A - Effets et impacts
B - Facteurs principaux qui ont influé sur les résultats
C - Durabilité
Si le premier résultat de l'objectif immédiat 1 peut être considéré comme entièrement atteint, il n'en est pas de même des deux autres résultats.
Sur 10.000 kg de semences forestières prévus par an, seulement 5.173 Kg ont été produits en 4 ans, de 1994 à 1997. Les deuxième, troisième et quatrième résultats de l'objectif 2 n'ont pas été atteints.
En matière d'amélioration physiologique, sanitaire et génétique du matériel végétal, des acquis significatifs ont été obtenus par le projet, en termes d'infrastructures, de matériels et équipements logistiques et surtout de mobilisation de matériel végétal à travers des provenances sélectionnées, des essais provenances et descendances déjà mis en place.
Un des effets importants perçus par la mission réside en ce que le projet a permis aux chercheurs et développeurs de travailler ensemble, même si cette collaboration reste à parfaire.
Au niveau des populations, l'importance et la protection des provenances sont aujourd'hui bien comprises. Elles effectuent des récoltes de semences dans les provenances, pour le projet, sans compensation particulière à leur effort.
L'impact du projet sur l'amélioration des conditions de vie des populations et sur l'environnement n'est pas encore perceptible. Il le deviendra progressivement, au fur et à mesure que les semences améliorées seront diffusées auprès des différents acteurs du monde rural.
* Facteurs positifs:
Parmi les facteurs qui ont marqué positivement le projet, on peut citer:
- La grande disponibilité des populations riveraines des provenances sélectionnées- Le soutien accordé au projet par certains projets de développement forestier: PASA, CTL, PROWALO, PREVINOBA etc.
- La collaboration entre la DRPF et la DEFCCS, même si des améliorations restent à faire
- Le grand besoin du Sénégal en semences forestières améliorées.
* Facteurs négatifs
Les facteurs négatifs qui ont influencé la mise en œuvre du projet peuvent se résumer comme suit:
- Le non démarrage des 7 autres projets régionaux et du projet régional d'appui et de coordination- Le non fonctionnement du Comité Technique
- Les mauvaises relations de travail entre la direction nationales du projet et la DRPF
- L'insuffisance de communication entre la direction nationale du projet et les autres projets relevant de la DEFCCS
- La relative faiblesse de l'engagement de la DRPF à mobiliser beaucoup plus de matériel végétal.
Une des conclusions du colloque sur les centres de semences forestières tenu à Madagascar en Novembre 1994, indique que les projets semenciers ont presque toujours une phase ascendante de 4 à 6 ans, une phase de consolidation de 4 à 6 ans et une phase de désengagement de 2 à 4 ans, au terme de laquelle le projet devrait voler des propres ailes.
Il est également clair que nulle part au monde, il n'existe de centre de semences forestières financièrement autonome à 100 %, c'est-à-dire atteignant un équilibre financier entre les dépenses et les recettes par la vente des graines.
Pourtant, si on tient compte des effets bénéfiques et induits de l'utilisation des semences améliorées dans les reboisements, la rentabilité socio-économique est considérable et sans commune mesure avec le bilan financier strict du centre de semences.
L'Etat devrait à tout prix subventionner une partie du projet du centre de semences forestières, par exemple la prise en charge des salaires des agents du centre qui représentent 20 à 30 % des coûts dans la phase ascendante.
La recherche est dans tous les cas indispensables pour obtenir un gain génétique dans les reboisements par rapport aux semences tout venant.
En définitive, les perspectives pour une continuité d'utilisation des résultats du projet sont bonnes, compte tenu de la demande croissante de semences forestières de qualité au Sénégal et dans les autres pays du Sahel.
