12.1 Généralités
12.2 Chapitre 1.4.2 Les lignes directrices de lanalyse des risques
12.3 Chapitre 1.4.3 Lévaluation des services vétérinaires
12.4 Chapitre 1.4.4 Zonage et régionalisation
12.5 Chapitre 1.4.5 Épidemiosurveillance et suivi épidémiologique continu
V. Welte
Division de la production et de la
santéanimales
OBJECTIF
Ce module propose une relecture, accompagnée des explications correspondantes, chapitre par chapitre - et parfois article par article - des dispositions et des principes de lanalyse des risques à limportation, première partie, section 1.4 du Code zoosanitaire international (CODE).
POINTS CLÉS
··Limportation des animaux et des produits dorigine animale peut impliquer un certain degré de risque pour le pays importateur. Ce risque peut consister en une ou plusieurs maladies.
··La section du Code zoosanitaire international concernant lanalyse des risques à limportation définit la procédure agréée danalyse du risque pour le commerce des animaux et des produits dorigine animale.
··La raison dêtre essentielle de lanalyse des risques à limportation est de fournir aux pays importateurs une méthode objective et justifiable dévaluation des risques associés à limportation danimaux, de produits dorigine animale, de matériel génétique animal, de nourritures animales, de produits biologiques et de matériel pathologique.
··Lanalyse devrait être transparente, de façon à ce que le pays exportateur soit parfaitement au courant et bien documenté sur les conditions imposées à limportation, ou sur le refus dimportation.
··Les pays importateurs ont le droit de requérir une évaluation des services vétérinaires du pays exportateur pour déterminer la capacité de ce pays à fournir les garanties nécessaires sur la santé animale requises par le Code.
12.1.1 Article 1.4.1.1 - Introduction
Limportation danimaux ou de produits dorigine animale comporte un certain niveau de risque de maladies pour le pays importateur. Une ou plusieurs maladies ou infections peuvent être à lorigine de ce risque.
Le principal objectif de lanalyse des risques à limportation est de fournir aux pays importateurs une méthode objective et justifiable dévaluation des risques liés à limportation danimaux, de produits dorigine animale, de matériel génétique animal, daliments destinés au bétail, de produits biologiques et de matériel pathologique. Cette analyse doit être transparente pour que le pays exportateur connaisse clairement les raisons qui motivent les conditions à limportation qui lui sont imposées ou le refus de limportation.
La transparence est également essentielle du fait du caractère fréquemment incertain ou incomplet des données et, faute dune documentation complète, cela peut provoquer une certaine confusion entre les faits et la valeur que leur attribue celui qui les analyse.
Ce module fait référence à la section 1.4 du Code zoosanitaire international qui traite de lanalyse des risques à limportation. La section 1.4.1 traite du rôle de lOIE au regard de lAccord sur lapplication des mesures sanitaires et phytosanitaires (dit Accord SPS) de lOrganisation mondiale du commerce (OMC), énonce certaines définitions et décrit une procédure interne à lOIE pour le règlement des différends.
Le chapitre 1.4.2 propose des lignes directrices et des principes permettant de conduire des analyses de risques transparentes, objectives et justifiables en ce qui concerne les échanges internationaux. Les différents volets de lanalyse des risques décrits dans ce chapitre sont lidentification du danger, lappréciation du risque, la gestion du risque et la communication relative au risque. (Voir la figure 1).
Figure 1: Les quatre volets de lanalyse de risque
Lappréciation du risque est la phase de la démarche danalyse au cours de laquelle on tente destimer le risque associé à un danger. Lappréciation du risque peut être qualitative ou quantitative. Pour de nombreuses maladies, en particulier celles figurant dans le Code qui contient des normes fondées et internationalement reconnues, un accord général existe sur la nature des risques potentiels. Dans ce cas, une appréciation qualitative du risque sera vraisemblablement suffisante. Les méthodes qualitatives ne requièrent pas de compétences en matière de modélisation mathématique, et elles sont pour cette raison plus facilement utilisables pour prendre les décisions courantes. Aucune méthode danalyse des risques à limportation ne se révèle applicable à toutes les situations et, selon les circonstances, une méthode peut savérer plus adaptée quune autre.
La démarche danalyse des risques à limportation doit généralement prendre en compte les résultats dune évaluation des services vétérinaires, du zonage et de la régionalisation ainsi que des dispositifs existant dans le pays exportateur pour surveiller les maladies animales. Ces différents aspects sont décrits dans des chapitres séparés du Code.
12.1.2 Article 1.4.1.2 - Accord sur lapplication des mesures sanitaires et phytosanitaires: rôle et responsabilité de lOIE
LAccord SPS de lOMC encourage les Membres de lOMC à fonder leurs mesures sanitaires sur des normes, lignes directrices et recommandations internationales, chaque fois quelles existent. Les Membres peuvent décider dadopter un niveau de protection supérieur à celui obtenu par lapplication des textes internationaux, si cela est scientifiquement justifié ou si le niveau de protection procuré par lapplication des textes internationaux est considéré comme inadéquat. Dans de telles circonstances, les Membres sont tenus de procéder à une appréciation du risque, et à ne prendre que les mesures de gestion du risque proportionnées à cette appréciation.
LAccord SPS invite les Gouvernements à avoir plus systématiquement recours à lanalyse de risque: les Membres de lOMC doivent se livrer à une appréciation du risque en rapport avec les caractéristiques du risque réel encouru.
12.1.3 Article 1.4.1.3 - Liste des termes spécifiques au titre 1.4
Analyse de risque: démarche comprenant lidentification des dangers, lappréciation du risque, la gestion du risque et la communication relative au risque.
Analyse de sensibilité: démarche consistant à examiner leffet de la variation des paramètres initiaux introduits dans un modèle particulier sur le résultat obtenu grâce à ce modèle, lors dune appréciation quantitative du risque.
Appréciation de lémission: voir Article 1.4.2.4, point 1.
Appréciation de lexposition: voir Article 1.4.2.4, point 2.
Appréciation des conséquences: voir Article 1.4.2.4, point 3.
Appréciation du risque: appréciation de la probabilité ainsi que des conséquences biologiques et économiques, de la pénétration et de létablissement ou la dissémination dun agent pathogène sur le territoire dun pays importateur (voir Articles 1.4.2.3 et 1.4.2.4).
Appréciation qualitative du risque: appréciation du risque dans laquelle les résultats concernant la probabilité de la survenue et lampleur des conséquences sont exprimés en termes qualitatifs tels que «élevé», «moyen», «faible» ou «négligeable».
Appréciation quantitative du risque: appréciation du risque dans laquelle les résultats sont exprimés à laide de valeurs numériques.
Communication relative au risque: démarche interactive déchange dinformations relatives au risque entre les personnes chargées dapprécier le risque, celles chargées de le gérer et toutes les autres parties intéressées (voir Article 1.4.2.7).
Danger: dans le contexte du Code, tout agent pathogène susceptible de provoquer des effets indésirables à loccasion de limportation dune marchandise.
Estimation du risque: voir Article 1.4.2.4, point 4.
Évaluation des options: voir Article 1.4.2.6, point 2.
Évaluation du risque: voir Article 1.4.2.6, point 1.
Gestion du risque: démarche consistant à identifier, choisir et mettre en uvre les mesures dont lapplication permet de réduire le niveau de risque (voir Articles 1.4.2.5 et 1.4.2.6).
Identification du danger: démarche didentification des agents pathogènes qui pourraient se trouver dans la marchandise dont limportation est envisagée.
Incertitude: absence de connaissance précise des paramètres initiaux à introduire dans le modèle lorsquest bâti le scénario à évaluer, en raison derreurs de mesure ou dune connaissance insuffisante des étapes à prendre en compte ainsi que des différents chemins par lesquels un danger peut être traduit en termes de risque.
Marchandise: Animaux, produits dorigine animale, de matériel génétique animal, produits biologiques, matériel pathologique ou encore aliments destinés au bétail.
Mesure sanitaire: mesure mise en uvre en vue de réduire le niveau de risque et adaptée à la maladie prise en compte, telle que celles décrites dans les différents chapitres du Code
Mise en uvre: voir Article 1.4.2.6, point 3.
Révision: voir Article 1.4.2.6, point 4.
Risque: probabilité dapparition et ampleur prévisible des conséquences dun événement préjudiciable à la santé humaine ou animale dans le pays importateur, au cours dune période donnée.
Risque acceptable: niveau de risque quun Etat Membre juge compatible avec la protection de la santé publique et de la santé animale sur son territoire.
Suivi continu: voir Article 1.4.2.6, point 4.
Transparence: documentation détaillée de toutes les données, informations, hypothèses, méthodes, résultats, discussions et conclusions utilisées dans lanalyse de risque. Les conclusions doivent être fondées sur une discussion objective et logique et le document doit comporter toutes les références nécessaires.
Variabilité: manifestation de la complexité du monde réel se traduisant par des paramètres initiaux différents dans chaque cas, du fait dune diversité naturelle existant au sein dune population donnée.
12.1.4 Article 1.4.1.4 - Procédure interne à lOIE pour le règlement des différends
LOIE maintiendra ses procédures internes à la disposition des Etats Membres pour assister ceux qui le souhaiteraient en cas de différends. Ces procédures seront les suivantes:
1. Les deux parties doivent mandater lOIE pour les aider à résoudre leur différend.2. Si nécessaire, le Directeur général de lOIE proposera un ou plusieurs experts et un président, acceptés par les deux parties.
3. Les deux parties doivent saccorder sur les termes de référence et sur le programme de travail à retenir, et sur la prise en charge des frais de procédure encourus par lOIE.
4. Le ou les experts seront habilités à rechercher des éclaircissements sur toute information ou donnée fournie par lun ou lautre pays lors des procédures dévaluation ou de consultation, et à demander des informations ou des données supplémentaires à lun ou lautre pays.
5. Le ou les experts devront soumettre un rapport confidentiel au Directeur général qui le transmettra aux deux parties intéressées.
12.2.1 Article 1.4.2.1 - Introduction
Une analyse des risques à limportation commence par la description complète de la marchandise à importer accompagnée dune indication de la quantité annuelle probable des échanges envisagés. Bien quil soit souhaitable de disposer, pour lappréciation du risque, dune estimation précise du volume des échanges envisagés, celle-ci ne sera pas toujours disponible, notamment lorsquil sagit déchanges nouveaux.
Lidentification des dangers constitue une étape essentielle qui doit précéder lappréciation du risque.
Figure 2: Relations entre les démarches dappréciation du risque et de gestion du risque
La procédure dappréciation du risque comprend quatre phases liées entre elles. Ces phases clarifient les différents stades de lappréciation du risque, en les décrivant sous forme dévénements nécessaires à la matérialisation des risques potentiels identifiés, et facilitent ainsi la compréhension et linterprétation des résultats. Il en résulte un rapport dappréciation du risque, qui est utilisé pour communiquer à propos du risque et prendre les décisions de gestion du risque.
Les relations entre les démarches dappréciation du risque et de gestion du risque sont présentées à la figure 2.
12.2.2 Article 1.4.2.2 - Identification du danger
Lidentification du danger comprend lidentification des agents pathogènes qui seraient susceptibles de produire des effets indésirables au moment de limportation dune marchandise.
Les dangers potentiels à identifier devraient être ceux propres à lespèce animale à importer, ou dont est issue la marchandise à importer, et susceptibles dêtre présents dans le pays exportateur. Pour chaque danger potentiel, il est donc nécessaire didentifier sil existe déjà dans le pays importateur, sil sagit dune maladie à déclaration obligatoire ou si la prophylaxie ou léradication y est organisée, et de sassurer ensuite que les mesures à appliquer à limportation ne sont pas plus restrictives pour le commerce que celles en vigueur à lintérieur de ce pays.
Lidentification du danger est une étape de classification, qui conduit à répartir les agents biologiques de manière dichotomique en dangers potentiels ou non. Lappréciation du risque peut être arrêtée à ce stade si létape didentification du danger ne permet dassocier aucun danger potentiel à limportation envisagée.
Lévaluation des Services vétérinaires, celle des programmes de surveillance et de prophylaxie et celle des systèmes de zonage et de régionalisation constituent des paramètres importants pour apprécier léventualité de la présence dun danger dans la population animale du pays exportateur.
Un pays importateur peut également décider dautoriser limportation en utilisant les normes sanitaires pertinentes recommandées par le Code; il nest plus nécessaire alors de réaliser une appréciation de risque.
12.2.3 Article 1.4.2.3 - Principes de lappréciation du risque
1. Lappréciation du risque doit être souple pour sadapter à la complexité des situations concrètes. Il nexiste pas de méthode universelle. Lappréciation du risque doit être en mesure de prendre en compte la diversité des marchandises dorigine animale, les multiples dangers qui peuvent être identifiés à loccasion dune importation et les caractéristiques de chaque maladie, les systèmes de détection et de surveillance, les scénarios dexposition, ainsi que les types et les quantités de données et dinformation à traiter.
2. Les approches qualitative et quantitative sont toutes deux valables.
3. Lappréciation du risque doit être fondée sur la meilleure information disponible, selon létat des connaissances scientifiques. Lappréciation doit sappuyer sur un solide fonds documentaire, et être étayée par des références à la littérature scientifique ainsi quà dautres sources, en particulier les avis dexperts.
4. La cohérence dans les méthodes dappréciation du risque doit être recherchée, de même que la transparence qui est indispensable pour garantir le caractère honnête et rationnel de lanalyse, la cohérence des décisions qui en procèdent et la facilité de compréhension pour toutes les parties prenantes.
5. Les appréciations des risques doivent faire état des incertitudes, des hypothèses formulées, et de leur influence sur le résultat final.
6. Le risque croît avec la quantité de marchandises importées.
7. Il doit être possible dactualiser lappréciation du risque lorsque des informations complémentaires deviennent disponibles.
12.2.4 Article 1.4.2.4 - Etapes de lappréciation du risque
Appréciation de lémission
Lappréciation de lémission consiste à décrire le(s) mécanisme(s) biologique(s) nécessaire(s) pour quune activité dimportation soit à lorigine dune «émission» (cest-à-dire dune introduction) dagents pathogènes dans un milieu donné, et à estimer, de manière qualitative (avec des mots) ou quantitative (avec des valeurs numériques), la probabilité que le processus se déroule complètement. Lappréciation de lémission décrit les probabilités démission de chacun des dangers potentiels (les agents pathogènes) dans chaque situation en fonction des quantités et du moment, et les changements éventuellement induits par différentes actions, événements ou mesures. Parmi les paramètres initiaux qui peuvent être utiles dans une appréciation de lémission, figurent les éléments suivants:
a) Facteurs biologiquesSi lappréciation de lémission ne fait apparaître aucun risque significatif, la procédure dappréciation du risque est close.- lespèce, lâge et la race des animauxb) Facteurs liés au pays
- les sites de prédilection de lagent
- lefficacité de la vaccination, des épreuves diagnostiques, du traitement et de la quarantaine.- lincidence/la prévalencec) Facteurs liés à la marchandise
- lévaluation des services vétérinaires, des programmes de surveillance et de prophylaxie ainsi que des systèmes de zonage du pays exportateur.- la quantité de marchandise à importer
- la facilité de contamination par lagent
- leffet des procédés de fabrication
- leffet du stockage et du transport.
Appréciation de lexposition
Lappréciation de lexposition consiste à décrire le(s) mécanisme(s) biologique(s) nécessaire(s) pour que des animaux et des êtres humains soient exposés aux dangers (dans ce cas, à des agents pathogènes) disséminés à partir dune source donnée de risque, dans le pays importateur, et à estimer, de manière qualitative (avec des mots) ou quantitative (avec des valeurs numériques), la probabilité que cette (ces) exposition(s) ai(en)t lieu.
La probabilité dexposition aux dangers identifiés est estimée pour des conditions dexposition bien précises en termes de quantité, de chronologie, de fréquence, de durée dexposition, de voies dexposition (ingestion, inhalation ou piqûre dinsecte), et en prenant en compte le nombre, lespèce et toute autre caractéristique éventuelle des populations animales ou humaines exposées. Parmi les données initiales qui peuvent être utiles dans une évaluation dexposition, figurent les éléments suivants:
a) Facteurs biologiquesSi lappréciation de lexposition ne fait apparaître aucun risque significatif, la procédure dappréciation du risque est close.- les propriétés de lagent.b) Facteurs liés au pays- la présence de vecteurs potentielsc) Facteurs liés à la marchandise
- les facteurs démographiques humains et animaux
- les us et coutumes
- les paramètres géographiques et environnementaux.- la quantité de marchandise à importer
- lusage auquel sont destinés les animaux ou les produits importés
- les méthodes délimination.
Appréciation des conséquences
Lappréciation des conséquences consiste à décrire les relations existant entre des expositions, dans des conditions données, à un agent biologique et les conséquences de ces expositions. Une relation de causalité doit exister par laquelle lexposition est à lorigine de conséquences néfastes sur la santé ou lenvironnement, qui peuvent à leur tour avoir un impact socio-économique. Lappréciation des conséquences décrit les conséquences potentielles dune exposition donnée et sert à estimer leur probabilité dapparition. Cette estimation peut être qualitative (exprimée avec des mots) ou quantitative (exprimée avec des valeurs numériques). Parmi les conséquences figurent notamment:
a) Conséquences directesEstimation du risque- les pertes de production et celles liées à linfection ou à la maladie des animauxb) Conséquences indirectes
- les conséquences pour la santé publique.- les coûts liés à la surveillance et à la prophylaxie
- les coûts dindemnisation
- les pertes commerciales potentielles
- les conséquences néfastes sur lenvironnement.
Lestimation du risque consiste à intégrer les résultats des appréciations précédentes (émission, exposition et conséquences) en vue de mesurer globalement les risques associés aux dangers identifiés au départ. Ainsi lestimation du risque prend en compte la totalité du mécanisme de concrétisation dun risque, depuis le danger identifié jusquaux effets néfastes.
Pour une estimation quantitative, les résultats finaux comprennent notamment:
· le nombre de troupeaux, danimaux ou de personnes susceptibles de connaître des problèmes de santé plus ou moins graves dans le temps;12.2.5 Article 1.4.2.5 - Principes de la gestion du risque· les distributions de probabilité, intervalles de confiance et autres moyens dexpression des marges dincertitude de ces estimations;
· la représentation de la variance de tous les paramètres initiaux du modèle;
· une analyse de sensibilité permettant de classer ces différents paramètres en fonction de leur influence sur la variance des résultats de lestimation du risque;
· lanalyse de la façon dont ces paramètres sont dépendants et corrélés.
La gestion du risque est la démarche consistant à décider et à mettre en uvre les mesures permettant datteindre le niveau de protection approprié déterminé par lEtat Membre, tout en sassurant que leur impact sur le commerce sera réduit au minimum. Lobjectif est de parvenir à un équilibre entre la volonté du pays importateur de réduire la probabilité ou la fréquence dintroduction de maladies et de leurs conséquences, et son souhait dimporter des marchandises et de satisfaire à ses engagements internationaux en matière de commerce.
Les normes internationales de lOIE constituent les mesures de choix pour la gestion du risque. Lapplication de ces mesures sanitaires doit se conformer à lesprit de ces normes.
12.2.6 Article 1.4.2.6 - Composantes de la gestion du risque
1. Evaluation du risque - la démarche consistant à comparer le niveau de risque obtenu grâce à la démarche dappréciation du risque avec le niveau de protection approprié déterminé par lEtat Membre.
2. Evaluation des options - la démarche qui consiste à identifier et, après appréciation de leur efficacité et de leur applicabilité, à sélectionner des mesures afin de réduire le risque lié à limportation jusquau niveau de protection approprié déterminé par lEtat Membre. Lefficacité dune option est mesurée par le niveau auquel le choix de cette option permet de réduire la probabilité ou lampleur des conséquences néfastes. Lévaluation de lefficacité des options retenues est un processus itératif qui suppose dintégrer ces options dans lanalyse de risque, puis de comparer le niveau de risque ainsi obtenu avec celui considéré comme acceptable. Lévaluation de lapplicabilité se concentre habituellement sur les facteurs techniques, opérationnels et économiques qui conditionnent la mise en uvre des options de gestion du risque.
3. Mise en uvre - la démarche consistant à suivre jusquau bout lapplication de la décision de gestion du risque et de sassurer de la bonne application des mesures prescrites.
4. Suivi et révision - processus continu par lequel les mesures de gestion du risque sont jaugées en vue de sassurer quelles donnent bien les résultats escomptés.
12.2.7 Article 1.4.2.7 - Principes de la communication relative au risque
1. La communication relative au risque est la démarche par laquelle linformation et les avis concernant les dangers et les risques sont sollicités auprès des différents secteurs impliqués ou intéressés tout au long dune analyse de risque, et par laquelle les résultats de cette appréciation ainsi que les mesures proposées pour la gestion du risque sont communiquées aux détenteurs du pouvoir de décision et aux autres parties intéressées du pays importateur et du pays exportateur. Il sagit dun processus multidimensionnel et itératif, qui, dans lidéal, devrait commencer dès le début de la démarche danalyse des risques et se poursuivre tout au long de son déroulement.
2. Une stratégie de communication relative au risque doit être définie au début de chaque analyse de risque.
3. La communication relative au risque doit se traduire par un échange dinformation ouvert, interactif, itératif et transparent, qui peut se poursuivre après la décision dimportation.
4. La communication relative au risque doit privilégier les autorités du pays exportateur ainsi que dautres parties prenantes, telles que les professionnels nationaux et étrangers intéressés, les producteurs de bétail et les organisations de consommateurs.
5. Les hypothèses et incertitudes existant dans le modèle, dans les paramètres initiaux et les résultats de lappréciation du risque doivent faire partie intégrante de la communication.
6. La recherche davis autorisés est également un élément important de la communication sur le risque pour disposer de points de vue critiques de nature scientifique et garantir que les données, les informations, les méthodes et les hypothèses scientifiques soient les meilleures possibles.
12.3.1 Article 1.4.3.1
Selon le Code, tout Etat Membre doit reconnaître le droit à tout autre Membre de procéder, ou de lui demander de procéder, à lévaluation de ses services vétérinaires dès lors quil existe des raisons pour que des échanges danimaux, de produits dorigine animale, de matériel génétique animal, de produits biologiques ou daliments destinés au bétail se produisent entre les deux pays considérés.
Il y a lieu de considérer que de telles raisons existent dès lors que lEtat Membre qui en prend linitiative est un importateur ou un exportateur effectif ou potentiel danimaux, de produits dorigine animale, de matériel génétique animal, de produits biologiques ou daliments destinés au bétail, et que cette évaluation est lune des composantes dune procédure dappréciation des risques suivie en vue de déterminer ou réexaminer les mesures sanitaires/zoosanitaires qui sappliquent à ces échanges.
Toute évaluation doit être conduite en tenant compte des lignes directrices de lOIE sur ce sujet.
12.3.2 Article 1.4.3.2
Toute évaluation des services vétérinaires doit être entreprise par les Etats Membres sur une base bilatérale. Les deux pays considérés doivent se consulter sur les critères dévaluation, les informations requises et le résultat de lévaluation.
Un Etat Membre qui envisage de procéder à lévaluation des services vétérinaires dun autre Etat Membre doit en aviser ce dernier par écrit. Cet avis doit indiquer lobjet de lévaluation ainsi que les informations requises.
Le choix des critères dévaluation retenus doit être adapté aux conditions prévalant dans les pays considérés. Ils doivent correspondre au type déchange en cause, aux systèmes de production animale dans ces pays, à leurs différences de situation zoosanitaire et de développement en santé publique vétérinaire, et aux autres facteurs en relation avec lévaluation globale des risques.
Un Etat Membre, saisi par un autre Etat Membre dune demande en bonne et due forme dinformation en vue de procéder à lévaluation de ses services vétérinaires, doit rapidement fournir à ce pays, après accord bilatéral sur les critères dévaluation, des informations et des données valables et exactes du type souhaité.
Le résultat de lévaluation réalisée par un Etat Membre doit être communiqué par écrit dès que possible, et en tout cas dans un délai de quatre mois à compter de la date de réception des informations pertinentes, à lEtat Membre qui en a fait lobjet. Le rapport dévaluation doit détailler toute constatation affectant les perspectives commerciales. LEtat Membre qui procède à lévaluation doit, si on le lui demande, clarifier en détail tout point de lévaluation.
12.3.3 Article 1.4.3.3
Les Etats Membres prenant part aux échanges internationaux danimaux vivants, de produits dorigine animale, de matériel génétique animal, de produits biologiques et daliments destinés au bétail doivent produire et mettre à jour des informations sur leurs services vétérinaires en tenant compte des lignes directrices de lOIE sur ce sujet.
Un Etat Membre peut demander au Directeur général de lOIE de prendre des dispositions pour quun ou des experts lassistent dans lauto-évaluation de ses services vétérinaires.
12.3.4 Article 1.4.3.4
En cas de différend entre deux Etats Membres sur les critères pertinents dévaluation ou le résultat de lévaluation des services vétérinaires, cette question doit être traitée en tenant compte des procédures décrites à lArticle 1.4.1.4.
12.4.1 Article 1.4.4.1 - Introduction
Dans le passé, il était habituel de procéder à lévaluation de la situation zoosanitaire dun pays dans le cadre dexportations danimaux et/ou de produits dorigine animale en prenant en considération lensemble du pays. Si une maladie infectieuse était présente ou suspectée à lintérieur des frontières, lensemble du pays était considéré comme infecté. Dans la mesure où lon suivait une politique de suppression plutôt que dévaluation des risques, il sensuivait souvent des restrictions considérables pour les échanges internationaux, ce qui nétait pas toujours nécessaire du point de vue zoosanitaire. Les barrières climatiques et géographiques sont plus efficaces que les frontières pour empêcher la propagation des maladies animales; des facteurs tels que la densité de la population, la distribution des vecteurs, les déplacements des animaux et les pratiques de gestion jouent par ailleurs un rôle essentiel dans la distribution des maladies, tant au plan national quau plan international. La première étape nécessaire à lapplication des concepts de zonage et de régionalisation à la réglementation zoosanitaire portant sur les échanges internationaux consiste à identifier les fondements biologiques qui sous-tendent les variations de la présence ou de lextension dune maladie. Lapplication du principe de zonage aux échanges internationaux implique lélaboration de normes internationales portant sur la terminologie et dautres facteurs tels que la délimitation des régions et des zones, les compétences juridiques, la durée des périodes où la maladie est absente, la surveillance, lutilisation de zones tampons, les procédures de quarantaine et dautres aspects réglementaires de la médecine vétérinaire.
12.4.2 Article 1.4.4.2 - Définitions
Une zone est une partie dun pays délimitée dans un but prophylactique.
Une région est constituée de plusieurs pays ou de plusieurs parties de pays contigus, délimitée dans un but prophylactique.
12.4.3 Article 1.4.4.3 - Conditions générales préalables au zonage
Dans un pays souhaitant instaurer un système de zonage dans le cadre de la prophylaxie dune maladies animale, cette maladie doit être à déclaration obligatoire.
Les exigences attachées aux différents types de zones varient selon la maladie. Leur étendue, situation et délimitation sont fonction de la nature de la maladie, de son mode de propagation et de sa situation dans le pays. Des conditions spécifiques seront mises au point pour chacune des maladies pour lesquelles le zonage et la régionalisation sont considérés comme appropriés. Létendue des zones et leurs limites doivent être décidées par ladministration vétérinaire et édictées par une législation nationale; elles doivent être clairement délimitées par des frontières naturelles, artificielles ou réglementaires à lefficacité éprouvée.
Il est essentiel dexercer une surveillance constante afin dempêcher les animaux de franchir ces limites. De plus, il peut savérer nécessaire de contrôler les transports de produits dorigine animale, de matériel génétique animal, de produits biologiques, de matériel pathologique et daliments destinés au bétail à lintérieur et entre les zones.
Les pays qui souhaitent créer un système de zonage doivent disposer dune organisation et dune infrastructure vétérinaires efficaces. Ils doivent posséder des structures administratives dotées de ressources juridiques et financières suffisantes pour permettre lexécution des différentes actions nécessaires.
Les Services vétérinaires doivent avoir à leur disposition les ressources indispensables et être à même de surveiller les frontières, dassurer la surveillance clinique et épidémiologique et de pratiquer les épreuves diagnostiques nécessaires. Les pays doivent signaler rapidement à lOIE les foyers nouveaux et prouver quils mettent en uvre des mesures de surveillance et de prophylaxie efficaces, si ce nest sur lensemble du pays, du moins dans les différentes zones définies.
12.4.4 Article 1.4.4.4 - Différents types de zones
Sont reconnus les types de zones suivants:
1. Une zone exempte de maladies sans vaccination peut être établie dans un pays où la maladie est encore présente. Dans la zone exempte de maladie, la localisation de tous les établissements doit être connue des services officiels. Toute suspicion de foyer doit donner lieu immédiatement à une enquête de la part de lAutorité vétérinaire. Les foyers doivent être signalés à lOIE. La zone exempte de maladies est séparée si nécessaire du reste du pays et des pays voisins atteints par une zone de surveillance. Toute introduction dans la zone exempte de maladies danimaux provenant dautres parties du pays ou de pays où la maladie est présente doit être soumise à des contrôles stricts fixés par ladministration vétérinaire.
La zone exempte de maladies ne doit pas être dépendante de lintroduction danimaux ou de produits dorigine animale provenant de pays ou zones infectés susceptibles dintroduire une maladies donnée.
2. Une zone de surveillance doit avoir une superficie minimale déterminée selon les conditions géographiques et climatiques existantes et la nature de la maladie. La vaccination nest pas autorisée et les déplacements danimaux doivent être contrôlés. Dans la zone de surveillance, il convient dappliquer des mesures de surveillance et de prophylaxie rigoureuses.
Les foyers de suspicion doivent faire immédiatement lobjet denquêtes et, si la maladie est confirmée, ils doivent être éliminés. Il peut être nécessaire de modifier en conséquence les limites de la zone.
Lintroduction dans la zone de surveillance danimaux sensibles provenant de parties du pays ou dautres pays où la maladie est présente doit obligatoirement être soumise à des contrôles appropriés fixés par ladministration vétérinaire. Les animaux ne doivent pas être vaccinés. Labsence dinfection doit être confirmée par des épreuves appropriées.
3. Une zone exempte de maladies avec vaccination ne sera applicable quà certaines maladies.
Une telle zone peut être établie soit dans un pays lui-même exempt de maladies mais où la vaccination est considérée comme une mesure de prudence en raison dune menace extérieure, soit dans un pays déjà atteint. Le statut de zone exempte de maladies ne sera accordé quen présence de preuves convaincantes de lexistence dune surveillance intensive et efficace. Les foyers de suspicion doivent faire immédiatement lobjet denquêtes. Létablissement dune zone exempte de maladies avec vaccination présuppose que les frontières de cette zone ont déjà été opérationnelles un certain temps avant sa création officielle. Lintroduction dans cette zone danimaux sensibles provenant dautres parties du pays ou de pays où la maladie est présente doit être soumise à des contrôles appropriés fixés par ladministration vétérinaire. Ces animaux doivent faire lobjet dexamens pour rechercher la présence de linfection, puis doivent être vaccinés et marqués de manière permanente avant dentrer dans la zone.
La zone exempte de maladies ne doit pas être dépendante de lintroduction danimaux ou de produits dorigine animale provenant de pays ou de zones infectés susceptibles dintroduire une maladies donnée, à moins que des conditions adéquates ne sappliquent aux importations.
4. Une zone tampon est une zone où lon vaccine systématiquement les animaux pour protéger un pays ou une zone exempte de maladies.
Une zone tampon doit avoir une superficie minimale déterminée selon les conditions géographiques et climatiques existantes et la nature de la maladie. Les animaux vaccinés doivent être aisément reconnaissables grâce à une marque permanente spéciale. Les vaccins employés doivent répondre aux normes de lOIE. Les déplacements des animaux doivent être contrôlés. Dans la zone tampon, il convient dappliquer des mesures rigoureuses de surveillance et de prophylaxie. Les foyers de suspicion doivent faire lobjet denquêtes de la part de lAutorité vétérinaire et, si la maladie est confirmée, ils doivent être éliminés. Lintroduction danimaux sensibles provenant dautres parties du pays ou dautres pays où la maladie est présente doit être soumise à des contrôles appropriés fixés par ladministration vétérinaire. Avant de pénétrer dans la zone tampon, ces animaux doivent être vaccinés.
5. Une zone infectée est une zone où la maladie est présente, située dans un pays par ailleurs indemne. Si nécessaire, une zone de surveillance séparera la zone infectée du reste du pays. Les déplacements danimaux sensibles de la zone infectée vers les parties indemnes du pays doivent être strictement contrôlés. Quatre possibilités peuvent être envisagées:
a) aucun animal sur pied ne peut quitter la zone, ou12.4.5 Article 1.4.4.5 - Reconnaissance des zones exemptes de maladiesb) les animaux peuvent être conduits, en utilisant un engin de transport mécanique, dans un abattoir particulier situé dans la zone de surveillance en vue dun abattage immédiat, ou
c) à titre exceptionnel, des animaux vivants peuvent pénétrer dans la zone de surveillance sous réserve de laccomplissement des contrôles appropriés fixés par ladministration vétérinaire; des épreuves appropriées doivent alors confirmer que ces animaux sont exempts dinfection avant leur introduction dans la zone, ou
d) les animaux vivants peuvent quitter la zone infectée sil est confirmé que les conditions épidémiologiques existantes sont telles que la transmission de la maladie est impossible.
Les pays qui souhaitent la reconnaissance dune zone exempte de maladies doivent démontrer quils disposent dun système fiable de surveillance et de prophylaxie de la maladie, que la maladie est à déclaration obligatoire, et quils ont une organisation vétérinaire fonctionnant de manière efficace. Les Services vétérinaires doivent de plus indiquer précisément les limites de la zone, décrire les modalités de contrôle de ses frontières et fournir des informations sur les mesures complémentaires qui ont été prises (contrôle des déplacements danimaux et mise en quarantaine).
Les pays qui remplissent ces conditions peuvent adresser à lOIE la documentation apportant la preuve de leur statut, accompagnée dune demande visant à être inclus dans la liste de lOIE correspondante.
12.4.6 Article 1.4.4.6 - Régionalisation
Peuvent être considérés comme une région des pays adjacents ou des parties adjacentes de pays possédant un statut zoosanitaire identique et où sont appliquées des mesures de prophylaxie similaires. La région doit être clairement délimitée par des frontières naturelles, artificielles ou réglementaires à lefficacité éprouvée. Des mesures de prophylaxie communes pour la maladie concernée doivent sappliquer dans cette région. Il doit exister un système de surveillance épidémiologique efficace et uniforme dans toute la région et les pays intéressés doivent avoir passé un accord sanitaire officiel.
12.5.1 Article 1.4.5.1 - Introduction
La capacité quont les services vétérinaires détayer leurs rapports sur la situation zoosanitaire à laide de données dépidémiosurveillance, de résultats de programmes de suivi épidémiologique continu, et dun historique détaillé des maladies dans leur pays est un élément essentiel à prendre en compte dans toute procédure danalyse de risque. Toutefois, ceci peut ne pas être nécessaire si lappréciation des risques faite à propos dune marchandise montre que ces risques sont insignifiants.
Lépidémiologie constitue le fondement de lépidémiosurveillance et du suivi continu. Un système national dépidémiologie doit comprendre la surveillance ou le suivi épidémiologique des agents pathogènes, la description des caractéristiques de la population hôte, et lévaluation des facteurs liés à lenvironnement. Une infrastructure vétérinaire efficace est nécessaire au fonctionnement de ce système dépidémiologie.
On entend par surveillance la réalisation de recherches en continu dans une population donnée en vue de déterminer à des fins prophylactiques lexistence dune maladie; ces recherches peuvent prévoir de soumettre une partie de cette population à des examens.
Le suivi épidémiologique est assuré par des programmes permanents destinés à détecter des changements dans la prévalence dune maladies au sein dune population donnée et dans lenvironnement de cette dernière.
Les articles ci-après décrivent une méthode standardisée permettant de répondre au besoin de justifier scientifiquement les exigences à limportation.
12.5.2 Article 1.4.5.2 - Surveillance et suivi épidémiologique des agents pathogènes
La surveillance et le suivi épidémiologique des agents pathogènes peuvent impliquer lexamen clinique ou anatomo-pathologique des animaux, lidentification des agents pathogènes, et la détection, par des méthodes immunologiques ou autres, dune contamination passée des animaux par des agents pathogènes.
Examen précoce des suspicions cliniques
Lexamen des animaux soupçonnés dêtre atteints dune maladie constitue lun des moyens les plus importants pour assurer la surveillance des agents pathogènes. Les examens peuvent viser particulièrement les maladies exotiques, nouvelles ou en voie dextension dans le pays.
Détection de lagent pathogène et prévalence de la maladie
Un système complet dépidémiologie peut également nécessiter le dépistage des maladies de la Liste A et de la Liste B qui ont des conséquences économiques majeures sur les échanges danimaux et de produits dorigine animale, selon la situation zoosanitaire du pays.
En fonction des maladies existantes et des priorités définies pour lexportation, les opérations de dépistage peuvent prévoir les méthodes dépidémiosurveillance active et passive suivantes:
a) des enquêtes scientifiquement conçues;12.5.3 Article 1.4.5.3 - Description des caractéristiques de la population hôteb) la collecte de prélèvements et la réalisation dépreuves diagnostiques sur les animaux à la ferme, sur les marchés ou à labattoir;
c) un programme basé sur des animaux utilisés comme sentinelles, prévoyant la collecte de prélèvements sur des individus, dans des troupeaux ou parmi des vecteurs, et/ou le recueil de données sur les diagnostics portés dans des clientèles vétérinaires;
d) la constitution de banques déchantillons biologiques pour effectuer des études rétrospectives;
e) lanalyse des résultats des diagnostics vétérinaires de laboratoire.
La description des caractéristiques de la population hôte sintéresse essentiellement aux facteurs propres au cheptel national qui peuvent influer sur, ou être associés à lapparition dune maladie. Ces facteurs liés à lhôte peuvent comprendre:
a) des facteurs intrinsèques tels que la génétique, la démographie animale (distribution des âges, des sexes, des races), et létat physiologique (impubère, pubère mais non mis à la reproduction, en gestation, âgé);Le lien entre les données démographiques et la surveillance des agents pathogènes est essentiel pour prédire toute extension possible des maladies et choisir les meilleures méthodes prophylactiques.b) des facteurs extrinsèques tels que les tendances en matière de mise sur le marché et de déplacement des animaux, les interactions entre animaux domestiques et sauvages, lutilisation des animaux (trait, production de viande, de lait ou dufs, animaux de compagnie) et des facteurs de gestion (système délevage, techniques médicales préventives).
12.5.4 Article 1.4.5.4 - Evaluation des facteurs liés à lenvironnement
Les données relatives à lévaluation des facteurs liés à lenvironnement comprennent des facteurs physiques, des facteurs biologiques, et les caractéristiques économiques et structurelles des industries situées en amont et en aval.
Quelques exemples de ces données sont fournis ci-après:
Facteurs physiques
Dans nombre de pays, des organismes gouvernementaux procèdent au suivi régulier de la qualité de lair ou de leau, à létablissement de cartes topographiques et pédologiques, et à la collecte de données météorologiques. Les instituts de recherche universitaires et le secteur privé peuvent fournir des informations supplémentaires.
Facteurs biologiques
Des spécialistes des invertébrés peuvent disposer dinformations sur la distribution des populations de vecteurs. Les données relatives à la capacité vectorielle correspondent à laptitude quont des vecteurs particuliers à jouer le rôle de vecteurs biologiques de certaines maladies.
Caractéristiques des industries damont et daval
Les informations concernant lindustrie de lalimentation animale et les abattoirs, les industries pharmaceutiques et celles préparant des produits biologiques, et les tendances en matière de mise sur le marché et de distribution aident à définir les types dintervention envisageables dans chaque pays.
Tous ces renseignements permettent de prédire les tendances à venir, et les changements en matière de production animale et de transformation, de mieux estimer les risques zoosanitaires, et de caractériser et délimiter des zones. La plupart des données nécessaires peuvent être obtenues par des sources officielles ou auprès dorganisations non gouvernementales.