PRINCIPAUX BAILLEURS DE FONDS
- Chine
- République bolivarienne du Venezuela
- Japon
- République de Corée
Selon les estimations, la consommation de riz en Afrique subsaharienne croît de 6 pour cent par an. La plupart des pays africains ne sont cependant pas des producteurs autosuffisants. La production régionale ne répondant qu’à 60 pour cent de la demande, les gouvernements africains ne peuvent que prendre acte de la nécessité de renforcer les chaînes de valeur locales du riz pour assurer la sécurité alimentaire, augmenter les revenus et dynamiser l’emploi.
Grâce aux dispositifs de coopération Sud-Sud et de coopération triangulaire, la FAO a aidé les grands producteurs rizicoles d’Afrique à répondre aux difficultés auxquelles se heurtent leurs chaînes de valeur du riz, en particulier le manque d’outils et de machines adaptés à la préparation du terrain et à la récolte, mais aussi les pertes après récolte, qui représentent 15 à 25 pour cent de la production. Des pays comme le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Kenya, le Mali, le Nigéria, l’Ouganda, la République-Unie de Tanzanie et le Sénégal ont pu, grâce au transfert de technologie et de connaissances, améliorer la productivité de leurs secteurs rizicoles.
Des agriculteurs à la tête de petites et moyennes exploitations, des membres d’organisations d’agriculteurs et des agents de vulgarisation ont reçu une formation destinée à améliorer la production, la qualité des variétés de semences de riz et la manutention et le traitement du riz paddy après récolte. Ils ont été formés à l’adoption de méthodes d’intensification rizicole durable, à l’emploi de matériel agricole et à la remise en état et à la gestion de projets d’irrigation à petite échelle. Des manifestations régionales consacrées à l’échange de connaissances et des voyages d’étude ont encouragé la mise en commun de bonnes pratiques et le partage des enseignements tirés de l’expérience des uns et des autres.
Les BRICS, dont font partie le Brésil, l’Inde et la Chine, ont su accélérer leur développement économique et rural dans les dernières décennies et sont donc bien placés pour contribuer à l’élimination de la faim et de la pauvreté à l’échelle mondiale d’ici à 2030.
Le partenariat 2014-2020 conclu entre le Mozambique et le Brésil est un bon exemple de solutions adoptées par les BRICS qui ont été adaptées et appliquées en Afrique.
Pendant la phase de mise en œuvre du projet, le Ministère de l’agriculture et du développement rural du Mozambique a reçu de l’aide pour mettre au point un système de registre des agriculteurs. Des missions techniques entre le Brésil et le Mozambique ont renforcé les capacités nécessaires pour mettre en œuvre le registre et examiner le plan directeur de vulgarisation agraire. Au Mozambique, environ 2 000 personnes ont été formées à différents aspects de l’agriculture familiale.
La Chine, autre membre notable du groupe des BRICS, est un fier partenaire du programme de coopération Sud-Sud de la FAO. Étant donné l’expérience du pays en matière de lutte contre la pauvreté et de développement agricole, la Chine est particulièrement bien placée pour entreprendre des projets de développement avec d’autres pays en développement.
LA CHINE UTILISE UN DIXIÈME DES TERRES ARABLES DE LA PLANÈTE POUR PRODUIRE UN QUART DES CÉRÉALES DU MONDE ET NOURRIT UN CINQUIÈME DE LA POPULATION MONDIALE
Les fondements de la réussite chinoise (en particulier l’autonomie alimentaire, la forte volonté politique, l’environnement favorable, le renforcement des infrastructures, la hausse des investissements, les innovations techniques et la vulgarisation agricole) forment un puits d’expérience et de connaissances, dans lequel peuvent puiser des pays africains prêts à prendre en main leur développement.
Depuis 2009, la Chine s’est engagée à investir 130 millions d’USD par l’intermédiaire du fonds fiduciaire FAO-Chine. Les phases I et II ont contribué à la mise en œuvre de 25 projets nationaux, régionaux et mondiaux, profitant à plus de 70 000 bénéficiaires directs et à un nombre exponentiel de bénéficiaires indirects, qui représentent des centaines de milliers de personnes.
Le Maroc, qui a su créer des conditions propices au développement agricole, est au premier rang des pays fournissant leur expertise en la matière. Dans le cadre des échanges qui ont eu lieu entre 2017 et 2020, le Ministère de l’agriculture de l’Eswatini s’est formé auprès du Fonds marocain pour le développement agricole et s’est intéressé au financement public et bancaire et à d’autres domaines. L’Eswatini a ensuite mis au point un cadre pour son propre fonds de développement agricole ainsi qu’une stratégie horticole et un plan d’irrigation à l’échelle nationale. En 2018, des représentants du Ministère de l’agriculture et de l’élevage de la Guinée se sont aussi rendus au Maroc en voyage d’étude afin d’améliorer le système de suivi et d’évaluation guinéen. Ils ont ainsi pu mettre en place une collecte de statistiques fiables et d’autres méthodes rigoureuses d’évaluation de la production agricole. À l’heure actuelle, le Niger bénéficie d’une transmission de savoir en matière de transformation numérique de la part du Maroc, ce qui lui permettra d’intégrer l’utilisation de systèmes d’information géographique au sein de sa direction des statistiques, au Ministère de l’agriculture et de l’élevage.