AMÉLIORATION DE
LA PRODUCTION

Contexte:
À Madagascar, une grande partie de la population – en particulier en milieu rural – mange du riz trois fois par jour. Mais avec un revenu journalier moyen inférieur à 1,90 dollar des États-Unis, l’insécurité alimentaire est omniprésente. Par ailleurs, la production nationale de riz ne parvient pas à suivre la demande et le pays est donc fortement dépendant des importations.

Actions de la FAO:
Dans le cadre d’un projet de coopération Sud-Sud lancé en 2019 sous l’égide de la FAO entre la Chine et Madagascar, des experts chinois ont introduit une variété de riz offrant de meilleurs rendements, mise au point spécialement pour être adaptée aux conditions climatiques et pédologiques de l’île. Une formation a été dispensée aux producteurs familiaux.

Résultats:
En moins d’un an, les volumes récoltés à l’hectare ont en moyenne triplé. L’objectif est d’étendre la formation à un millier de riziculteurs pour, à terme, multiplier la production par quatre.

Impact:
L’introduction de la nouvelle variété marque une étape vers l’autosuffisance de Madagascar en riz, avec en corollaire une baisse des factures d’importations. Elle améliore aussi les connaissances des producteurs, renforce la sécurité alimentaire au niveau local, et apporte une certaine stabilité aux communautés.

Contexte:
Le couloir de la sécheresse (Corredor Seco) au Guatemala est l’une des régions les plus arides de la planète. Là-bas, 1,2 million d’êtres humains dont le régime alimentaire est constitué essentiellement de maïs et de haricots doivent se débrouiller avec deux tiers d’eau en moins par rapport aux autres habitants du pays. Jusqu’en 2016, la municipalité de Chiquimula ne disposait d’aucune infrastructure locale d’alimentation en eau: tous les cinq ans, trois récoltes étaient perdues en moyenne.

Actions de la FAO:
Grâce à un concours financier du Gouvernement suédois, la FAO a travaillé avec le Ministère guatémaltèque de l’agriculture, de l’élevage et de l’alimentation pour installer un système de récupération des eaux pluviales. Il permet de recueillir le peu d’eau de pluie qui tombe pendant la saison humide et de l’empêcher de s’évaporer – dans le cas présent avec un ingénieux bonus: des escargots et des tilapias sont élevés dans les réservoirs.

Résultats:
En l’espace d’un an, les villageois du couloir de la sécheresse se sont mis à manger et à vendre du poisson et des escargots. Le rendement des cultures de base a augmenté, et les cultures de légumes n’ont jamais été aussi florissantes.

Impact:
Ce type de projet ouvre l’agriculture familiale à de nouvelles méthodes et à des technologies nouvelles peu coûteuses. Les indicateurs locaux de sécurité alimentaire et de nutrition s’améliorent considérablement. En investissant dans les moyens d’existence des populations, la FAO nous rapproche de l’objectif «Faim zéro» et améliore considérablement l’efficacité d’utilisation de l’eau en agriculture.

Contexte:
L’élévation du niveau de la mer et la multiplication des tempêtes violentes et des ouragans représentent une grave menace pour les vies humaines et les moyens d’existence des populations dans les petits États insulaires en développement (PEID) comme la Dominique. Le secteur aquacole du pays avait déjà beaucoup reculé en raison des changements intervenus dans les priorités gouvernementales, et la facture des importations de poisson et de produits à base de poisson avait sensiblement augmenté.

Actions de la FAO:
Dans le cadre du projet CC4FISH d’adaptation au changement climatique du secteur de la pêche dans les Caraïbes orientales, la FAO a travaillé avec le Gouvernement dominicain pour dynamiser la production de crevettes afin d’en faire un moteur du développement de la pêche durable.

Résultats:
Depuis la première éclosion locale en août 2020, des larves ont été distribuées aux aquaculteurs souhaitant élever des crevettes mieux valorisées pour répondre à la demande intérieure. Encouragés par les premiers résultats, les responsables des pêches et les membres de l’équipe du projet ajoutent maintenant de nouvelles exploitations aquacoles à leur liste de distribution.

Impact:
Le projet CC4FISH couvre sept pays des Caraïbes orientales: Antigua-et-Barbuda, Dominique, Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines et Trinité-et-Tobago. En développant l’aquaculture et en la rendant résiliente au climat, la FAO aide les pays insulaires à augmenter le revenu des ménages grâce à des produits mieux valorisés.