internationale � verser, sous forme de dons, 400 millions d'USD qui couvriront l'importation d'une grande quantit� de bl� et les besoins d'aide alimentaire d'environ 4,5 millions d'Afghans et permettront en outre d'engager les pr�paratifs en vue de la prochaine campagne d'hiver qui d�bute ce mois-ci.
Un hiver excessivement froid, des pr�cipitations inf�rieures � la normale et le manque d'eau d'irrigation ont eu des incidences n�gatives sur le rendement des cultures dans le sud de l'Asie centrale. Les r�coltes de 2008 sont bien inf�rieures � la moyenne au Kirghizistan, au Tadjikistan et au Turkm�nistan. Au Kirghizistan et au Tadjikistan, il s'agit de la deuxi�me mauvaise r�colte cons�cutive. Au Kazakhstan, la r�colte c�r�ali�re de 2008 est provisoirement estim�e � 17 millions de tonnes, soit 3 millions de tonnes de moins que le quasi-record de l'an dernier mais toujours plus que la moyenne. L'interdiction frappant les exportations de bl�, introduite le 15 avril 2008, a �t� lev�e � compter du 1er septembre. Cette mesure devrait aider les pays voisins touch�s par la s�cheresse � couvrir leurs besoins d'importations en bl�. Toutefois, le pouvoir d'achat, plus que les disponibilit�s c�r�ali�res, est le facteur limitant pour la s�curit� alimentaire dans cette r�gion. L'Ouzb�kistan a �t� �galement touch� par la s�cheresse, mais dans une moindre mesure. Selon les estimations officielles, la r�colte d�passerait 6 millions de tonnes, chiffre proche de la moyenne mais inf�rieur � celui de l'an dernier. En revanche, les conditions de v�g�tation dans le Caucase ont �t� satisfaisantes cette ann�e, et l'Arm�nie, l'Azerba�djan et la G�orgie ont enregistr� de bonnes r�coltes pour la deuxi�me ann�e cons�cutive. La production c�r�ali�re totale de la r�gion s'�l�ve � 29,9 millions de tonnes, ce qui est proche de la moyenne mais inf�rieur de 4 millions de tonnes au volume enregistr� en 2007. La production de bl� est provisoirement estim�e � 24,4 millions de tonnes, soit 3,1 millions de tonnes de moins que l'an dernier. La production de c�r�ales secondaires, qui s'�l�ve � 4,8 millions de tonnes, a �galement recul� (5,7 millions de tonnes en 2007). Celle de riz est estim�e proche du niveau atteint l'an dernier.
Selon les pr�visions de la FAO, la production c�r�ali�re totale de 2008 de la sous-r�gion s'�tablirait � 41,5 millions de tonnes, soit environ 800 000 tonnes de plus que le record de l'ann�e pr�c�dente et plus que la moyenne des cinq derni�res ann�es. Au Mexique, la r�colte des c�r�ales secondaires de la campagne principale de 2008, culture pluviale d'�t� qui repr�sente quelque 75 pour cent de la production annuelle, devrait d�buter � partir de fin octobre dans les �tats de Guanajuato, Mexico, Jalisco et Puebla. La production saisonni�re devrait �tre tr�s proche du niveau record obtenu en 2007 en raison du recours g�n�ralis� � des vari�t�s de semences am�lior�es et de la densit� accrue des semis qui ont permis d'am�liorer les rendements moyens. En outre, les pluies de mousson sont normales � sup�rieures � la normale, ce qui permet de maintenir un niveau d'humidit� des sols ad�quat dans toutes les grandes r�gions productrices. La situation est tout aussi positive en ce qui concerne le sorgho, qui enregistre un volume record de 6,2 millions de tonnes. Les sols sont en cours de pr�paration en vue des semis de bl�, culture d'hiver importante qui sera r�colt�e en 2009 dans les r�gions pratiquement enti�rement irrigu�es des �tats du nord-ouest. Au Costa Rica, � El Salvador, au Guatemala, au Honduras, au Nicaragua et au Panama, la r�colte de 2008 du ma�s de la premi�re campagne est bien avanc�e et les semis des cultures de la deuxi�me campagne, en particulier de haricots, ont d�j� commenc�. Dans ces pays, la production totale de ma�s de 2008 est provisoirement estim�e � environ 3,5 millions de tonnes, soit quelque 10 pour cent de plus que le bon niveau enregistr� en 2007, en raison des divers programmes lanc�s par le gouvernement pour soutenir la production locale face � la hausse des cours mondiaux des produits alimentaires. Dans les Cara�bes, en l'espace de moins de quatre semaines, de la mi-ao�t � la mi-septembre, l'�le d'Hispaniola, la Jama�que et Cuba ont �t� frapp�es par quatre temp�tes tropicales (Fay, Gustav, Hanna et Ike), qui ont provoqu� des d�g�ts consid�rables aux infrastructures urbaines et rurales et des pertes de vies humaines. En Ha�ti, o� environ 850 000 personnes ont �t� touch�es et plus de 400 ont p�ri, selon les premi�res �valuations concernant la situation alimentaire, les cultures de la campagne d'�t� qui n'ont pas encore �t� r�colt�es (ma�s, haricots et bananes notamment) ont �t� endommag�es, en particulier dans le sud et le sud-est et dans la vall�e de l'Artibonite. Pratiquement les m�mes cultures ont �t� touch�es dans les provinces du centre et du sud en R�publique dominicaine. En Jama�que, le Minist�re de l'agriculture a signal� que les plantations de bananes avaient subi de graves d�g�ts, en particulier dans les paroisses orientales de Sainte-Marie, Saint-Thomas et Portland, o� les pertes sont estim�es � environ 70-85 pour cent des cultures existantes. � Cuba, on signale des pertes agricoles majeures dans l'�le de la Juventud et dans la province occidentale de Pinar del Rio mais �galement dans les provinces orientales de Holgu�n et de Las Tunas. Les cultures vivri�res de base telles que le plantain, le manioc, le riz, le ma�s et la canne � sucre ont �t� gravement touch�es et les d�g�ts provoqu�s par l'ouragan Ike sont � eux seuls estim�s � environ 490 000 tonnes de denr�es alimentaires de base. En outre, environ un demi-million de volailles ont �t� perdues. Dans tous les pays des Cara�bes, la situation demeure tr�s pr�occupante pour les deux prochains mois, jusqu'� la fin de la saison des ouragans; en effet, l'ins�curit� alimentaire s'est consid�rablement accentu�e et les sols sont si satur�s que les moindres pr�cipitations risquent d'aggraver les conditions de subsistance et la situation des disponibilit�s vivri�res au niveau local. Dans la plupart des pays de la sous-r�gion, le prix du riz poursuit la tendance � la hausse amorc�e au d�but de 2007 (figure 14). En ao�t 2008, le prix du riz �tait de 25 � 90 pour cent plus �lev� que les mois pr�c�dents, tandis que ceux du bl� et du ma�s enregistrent un l�ger recul depuis juillet. Cette situation risque de compromettre l'acc�s � la nourriture des m�nages les plus d�munis qui sont fortement tributaires des produits alimentaires achet�s.
La r�colte de bl� d'hiver de 2008 vient de d�buter dans les �tats du centre-sud du Br�sil et au Paraguay et se poursuivra jusqu'en novembre. D'ici � la fin octobre, les r�coltes devraient d�marrer dans les importantes r�gions productrices de l'Argentine et de l'Uruguay. Selon les pr�visions provisoires, la production de bl� de la sous-r�gion se chiffrerait � un peu plus de 21 millions de tonnes au total, soit 1,5 million de tonnes de moins que la moyenne des cinq derni�res ann�es. La superficie ensemenc�e atteindrait au total � peine 8,2 millions d'hectares, essentiellement du fait de la s�cheresse prolong�e qui s�vit en Argentine depuis mai. Les d�partements les plus touch�s sont C�rdoba, le sud de Santa Fe, Santiago del Estero, Chaco et La Pampa, o� les pr�cipitations cumul�es de mai � septembre ont �t� les plus faibles en 40 ans. Les r�serves d'humidit� tr�s limit�es des sols ont retard� les semis et la superficie ensemenc�e est estim�e � 4,6 millions d'hectares, soit l'�tendue la plus faible depuis 1996. En outre, la s�cheresse et le gel emp�chent la germination uniforme des cultures et leur �tablissement dans la plupart des r�gions touch�es, ce qui compromet les rendements qui, dans certains cas pourraient perdre jusqu'� 40 pour cent par rapport � l'ann�e pr�c�dente. Toutefois dans le d�partement du sud-est de Buenos Aires (la plus grande r�gion productrice de bl�), les perspectives de rendement sont toujours favorables du fait des pr�cipitations normales ou proches de la normale tomb�es en ao�t. En revanche, au Br�sil, les bonnes conditions m�t�orologiques qui pr�valent dans les principaux �tats producteurs de Parana et de Rio Grande do Sul, ainsi que la progression g�n�rale des superficies plant�es (jusqu'� 30 pour cent de plus au Parana) en r�action � la hausse des cours mondiaux, ont une influence positive sur la production actuelle, qui devrait atteindre 5,4 millions de tonnes, soit la plus grosse r�colte de bl� rentr�e depuis 2004. La r�colte de ma�s de la deuxi�me campagne de 2008 s'est achev�e en ao�t et la production totale de 2008 (premi�re et deuxi�me campagnes) a, selon les estimations, atteint un volume record de 89,4 millions de tonnes, soit 6 pour cent plus que le record de l'ann�e pr�c�dente. Comme en 2007, ces bons r�sultats sont attribuables � l'augmentation des superficies ensemenc�es en r�action � la hausse des cours mondiaux, associ�e aux excellentes conditions m�t�orologiques qui ont pr�valu durant la campagne de v�g�tation et ont permis d'obtenir des rendements record. La production de ma�s de 2008 du Br�sil, principal producteur de la sous-r�gion, est notamment officiellement estim�e � 58,6 millions de tonnes, soit 13 pour cent de plus que le volume record obtenu en 2007 et 33 pour cent de plus que la moyenne quinquennale.
Les semis de la campagne importante de ma�s d'�t� de 2009 ont d�but� dans les pays situ�s au sud de la sous-r�gion et se termineront � la mi-octobre. En Argentine, les intentions officielles de semis font �tat d'une superficie d'environ 2,7 millions d'hectares, soit 15 pour cent de moins que l'ann�e derni�re en raison des prix relativement �lev�s des intrants, de la baisse des prix int�rieurs et des limites impos�es sur les exportations par le gouvernement, ce qui pourrait pousser les producteurs � opter pour des cultures plus rentables telles que le soja et le tournesol. En outre, si la s�cheresse persiste dans les grandes r�gions productrices, la superficie ensemenc�e totale pourrait encore reculer. Des pr�cipitations plus abondantes sont en outre n�cessaires dans le centre du Br�sil et en Uruguay, o� les r�serves d'humidit� des sols ne sont pas encore id�ales pour les semis de la campagne secondaire des c�r�ales d'�t� de 2009.
Selon les estimations officielles, la production de bl� de 2008 des �tats-Unis a progress� d'environ 21 pour cent par rapport � l'an dernier, passant � 68 millions de tonnes. Une forte expansion des emblavures et de bonnes conditions m�t�orologiques ont contribu� � porter les r�sultats bien au-dessus de la moyenne des cinq derni�res ann�es. Au d�but octobre, les semis du bl� d'hiver, � r�colter en 2009, �taient selon les rapports pratiquement termin�s dans les �tats du sud et achev�s � environ 60 pour cent dans l'ensemble du pays, ce qui correspond � peu pr�s � la moyenne � ce stade de la campagne. Les conditions de semis sembleraient globalement favorables un peu partout. Toutefois, les estimations laissant entrevoir une am�lioration consid�rable des disponibilit�s mondiales de bl� en 2008/09, les prix de cette denr�e sont en repli depuis juin. Par ailleurs, le co�t des intrants devrait rester �lev�, voire augmenter, pour la prochaine campagne agricole; de ce fait, la production de bl� sera probablement une option moins attrayante en 2009 qu'elle ne l'a �t� cette ann�e, et la superficie emblav�e devrait diminuer par rapport au niveau �lev� de 2007/08. En ce qui concerne les c�r�ales secondaires, au d�but octobre, la r�colte de ma�s progressait moins vite que la normale en raison des retards de maturation constat�s pendant cette campagne. Toutefois, l'�tat des cultures reste bon, voire excellent, et � ce stade les gel�es pr�coces ne pourront pas avoir d'incidence significative sur les rendements. Les pr�visions officielles �tablissent d�sormais la production de ma�s � 306,7 millions de tonnes, soit environ 8 pour cent de moins que les sommets atteints l'an dernier. Au Canada, un �t� frais et humide a ralenti le d�veloppement des cultures mais favoris� la hausse des rendements. Par cons�quent, la r�colte semble meilleure que pr�vu au d�but de la campagne. Les estimations officielles, en date de d�but octobre, �tablissent la production totale de bl� � 27,3 millions de tonnes, soit environ 36 pour cent de plus que la r�colte r�duite de l'an dernier. En ce qui concerne les c�r�ales secondaires de cette ann�e (principalement orge, ma�s et avoine), les perspectives se sont aussi am�lior�es ces derni�res semaines, mais la production devrait n�anmoins rester au-dessous des r�sultats de l'an dernier pour s'�tablir � 26,1 millions de tonnes, en raison de la diminution de la superficie consacr�e au ma�s.
Les pr�visions concernant la production c�r�ali�re totale de l'Union europ�enne ont �t� consid�rablement relev�es par rapport au pr�c�dent rapport de juillet, passant � 309 millions de tonnes, soit pr�s de 19 pour cent de plus que les r�sultats obtenus par les 27 pays l'ann�e pr�c�dente. La superficie ensemenc�e a sensiblement progress� par rapport � l'ann�e pr�c�dente, en particulier dans les 15 pays de l'UE o� l'obligation de mettre hors culture 10 pour cent des terres a �t� lev�e, tandis que les rendements moyens ont aussi fortement augment�, en particulier dans les pays de l'Est, suite aux conditions m�t�orologiques en g�n�ral bonnes. Sur ce total, on estime d�sormais que la production de bl� s'�l�ve � environ 148 millions de tonnes, soit 23 pour cent de plus qu'en 2007. Toutefois, l'humidit� excessive qui a s�vi en certains endroits cette ann�e a eu une incidence n�faste sur la qualit� du bl� et en a r�duit la teneur prot�ique moyenne, et une plus grande proportion que d'habitude devra donc �tre destin�e � l'utilisation fourrag�re. En ce qui concerne les c�r�ales secondaires, la production totale est estim�e d�sormais � pr�s de 158 millions de tonnes, soit une hausse de 15 pour cent par rapport au niveau r�duit de l'an dernier. Dans la r�gion des Balkans, parmi les pays non membres de l'UE, les r�sultats de la r�colte c�r�ali�re de 2008 sont �galement satisfaisants et la production a enregistr� une nette reprise par rapport au niveau r�duit par la s�cheresse de 2007. En Serbie, les bons rendements ont compens� en partie la diminution de la superficie sous bl� et la production est estim�e � plus de 2,1 millions de tonnes. Ce volume suffirait largement � couvrir les besoins int�rieurs et pourrait laisser un petit exc�dent exportable. La production de ma�s devrait passer de 4 � 6,5 millions de tonnes et si ces pr�visions se concr�tisent, le pays disposerait d'un exc�dent exportable d'environ 1,5 million de tonnes. Les conditions de v�g�tation ont �t� bonnes tant pour le bl� que pour les c�r�ales secondaires de printemps et la production d�passe largement les r�sultats r�duits par la s�cheresse enregistr�s en 2007. En Serbie, la production c�r�ali�re pourrait s'�lever � plus de 9 millions de tonnes, soit 19 pour cent de plus que la moyenne, en d�pit d'une diminution de la superficie sous bl�. La production comprend 2 millions de tonnes de bl�, les c�r�ales secondaires assurant le reste. En Croatie, la r�colte c�r�ali�re devrait se redresser pour passer au niveau moyen de 2,8 millions de tonnes, dont 0,6 million de tonnes de bl�, tandis que la production de ma�s atteindrait 2 millions de tonnes. En Bosnie-Herz�govine, la production de c�r�ales est estim�e � 1,1 million de tonnes, soit 6 pour cent de plus que la moyenne, en d�pit de la diminution des emblavures. Les semis des c�r�ales d'hiver, � r�colter en 2009, sont d�j� bien avanc�s dans les principaux pays producteurs du nord et de l'ouest. Ils ont d�marr� lentement dans certains pays du nord et de l'ouest en raison de temps pluvieux qui a r�gn� au d�but septembre, mais les conditions se sont am�lior�es vers la fin du mois, ce qui a permis aux travaux des champs de progresser rapidement. Dans le sud-est, des pr�cipitations b�n�fiques sont tomb�es � la mi-septembre; tout en entravant les r�coltes de 2007 en cours, elles ont am�lior� l'humidit� des sols pour les prochains semis de c�r�ales d'hiver, apr�s le temps sec qui a s�vi pendant la r�colte. � ce stade pr�coce, les r�sultats de la campagne de semis des c�r�ales d'hiver demeurent incertains. Toutefois, la perspective actuelle d'un fl�chissement des cours c�r�aliers, associ�e � l'accroissement du co�t des intrants, semble indiquer un recul de la superficie sous c�r�ales d'hiver dans les 27 pays membres de l'UE pour la r�colte de l'ann�e prochaine. Dans les pays europ�ens de la CEI, les conditions de v�g�tation ont �t� tr�s favorables et tous les pays ont obtenu des r�coltes bonnes ou record. Au B�larus, les estimations officielles �tablissent la r�colte c�r�ali�re de 2008 � environ 8,3 millions de tonnes. La production de c�r�ales de Moldova s'est redress�e pour atteindre le niveau exceptionnel de 2,9 millions de tonnes, contre 800 000 tonnes en 2007, ann�e touch�e par la s�cheresse. Tant la F�d�ration de Russie que l'Ukraine ont engrang� des r�coltes record. En ce qui concerne la F�d�ration de Russie, les estimations provisoires de la FAO �tablissent la production � pr�s de 95 millions de tonnes, mais certains analystes tablent sur 100 millions de tonnes ou plus. Les estimations de la FAO comprennent 57 millions de tonnes de bl� et 37 millions de tonnes de c�r�ales secondaires. En Ukraine, la production devrait atteindre, selon les pr�visions, 47 millions de tonnes, contre 27,6 millions de tonnes l'an dernier, o� elle avait �t� r�duite par la s�cheresse. Du fait de ces bonnes r�coltes, la production c�r�ali�re de la r�gion a gagn� plus de 30 pour cent et les prix des c�r�ales sont en net repli. Tant la F�d�ration de Russie que l'Ukraine disposent de vastes exc�dents exportables de bl� et de c�r�ales secondaires. De fait, les exportations seront probablement limit�es par des probl�mes d'infrastructure et les stocks devraient s'accro�tre. Les semis des cultures d'hiver sont en cours en Ukraine, o� ils devraient couvrir quelque 8,8 millions d'hectares.
En Australie, les perspectives concernant les c�r�ales d'hiver de 2008 se sont d�grad�es ces deux derniers mois, en grande partie sous l'effet du temps sec qui a r�gn� dans le sud-ouest de la Nouvelles-Galles du Sud. La r�colte � venir s'annonce toutefois bien meilleure que celle de l'ann�e derni�re, o� la s�cheresse avait s�vi un peu partout. Les derni�res estimations officielles en date de septembre �tablissent la production de bl� de 2008 � environ 22,5 millions de tonnes, ce qui est d�j� moins que pr�vu; toutefois, les indications plus r�centes au d�but octobre laissent entrevoir de nouvelles pertes qui pourraient abaisser la production d�finitive entre 21 a 22 millions de tonnes. Ce volume serait n�anmoins encore largement sup�rieur � la r�colte r�duite rentr�e en 2007 (13 millions de tonnes). Les perspectives pr�liminaires concernant les c�r�ales d'�t� mineures (principalement sorgho et ma�s), � r�colter en 2009 et qui doivent �tre mises en terre dans les prochaines semaines, laissent entrevoir une diminution de la superficie ensemenc�e. Les terres en jach�re disponibles pour la campagne d'�t� seront probablement en diminution dans le Queensland au sud et en Nouvelles-Galles du Sud au nord, du fait de l'expansion des terres actuellement mises sous cultures d'hiver. � supposer que les rendements moyens redeviennent normaux par rapport aux sommets atteints pendant la campagne 2007/08, la production de sorgho de 2008/09 devrait, selon les pr�visions, accuser un l�ger recul, passant � un peu moins de 2 millions de tonnes. |
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