OBSERVATIONS SUR LES PROJETS DE LIMITE MAXIMALE CODEX ET DE PLANS DÉCHANTILLONNAGE POUR LES AFLATOXINES TOTALES DANS LES ARACHIDES DESTINÉES A UNE TRANSFORMATION ULTERIEURE (Point 12a de lordre du jour)
OBSERVATIONS RELATIVES AU PROJET DE LIMITE MAXIMALE POUR LAFLATOXINE M1 DANS LE LAIT (Point 12b de lordre du jour)
DOCUMENT DE SYNTHÈSE SUR LOCHRATOXINE A (Point 12 c) de lordre du jour)
DOCUMENT DE SYNTHÈSE SUR LA PATULINE (Point 12 d) de lordre du jour)
DOCUMENT DE SYNTHÈSE SUR LA ZEARALENONE (Point 12 e) de lordre du Jour)
PROJET DE CODE DUSAGES POUR UNE BONNE ALIMENTATION ANIMALE (Point 12 f) de lordre du jour)
64. A sa vingt-neuvième session, le Comité avait décidé de maintenir le projet de limite et de plan déchantillonnage à létape 7 (ALINORM 97/12, Annexe VIII) et, en attendant lévaluation des aflatoxines par le JECFA, de rassembler de plus amples informations sur les problèmes économiques pouvant résulter dune limite de 10 µg/kg et sur les conséquences pour la santé publique dune limite de 15 µg au lieu de 10 µg/kg (ALINORM 97/12A, par. 58).
65. Le Comité a noté quà sa quarante-neuvième réunion, le JECFA avait mis un point final à une évaluation quantitative des risques liés à un grand nombre daflatoxines (voir par. 14 et 15).
66. De nombreuses délégations ont estimé que le projet de limite pour les aflatoxines totales dans les arachides brutes de 15 µg/kg était suffisamment bas, dans la mesure où cette limite visait les arachides destinées à une transformation ultérieure. Elles ont déclaré quune concentration de 15µg/kg était la plus basse que lon puisse raisonnablement obtenir pendant la production darachides brutes et quelle faciliterait le commerce international. Une limite inférieure ferait obstacle au commerce puisque, selon lévaluation du JECFA, elle napporterait sans doute pas damélioration significative sur le plan de la santé publique. On a noté également que cette limite pouvait être respectée dans des conditions raisonnables par les pays producteurs darachides.
67. Dautres délégations se sont prononcées en faveur de la limite de 10 µg/kg, invoquant les propriétés génotoxiques des aflatoxines, les incertitudes de lévaluation des risques, le principe ALARA et labsence de données prouvant que cette limite aurait un impact sur la disponibilité darachides sur le marché.
68. Le Comité a reconnu quil existait un lien étroit entre la limite pour les aflatoxines et le plan déchantillonnage appliqué.
69. Les délégations ont proposé diverses solutions pour parvenir à un consensus. On a proposé, notamment, de créer un groupe de travail chargé de trouver un consensus sur le projet de limite maximale et les plans déchantillonnage sur la base du rapport final du JECFA, ou bien davancer la limite de 15 µg/kg à létape 8, tout en renvoyant les plans déchantillonnage à létape 6, de façon quun groupe de travail puisse être créé pour étudier cette question en vue de la trente et unième session du Comité. Il na pas été possible de parvenir à un consensus sur ces propositions.
70. La délégation du Zimbabwe a demandé que le Comité procède à un vote sur la proposition davancer la limite maximale de 15 µg/kg et les plans déchantillonnage pour adoption par la Commission à létape 8. La délégation suisse a demandé au Zimbabwe de reconsidérer sa demande de vote afin de permettre au Comité dexaminer une nouvelle proposition tendant à ce que la limite maximale et les plans déchantillonnage soient placés entre crochets et soumis à la Commission à létape 8. Après que le secrétariat eut expliqué la signification des crochets, la délégation du Zimbabwe a retiré sa demande de vote.
71. Malgré certaines réserves, le Comité a accepté la proposition de communiquer le projet de limite maximale de 15 µg/kg et de plans déchantillonnage, placé entre crochets, à la Commission pour adoption à létape 8 (voir annexe X). Le Comité a été informé, en outre, que les crochets seraient supprimés avant ladoption finale par la Commission. Des données quantitatives à lappui dune limite plus basse ou de plans déchantillonnage de substitution devraient être soumises à la Commission.
72. On a noté également quà lavenir, et conformément aux principes de la norme générale pour les contaminants et les toxines dans les denrées alimentaires, les limites maximales pour les aflatoxines seraient examinées dans le contexte dune évaluation quantitative des risques tenant compte de toutes les sources alimentaires.
73. A sa vingt-neuvième session, le Comité était convenu de maintenir la limite actuelle (0,05µg/kg) à létape 7 et de recueillir des informations supplémentaires (CL 1997/6 - FAC) sur les conséquences dune limite plus élevée sur la santé publique et sur les problèmes économiques qui pourraient résulter de la limite plus basse proposée (ALINORM 97/12A, par. 55).
74. De nombreuses délégations ont appuyé la valeur proposée de 0,05 µg/kg, invoquant que cette limite était raisonnable. Dautres délégations, sappuyant sur le rapport succinct de la quarante-neuvième réunion du JECFA, ont déclaré quune limite dix fois supérieure était suffisante pour protéger la santé publique. Les difficultés et les coûts associés à lutilisation de méthodes danalyse pour déterminer des teneurs en aflatoxines moindres ont été relevés. Certaines délégations ont déclaré quune limite de 0,05 µg/kg aurait des conséquences graves pour le commerce international des aliments pour animaux. Certaines délégations ont exprimé lopinion que le lait destiné à la consommation directe ne faisait pas lobjet dun commerce international important.
75. Les délégations de lArgentine, du Brésil, des Etats-Unis et des Philippines ont réservé leur position et accordé leur préférence à une limite de 0,5 µg/kg. Le Comité a accepté la proposition de transmettre le projet de limite maximale de 0,05 µg/kg pour laflatoxine M1 dans le lait à la Commission pour adoption à létape 8 (voir Annexe X).
76. A sa vingt-neuvième session, le Comité avait accepté loffre de la Suède de réviser le document de synthèse sur lochratoxine A en fonction des débats du Comité et dy inclure un projet de limite pour examen à sa présente session (ALINORM 97/12A, par. 66).
77. La délégation suédoise a brièvement présenté le document de synthèse révisé. Elle a souligné le fait quun certain nombre despèces dAspergillus pouvaient produire de lochratoxine A. Elle a fait état déventuelles propriétés génotoxiques, cancérigènes et néphrotoxiques et elle a souligné que lexposition pouvait provenir dautres sources que les céréales, comme le vin, les jus de fruit, la viande de porc et le café.
La Suède a recommandé les mesures suivantes:
78. De nombreux délégués se sont déclarés satisfaits des travaux effectués par la Suède et sont convenus quil fallait envisager des normes pour les produits autres que les céréales. A cette fin, ils ont recommandé dutiliser lapproche horizontale de la norme générale pour les contaminants et les toxines dans les denrées alimentaires.
79. Plusieurs délégués ont invoqué lévaluation toxicologique la plus récente du JECFA et déclaré que le JECFA devrait préciser sa position en ce qui concerne le caractère cancérigène de lochratoxine A, notant quune mise à jour de lévaluation des risques pourrait être nécessaire à lavenir.
80. Le Comité a estimé quil serait prématuré de fixer une limite pour les céréales à ce stade et a accepté loffre de la Suède de préparer une mise à jour du document de synthèse pour distribution, observations et examen à sa prochaine session.
81. A sa vingt-neuvième session, le Comité avait décidé de demander que des informations supplémentaires sur la patuline soient communiquées à la France (CL 1997/6-FAC) et accepté loffre de la délégation française de mettre à jour le document de synthèse en fonction de ces observations pour distribution avant la présente session (ALINORM 97/12A, par. 77).
82. La France a pris note des modifications apportées à la version précédente du document de synthèse, et plus particulièrement de la possibilité de réduire les concentrations de patuline par des moyens physiques, chimiques et mécaniques. Le document mettait aussi laccent sur les risques accrus courus par les enfants consommant de grandes quantités de jus de pomme. De nombreux délégués se sont félicités de la clarté de lexposé et des recommandations proposées dans le document.
83. Les limites de 25 et 50 µg/kg ont été examinées eu égard:
84. Le Comité a décidé de joindre une limite maximale de 50 µg/kg pour le jus de pomme et le jus de pomme utilisé comme ingrédient pour la fabrication de boissons non alcoolisées prêtes à consommer, pour distributions et observation à létape 3 (voir Annexe XI). Le Comité a noté que pour les produits contenant du jus de pomme, la limite maximale devrait être réduite en proportion du pourcentage de jus présent dans le produit au moment de la consommation.
85. Le Comité a accepté loffre de la France de préparer une version mise à jour du document pour examen à sa prochaine session.
86. La délégation norvégienne a présenté le document de synthèse sur la zéaralénone, établi en étroite coopération avec dautres pays nordiques à la demande du Comité à sa vingt-neuvième session (ALINORM 97/12A, par. 52).
87. Plusieurs délégués se sont félicités quun tel document ait été préparé. La nécessité dune limite maximale a été contestée dans la mesure où le document de synthèse indiquait quaucun problème navait été signalé sur le plan du commerce international.
88. Le Comité a décidé de distribuer le document de synthèse pour observations et examen à sa prochaine session.
89. A sa vingt-deuxième session, la Commission du Codex Alimentarius a pris note des conclusions de la Consultation FAO sur lalimentation animale et linnocuité des aliments et est convenue que le projet de code dusages pour une bonne alimentation animale devait être soumis au CCFAC et à dautres comités du Codex (ALINORM 99/37, par. 129). Le projet de code dusages a également été examiné par le Comité du Codex sur lhygiène alimentaire à sa trentième session (ALINORM 99/13, par. 96 à 99).
90. Le Comité a décidé de communiquer au Comité exécutif, pour plus ample examen, les observations suivantes présentées par les délégations:
91. Le Comité a noté que le Code dusages du Codex sur la réduction des aflatoxines dans les matières premières et les aliments dappoint du bétail laitier traitait plusieurs des questions soulevées dans le rapport de la consultation et il est convenu de mettre au point des codes dusages supplémentaires visant des produits spécifiques, si cela savérait nécessaire à lavenir. On a noté également que le Comité pourrait élaborer des limites maximales pour les produits destinés à lalimentation animale ou leurs matières premières, si cela était nécessaire pour des raisons commerciales.