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JAPON Système d’agroforesterie de montagne de Takachihogo-Shiibayama
©GIAHS TAKACHIHOGO-SHIIBAYAMA REVITALIZATION ASSOCIATION

Avant-propos

La faim, exacerbée par les conséquences de la pandémie de covid-19, les conflits, l’aggravation des inégalités sociales, les catastrophes naturelles et les conséquences du changement climatique, gagne du terrain. Les pratiques non durables en matière d’agriculture et d’utilisation des terres, les écosystèmes dégradés et la perte de biodiversité menacent encore davantage notre capacité à nourrir une population mondiale de plus en plus importante – qui devrait atteindre 10 milliards de personnes d’ici à 2050.

Pour l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), il est essentiel d’encourager et de renforcer les pratiques agricoles durables, pour sauvegarder notre environnement, protéger notre biodiversité et accroître la résilience des 2,5 milliards d’êtres humains qui vivent de l’agriculture: les petits agriculteurs, les peuples autochtones, les pêcheurs, les éleveurs pastoraux et les communautés dépendantes de la forêt.

À l’occasion du Sommet mondial pour le développement durable de 2002, la FAO a lancé une Initiative de partenariat mondial pour la conservation et la gestion adaptative des systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM) en réponse aux tendances mondiales alarmantes qui ébranlent l’agriculture familiale et les systèmes agricoles traditionnels. L’initiative des SIPAM, reconnue pour son approche innovante et holistique de l’appui des systèmes agricoles traditionnels, a été approuvée en tant que programme de la FAO lors de la trente-neuvième session de la Conférence de la FAO, en 2015.

Les systèmes reconnus représentent un système vivant et évolutif associant de façon étroite des communautés humaines et leur environnement.

Ce programme sans équivalent recense et protège ces précieux systèmes, les paysages, l’agrobiodiversité, ainsi que les savoirs et la culture qui leur sont associés, tout en renforçant la résilience des moyens d’existence des populations et en mettant en œuvre des stratégies de conservation dynamique.

KENYA Oldonyonokie/Olkeri Maasai women looking after their livestock ©FAO-GIAHS KENYA
KENYA
Éleveuses maasai dans le SIPAM Oldonyonokie/Olkeri s’occupant de leur bétail
©FAO/DAVID BOERMA
EGYPT Female farmer collecting dried dates from Siwa Oases ©WEST SIWA DEVELOPMENT PROJECT
ÉGYPTE
Agricultrice collectant des dattes séchées dans les oasis de Siwa
©WEST SIWA DEVELOPMENT PROJECT
©PARETO PAYSAGES Livestock grazing in the lands of Chiloé ©PARETO PAYSAGES
CHILOÉ
Pâturage du bétail dans les terres de Chiloé
©PARETO PAYSAGES

La FAO a recensé 67 systèmes dans 22 pays. Cette démarche distingue non seulement des paysages naturels remarquables, mais aussi des pratiques agricoles (traditionnelles et innovantes) qui associent le renforcement des moyens d’existence ruraux au maintien de la biodiversité et à la résilience des écosystèmes.

Pour célébrer le 20e anniversaire du programme des SIPAM, la FAO a réuni cet ensemble de réussites pour mettre en lumière leurs contributions à:

  • assurer la protection des systèmes du patrimoine agricole en faisant fond sur la reconnaissance mondiale et nationale de ces systèmes;
  • renforcer la capacité des communautés agricoles locales et des institutions locales et nationales à bien gérer les SIPAM et à générer de la valeur économique de manière durable;
  • favoriser un environnement porteur et des politiques qui appuient la conservation, l’adaptation et le développement des SIPAM.

J’espère que ces récits seront pour vous une source d’inspiration, et que nous pourrons tous amplifier nos efforts pour améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie, sans laisser personne de côté.

QU Dongyu
Directeur général de la FAO